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Prieuré de Marcevol




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Situation et accès

Situé à la limite entre le bas-Conflent et le Fenouillèdes, officiellement sur la commune d'Arboussols, le prieuré de Marcevol est l'une des fondation de chanoines du St Sépulcre. Pour rappel, un chanoine est un moine attaché à un évêché.

Le prieuré se trouve au hameau de Marcevol, qui est à peu près à la même altitude que Arboussols (560m), un peu plus à l'Est, dans le vallon suivant. Le site est caractérisé par les montagnes : Le pic du Canigou au Sud, le pic de Bau à l'Ouest et le roc des Maures au Nord. Une fois sur place vous ne pouvez pas vous tromper, on ne voit que lui.


Coordonnées GPS : 42.6620904500 N, 2.5006799480 E.


De quoi s'agit-il ?

Le prieuré de Marcevol est un très bel édifice religieux, à Arboussols. Il est surtout intéressant par la qualité de son architecture, en particulier les pièces de marbre sculptées de la façade.

D'un point de vue général le prieuré est composé de deux éléments : l'église et les bâtiments conventuels. Si le 2e est plus grand que le premier, les deux partagent un plan rectangulaire confinant au carré, le 2e encastré dans le premier. L'église est massive, monobloc comme on les construisait à l'époque romane. Les bâtiments conventuels sont également plutôt massifs, hauts, et ils entourent une cour intérieure accessible de l'église.


Plan du prieuré de Marcevol

Légende

1 : Eglise du XIIe siècle

2 : Cimetière

3 : Portail

4 : Mur fortifié XIVe siècle

5 : Entrée fortifiée

6 : Cour intérieure

7 : Bâtiment agricole

8 : Dortoir, cuisine

9 : Puits


L'église du prieuré

L'église est un bel édifice rectangulaire, large longue et haute. Elle possède trois nefs qui communiquent entres elles par des arcs légèrement brisés. Le demi berceau du bas-côté méridional a perdu ses doubleaux lors de la reconstruction. Quand au collatéral septentrional, il a été transformé en une série de chapelles couvertes de berceaux transversaux. La n ef méridionale possède une abside en cul de four dont la voute en quart de sphère est encore de nos jours richemelnt décorée. On y voit parfaitement le Christ Pantocrator entouré d'anges et entouré d'une mandorle. Sa main droite bénit et la gauche tient les Saintes écritures. De part et d'autre on lit deux lettres greques, l'alpha et l'oméga. C'est un raccourci d'un verset de l'Apocalypse : "Je suis l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant". Cette représentation est rare et donc d'autant plus précieuse, mais il faut bien imaginer qu'autrefois c'est toute la voûte qui était décorée, et ça dans la plupart des églises romanes de la région.

Sur le parement très soigné de la façade occidentale le portail de marbre se remarque par l'éclat de sa polychromie. Le marbre utilisé vient des carrières de Villefranche, qui proposent un marbre rose, mais deux autres types de marbre ont été également utilisés : Du marbre bleu et du blanc. La composition est faite à partir d'une archivolte divisée en plusieurs voussures soulignée d'un bandeau en dents d'engrenage. Les linteaux et le tympan sont fendusLa fenêtre est également en marbre, elle réhausse la beauté du portail. Les pentures ont la richesse de celles de Serralongue. La façade par elle-même est en pierre granitique polie, l'assemblage est réussi, ce qui participe à la beauté de l'ensemble. Elle inclus deux plaques de marbre rose sur lesquels sont gravées des inscriptions concernant des tombres de deux prieurs, morts durant le XIIe siècle.

Le clocher est décalé vers la droite, c'est probablement une reconstruction du clocher qui a dû s'effondrer en 1428, lors du tremblemetn de terre qui secoua toute la région.


Les bâtiments conventuels

Il s'agit des quelques bâtiments jouxtant l'église. Proposant une agréable cour intérieure accessible de l'église, il semble que la présence d'un cloître soit attesté : C'est du moins la principale explication que l'on peut donner à la présence de corbeaux sur le mur Sud de l'église ainsi que des fondations du mur-bahut. D'ailleurs au XVe siècle un document nous apprend la présence de ce cloître lors du renouvellement de assujettisation de la population d'Arboussols au nouveau prieur.

Le plan des bâtiments est assez simple. Au Nord se trouvait une grande pièce destainées aux travaux agricoles, ainsi que le dortoir et les cuisine. Il y a aussi une entrée, un ancien puits, un four à pain et une citerne désormais disparu. La partie Sud a été construite au XIVe siècle. C'est en effet à cette époque que fut construit l'épais mur-rempart de la façade Ouest prolongeant la façade de l'église, mur qui délimitait intérieurement une salle d'accueil des pélerins, un four et une entrée qui existe toujours.


Photos


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Histoire

Son histoire commence en 1099, année de la création de l'Ordre du St Sépulcre suite à la conquête de Jérusalem par les Croisés. Le but de cette croisade, rappelons-le, était d'assurer la protection du tombeau du Christ. Cet ordre reçut rapidement de nombreuses donations et l'odre du St Sépulcre étendit son pouvoir sur toute l'Europe. En 1129 l'évéché d'Elne leur fit don de l'église de Notre-Dame des Grades et de sa communauté, plus les dépendances qui lui était rattachées. Le site fut alors habité par des chanoines réguliers suivant la règle de St Augustin. Un chanoine, c'est un moine rattaché à un évêché.

Le prieuré fut fondé au XIIe siècle, entre 1128 et 1142, par les chanoines du Saint-Sépulcre. En 1484 l'ordre du St Sépulcre fut dissout, leurs biens furent récupérés par la communauté des prêtres de Vinça. La fin du XVe siècle marque donc la fin de la grandeur des chanoines de Marcevol, dont l'importance s'était étiolé entre-temps. Durant cette période le prieuré reçut un retable consacré à la Vierge, retable installé dans l'abside. C'est aussi à cette période que fut organisé le pélerinage à la Vierge, un pèlerinage qui s’amplifia avec une rumeur faisant état de la présence de la mère d'un pape qui aurait été enterré dans l'église paroissiale. Du coup Marcevol est devenu un lieu de pélerinage vraiment important.

Abandonné à la Révolution, le prieuré fut transformé en ferme. Durant deux siècles les bâtiments se dégradèrent lentement, et ceci jusqu'en 1970, année durant laquelle un groupe de bénévoles organisèrent des chantiers de rénovation. Ils se réunirent en association, et c'est ainsi que l'association des amis du Monastir de Marcevol vit le jour. C'est elle qui transforma le site et l'ouvrit au public, pour des accueil artistiques, spirituelles ou thérapeuthiques. Cette association se transforma en 2001 et prit le nom de Fondation du prieuré de Marcevol, mais son but n'a pas changé, c'est à dire qu'elle accueille toujours des groupes.




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