Paulilles

Magnifique baie protégée, Paulilles est aussi un haut-lieu de la sauvegarde du patrimoine local

Jolie petite ville centrale du Fenouillèdes, Sournia est l’une des communes les plus dynamiques du secteur, en partie grâce à la présence de quelques services administratifs absents dans les environs. Mais c’est aussi un endroit convivial, doté d’une vie sociale riche et active.

Jolie petite ville centrale du Fenouillèdes, Sournia est l’une des communes les plus dynamiques du secteur, en partie grâce à la présence de quelques services administratifs absents dans les environs. Mais c’est aussi un endroit convivial, doté d’une vie sociale riche et active.

Sournia est une ville de moyenne importance, à l’urbanisme dense et simple. Dense, car il y a peu de rues, elles sont étroites et les bâtiments sont hauts. Simple, car la ville s’étire le long de la route de Rabouillet, avec des rues transversales qui lui donnent un plan urbanistique rectiligne.

La ville n’est pas très grande, mais elle concentre les services publics des environs ainsi qu’un certain nombre de commerces de proximité. C’est davantage sa situation géographique qui explique cela, plutôt que son importance propre. Sournia possède également un lotissement appelé "Le Puigt". L’impression générale qui se dégage de cette ville est celle d’un certain dynamisme.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Sournia possède sur son territoire la chapelle Sainte Félicité, située à l'est, et la chapelle del Méné, un peu au nord de la précédente. Il y a aussi la chapelle Saint Michel, à l'ouest, sur la route de Courbous. Elle date du Xe siècle et abrite un autel du XIe siècle. En partie effondrée, elle était également une ancienne possession de Saint Michel de Cuxa. Elle est citée pour la première fois en 1011 dans une bulle papale de Sergius IV mentionnant les possessions de l'abbaye. Son architecture est simple : elle est composée d'une nef unique à chevet rectangulaire, à laquelle a été accolée postérieurement une nef à abside voûtée sur arc outrepassé. Sa porte est vraiment remarquable, ayant une forme de fer à cheval.

L'église paroissiale de la Nativité de Notre-Dame contient un mobilier intéressant : son chœur est décoré de stucs du XVIIe siècle. Elle possède des retables du maître-autel (XVIIIe siècle) et du Rosaire (vers 1700), ainsi que de nombreuses toiles et statues des XVIIe et XVIIIe siècles, un Christ du XVIIe siècle, et une croix processionnelle du XVe siècle.

Sur la route de Rabouillet, la fontaine de la Pou vient d'être restaurée. Elle possède une statue de la Vierge. Cette fontaine sert à canaliser le trop-plein du réservoir de Sournia depuis 1865.

Il y a aussi un ancien village, Courbous, qui est de nos jours une simple exploitation agricole. Une autre église existe aussi sur le territoire de Sournia : celle du lieu-dit Arsa. Classée aux monuments historiques, elle est à nef unique et contient un retable ainsi qu'une toile du XVIIe siècle, ainsi qu'une croix très ancienne datant du XIIIe siècle. Enfin, il existe quelques oratoires à Sournia.


Le château de Roquevert

Le château de Roquevert

Le château de Roquevert

Le château de Roquevert est une ancienne place-forte médiévale ayant pour but de garder le passage le long de la Désix, dans le Fenouillèdes, à l'est de Sournia. C'était un lieu stratégique qui fut abandonné relativement rapidement. De nos jours, il reste encore un pan de mur et quelques vestiges éparpillés de l'ancien village.

En savoir plus sur le château de Roquevert.


La chapelle Saint-Michel

La chapelle Saint-Michel

La chapelle Saint-Michel

La chapelle Saint-Michel est très intéressante car elle date de l'époque pré-romane, du Xe siècle. Elle abrite un autel du XIe siècle. En partie effondrée, il s'agissait d'une ancienne possession de Saint Michel de Cuxa. Elle est citée pour la première fois en 1011 dans une bulle papale de Sergius IV, mentionnant les possessions de l'abbaye. Son architecture est simple : elle est composée d'une nef unique à chevet rectangulaire, à laquelle a été accolée postérieurement une nef à abside voûtée sur arc outrepassé. Toutes les ouvertures sont en arc outrepassé, caractéristique typique de l'art mozarabe, comme cette chapelle le montre bien. À noter la présence d'un clocheton à arc unique, très simple.

En savoir plus sur la chapelle Saint-Michel.


Le hameau de Courbous

Le hameau de Courbous

Le hameau de Courbous

Courbous, de nos jours, est une exploitation agricole. Il se compose d'une grappe de maisons accolées et de grands bâtiments agricoles. Peu de personnes y vivent. L'environnement est constitué de champs et de collines de faible taille, permettant l'exploitation de terrains à vocation nourricière. Le calme y règne.

En savoir plus sur le hameau de Courbous.


Le hameau d'Arsa

Le hameau d'Arsa

Le hameau d'Arsa

De nos jours, Arsa se compose des restes d'un château, qui était en fait une maison-forte, ainsi que d'une ou deux maisons plus ou moins en ruine. À noter que l'une d'elles a été restaurée et sert de lieu d'habitation (temporaire, semble-t-il). Un peu plus haut sur la colline se trouve une église. Classée aux monuments historiques, elle est à nef unique et contient un retable et une toile du XVIIe siècle, ainsi qu'une croix très ancienne datant du XIIIe siècle.

En savoir plus sur le hameau d'Arsa.



Histoire

Les premières traces d’une habitation sur le site de Sournia datent de façon certaine de l’époque celte, mais la région était probablement habitée bien avant. Quoi qu’il en soit, la première mention du village proprement dit se trouve dans un document datant de 960, dans lequel il est stipulé que Seniofred, comte de Cerdagne (à qui appartenait la vicomté de Fenouillèdes, dont faisait partie Sournia), cède par testament ses terres de Sournia à l’abbaye de Saint-Michel de Cuxa. En ces temps reculés, la possession d’un fief n’était pas systématiquement héréditaire, c’est pourquoi les comtes étaient souvent plus soucieux du salut de leur âme que de leur succession… ce qui explique ce genre de donation.

Quoi qu’il en soit, Sournia devient une propriété de l’abbé de Saint-Michel de Cuxa, qui possédait d’ailleurs de nombreux autres domaines, le plus souvent obtenus par ce biais. Citons par exemple la chapelle Saint-Michel, un peu en amont sur la Désix, toujours visible de nos jours.

C’est durant le Haut Moyen Âge que Sournia eut son château. En 1020, il n’existait pas encore puisqu’il n’apparaît pas dans le testament du comte de Besalú, alors que toutes les autres places fortes de la région y sont mentionnées. Simple demeure fortifiée, elle permettait néanmoins de mettre à l’abri la plupart des habitants. Ce château devint ensuite la résidence des seigneurs de Sournia, une famille qui apparaît au XIIe siècle, dont voici quelques traces :

1141 : Arnald de Sornian, frère de la milice du Temple, assiste et signe comme témoin la fondation d’une commanderie en comté de Barcelone. La même année, il est également témoin de la donation faite au Temple par Udalgar de Fenollet et ses fils de tous leurs droits sur les "honors" de Guillem Ramon de Corbos.

1142 : Arnald de Sornian reprend à son fils diverses redevances pour les céder à la milice du Temple, et donne en compensation un manse à Sournia. L’acte est signé par le donateur et ses fils : Guillem, Bérenger Arnald et Hug. La même année, Bérenger de Sournia signe en qualité de témoin l’acte de donation au Temple par le même vicomte du bois de Mata Penista.

1161 : Guillem de Sornan, archidiacre, est témoin d’une donation faite par le vicomte Udalgar à l’abbaye de Fontfroide d’un jardin situé à Saint-Féliu-d’Amont.

Il semble que la famille se soit ensuite éteinte, et Sournia disparaît des documents jusqu’au XVe siècle, époque où l’on retrouve Pierre-Ramon de Montesquieu, seigneur de Sournia (1438–1459).

La seigneurie de Sournia passe durant le XIVe siècle dans le Conflent, non pas à cause d’un glissement de terrain (!), mais à travers une évolution de la perception géographique de l’époque. Il faut dire que le village se situe aujourd’hui encore à cheval entre les deux régions. Au siècle suivant, la famille de Casteras réunit entre ses mains les terres de Sournia, Quéribus, La Palme (en Narbonnais), Cucugnan et Ségure. En 1584, Louis de Casteras, châtelain de Quéribus, reprend le nom de la famille de Sournia, alors tombé en désuétude. On trouve ainsi, vers 1640, une Dona Gabrielle de Sinisterra y de Sournia, résidant à Perpignan. À l’époque moderne, le château fut vendu à la municipalité, qui le démolit, transformant ses ruines en habitations.



Informations techniques

Nom Sournia Code commune 66198
Canton La Vallée de l'Agly Arrondissement Perpignan EPCI CC Agly-Fenouillèdes
Région Fenouillèdes Altitude 1234 m Coord. GPS 42.728190 Est / 2.442071 Nord
Superficie 30 km2 Population 486 h. Code postal 66730
Gentillé Sourniannais, Sourniannaises

Héraldique

Blason Sournia

Expression héraldique

de sable aux trois fasces componées d'or et de gueules.

Description

Le blason de Sournia, selon sa description héraldique, est de couleur "sable", c'est-à-dire noir, avec trois "fasces". En héraldique, une fasce est une bande horizontale. Ces trois fasces sont "componées", ce qui signifie qu'elles sont divisées en carrés alternés de deux couleurs : l'or (jaune) et la gueules (rouge).

Explications

Le blason de Sournia, selon la description héraldique, devrait être noir avec trois bandes alternées de jaune et de rouge. Cependant, le blason que j'ai trouvé est bleu et orné de trois fleurs de lys. Ce dernier est celui de la royauté française et a été attribué à Sournia pour symboliser la frontière entre le Languedoc, français, et le Roussillon, catalan.


Cartes postales anciennes

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Trois cartes postales disponibles



Situation et accès

Sournia se situe en plein cœur du Fenouillèdes, à un carrefour de routes. Vers l'Ouest il y a Rabouillet, une commune proche de l'Aude, au Nord c'est Prats-de-Sournia. A l'Est, on trouve Pézilla-de-Conflent et plus loin Trévillach. Au Sud, on peut aller à Campoussy, et plus loin en redescend du plateau pour aller à Catllar puis Prades. Il faut savoir que les distances sont relativement longues dans cette région car les routes ne sont pas forcément de grandes lignes droites, on est plutôt sur des départementales sinueuses qui épousent les formes des collines environnantes. Du coup, on ne peut pas rouler vite (pour ceux qui circulent en voiture).

Pour venir de Perpignan, il faut bien compter trois quarts d'heure à une heure.

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