Le Fenouillèdes est une région de moyennes collines, peu escarpées mais très fragmentées. Les nombreux ruisseaux ont creusé le paysage en sillons qui convergent vers l'Agly, laquelle a élargi une vallée où se sont établis quelques villages. Aujourd'hui, ces villages sont les plus importants de la région, principalement grâce à leur situation sur une voie de communication majeure menant à l'Aude.
Les autres villages, plus modestes, sont très dispersés. On en trouve à chaque intersection de routes, au creux des vallons, ou encore au sommet des collines. Fosse, Ansignan, Trilla et Rabouillet sont autant de petits villages reliés entre eux, mais qui restent autonomes. En s'approchant de la plaine, les villages gagnent en importance, comme Planèzes ou Latour-de-France.
Historiquement, le Fenouillèdes ne fait pas partie du Roussillon, ni même de la Catalogne. Dès le traité de Corbeil, au XIIIe siècle, la région a été rattachée à la couronne de France, tandis que le reste du territoire appartenait au roi d'Aragon, Jacques Ier le Conquérant. La limite nord de l'Aragon passait par des villages tels qu'Opoul, Vingrau, Estagel, Montner, Néfiach, Ille-sur-Têt, Rodès, Tarérach, Molitg, Mosset et Puyvalador. Cette frontière, qui a perduré jusqu'au traité des Pyrénées en 1659, a marqué les habitants, qui s'identifient davantage comme Occitans que comme Catalans. D'ailleurs, la limite de la langue catalane correspond à ces mêmes villages.
Principale ville : Saint-Paul-de-Fenouillet, grâce à sa position centrale.
Étymologie : L'origine de ce nom singulier reste incertaine. Il a été attribué par les Romains lors de leur division administrative de la région en *pagus*. C'est ainsi qu'est apparu pour la première fois le *Pagus Fenioletensis*, qui signifierait "Pays des foins".
Les Pyrénées-Orientales