Un couvent qui a eu une grande importance dans la société médiévale
Qui sait où se trouve cet ancien couvent de nos jours ? Presque personne, et pourtant, il fut l’un des plus puissants de Perpignan entre le XIIIe et le XVIIIe siècle !
Il faut dire qu’il est complètement enclavé dans l’urbanisme de la vieille ville, rendant difficile l’imagination de sa splendeur passée. Heureusement, les travaux récents, réalisés à proximité, permettent de le remettre un peu en lumière pour tous.
Qui sait où se trouve cet ancien couvent de nos jours ? Presque personne, et pourtant, il fut l’un des plus puissants de Perpignan entre le XIIIe et le XVIIIe siècle !
Il faut dire qu’il est complètement enclavé dans l’urbanisme de la vieille ville, rendant difficile l’imagination de sa splendeur passée. Heureusement, les travaux récents, réalisés à proximité, permettent de le remettre un peu en lumière pour tous.
De nos jours, seule la salle capitulaire subsiste du couvent Saint-Sauveur. Cet édifice, semblable à celui du couvent des Dominicains, combine les fonctions de salle capitulaire et de chapelle. De plan carré au sol, il devient octogonal au premier étage grâce à des trompes d’angle et est couvert d’une voûte octopartite sur nervures. Chaque pan de mur comportait une baie en arc brisé, à l’exception du mur est percé d’un oculus. L’ensemble est appareillé en marbre blanc, et la porte en arc brisé donnant sur l’ancien cloître de l’impasse Émile Zola est encore visible, flanquée de deux baies.
L’église, bien que fortement dégradée et insérée dans un tissu urbain dense, conserve encore sa façade. Elle illustre la richesse architecturale et le rôle central du couvent dans la ville médiévale. Le tracé du cloître et des bâtiments conventuels peut encore se deviner dans l’impasse Émile Zola et la cour arrière du campus Mailly, permettant de comprendre l’ampleur et l’organisation de l’ensemble à l’époque de sa splendeur.
Le couvent des Dames Chanoinesses de Saint-Sauveur fut fondé à Perpignan au début du XIIIe siècle, vers 1230-1240, pour accueillir les jeunes filles nobles appelées « Monges riques » (les riches religieuses). Au fil des siècles, le couvent devint un établissement influent : ses moniales participèrent au financement de projets importants pour la ville, tels que la construction du canal de Corbère ou celle de l’Université de Perpignan.
La Révolution française mit un terme à cette activité. Le décret du 4 août 1792 et les ventes de biens en 1793 dispersèrent les membres du couvent et morcelèrent les bâtiments. Le mobilier fut redistribué à d’autres paroisses, notamment à Vinça où trois retables du couvent, dont celui de la Transfiguration réalisé par l’atelier de Jean-Jacques Mélair en 1697, sont encore conservés.
Par la suite, les anciens bâtiments conventuels furent successivement occupés par des particuliers et des établissements publics ou privés. La salle capitulaire fut réaménagée en 1902 par l’architecte Léon Baille pour servir de gymnase au collège Jean Moulin. Une partie de l’église accueillit des loges maçonniques au XIXe siècle, tandis qu’une section du couvent abrita des bains publics jusqu’en 1931. Ces transformations témoignent de l’adaptabilité et de l’importance historique du site au fil du temps.
Le couvent Saint-Sauveur se trouve en plein centre de Perpignan, juste à côté du campus Mailly, qui abrite la faculté de droit. Il est quasiment en face de la médiathèque, rue Émile Zola. Lorsque vous êtes devant la médiathèque, poursuivez un peu en direction du quartier Saint-Jacques : une petite impasse monte légèrement, et les vestiges du couvent se situent au fond de cette impasse.
Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux !
Les Pyrénées-Orientales
Copyright 2013 - 2025 - Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Ce site Internet est un site privé, non officiel, issu du travail de compilation des oeuvres de différents auteurs. Sauf mention contraire, les photos sont la propriété du webmaster. Toute utilisation des textes, photos ou autres éléments de ce site internet sont interdits sans accord du webmaster.
Sites Internet du même auteur : Les Pyrénées-Orientales, Marguerite Duras, Merveilles du monde, Empereurs romains.
