De quoi s'agit-il ?
La mine de Batère est l'une des plus célèbres des Pyrénées-Orientales. Elle fut parmi les dernières à cesser son activité et comptait parmi celles au plus fort rendement. Son exploitation nécessitait de nombreuses installations annexes, dont l'impressionnant téléphérique qui descendait le minerai jusqu'à Arles-sur-Tech pour traitement.
Aujourd'hui, il est possible de visiter le site et d'observer les vestiges des installations. Les bâtiments sont souvent ouverts aux intempéries, mais on peut encore voir dans les environs des carcasses d'engins, des instruments manuels, et surtout l'entrée de la mine elle-même, béante dans la montagne… murée à 50 mètres à l'intérieur, bien sûr.
Création et développement de Batère
Le site de Batère fut exploité dès 200 avant J.C. par les Celtes. Le minerai était extrait puis transporté en charrette vers l'un des six sites de traitement qu'ils avaient construits, le plus important étant celui du Mas de l'Oratory, comme le prouvent les nombreuses scories encore visibles aujourd'hui.
L'essor de Batère survint avec l'industrialisation et l'apparition des hauts-fourneaux, permettant de traiter de grandes quantités de minerai et ouvrant la voie à une extraction de masse. De nombreux bâtiments furent construits, pour le traitement du minerai mais surtout pour loger les mineurs, souvent d'anciens paysans formés « sur le tas ». Les conditions de travail étaient très difficiles, d'autant que la mine se situe en altitude, le long d'une route étroite et isolée.
Pour transporter le minerai jusqu'à Arles-sur-Tech, l'usage de nombreux véhicules s'avérait peu pratique. En 1900, une ligne aérienne de 9 km fut construite, facilitant le transport et contribuant à prolonger l'exploitation des mines catalanes. Il existait également une seconde ligne aérienne reliant la gare minière de la Formentera à Arles-sur-Tech.