Hôpital militaire d'Amélie-les-Bains

De magnifiques bâtiments qui fotn surtout le bonheur des amateurs d'urbex

Quel dommage que de voir ces magnifiques bâtiments imposants se dégrader !

Avec son emplacement idéal et son très grand espace cet ancien hôpital à l'abandon ferait de très beaux emplacements pour des projets immobiliers. Si leurs réutilisations est une arlésienne depuis de nombreuses années, il semblerait que quelques choses de sérieux s'approche...

Quel dommage que de voir ces magnifiques bâtiments imposants se dégrader !

Avec son emplacement idéal et son très grand espace cet ancien hôpital à l'abandon ferait de très beaux emplacements pour des projets immobiliers. Si leurs réutilisations est une arlésienne depuis de nombreuses années, il semblerait que quelques choses de sérieux s'approche...


De quoi s'agit-il ?

Ordonnancement des bâtiments

Au cœur d’un parc boisé de six hectares, sur la rive droite du Mondony, s’élève l’ancien hôpital thermal des armées. Les bâtiments y sont disposés avec rigueur mais aussi avec une certaine élégance. Trois corps principaux forment un U autour d’un jardin d’agrément : à l’ouest, l’administration ; à l’est, les officiers ; et au centre, le grand bâtiment transversal réservé aux soldats. Une galerie vitrée reliait autrefois les espaces des officiers et des soldats, facilitant les circulations. Derrière cet ensemble se trouvent les thermes, avec leurs réservoirs d’eau sulfureuse et leurs salles de soins, tandis qu’un peu plus loin, la chapelle se dresse à l’écart, au sud-ouest du parc. Tout ici répondait à une organisation précise, où l’on séparait non seulement les fonctions, mais aussi les grades, jusque dans les moindres détails.


Matériaux et éléments architecturaux

Construit en moellon de calcaire, avec des encadrements de portes et fenêtres en brique, cayrou et grès, l’hôpital se distingue par la sobriété robuste de son architecture. Les façades enduites d’ocre, rythmées par des bandeaux de briques et soulignées aux angles, donnent une impression à la fois simple et solennelle. Les toits de tuiles parachèvent cet ensemble typique de l’architecture militaire du XIXᵉ siècle. À l’intérieur, les thermes impressionnaient par leurs grandes salles voûtées en berceau, recouvertes de faïence brillante et baignées de lumière grâce à de larges ouvertures et des percées zénithales. L’inspiration romaine est manifeste : marbre, symétrie et jeux de lumière rappellent les antiques bains publics. Quant à la chapelle, elle fut rénovée dans les années 1960 avec soin : ses voûtes furent repeintes, une imposante croix de chêne y fut scellée et un autel de bois ciré installé, donnant au lieu une atmosphère à la fois sobre et chaleureuse.


Structure interne et usages

Chaque bâtiment avait une vocation précise et répondait aux besoins de ses occupants. Le grand bâtiment des soldats, long de cent mètres, pouvait loger près de quatre cents hommes. Ses galeries couvertes servaient à la fois de promenoirs et de lieux de distribution vers les réfectoires, séparés pour maintenir discipline et hygiène. Aux étages, des chambrées bien ordonnées s’alignaient le long de couloirs, avec les bureaux médicaux et les salles d’isolement placés aux points stratégiques. Le bâtiment des officiers offrait des conditions plus confortables : chambres individuelles ou à deux lits, salle de lecture, bibliothèque, cabinets médicaux et salles à manger. Quant au bâtiment de l’administration, il regroupait conciergerie, bureaux, pharmacie, mais aussi les logements des médecins, de l’intendance et du personnel de santé. Enfin, les thermes, organisés de manière symétrique selon les grades, proposaient piscines, douches, baignoires et salles de soins variées, accessibles par une galerie couverte qui protégeait des intempéries. Tout était pensé pour soigner, loger et encadrer les militaires dans un cadre à la fois fonctionnel et harmonieux.


Histoire

Dès le XVIIIᵉ siècle, les bains d’Arles (ancien nom d’Amélie-les-Bains) accueillent des militaires, auxquels des lits sont réservés parmi les curistes civils. L’idée d’un hôpital spécifiquement dédié aux soldats se développe peu à peu. C’est le général De Castellane (1788-1862), alors à la tête de la 21ᵉ division militaire de Perpignan, qui donne une véritable impulsion au projet. En 1835, il mentionne dans ses mémoires les bienfaits des bains d’Arles et, après un séjour en Algérie, imagine un hôpital thermal destiné aux soldats de retour des campagnes nord-africaines. Plusieurs fois, le ministre de la Guerre, le maréchal Soult, rejette son projet. Castellane redouble d’imagination : il propose de créer une commune nouvelle portant le nom de la reine Amélie pour donner davantage de prestige à sa demande. L’idée séduit : par ordonnance du 7 avril 1840, le village devient officiellement Amélie-les-Bains.

Dans les années 1840, les recherches d’un site aboutissent à la rive droite du Mondony, choisie pour son isolement et ses sept hectares disponibles. En 1843, les travaux débutent. Deux sources d’eaux sulfureuses sont achetées pour alimenter le futur hôpital, dont la fameuse source du Gros Escaldadou. En 1845, Pierre Puiggari et l’ingénieur Jules François conçoivent les plans, et l’élargissement de la source met au jour des vestiges antiques, rappelant la longue tradition thermale du lieu. Le 3 octobre 1847, le général De Castellane pose la première pierre, et la rue principale de la ville prend son nom. L’aqueduc, indispensable pour acheminer l’eau thermale, est construit en 1851. Enfin, sous le règne de Napoléon III, l’hôpital est achevé et ouvre ses portes en 1855, avant d’être déclaré permanent en 1860. Dès 1866, l’établissement fonctionne toute l’année.

L’hôpital, avec ses bâtiments, son parc, sa chapelle et ses thermes, devient un haut lieu du soin militaire. Des travaux de modernisation interviennent en 1967, améliorant le confort et l’hygiène. Mais après plus d’un siècle de service, l’institution s’éteint : dans le cadre d’une réorganisation du service de santé, la fermeture est décidée en 1992 et effective en 1993. La municipalité rachète le site en 1999, mais les projets de reconversion — thermes, hôtel, résidence de tourisme — échouent. En 2007, un arrêté inscrit l’ensemble au titre des Monuments Historiques, protégeant bâtiments, chapelle, aqueduc et parc.

La suite est faite d’espoirs et de blocages. Un projet de centre thermoludique lancé en 2015 n’aboutit pas, et le site reste à l’abandon, marqué par trente ans de squats et de péril. Finalement, en 2021, une société montpelliéraine, Tempérance, rachète une partie des bâtiments, puis devient propriétaire de l’ensemble en 2023, à l’exception de la chapelle, du parc et de la source, conservés par la commune. Le projet prend une nouvelle orientation : transformer le site en pôle sportif d’excellence, capable d’accueillir près de 280 étudiants dans le domaine du management et de la pratique sportive. Un investissement de 35 millions d’euros, intégralement privé, doit ainsi donner une seconde vie à cet ensemble prestigieux, longtemps emblématique de la médecine militaire en France.

Situation et accès

L'hôpital militaire d'Amélie se trouve au Sud-Est de la ville, il longe le lit du Mondony. Bâtiment imposant, il se voit bien lorsqu'on arrive sur place. Inutile dêtre motorisé, on y accès à pieds d'un peu partout, lorsqu'on est en ville.

Amélie-les-Bains, c'est une ville à l'entrée de la vallée du Vallespir. Il faut se rendre au Boulou puis suivre Céret pour y aller.



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