Paulilles





Laroque-des-Albères est une commune du Sud du département des pyrénées-Orientales, dans une aire urbaine qui inclue Villelongue-dels-Monts, Montesquieu-des-Albères, Saint-André et Sorède. C'est uen zone à l'habitat peu dense, formée de centre-villes qui s'étendent le long de routes longeant le massif des Albères et montantes dans ces mêmes montagnes. Mais Laroque a un statut légèrement différent puisque sont centre n'est justement pas à la croisée de routes mais au sommet d'une colline, comme beaucoup de villages dans les montagnes le sont. En ça, Laroque est donc plus une ville de montagne que de la plaine, même si en pratique elle a les mêmes caractéristiques que ses voisines.

La ville est en trois parties bien distinctes. La première est bien sûr le centre, adossé à la colinne et surmonté de sa tour très caractéristique. L'habitat y est dense et composé de maisons individuelles de un ou deux étages accolées les unes aux autres. Il n'y a quasiment d'une seule rue, longue, qui monte lentement toute droite jusqu'à arriver sur la colinne. Là, elle fait le tour de l'ancien château et revient en arrière. La colinne est, ici, trop raide pour que des rues se soient créées, il y a juste des ruelles piétonnes et des escaliers. La seconde et troisième zones sont très similaires, il s'agit de la ville moderne, le plus souvent fait de lotissements plus ou moins récents. Si ces zones sont considérées comme scindées, c'est à cause de la rivière locale, appelée Ribera de la Roca, qui marque une véritable frontière au sein de l'urbanisation de la ville.



Situation et accès

Laroque-des-Albères est un village des Albères, comme son nom l'inque. Il est appuyé sur le versant Nord de ce massif montagneux, aux pieds des Pyrénées. Pour aller sur place il faut se rendre à Argelès-sur-Mer, puis bifurquer vers Le Boulou. Ou l'inverse, évidemment.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


En plus d'un moulin restauré, la ville de Laroque possède un intéressant patrimoine. Le village lui-même tout d'abord, qui conserve un aspect médiéval. Sur les hauteurs se trouvent les restes du donjon, hélas écroulé en 1890, ainsi que des vestiges des remparts.

Le territoire de Laroque possède aussi quelques autres édifices religieux : Les deux églises de Rocha Vella ("Vieille Roche" en français), dédiée l'une à St Laurent et l'autre à St Fructueux. Elle date du XIe et du XIIe siècle. Il existe aussi une chapelle dédiée à St Sébastien.

De plus la ville de Laroque des Albères est attachée à son ermitage nommé Notre Dame de Tanya.

L'église Saint-Félix

L'église Saint-Félix

L'église Saint-Félix

L'église paroissiale St Félix est fortifiée, elle est de style gothique. Son portail date du XIVe siècle, il est en marbre blanc. Elle contient un retable du maître-autel du XVIIIe siècle et une statue de Ste Femme datant du XIVe ou XVe en bois polychomé.


L'ermitage de Tanya

L'ermitage de Tanya

L'ermitage de Tanya

L'ermitage de Tanya est un édifice religieux récemment restauré qui se trouve sur le territoire de Laroque. C'est avant tout une belle église au chevet en hémicycle qui était le siège d'une ancienne paroisse. Peu à peu le village qui s'était formé autour s'est déplacé à l'emplacement actuel de Laroque, et cette église est devenue un ermitage. Ce n'est pas spécialement original, bon nombre de ces petites églises rurales ont été transformées en ermitage, à partir du XVIIe siècle.

En savoir plus sur l'ermitage de Tanya.


Le Castell de la Roca

Le Castell de la Roca

Le Castell de la Roca

Le castell de la Roca, ou "Château du rocher" en français, est le nom du château qui donna son nom à Laroque (de "La Roca", le rocher). C'est de nos jours un bâtiment en grande partie ruiné, mais dont les vestiges ont parfaitement été remises en valeur. L'élément qui est le plus visible de nos jours est la fameuse tour que l'on voit de loin, tout au sommet du village.

En savoir plus sur le Castell de la Roca.


Le puits à glace

Le puits à glace

Le puits à glace

Un puits à glace, c'est un petit édifice de l'époque médiéval, un trou maçonné recouvert d'un toit en voûte, toujours placé dans l'endroit le plus froid du village. L'hiver on y entassait de la neige qui, sous la pression, se transformait en glace. Cette glace était alors utilisée à divers usage, en particulier dans le domaine de la médecine. Elle pouvait tenir d'une année sur l'autre.

Le puits à glace de Laroque est en assez bon état de nos jours, il se trouve sur les hauteurs de Laroque, près du col de l'Ullat.


La Balma del Moro

La Balma del Moro

La Balma del Moro

Ce dolmen est un monument mégalithique des Pyrénées-Orientales. Il s'agit d'un dolmen très large mais peu élevé, il mesure même pas 1m50 de haut. Les orthostates (les "piliers" du dolmen) sont des rochers massifs, larges. La dalle de couverture, elle, est très grande et épaisse, on imagine qu'elle a un poids important.

En savoir plus sur le dolmen de la Balma del Moro.



Histoire

Préhistoire

L'origine préhistorique du site sur lequel Laroque-des-Albères a été bâti ne fait aucun doute puisqu'il existe de nos jours encore un dolmen que l'on désigne sous le nom de Balma del Moro. Il a été érigé comme les autres, vers -2500 ans, durant l'époque mégalithique. Par la suite ce site nous a légué quelques intéressants vestiges du IIe millénaire avant JC, à l'âge de bronze, en particulier des haches et des poignards.


Antiquité

Depuis cette lointaine époque les peuples ibéro-ligures qui occupaient le territoire du Roussillon furent envahit par les celtes, qui eux aussi virent arriver les civilisations grecques puis romaines. De leurs invasions, en -121, puis de celles des peuples dits "Barbares" (vandales en 408, wisigoths en 412), aucun vestige ne nous est parvenu à Laroque. La Via Domitia, voie romaine reliant Rome à la péninsule ibérique, passait un peu plus à l'Ouest, au col du Perthus. Après l'invasion sarrasine de 739, c'est à partir de 811 et la conquête carolingienne que commence l'histoire chrétienne du Roussillon, et avec elle l'histoire des villages catalans tels que nous les connaissons.


Moyen-âge

Sur le fameux rocher (La Roca) se dressait à partir du XIIIe siècle le château de Pons Hug IV, comte d'Empuries, possesseur d'un fief sur ce territoire. A cette époque (Du IXe au XIIe siècle) le territoire était découpé en de nombreux fiefs qui appartenaient tous à des familles différentes. Ça explique pourquoi le comte d'Empuries lui-même possédait cette terre éloignée de son comté. L'ancien village médiéval était à ses pieds, il a été fortifié par la suite. La lignée des seigneurs de Laroque est assez courte, il faut dire que ce n'est qu'au Xe / XIe siècle que la notion de seigneur apparaît.

Ainsi voit-on apparaître Bernat de Laroque (1161-1180), qui épousa Adelaïda de Thuir. Bernat est le premier seigneur de Laroque dont on a une trace, il s'agit probablement d'un descendant du premier seigneur du lieu. Ensemble ils auront une fille, Alamanda de Laroque, qui épousa Ramon de Vilademuls. Leur fille Maria de Vilademuls se mariera avec Hug IV, comte d'Empurias (1200-1230), dont naîtra Pons Hug IV, futur comte d'Ampurias (1230-1269). Par la suite la lignée des comtes d'Ampurias d'éteindra (1325), et le comté passera au roi de Majorque. C'est ainsi que Laroque des Albères devient une ville royale, propriété directe du roi.

En tant que propriété comtale, en 1264, le comte Pons-Hug IV prit une décision importante pour la ville. Il fit venir deux enquêteurs afin de faire l'inventaire des biens. Ce recensement est nommé "Capbreu", il s'agit des plus anciens registres de recensement que l'on connaissent en Catalogne Nord. L'intérêt de celui de Laroque est son âge : C'est le plus ancien de tous les capbreus de la région. Quelques années plus tard, il y en aura un autre à Camélas, puis viendront les 6 Capbreus "majeurs" des villes royales.

Durant le XIVe siècle eut lieu l'épisode du royaume de Majorque. Jacques 1er le Conquérant, grand roi d'Aragon, sépara son royaume en deux pour éviter de léser l'un de ses deux fils : A l'ainé (Pierre III d'Aragon) sa succession, au cadet (Jacques II de Majorque) le nouveau royaume de Majorque, un territoire pris sur les terres de son frère (Cerdagne, Roussillon, Iles Baléares et la ville de Montpellier). Evidemment à la mort de Jacques 1er les deux frères furent en conflit, l'ainé voulant récupérer ses terres, le cadet voulant conserver son indépendance. Devant la puissance de Pierre III, Jacques de Majorque tente de se liguer avec le roi de France Philippe le hardi. Mais surpris par le roi d'Aragon, il doit fuir et se réfugie au château de Laroque des Albères.

La suite de l'histoire de la ville n'est pas vraiment connue. On retrouve Laroque au XVIIe siècle prit dans la tempète de la guerre de 30 ans, lorsque le roi de France récupère militairement le Roussillon. A la signature du traité des Pyrénées en 1659, la ville devient officiellement française, la frontière étant placée là où elle est de nos jours.

Peu après la révolution française, en 1793, l'Espagne déclare la guerre à la France, les troupes du Général Ricardos envahissent la plaine du Roussillon. Cette dernière guerre avec l'Espagne ne laissera apparament pas trop de traces dans la ville, ayant été occupée très tôt.

Laroque des Albères a toujours été un village agricole. Nous avons quelques chiffres qui donne des indications sur l'évolution de l'agriculture durant le XIXe siècle. En 1837 il y avait 44100 hectares de céréales, 36377 en 1869 et 32363 en 1882, donc il y a eu une diminution constante de la production céréalière au XIXe siècle. Côté viticulture par contre la superficie occupée par les vignes n'a fait que croitre : 12000 hectares (1741), puis 25000 en 1840 et 76030 en 1882. Au début du siècle, la superficie de terrains plantées en vignes diminua un peu, passant à 61016 en 1910. Il faut dire que la crise viticole de 1907 était passé par là entre temps.

Pour traiter les céréales produites, pour les transformer en farine, les habitants utilisaient quatre moulins. La ville en comptait quatre autres, à huile ceux-là, pour la production oléicole. Le moulin à farine de La Pave, situé dans le prolongement de la rue de l'église, était encore en fonctionnement en 1920. Il a été rénové récemment.


Etymologie

Le nom de Laroque provient du mot Roca signifiant "Rocher". La Roca, ça a donné Laroque au fil du temps. Cette roche, c'est le piton qui surplombe le village au peu plus au Sud. Une référence à ce roc se trouve dans le blason de Laroque.


Héraldique

Blason LaroqueDesAlberes

Expression héraldique

Coupé de gueules et d' argent aux trois rocs d' échiquier de l'un en l'autre mal ordonnés, à la bordure denticulée du même.

Description

Le blason de Laroque-des-Albères est original par sa conception générale. Détaillons-le en utilisant l'expression héraldique. Cette dernière commence par "Coupé". Ce mot désigne un blason séparant deux parties égales par une ligne horizontale. Généralement, c'est une ligne verticale qui coupe en deux un blason. On s'attend donc à avoir la description des deux parties, en commençant par celle du haut. Mais ici, les deux parties forment un tout, on précise donc directement les deux couleurs, en commençant par celle du haut. La "gueules", c'est le rouge et "l'argent", c'est le blanc. Les trois rocs qui y figurent sont en "échiquier de l'un en l'autre mal ordonnés" (en quinquonce). La bordure est dite "denticulée", c'est à dire qu'elle alterne deux couleurs. "Du même" indique qu'on fait référence à la couleur précédemment dite, ici, puisqu'on parle de 2 couleurs, il s'agit des deux dernières couleurs décrites : le rouge et le blanc.

Explications

Le blason de Laroque-des-Albères est plutôt original. Bicolore, il est de gueule (rouge) sur la partie supérieure et d'argent sur la partie inférieure (blanc). Les trois symboles qui s'y trouvent sont des rocs. Les mots "IDE ROC" font également référence au rocher sur lequel fut édifié le château.


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Drapeau catalan Les Pyrénées-Orientales

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