Ermitage Sainte-Anne-dels-Quatre-Termes

Un ancien ermitage perdu au sommet d'un pic des Aspres

Si vous voulez vous rendre à Sainte-Anne, il va falloir accepter de vous éloigner de tout ! En effet, c’est bien loin dans la montagne que se trouvent les ruines de cette chapelle abandonnée depuis des siècles. Mais rassurez-vous, un sentier y mène bel et bien !

Si vous voulez vous rendre à Sainte-Anne, il va falloir accepter de vous éloigner de tout ! En effet, c’est bien loin dans la montagne que se trouvent les ruines de cette chapelle abandonnée depuis des siècles. Mais rassurez-vous, un sentier y mène bel et bien !


De quoi s'agit-il ?

L’ermitage Sainte-Anne des Quatre Termes se trouve au sommet du pic Sainte-Anne (1 347 m d’altitude), dominant les vallées environnantes avant d’arriver à La Bastide par le nord. Son nom fait référence aux quatre « termes », c’est-à-dire aux bornes territoriales des communes voisines dont les limites se rejoignent ici : La Bastide, Boule-d’Amont, Glorianes et Baillestavy.

L’édifice, de dimensions modestes (environ 6,20 m de long pour 3,50 m de large), est orienté à l’est et construit en moellons de montagne. La chapelle actuelle, datée de 1699, succède à l’ancien oratoire primitif. Aujourd’hui à l’état de ruine, elle conserve néanmoins son emplacement spectaculaire, entre ciel et vallée, dans un paysage de chênes verts et de roches granitiques.

Ce lieu, à la fois spirituel et panoramique, demeure un repère symbolique entre quatre territoires, où la foi, la nature et l’histoire se rejoignent littéralement « aux Quatre Termes ».


Photos


Histoire

L’ermitage Sainte-Anne des Quatre Termes est mentionné pour la première fois en 1568 sous le nom de La Solada de Sancta Anna. Il s’élevait alors sur les restes d’un ancien oratoire dédié à sainte Anne. Cette époque correspond aux débuts de l’érémitisme dans le Roussillon, un mouvement religieux qui se développa surtout à la fin du XVIIᵉ siècle.

Contrairement à l’image du reclus coupé du monde, l’ermite de cette période était souvent un moine solitaire, installé dans une ancienne chapelle rurale. Il entretenait des liens étroits avec la population locale, à laquelle il offrait écoute, conseils et médiation : il incarnait la sagesse et l’équité au sein des communautés montagnardes.

Vers 1699, la chapelle fut reconstruite et agrandie sous l’impulsion de plusieurs habitants du Conflent et des Aspres : Jean Ange Toron (de La Bastide), Pierre Taix (de Boule-d’Amont), Ignace Moneder (de Joch) et Ignace Morer (de Finestret). L’ermitage, cité en 1722 sous le nom de Sancta Anna dels Quatra Termas, fut occupé par des ermites jusqu’au début du XIXᵉ siècle (dernières mentions en 1803).

Comme beaucoup d’édifices religieux non paroissiaux, Sainte-Anne fut fermée et vendue en 1790, à la suite des lois révolutionnaires déclarant les biens de l’Église propriétés de l’État. Malgré la reprise partielle de la vie érémitique au XIXᵉ siècle dans le département, l’ermitage de Sainte-Anne ne fut jamais réoccupé. Dès 1830, les sources le décrivent déjà comme une ruine, vestige d’un ancien lieu de prière et de retraite, aujourd’hui témoin émouvant d’une tradition spirituelle disparue.

Situation et accès

Situé à plus de 1 300 mètres d’altitude, près du Canigou, l’ermitage de Sainte-Anne dels Quatre Termes se trouve au sommet du pic du même nom, à la jonction de quatre territoires communaux. On y accède uniquement par l’un des nombreux chemins de randonnée qui parcourent le massif. Géographiquement, on est très au sud de Vinça.



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