Elne

Seule ville de moyenne importance sur le chemin de la Cerdagne, après Villefranche-de-Conflent et jusqu'à Mont-Louis, Olette est surtout connue pour être une étape sur la route de la montagne. La ville est traversée de part en part par la N116, dont le trafic génère une forte nuisance pour ses habitants — une nuisance toutefois acceptable, car seule une partie de la ville en subit réellement les conséquences. Et mine de rien, la route apporte aussi son lot d’avantages, notamment économiques.

Mais en soi, le village est plutôt agréable. Sur la place principale, quelques maisons ont été rénovées, tout comme sur le balcon, en haut du village. Bien que ce ne soit pas le cas de tout Olette — en particulier le quartier du bas — l’ensemble de la ville paraît propre et plaisant. L’urbanisme de la ville est inhabituel : elle s’étend sur les hauteurs, où une unique rue longe la nationale en la surplombant de plusieurs dizaines de mètres, bien cachée. Là, le calme règne, et l’on sent que les habitants y mènent une vie plus tranquille que dans la partie basse, forcément plus bruyante.

Olette dispose de quelques commerces, ce qui en fait, dans une certaine mesure, un petit pôle commercial attirant la population des villages alentours. Il faut dire que les voisins sont assez éloignés : la moyenne vallée de la Têt est peu peuplée. De la même façon, on trouve à Olette un peu plus de vie sociale que dans les villages voisins, non par manque de volonté, mais simplement en raison d’une population moins nombreuse — ce qui est moins le cas ici.

Si vous souhaitez faire une pause, comme vous y invitent les panneaux à l’entrée, prenez le temps de découvrir le bas du village, et surtout, allez voir le petit train jaune s’il est en gare : c’est toujours un moment agréable. L’église mérite également une visite, tout comme sa fontaine publique.

Photos

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Patrimoine, curiosités à voir sur place

Situé au centre du Conflent, Olette concentre différents éléments du patrimoine sur son territoire.

C’est tout d’abord l’église paroissiale Saint-André, datant du XII^e siècle et modifiée au XVII^e. Elle contient de nombreux retables : celui du maître-autel (XIX^e siècle avec statues du XVII^e), de Saint Côme et Saint Damien (1621), du Christ (XVII^e), du Rosaire (XVII^e), ainsi que quelques toiles (Saint Antoine et Saint Sébastien, 1622 ; Christ, XVII^e siècle). Toujours dans le domaine religieux, Olette possède sur son territoire le hameau d’Évol et son église également dédiée à Saint-André (classée Monument Historique). Elle contient un retable consacré à Saint Jean-Baptiste (XVe siècle), un retable du Rosaire (1578), un autre du maître-autel (1751), un second consacré à Saint Jean-Baptiste (1413–1428), et un du Christ (1727). Assez remarquable, elle abrite aussi une roue à clochettes, élément devenu rare. Pour terminer avec le patrimoine religieux, citons la chapelle Saint-Antoine (XVI^e siècle), la chapelle Saint-Étienne (au hameau d’Évol, XIV^e siècle) et un oratoire dédié à la Vierge.

Sur le plan militaire, Olette abrite le fameux château d’Évol, datant du XIII^e siècle, ainsi que le château de la Bastide, situé dans la vallée, datant du XIV^e siècle.

Il faut également citer la tour de Cabrils, dotée d’une chapelle dédiée à Saint Gabriel de l’Annonciation. Cet ensemble est une propriété privée, restaurée par les propriétaires actuels. Érigée en 1007, cette tour de guet, ainsi que la chapelle et le mas à ses pieds, étaient en ruine au milieu du XX^e siècle. C’est cette famille nouvellement installée dans la région qui a relevé l’ensemble. On peut y admirer la chapelle, sa curieuse coupole et son lanterneau.

Olette possède aussi un pont romain, probablement construit vers 117 av. J.-C., pour la Via Confluentana, une voie romaine reliant Elne (Illibéris à l’époque romaine) au col de la Perche. Il fut agrandi en 1777 sous la responsabilité de M. Pierre Poeydavant, subdélégué général de la province du Roussillon et du pays de Foix. À l’observer de près, on remarque qu’il lui manque une arche : celle-ci a été détruite entre le 28 août et le 3 septembre 1793, lors de la bataille d’Olette, qui opposa les troupes du général Dagobert à celles du général espagnol Ricardos. Cette destruction visait à empêcher les Espagnols de progresser vers Mont-Libre (actuel Mont-Louis), verrou stratégique de la Cerdagne.

Olette abrite également une fontaine remarquable : la Font del Ram. Construite en 1938, elle est connue pour ses eaux ferrugineuses.

Le château de la Bastide

Le château de la Bastide

Le château de la Bastide fut le siège d'une vicomté durant le Moyen Âge, ainsi que le lieu de construction du principal château du comté : le château de la Bastide.

De nos jours, il ne subsiste que quelques vestiges de cet édifice, dont les plus impressionnants sont les deux tours rondes qui émergent de la végétation. Son plan initial s’inspirait de celui du château d’Évol, qui l’avait précédé : un quadrilatère flanqué de tours rondes, dont deux sont encore visibles aujourd’hui. L’originalité de ce château, par rapport au modèle, résidait dans l’absence de donjon.

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Le château d'Evol

Le château d'Evol

Le château d’Évol est aujourd’hui à l’état de ruine. Il subsiste encore quelques pans de murs et une tour ronde relativement bien conservée, mais le reste n’est plus qu’un amas de pierres. Les vestiges montrent un appareillage grossier, constitué de pierres de schiste. Les murs, relativement peu épais, surprennent pour une construction du XII^e siècle.

Le site est situé dans un environnement naturel : la colline est recouverte de petits arbres et de grands arbustes, principalement des espèces épineuses, ce qui rend la promenade difficile dès que l’on quitte le sentier. La vue depuis les hauteurs, cependant, est particulièrement remarquable.

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Le hameau d'Evol

Le hameau d'Evol

Évol est un tout petit hameau. Son urbanisme est compact : les quelques rues, très courtes et escarpées, convergent toutes vers une sorte de place allongée, située au niveau de l’église. Il y a peu de maisons, mais elles sont remarquables, construites pour la plupart en pierres sèches et ornées de nombreux éléments décoratifs disséminés ici et là. En été, elles sont fleuries, ce qui embellit véritablement le village.

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Le hameau de Thuès d'Evol

Le hameau de Thuès d'Evol

L’ensemble du hameau se compose de quelques maisons, plus ou moins bien entretenues, majoritairement de style campagnard. Elles sont construites en pierres de schiste, comme c’est souvent le cas dans la région. Il n’y a pas de véritables rues, simplement un petit passage permettant d’accéder à l’arrière du village. Le lieu est habité à l’année : des services publics y sont assurés, avec le passage d’un bus, la collecte du courrier et des déchets. La population n’est donc pas totalement isolée, mais elle demeure en marge de l’activité principale du Conflent.

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Histoire

La préhistoire ne nous a laissé aucune trace d'une quelconque activité à Olette. Il faut dire que ces vallées profondes étaient peu propices à la vie quotidienne, les habitants leur préférant des zones moins escarpées comme les Aspres. Il faut donc attendre le haut Moyen Âge pour trouver une trace de vie ici, sous la forme d'une communauté de Francs venue s'installer dans la région après la conquête des territoires sur les Sarrasins. La première mention de l’église d’Olette date du XI^e siècle. Ce lieu était alors désigné sous le nom de son église, dédiée à Sainte Marie. Nous savons qu’à l’époque, il s’agissait d’un petit édifice roman.

La ville prit une grande importance à partir du XIII^e siècle. En effet, elle devint le chef-lieu de la vicomté d’Évol, dont les châteaux fortifiés se trouvaient à Évol, construit au XIII^e siècle, et à La Bastide, datant du XIV^e. Le château d’Évol fut érigé à la demande de Guillaume de So, vicomte d’Évol, en 1260. Le premier acte mentionnant son existence date de 1303. Il était construit autour de quatre tours reliées par des murailles, avec un donjon circulaire en son centre. De nos jours, il en subsiste quelques murs en ruines et une tour bien conservée.

En 1597, l’église Sainte Marie, devenue trop petite, fut agrandie. Les travaux durèrent jusqu’en 1611, année où l’évêque d’Elne, Antoine Gallart, vint à Olette bénir la nouvelle église, désormais dédiée à Saint André. Concrètement, deux nefs furent ajoutées côté sud, si bien qu’il suffit aujourd’hui de regarder l’abside semi-circulaire et la nef qui la prolonge, côté nord, pour retrouver l’édifice roman du XI^e siècle. Au XVII^e siècle, plusieurs retables furent ajoutés : celui consacré à Saint Côme et Saint Damien date de 1621, celui du maître-autel de 1614. Une chapelle antérieure, consacrée à Saint Sébastien et Saint Antoine, avait été construite quelques années auparavant, en 1425, au lieu-dit « La Poma ». Elle se trouvait sur le côté gauche de la route menant à Olette.

La suite de l’histoire d’Olette est peu connue. On sait toutefois qu’Évol devint une commune à la Révolution française, mais, devenue trop petite, elle fut rattachée à Olette en 1827.

Informations techniques

Nom	Olette	Nom catalan	Oleta	Code commune	66125
Canton	Les Pyrénées Catalanes	Arrondissement	Perpignan	EPCI	CC Conflent-Canigó
Région	Haut-Conflent	Altitude	2361 m	Coord. GPS	42.555183 Est / 2.270918 Nord
Superficie	29 km²	Population	342 h.	Code postal	66360
Gentillé	Olettois, Olettoises

Héraldique

Expression héraldique

de gueules à Saint André de carnation, vêtu d'argent et d'azur, nimbé d'or, au pied brochant sur un sautoir d'or, le tout soutenu d'une fleur tigée et feuillue aussi d'argent mouvant de la pointe.

Description

Le blason de la ville est assez complexe, comme le montre la longueur de son expression héraldique. Analysons-le en détail, en prenant les termes les uns après les autres. Si un blason n'est pas divisé en plusieurs parties, sa description commence toujours par sa couleur, ce qui est fait ici par les mots "de gueules", qui désignent la couleur rouge. "Saint André de carnation" signifie une représentation du Saint avec une auréole, symbolisant qu'il est montré en tant que Saint et non comme une personne ordinaire. (Souvent, Saint Martin est représenté "au naturel", par exemple, en coupant son manteau pour le donner à un mendiant.) Il est vêtu "d'argent et d'azur", c'est-à-dire de blanc et de bleu, et est "nimbé d'or" (avec une auréole dorée autour de la tête). Ses pieds "brochent" sur un "sautoir d'or". En héraldique, "brocher" signifie que l'élément passe par-dessus le fond, ici un "sautoir" (croix en forme de X) de couleur "or", soit jaune.

Le blason est complété par une fleur "tigée et feuillue" (c'est-à-dire ayant une tige et des feuilles), également "d'argent" (blanche). Cette fleur est dite "mouvant de la pointe", signifiant qu'elle semble sortir de la pointe du blason. Enfin, le terme "soutenu" indique que le personnage de Saint André est situé au-dessus de la fleur.

Explications

Ce blason est l'emblème officiel et historique de la ville. Toutefois, il est important de noter qu'en 1923, l'assemblée municipale a voté pour une modification du blason. Vous trouverez ci-dessous le texte de la délibération de l'époque.

Les principales différences portent sur la couleur de Saint André, qui est devenu jaune, et la fleur qui a été remplacée par une étoile jaune. De plus, des mentions "OLE" et "TTA" apparaissent de part et d'autre, représentant le nom de la ville. Enfin, dans la version modifiée, le blason est surmonté d'une couronne "murale" à trois tours.

La présence de Saint André sur le blason s'explique par le fait qu'il est le Saint Patron de la ville, et l'église locale lui est dédiée. Quant à la croix en forme de X, elle symbolise son martyr, Saint André ayant été crucifié sur une croix de ce type.

Situation et accès

Olette est une ville située le long de la nationale 116. Pour ceux qui l'ignore, il s'agit de la route menant de Perpignan en Cerdagne et au delà en Andorre. Axe principal du département, elle longe ou traverse une série de villes et villages, d'autant plus petit qu'ils se trouvent en altitude, les grandes villes étant plutôt en plaine. Olette est un peu après la moitié du parcours pour monter à Mont-Louis, on y arrive en une heure, au départ de Perpignan. Il y a 55Kms à vol d'oiseau, soit un peu plus par la route, mais pas tellement plus, la route étant relativement droite.

C'est à partir d'Olette qu'on peut monter dans le Garrotxes. Les Garrotxes, c'est plusieurs vallées réunies, peu peuplées (Il n'y a que 5 villages), et peu accessibles (Une route monte d'Olette, une descend vers La Llagonne). C'est le but des panneaux Oreilla / Sansa / Ayguatébia, à la sortie d'Olette. On peut aussi aller vers Evol, ou au Sud vers les villages et hameaux de Souanyas, Marians, Marignans et Nyer.

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