Les Aspres, en catalan, tirent leur nom du mot signifiant "aride". Ce sont des terres sèches et arides, où il est difficile de cultiver quoi que ce soit. On oppose souvent les Aspres au Ribéral, situé le long de la Têt (Ribéral signifie "terres irriguées").
Alors que, plus au sud, les Pyrénées atteignent immédiatement plus de 1000 mètres d'altitude, entre les vallées de la Têt et du Tech se trouve le massif montagneux du Canigou, l'imposante montagne des Catalans. Les Aspres forment les premiers contreforts du Canigou. Toute la région est composée de vallées recouvertes de forêts denses en altitude et de végétation plus clairsemée dans les zones basses. De nombreux villages se sont formés aux intersections de vallées, sur les sommets des collines ou à flanc de coteaux. La plupart de ces villages sont très petits. D'ailleurs, cette dispersion de l'habitat est une caractéristique propre aux Aspres, contrairement au Roussillon ou même à la Cerdagne, où la tendance est plutôt au regroupement.
Si cette région, isolée et aride, a néanmoins été assez peuplée, c'est grâce aux mines de fer qui y ont été exploitées depuis des temps immémoriaux. Cette activité a attiré de nombreuses personnes, permettant aux villages des Aspres de prospérer jusqu'au début du XXe siècle. On y voyait circuler un grand nombre de marchands, mineurs transportant leur minerai, aventuriers tentant leur chance dans l'extraction, sans oublier les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle, rejoignant la vallée du Tech.
De nos jours, la région s'est considérablement dépeuplée et se tourne de plus en plus vers le "tourisme vert".
Principale ville : Thuir, considérée comme la capitale des Aspres.