
Les Pyrénées-Orientales sont un département français situé au sud du pays, à la rencontre de la frontière espagnole et de la Méditerranée. Il se distingue par une grande variété de paysages et fait partie des rares départements français possédant à la fois des plages de sable fin, une côte rocheuse, une plaine agricole, des vallées de moyenne montagne, une vaste zone rurale et une étendue de hautes montagnes. Malgré cette diversité, les populations qui l’habitent partagent un fort sentiment d’appartenance à une même entité, du moins pour la majeure partie du département : la Catalogne, un territoire culturellement et historiquement homogène. Seul un quart du département est occitan ; cette région est appelée les Fenouillèdes.
Ce département est également parfois nommé "Pyrénées catalanes" et est connu localement sous le numéro 66, son code départemental.







Ce site Internet regroupe de nombreuses informations sur les Pyrénées-Orientales et la catalanité. Il vous permettra de mieux les appréhender, surtout si, comme de nombreux touristes, vous avez choisi l'une des nombreuses stations balnéaires catalanes pour vos vacances. Vous y découvrirez les différences entre ces stations, ainsi que celles des stations de ski, les particularités des villages, le patrimoine local, les traditions typiquement catalanes, les recettes de cuisine et l'histoire de la région. Vous y trouverez également des explications sur les coutumes, la géographie, les différentes régions qui composent le département, et bien d'autres choses encore.
Des villes typiquement catalanes !
On en compte officiellement 226, mais en réalité, il y en a bien plus, car la population est largement répartie entre divers lieux-dits et hameaux. Certains de ces hameaux sont aussi grands que des villages, tandis que certains villages comptent très peu d’habitants. Les plus petits ne rassemblent que quelques dizaines d'habitants, tandis que la plus grande ville, Perpignan, avoisine les 120 000 habitants. La population totale du département des Pyrénées-Orientales est d’environ 480 000 habitants.
L’une des particularités de la répartition de la population dans le département est, d’une part, sa forte concentration dans la préfecture (près d’un quart des habitants vivent à Perpignan) et, d’autre part, la multiplication des lieux de vie (villes, villages, hameaux) en petits regroupements. Seule une dizaine de villes dépassent les 10 000 habitants. Ce morcellement est lié à la géographie des Pyrénées-Orientales, avec de nombreuses vallées le long desquelles se sont établis les villages.
Dans la liste ci-dessous, vous trouverez l’ensemble des villes, villages et hameaux, ainsi que des localités aujourd’hui disparues. Pour chacun, vous découvrirez une description, les sites à voir, des photos, une carte, son histoire, son étymologie, son blason (le cas échéant) et, parfois, d’anciennes cartes postales.
Un patrimoine exceptionnel !
Oui, c'est bien vrai, le patrimoine des Pyrénées-Orientales est exceptionnel ! Terre frontalière et terre de combat, ce territoire a, tout au long de son histoire, suscité de nombreuses convoitises, si bien qu'il s'est enrichi, au fil du temps, d’un grand nombre de bâtiments historiques, et ce, à toutes les époques. Des dolmens des Aspres au modernisme de la gare TGV de Perpignan, si chère à Dali qui la baptisa "Centre du Monde", ce sont près de quatre millénaires qui témoignent de l’habitat local. L’Antiquité est particulièrement bien représentée avec le domaine de Ruscino, le pont-aqueduc d’Ansignan ou le cippe d’Angoustrine. Mais c’est sans doute l’ère médiévale qui nous a légué le plus grand nombre de châteaux, abbayes, cathédrales et maisons fortes. Quelle que soit l’époque ou l’intérêt historique, chaque ville, chaque village et chaque hameau des Pyrénées-Orientales s’enorgueillit de posséder plusieurs éléments de patrimoine local, souvent sources de rivalité amicale avec les villages voisins qui en disposent d’à peu près autant !
Si l'on demande à un habitant du département de citer des éléments du patrimoine catalan, il pourra sans problème en nommer une dizaine : le Castillet, le Palais des rois de Majorque, le Château de Salses pour les plus connus, mais aussi le Prieuré de Serrabone ou celui de Marcevol, la cathédrale de Perpignan ou celle d'Elne, la chapelle des Dominicains, etc.
Cependant, ils sont moins nombreux à penser aux tours de surveillance des rois de Majorque, aux nombreux dolmens et menhirs des Aspres, du Fenouillèdes ou de Cerdagne, ainsi qu’aux multiples chapelles romanes du XIIe siècle. Et pourtant, le département abrite également des couvents célèbres, des châteaux de tous styles, des friches industrielles, des bâtiments de la Renaissance, du Moyen Âge, de l’Antiquité, des forteresses d’époques variées et même des installations minières désaffectées.
Le patrimoine local est tellement varié qu’il est classé en plusieurs catégories, présentées ci-dessous :
Un département aux 1000 paysages
Si les Pyrénées-Orientales sont si variées, c'est dû à sa situation géographique, entre les pieds des Pyrénées et en bord de mer. Grosso modo, on peut découper le département en 14 zones ayant chacune des caractéristiques propres.

La plaine se compose de la Salanque au nord, une plaine essentiellement maraîchère, du Roussillon au sud, plutôt arboricole, et du Ribéral à l'ouest, également arboricole. À l'est, c'est la bande littorale dite Côte radieuse, qui, lorsqu'elle atteint les Pyrénées, se transforme en côte rocheuse, dite Côte vermeille. La première partie des Pyrénées, tout au sud du département, est composée du massif des Albères, qui présente un côté nord (en France) et un côté sud (en Espagne). Son extrémité ouest est matérialisée par le col du Perthus, un passage naturel qui le sépare du Vallespir, la vallée du Tech. C'est une région vaste, encaissée et très boisée. Bien que toute la vallée soit habitée, le bas est plus peuplé que le haut.
Le département des Pyrénées-Orientales a quatre fleuves : trois qui descendent vers la mer et un, le Sègre, qui se dirige vers l'Espagne. Cela forme trois vallées, dont le Vallespir, qui est la plus au sud. Entre les deux vallées les plus au sud se trouve un territoire aride, fait de garrigues et de vallées peu profondes : ce sont les Aspres. La vallée intermédiaire suit la Têt et traverse les montagnes moyennes du Conflent, divisé en Bas Conflent et Haut Conflent. La troisième vallée, traversée par l'Agly, se trouve tout au nord du département, et c'est le territoire du Fenouillèdes, historiquement rattaché à l'Occitanie, ce qui en fait la seule partie des Pyrénées-Orientales qui ne soit pas en territoire catalan. Le Fenouillèdes se prolonge vers la mer en collines calcaires arides que l'on appelle les Corbières. Enfin, en se dirigeant vers l'ouest, on finit par arriver sur le haut plateau de Cerdagne. Une vallée, celle de l'Aude, part vers le nord. Plutôt froide, elle est appelée le Capcir.
Chacun de ces territoires possède des caractéristiques géographiques et sociales propres. Découvrez-les !
Un département avec de fortes traditions
La Catalogne est une région aux traditions et légendes fortes et vivaces. Les légendes locales ne sont pas si connues que cela, du moins chez les jeunes, car elles ont tendance à se perdre. On peut citer la légende des encantades ou celle des ruines de Paracolls, qui a servi de support au téléfilm "Meurtre à Collioure", diffusé sur France 3. (Et dans lequel votre site Internet favori apparaît ! Voir ici à quel moment.)
Quant aux traditions, elles sont bien vivaces dans la région. C'est même une bonne caractéristique des Pyrénées-Orientales que d'avoir su les conserver. Les fêtes locales permettent leur expression, comme la montée des castellers (tours humaines), la fête de l'ours qui se pratique en Vallespir, ou la très fameuse procession de la Sanch qui a lieu tous les Vendredis Saints, une fois par an. Mais il y en a plein d'autres !
Enfin, qui dit traditions dit aussi traditions culinaires. La Catalogne nord est riche de nombreuses recettes, certaines authentiquement locales, d'autres étant des adaptations de plats communs. Bras de Vénus, Ouillada, Bullinada, Pa de Fetge sont autant de plats traditionnels catalans. Généralement, cette cuisine est assez rustique (comme souvent à la campagne), c'est une alimentation nutritive plutôt lourde, des plats qui tiennent au corps, destinés à des paysans qui passaient leurs journées à l'extérieur. Ceci explique cela !
Et encore plus !
Si les Pyrénées-Orientales sont si riches en patrimoine, culture et mode de vie, c'est que son histoire n'a pas été si calme que cela. La région s'est forgée à la frontière entre plusieurs entités géographiques au fil du temps, ce qui en fait une région de conflits, tantôt prise par un peuple qui a imposé ses lois, tantôt rejetant l'envahisseur et ses armées. Du mélange entre les Ibères et les Ligures, durant la préhistoire, jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce sont pas moins de 9 conflits majeurs qui ont marqué ce territoire. Pour mieux comprendre ce qui s'est passé ici, et ce qui a modelé cette région telle qu'elle est de nos jours, il faut avoir quelques repères que voici.
Les biographies racontent l'histoire des hommes qui ont fait l'histoire, le mot "homme" étant à prendre au sens "humanité". Parmi les plus connus, citons François Arago, physicien, ministre des armées et défenseur de l'abolition de l'esclavage, François Cassanyes, conventionnel et dirigeant des opérations militaires contre l'armée espagnole durant la guerre de 1793, le maréchal Joffre, originaire de Rivesaltes, héros de la Première Guerre mondiale, ou Jules Pams, ministre de l'agriculture puis de l'intérieur dans le gouvernement Clémenceau.
Ces quatre grands noms ne doivent pas faire oublier la très longue liste des personnalités ayant eu une influence sur leurs contemporains au fil de l'histoire : Joseph Sarda, abolitionniste, Ramon Llull, érudit du XIIIe siècle, Hyacinthe Rigaud, portraitiste du roi-Soleil, les Guerra père et fils, peintres du XVIIe siècle, etc. Mais si on connaît au moins nationalement tous ces noms, les Catalans connaissent aussi d'autres personnalités importantes qui sont restées dans l'ombre de la région, sans reconnaissance nationale ou internationale, mais qui sont toutefois très connues ici. On peut parler de Louis Torcatis, résistant, de Vincent Ferrer, moine dominicain à l'origine de la procession de la Sanch, de François Desnoyer, peintre moderne originaire de Saint-Cyprien, de Mère Antigo ou des industriels Joseph Bardou et Louis Bartissol.
L'histoire locale sous tous les angles
Dans la région, il y a eu plusieurs familles régnantes au fil du temps. Certaines avaient un grand pouvoir et un petit territoire, d'autres c'étaient l'inverse, et certaines étaient encore sous la coupe d'un roi, d'un vicomte, d'un comte, etc. Il y avait un peu tous les cas de figure, mais plus on se rapproche de l'époque moderne, plus les familles concentraient le pouvoir. Plusieurs d'entre elles ont laissé une trace importante dans l'histoire locale, par exemple la famille de Castelnou, propriétaire d'un château puissant dans les Aspres et d'un vaste territoire qui comprenait une bonne partie de l'actuel département des Pyrénées-Orientales. En Cerdagne, on parle plutôt de la famille d'Enveitg.
Chacune de ces familles est décrite, du patriarche fondateur de la lignée à ses derniers membres ayant encore eu une influence, avec un arbre généalogique associé. De manière plus poussée, ce site Internet vous donne aussi les arbres généalogiques des principales dynasties des comtes de Barcelone, de Besalu, du Roussillon, d'Ampurias, de Cerdagne, ainsi que la lignée des rois d'Aragon.
Territoires et peuples
Les Angles ? Les Wisigoths ? Les Vandales ? Tous ces peuples germaniques ont envahi l'Empire romain décadent au début du Ve siècle et se sont installés dans diverses régions de l'Europe post-antique. Dans le Sud de la France, les Vandales furent les premiers à passer, mais ce sont les Wisigoths qui s'y installèrent. Découvrez-en plus sur les peuples germaniques et leurs conséquences en Roussillon. De même, vous avez une liste définissant des territoires locaux comme la fameuse Septimanie, chère à l'ancien dirigeant de la région Languedoc-Roussillon Georges Frêche, une région qui avait un sens mais hélas peu utilisable de nos jours. Parmi les autres régions intéressantes par ici, vous avez une définition de la Castille, de la Catalogne, de l'Aragon et de la Narbonnaise.
Les activités économiques traditionnelles
A chaque région ses spécialités économiques. Par ici, nous connaissons les fameux tissus catalans, qui donnèrent de l'activité aux "parayres" (fabricants de draps) de Perpignan durant le Moyen-Âge, mais aussi aux usines du début du XXe siècle de Saint-Laurent-de-Cerdan. D'ailleurs, cette activité est toujours en cours, la ville produit encore des tissus catalans de nos jours. A Palau-del-Vidre, c'est l'industrie du verre qui était développée : les fameux maîtres-verriers tenaient tous boutique dans la ville. A partir du XVe siècle, des artisans catalans se sont spécialisés dans la fabrication de retables religieux. Du coup, certains, un peu plus tard, sont devenus internationalement connus. Les retables des églises catalanes, surtout en Catalogne-Nord, datent pour beaucoup de cette époque. D'ailleurs, les villes de Prades et de Baixas se disputent le titre de propriétaires du plus grand retable baroque du département. On ignore qui a raison, mais il faut avouer que la contemplation de l'un comme de l'autre est une expérience fantastique !
Autre activité traditionnelle, autre lieu. Autour du Canigou, la célèbre montagne des Catalans, l'industrie d'extraction minière battait son plein, et ce, de l'Antiquité jusqu'au milieu du XXe siècle, sans discontinuer. Le Canigou étant essentiellement fait de fer, c'est tout naturellement ce métal qui était le plus extrait, mais il y avait aussi dans la région des mines de fluor, de talc, d'or et de grenat ! Sinon, la région est aussi connue pour être la seconde productrice de liège en Europe (derrière une région du Portugal) et pour être au premier plan dans la production viticole (vigne) et l'oléo culture (olives).
Et encore plus d'informations !
La pratique religieuse, depuis l'introduction du christianisme en Europe, a toujours été importante en Catalogne. On ne parle que de christianisme, mais c'est bien une des régions françaises où l'islam aurait pu se développer puisque la péninsule ibérique était en grande partie sous la domination de peuples islamiques. Toutefois, la Catalogne, l'Aragon, la Navarre, le pays basque étaient toutes des régions franques, elles formaient une sorte de "territoire-tampon" qui était régulièrement attaqué d'un côté ou de l'autre. C'est sans doute ce risque de conquêtes militaires qui a poussé les dirigeants du IXe siècle à multiplier la présence militaire sur les Pyrénées, et qui a engendré la multiplication des abbayes afin de protéger la population des infidèles.
Ceci nous mène à l'étude des différents ordres religieux qui ont pu exister (et qui, pour certains, existent toujours) dans la région. Mais aussi, vous disposez d'un petit dossier sur la pratique de l'érémétisme en Roussillon. Les ermites, par ici, étaient initialement des solitaires qui vivaient dans la nature, mais vers la fin du XIXe siècle, ils agissaient comme des maîtres spirituels, donnant un avis ou un conseil sur des questions que se posait la population. Les ermites habitaient les petites chapelles campagnardes, entre les villages. De nos jours, il en reste encore beaucoup, dont certaines sont très connues (par exemple, l'ermitage de Notre-Dame de Juhègues, à Torreilles).
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