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Collioure




. Description      . Situation et accès      . Patrimoine      . Histoire      . Etymologie      . Héraldique      . Cartes Postales      . Voir aussi

Argelès-sur-Mer est une ville côtière ayant développé l'une des trois grandes stations balnéaires du Roussillon avec Canet-en-Roussillon et Le Barcarès. Il faut donc distinguer la ville d'Argelès, situé à 2 Kms de la plage, de sa station balnéaire, située, elle, en front de mer. Une route relie les deux et bien sûr de nos jours l'extension de la ville fait que les deux parties de l'agglomération se sont rejointes. Donc sur la carte, on ne voit qu'une seule ville mais il y a bien deux villes distinctes administrativement jointes.

En savoir plus sur la station balnéaire d'Argelès.


Argelès est une ville importante, très étendue. Le centre-ville lui-même est grand, indiquant qu'elle avait de l'importance durant les siècles passées. Et effectivement, son passé est riche (il s'agissait d'une ville royale), et donc dès le XIVe siècle Argelès n'a fait que croître. La ville est centrée autour de son église Notre-Dame-del-Prat, ses rues sont étroites et fraîches l'été. Il existe encore de nos des vestiges des fortifications.

Les maisons sont assez classiques mais plutôt bien entretenues, les crépis sont refaits régulièrement, et il y a de nombreux éléments décoratifs aussi bien publics que privés, les habitants entretenant leurs maisons. Les quelques avenues sont parfaitement rectilignes, mais plutôt que de donner une impression de monotonie comme c'est le cas parfois, ici tout paraît proche, et c'est la ville entière qui est restée à taille humaine. Les commerces sont nombreux, et pas seulement les commerces touristiques. Il faut savoir qu'Argelès accueille une très grande zone industrielle que l'on voit au Nord de la ville, le long de la nationale, ce qui dynamise l'activité économique et permet à la ville d'organiser les animations estivales. A moins que ce ne soit l'inverse...

Signalons enfin que la ville est reliée à la station balnéaire par une simple route particulièrement encombrée l'été (laissez tomber la voiture, c'est un conseil) et qu'elle détient le record du nombre de places de camping en France. C'est dire l'attrait d'Argelès l'été !



Situation et accès

Argelès-sur-Mer est au Sud de la côte radieuse, cette longue bande de sable plus ou moins fin en fonction de la zone où l'on est. Là, on parle de la ville d'Argelès, dont le centre est à 2kms à peine de la plage. D'ailleurs la ville s'est étendu et la zone balnéaire touche à présent la ville, même si la limite est encore bien marquée.

Au départ de Perpignan il faut prendre la départementale D914 en direction... d'Argelès, puisque c'est la grande ville-destination de cette direction. A Perpignan, il faut aller du côté du boulevard Kennedy pour prendre cette route. Vous pouvez aussi aller à Argelès par le Sud, en venant de l'Espagne par la route des crêtes. Reste encore la RD618, venant du Boulou, une route bien connue des estivants car elle mène à l'Autoroute. D'ailleurs, en venant de l'Autoroute, soit vous sortez au Boulou, c'est le plus court, soit à Perpignan Sud. Il y a bien sûr tout un tas d'autres routes pour aller à Argelès, plus petites.

Carte des communes

Coordonnées GPS : 3.0225990710 N, 42.5470951700 E.


Patrimoine, curiosités à voir sur place



Le patrimoine d'Argelès est riche, très riche. Ce sont sa situation géographique et son histoire qui veulent ça. On est ici sur une terre limitrophe de l'Espagne et des Pyrénées, il est normal qu'il ait été construit différents bâtiments défensifs et religieux dans les Albères, à proximité de la mer.

On peut classer ce patrimoine en trois catégories : Le patrimoine religieux, le patrimoine militaire et tout ce qui est ni l'un ni l'autre. En ce qui concerne le patrimoine religieux, les bâtiments sont essentiellement ailleurs que dans le centre-ville.


Les sites religieux


Eglise paroissiale Notre-Dame-del-Prat

L'église d'Argelès-sur-mer, Notre Dame del Prat
Notre Dame del Prat

Le principal élément du patrimoine de la vieille-ville d'Argelès est peut-être l'église paroissiale, nommée Notre-Dame-del-Prat. C'est un très beau batiment impressionnant à nef unique, elle se termine par une abside semi-circulaire, et sa façade est assez classique, en galets de rivière. Dix chapelles ornent les murs latéraux, cinq par côtés. Son intérieur vaut le coup d'oeil. Sur la parvis de l'église se trouve une belle statue de la Vierge montée sur une fontaine. Ce parvis a été refait assez récemment, il est plutôt réussi.

En savoir plus sur Notre-Dame-Del-Prat.


Ermitage Notre-Dame-de-Vie

L'ermitage Notre-Dame-de-Vie, à Argelès-sur-Mer
Ermitage Notre-Dame-de-Vie

L'autre bâtiment religieux très connu à Argelès-sur-mer est Notre-Dame-de-Vie. Il s'agit d'un ancien ermitage, peut-être siège d'une ancienne paroisse, mais plus probablement originellement ancien prieuré. C'est d'autant plus possible sur les prieurés catalans sont plutôt apparus vers le XIIIe siècle, époque où l'on a première mention de Notre Dame (1293, sous le nom de "loco vocato Madgalenes"). Transformé au XVIIe siècle en ermitage, il sera peu à peu abandonné avant de trouver une nouvelle utilité en tant que site convivial où la population peut se retrouver à l'occation de fêtes diverses.

En savoir plus sur Notre-Dame-de-Vie.


Chapelle de la Pave

La chapelle de la Pave, à Argelès-sur-Mer.
Chapelle La Pave

La chapelle de la Pave est le reliquat d'un ancien village du bas Moyen-âge dont l'église paroissiale fut construite durant l'époque pré-romane. Les maisons s'étalaient le long de la colinne, mais elles ont quasiment toutes disparues puisque de nos jours il ne reste que quelques maisons, souvent récentes, dans ce hameau bien isolé. Le chemin qui monte à La Pave est celui qui servit à Philippe le Hardi, roi de France, pour passer les Albères, menant ses troupes à l'assaut de Pierre IV d'Aragon. Initialement dédiée à Alexandre, la chapelle de la Pave est de nos jours consacrée à St Ferréol, un changement fait en 1858.

En savoir plus sur la chapelle de la Pave.


Chapelle St Laurent

La chapelle St Laurent, à Argelès-sur-Mer.
Chapelle St Laurent

La chapelle St Laurent est un petit édifice religieux à 300m d'altitude, dans les Albères. Elle est entre Notre Dame de Vie et La Pave, au-dessus de Valmy.

C'est une chapelle romane, siège d'une ancienne paroisse aujourd'hui disparue. Elle est simple, relativement petite mais haute, faite en pierres sièches. Son chevet en hémicycle est intéressant par ses décorations en arcade. Il existe un chemin de randonnée pour s'y rendre, ce n'est pas très long.

En savoir plus sur la chapelle St Laurent.


Chapelle St Jérome

La chapelle St Jérome, à Argelès-sur-Mer.
Chapelle St Jérome

A proximité de Notre-Dame-de-Vie se trouve l'intéressante petite chapelle préromane Saint Jérôme. Datant du Xe, elle est assez simple dans son architecture. Elle est dans les collines, sur les hauteurs d'Argelès.

En savoir plus sur la chapelle St Jérome.


Les sites militaires

Il existe plusieurs sites militaires ayant eu un rôle importants sur le territoire d'Argelès-sur-Mer.

Tour de la Massane

La tour de la Massane, à Argelès-sur-Mer.
Tour de la Massane

La tour de la Massane est l'un des éléments du réseau de tours de surveillance du Roussillon. Celle-ci fut construite au XIIIe siècle et est l'une des plus connues car elle se voit bien, sur la ligne de crête des Albères. C'est aussi le but d'une belle randonnée à faire. Il s'agit d'une tour cylindrique de 2 étages, autrefois recouverte d'un toit voûté surmontée d'une cage en métal dans lequel on pouvait faire un grand feu pour donner un signal d'alerte.

Géographiquement cette tour est à la limite des territoires de Sorède et d'Argelès-sur-mer, mais elle est bel est bien en pratique sur le territoire d'Argelès.

En savoir plus sur la tour de la Massane.


Château de Pujol

La tour de Pujol, à Argelès-sur-Mer.
Château de Pujol

Argelès était aussi défendu par un château, le château de Pujol qui se trouve de nos jours dans la campagne alentours, du côté Ouest. C'est un donjon massif assez étonnant car il est très isolé, planté au sol sans autres bâtiments que quelques maisons proches.

En savoir plus sur la tour ou le château de Pujol.


Château d'Ultréra

Le château d'Ultréra, sur le territoire d'Argelès-sur-Mer
Château d'Ultréra

Véritable nid d'aigle au sommet d'une falaise, discrètement fondu dans la nature, le château d'Ultrera est de nos jours en ruine, mais il fait partie des vestiges les plus anciennes du département. C'est en effet, initialement, une forteresse romaine avant qu'elle ne devienne wisigothique puis romane. Son accès se fait par un chemin de randonnée.

En savoir plus sur le château d'Ultrera.


Les autres curiosités


Château de Valmy

Le château de Valmy, un château du XIXe siècle
Château de Valmy

Le patrimoine d'Argelès doit être complété par le célèbre château de Valmy, un des trois magnifiques châteaux du XIXe siècle des Pyrénées-Orientales (Les autres étant le château Ducup de Saint Paul, à Perpignan, et Aubiry, à Céret). Valmy est devenu un domaine viticole réputé et le bâtiment lui-même est devenu une chambre d'hôtes de luxe.

En savoir plus sur le château de Valmy.

La villa Saint-Christophe

C'est à Argelès que se trouve la "Villa Saint Christophe". Il s'agit d'un établissement qui a abrité d'avril 1941 à novembre 1942 une maison de convalescence pour les enfants des camps d'internement. Voici le petit texte écrit sur un panneau explicatif, devant cette villa :

Dans cet établissement, dirigé par Helen Penner et Lois Gunden mennonites américaines, aidées par Mary Elmes, directrice du secteur humanitaire des Quakers à Perpignan, plus de trois cents enfants espagnols, juifs français, polonais, allemands, autrichiens, venant du camp de Rivesaltes ont été soignés et pour certains sauvés de la déportation vers les camps d'extermination Nazis.

Lois Gunden (1914-2005) et Mary Elmes (1908-2002) ont été reconnues en 2013 "Juste parmi les Nations" la plus haute distinction honorifique délivrée à des civils au nom de l'Etat d'Israël par le Mémorial de Yad Vashem.


Dolmen du collets de Collioure

Dolmen du collets de Collioure, sur le territoire d'Argelès-sur-Mer
Dolmen du collets de Collioure

Les Albères est le nom qu'on donne au massif montagneux séparant la France et l'Espagne au niveau d'Argelès. Moyennes montagnes, ses élévations étaient idéales pour la survie à l'époque néolithique. On a plusieurs preuves d'habitat dès le IIIe millénaire avant JC par ici. Le Collets de Collioure, fortement dégradé, en est un exemple.

En savoir plus sur le dolmen de collets de Collioure.


Dolmen de la cova de l'Alarb

Dolmen de la cova de l'Alarb, sur le territoire d'Argelès-sur-Mer
Dolmen de la cova de l'Alarb

Second dolmen du territoire d'Argelès-sur-Mer, le dolmen de la cova de l'Alarb se trouve juste au-dessus du château de Valmy. On y accède relativement facilement en suivant le chemin de randonnée qui grimpe directement dans la montagne. C'est un dolmen rustique à la dalle très épaisse, contrairement à ce qui se faisait habituellement dans la région.

En savoir plus sur le dolmen de la cova de l'Alarb.


La station balnéaire

La station balnéaire d'Argelès-sur-Mer
La station balnéaire

Première station balnéaire de France de par son nombre d'emplacements de camping, Argelès-sur-Mer est une station balnéaire familiale bien agréable. Son atout ? Son emplacement géographique, proche de la côte rocheuse, avec une vue incroyable sur les montagnes des Albères, et sa proximité de l'Espagne. Mais c'est aussi un centre vivant, à taille humaine, aux boutiques variées et à l'urbanisation qui a été stoppé à temps. La découverte des maisons du début du XXe siècle, des maisons toujours utilisées de nos jours, est une curiosité locale.

En savoir plus sur la station balnéaire.


Taxo d'Avall

Taxo d'Avall, un lieu-dit d'Argelès
Taxo d'Avall

Taxo d'Avall est le pendant de Taxo d'Amont, sur le territoire de Saint-André. Il s'agit d'un ancien village dont il ne reste que quelques bâtiments, ici la motte castrale, c'est à dire l'ensemble du château et des habitations qui étaient sous sa protection. Mais contrairement à Taxo d'Amont, l'urbanisation de la ville la plus proche l'a rattrapé, et ce lieu est désormais englobé dans la ville d'Argelès-sur-Mer.

Il se trouve à proximité du lycée Bourquin.

En savoir plus sur Taxo d'Avall.


Histoire

Préhistoire

La préhistoire à Argelès sur mer se présente pendant le néolithique, plus précisément l'époque mégalithique. Deux dolmens se trouvent sur le territoire de la commune : le Collet de Cotlioure et le dolmen dit de la Cova del Alarb. Ils ont tous les deux été classé monuments historiques le 3 novembre 1958.


Premières mentions du village

On trouve la première mention d'Argelès en 981 sur un document indiquant que la ville appartient à l'abbaye de Saint Génis des fontaines et qu'il s'agissait par ailleurs de l'extrême limite des possessions de cette abbaye (et pour cause, plus loin c'est la mer ...) Ce document mentionne déjà la présence d'une place forte appartenant comme tout le reste du Roussillon au descendant du comte Guifred le Velu.

Jusqu'en 1258, date du traité de Corbeil fixant une frontière entre la France et le royaume d'Aragon, il n'y a pas de traces d'Argelès. Bien que la frontière, placée bien plus au Nord (à Bélesta) n'ai pas eu de répercussion sur la vie quotidienne, le fait de changer officiellement de pouvoir dirigeant a structuré la vie des villages.

Ainsi apparut durant le XIIIe siècle une maison de l'Ordre du Temple, dont le précepteur était un certain Borrellus en 1273. Ces maisons étaient très fréquentes dans les villes, certaines avaient tellement d'importance qu'elles dirigeaient la ville elle-même.


Prise de la ville par Pierre IV d'Aragon

En 1276 le roi d'Aragon Jacques le Conquérant décède en séparant son royaume en deux : l'aîné prend sa succession tandis que le cadet reçoit le royaume de Majorque. Dès le début de la séparation ils s'opposent, l'aîné ne reconnaissant pas la séparation des terres. Mais ils furent bien obligé de cohabiter le temps de trouver un accord, accord signé en 1279. 19 ans plus tard, en 1298, que ce traité fut renouvelé à Argelès.

Jusqu'en 1344, année de reconquête militaire du royaume de Majorque par l'Aragon, les deux monarques se livrèrent des batailles régulières. Or Argelès se trouvent à la frontière. C'est donc tout naturellement que la population vécut ses années fastes pour Perpignan dans la crainte. 1343, Pierre IV d'Aragon attaque le royaume de Majorque. Ses troupes traversent les Pyrénées, prennent tour à tour Banyuls, Collioure et font le siège devant tout d'abord la Tour de Pujol, une tour mentionnée dès 1145 qui a appartenu tout d'abord à Bérenger de Llupia (comte de Taxo), puis à Gérard de Roussillon (en 1166) qui l'a légué avec ses immenses terres au roi de Majorque.

Cette tour voit arriver l'armée de Pierre IV d'Aragon le 2 juin 1343. L'assaut est donné, mais Pujols se défend bien. Repoussé, les assaillants se retirent. Le lendemain ils attaquent la ville d'Argelès, mais là encore les habitants, aidés par une troupe de mercenaires génois parviennent à les repousser. Un siège s'établit autour des murailles de la ville. Il réussi à faire ouvrir les portes trois jours plus tard. Le 6 juin 1343, la ville est conquise par Pierre IV d'Aragon.


Occupation française

Le 9 mai 1462 le roi d'Aragon Jean II, possesseur du Roussillon signe un traité d'alliance avec le roi de France Louis XI dans le but de mater la révolte perpétuelle des catalans de Barcelone. L'armée de roi de France perd la bataille le 3 octobre 1462 et envahi le Roussillon en guise de représailles contre le roi d'Aragon. Argelès est de nouveau occupé par des troupes étrangères. Nous n'avons pas beaucoup de documents relatant cet épisode mais il semble que la ville soit tombée sans résistance. La main-mise de la France sera illégale jusqu'en 1472. A cette date le roi d'Aragon propose à la France de lui restituer le Roussillon de façon officielle contre un appui politique, ce qu'il accepte. Argelès restera donc français.

On ne sais rien de la politique appliquée localement, mais celle de Perpignan nous sert d'exemple. Fort de sa première expérience, le roi de France fait régner la terreur sur ses nouvelles terres, obligeant la plupart des opposants à fuir vers Barcelone. Cette état de fait durera jusqu'au 19 janvier 1493, date de la signature du traité de Barcelone. Par ce traité Charles VIII roi de France rend le Roussillon au roi d'Aragon.


Traité des Pyrénées et guerre de 1793

De 1618 à 1648 recommence la lutte entre la France et l'Espagne. Les forces françaises pénètrent en Roussillon, conquièrent le territoire. Argelès est prise en 1641 par le général français Meilleraye, qui y établit une petite garnison. Le 7 janvier 1642 les espagnols la reprennent après trois jours de combat. Elle sera à nouveau reprise en 1646. Le 9 mai 1659 un cessez-le-feu est décrété, il amènera à la signature du traité des Pyrénées fixant une nouvelle frontière. On aurait pu croire que la frontière fut définitive, mais les hostilités reprirent en 1793 à l'initiative de l'Espagne. Cette année là une forte armée franchit les Albères par le col du Perthus et prit plusieurs villes. Argelès, toujours placé à la frontière en subit les conséquences. Elle fut prise le 23 mai 1793 et les espagnols en firent le magasin d'une armée de 4000 hommes en attente entre la plage et la ville (avec leurs 500 chevaux).

Cette guerre dura 2 ans, la ligne de front bougeant beaucoup. Cette partie des Albères ne fut pourtant pas libérée par les français avant 1795.


La Retirada

Retirada signifie "Retraite" en Espagnol, ce terme désigne la fuite des républicains espagnols devant l'avancée des troupes du dictateur Franco. Durant l'hiver 1939 c'est une foule immense qui traversa la frontière, cherchant un accueil que la France n'était guerre disposée à donner tel quel. Les autorités françaises furent prises de court et très vite débordées par l'ampleur du phénomène. Les petites villes frontalières virent passer des flots continus de réfugiés sans savoir vraiment que faire.

La gestion de l'afflux s'est plutôt mal passée dans la région. Les autorités françaises ouvrirent en urgence des camps de regroupement où ils furent parqués. Ces camps furent montés rapidement, dotés d'un encadrement militaire, les conditions d'hygiène y étaient déplorables. Nombreux furent ceux qui moururent, et pour notre région cet épisode de l'histoire locale reste une plaie béante. Les principaux camps se trouvaient à Prats-de-Mollo, sur la plage d'Argelès-sur-mer et au Camp Joffre.


Etymologie



Le nom d'Argelès est un dérivé du mot "Argile". Il signifie exactement "Terre Grasse", à prendre au sens de "Terre Fertile". Le fait qu'il y ai un "argelac" (ajonc épineux) sur son blason ne doit pas induire en erreur : il ne s'agit que d'exprimer phonétiquement le nom de la ville, comme un rébus, et pas d'en donner l'étymologie.


Héraldique

Description du blason d'Argelès-sur-Mer

Expression héraldique

Ecu en losange d' argent à l'argelac arraché de sinople fleuri de sept pièces d' or et accompagné de trois fleurs de lys d' azur, deux en fasce et une en pointe, celle-ci soutenue d'une champagne aussi de sinople.

Description

Reprenons l'expression héraldique pour la décortiquer. Nous sommes sur un écu en losange d'argent (c'est à dire blanc) orné d'un argelac (plante locale piquante) "sinople" (c'est à dire vert) fleuri de 7 pièce "d'or" (c'est à dire jaune). Les 3 fleurs de lys sont dites "azur", qui est le mot pour désigner le bleu. La "Fasce", c'est une bande horizontale. Deux en fasce et une en pointe, ça indique que deux sont alignées horizontalement et la 3e est en pointe, format un triangle. La "Champagne" est la partie basse du blason, de sinople, soit "verte".

Explications

Le blason d'Argelès est ce qu'on appelle une arme parlante, c'est à dire que le lieu ayant ce blason est décrit de façon explicite par le blason. L'argelac a été choisi par rapprochement phonétique du mot "Argelès" et uniquement par rapprochement phonétique, car le nom d'Argelès, provient du mot "Argile". L'appartenance à la couronne royale française est symbolisée par l'ajout des trois fleurs de lys bleues et la couronne.

Au dessous du blason se trouve une banderole marquée de la phrase "Qui s'hi acosta te resposta", signifiant (à peu de chose près) "Qui s'y frotte s'y pique". Là aussi, c'est un rappel de l'argelac, une plante piquante. Il était très fréquent d'utiliser des armes parlantes pour désigner des lieux à l'aide des blasons. Par exemple, la ville d'Alénya a une aile sur son blason, qui n'a pas d'autres significations que la phonétique.


Cartes postales anciennes

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Une seule carte postale disponible




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