Paulilles

Magnifique baie protégée, Paulilles est aussi un haut-lieu de la sauvegarde du patrimoine local

Faisant partie des villages de la Salanque, Saint-Hippolyte se situe légèrement en retrait de l’activité principale de la plaine du Roussillon, en raison de son emplacement excentré au nord du département. Il n’en demeure pas moins un village agréable à vivre, particulièrement durant la période estivale, où son cadre naturel et sa tranquillité sont appréciés des habitants comme des visiteurs.

Faisant partie des villages de la Salanque, Saint-Hippolyte se situe légèrement en retrait de l’activité principale de la plaine du Roussillon, en raison de son emplacement excentré au nord du département. Il n’en demeure pas moins un village agréable à vivre, particulièrement durant la période estivale, où son cadre naturel et sa tranquillité sont appréciés des habitants comme des visiteurs.

Saint-Hippolyte est un charmant village catalan situé au nord du département des Pyrénées-Orientales, entre Salses-le-Château et Le Barcarès. Il jouxte l’étang de Salses, dont une portion se trouve sur son territoire. C’est un village au caractère plutôt classique en matière d’urbanisme, de vie sociale et de festivités : aucun élément ne le distingue particulièrement de ses voisines sur ces plans.


Environnement

L’une des caractéristiques notables de Saint-Hippolyte est son environnement naturel singulier. Le village se trouve au cœur d’une vaste plaine autrefois marécageuse, asséchée et cultivée depuis la fin du Moyen Âge. Le paysage est saisissant : la vue porte très loin, jusqu’aux collines des Corbières — parfois au-delà — tant rien ne vient entraver l’horizon. Si certaines zones sont cultivées en maraîchage, une large part du territoire est constituée de friches où s’étendent roseaux, salicornes, petits épineux et plantes grasses — une végétation typique des milieux humides. Plus on s’approche de l’étang, plus cette végétation s’intensifie. Au sud, le paysage se transforme avec l’apparition de nombreuses vignes, intégrées au terroir des « Côtes du Roussillon ».


Urbanisme

Saint-Hippolyte concentre son habitat en un seul noyau, sans mitage du territoire. La commune est relativement étendue au regard de sa population, avec un urbanisme aéré. Plutôt que de s’organiser autour d’une place centrale unique, elle s’articule autour d’un triangle formé par trois rues principales, au cœur duquel s’ouvre une vaste place. Les rues sont larges, même dans le centre ancien, et assez courtes, ce qui contraste avec les agencements plus resserrés d’autres villages environnants. Le village conserve une maison-forte médiévale, souvent appelée « château », située logiquement près de l’église, laquelle abrite une intéressante borne milliaire. De manière générale, les maisons sont bien entretenues, les rues propres. Et bien que le village n’affiche pas une beauté exceptionnelle, il s’en dégage une réelle harmonie. C’est un lieu agréable à vivre, bien plus soigné que nombre de communes voisines parfois négligées en matière de voirie et de mobilier urbain.


Vie sociale

La vie sociale à Saint-Hippolyte est animée par plusieurs associations, dont la vocation est de tisser des liens entre les habitants. Ces structures, d’orientation traditionnelle, culturelle ou patriotique, sont complétées par quelques associations sportives. On pourrait s’attendre à une offre plus riche dans ce domaine, d’autant que la jeunesse y est active. Cela dit, le comité des fêtes est particulièrement dynamique : durant l’été, il se passe toujours quelque chose à Saint-Hippolyte. Les événements sont majoritairement tournés vers les habitants eux-mêmes, avec une portée essentiellement locale, même si certaines festivités dépassent parfois ce cadre.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Au XVIe siècle, le château devient la propriété de la puissante famille d’Oms. En 1565, la marquise d’Oms y séjourne régulièrement. En 1633, il est occupé par Jeanne de Vilaplane, épouse du marquis d’Oms, également comte de Foix et de Béarn. Plusieurs documents du XVIIIe siècle confirment que le château appartient toujours à cette illustre famille.

À partir du XIXe siècle, le domaine est progressivement morcelé et vendu par parcelles. En 1863, une partie du château est acquise par André Guiter, menuisier et ébéniste, qui achète également le moulin à huile voisin. À la fin du siècle, le reste de l’édifice est vendu à la famille Sisqueille.

De nos jours, le château est devenu une propriété communale. Un projet de transformation en musée est actuellement en cours.


L'étang de Salses

L'étang de Salses

L'étang de Salses

Aussi appelé étang de Bages ou étang du Barcarès, l’étang de Salses s’étend partiellement sur le territoire de Saint-Hippolyte. Cet écosystème aquatique, riche et diversifié, présente un intérêt écologique majeur. La conchyliculture y est particulièrement développée, soutenant l’économie locale tout en valorisant les ressources naturelles du site.

En savoir plus sur l'étang de Salses.



Histoire

La préhistoire à Saint-Hippolyte est aussi peu documentée que dans les autres villages de la Salanque. La raison principale en est simple : à cette époque reculée, toute la zone n’était qu’un vaste marécage. Ce marécage ne fut définitivement asséché qu’au Moyen Âge, grâce à l’intervention des Templiers — dont nous verrons plus loin l’importance pour l’histoire du village. Il n’existe donc aucune trace préhistorique permettant d’attester d’un peuplement humain à cette époque. Par ailleurs, la nature acide des sols du Roussillon est peu propice à la conservation d’ossements exploitables par les archéologues.

Les premiers peuples indo-européens présents dans la région furent progressivement remplacés par les Celtes (vers 500 av. J.-C.), puis par les Romains. C’est véritablement à partir de cette période que commence l’histoire du village. Les Romains construisirent la Via Domitia, un axe stratégique structurant pour leur empire. Cette voie était jalonnée de stations — véritables relais pour les voyageurs — dont certaines évoluèrent en villages. Ce fut le cas de Saint-Hippolyte.

La Via Domitia était ponctuée de bornes appelées milliaires, disposées tous les 1,4 km environ et gravées au nom de l’empereur régnant. Celle de Saint-Hippolyte porte l’inscription :

Flavio Valerio nobilissimo Caesari ...

Ce qui peut se traduire par :

À Flavius Valerius Constantin, très noble César ...

Il s'agit probablement de Constantin le Grand (empereur de 306 à 337 ap. J.-C.) ou de son fils, qui régna de 337 à 340.

Le nom de Saint-Hippolyte apparaît pour la première fois dans un document du Xe siècle, après la reconquête du Roussillon sur les Sarrasins par Charlemagne, en 811. Cet événement marque le début de la christianisation organisée de la région. Le village dépendait alors du comté de Roussillon, intégré au royaume d’Aragon durant le haut Moyen Âge. Situé à proximité de la frontière établie en 1258 à Salses, Saint-Hippolyte suscitait naturellement l’intérêt des rois d’Aragon.

Au XIe siècle, Alphonse d’Aragon fit fortifier le village. Son château, doté de quatre tours — dont deux subsistent aujourd’hui — fut cédé au roi Jacques Ier d’Aragon au siècle suivant.

Au XIIIe siècle, Pons de Vernet, alors seigneur de Saint-Hippolyte, vendit progressivement plusieurs terrains et bâtiments à la commanderie templière du Mas Deu. À sa mort, en 1211, il légua également le château et l’ensemble de ses biens aux Templiers. Le village devint alors pleinement une possession de l’ordre du Temple. Ceux-ci y avaient déjà établi un hôpital en 1190, qui perdura jusqu’au XVIIe siècle. Saint-Hippolyte resta sous l’autorité des Templiers jusqu’à la dissolution de l’ordre par Philippe IV le Bel. Le village passa alors aux mains de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui dispersa partiellement les biens de la commanderie.

Le XVIe siècle fut marqué par les conflits entre la France et l’Espagne, aux lourdes répercussions pour les villages du Roussillon. En 1542, lors d’une offensive française sur la Salanque, une grande partie de Saint-Hippolyte fut détruite : maisons, fortifications, église — tout fut largement endommagé.



Informations techniques

Nom Saint-Hippolyte Nom catalan Sant Hipólit Code commune 66176
Canton La Côte Salanquaise Arrondissement Prades EPCI Perpignan Méditerranée Métropole
Région Salanque Altitude 11 m Coord. GPS 42.782622 Est / 2.964303 Nord
Superficie 15 km2 Population 3227 h. Code postal 66510
Gentillé Saint-Hippolytans, Saint-Hippolytanes

Etymologie

L'étymologie est on ne peut plus simple : Saint-Hippolyte, c'est le nom du Saint protecteur de la ville, à qui est dédiée l'église.


Héraldique

Blason StHippolyte

Expression héraldique

d'or aux quatre pals de gueules, à Saint Hippolyte martyr traîné par un cheval, le tout d'argent, brochant sur le tout.

Description

Le blason de Saint Hippolyte est relativement simple, mais il est nécessaire toutefois de connaître quelques notions d'héraldisme. Tout d'abord, il faut savoir que si un blason n'est pas scindé en plusieurs parties, sa description commence toujours par sa couleur. C'est le cas ici avec les deux premiers mots "d'or..." (couleur jaune). Les quatre pals de gueules sont quatre bandes verticales rouges, une référence au drapeau catalan. Le Saint, représenté en argent (blanc), "broche sur le tout", ce qui signifie qu'il se superpose au reste du blason.

Explications

Le blason de Saint Hippolyte est une arme parlante, c'est-à-dire qu'il représente directement la commune. Ici, Saint Hippolyte est montré pendant son martyr, traîné par un cheval lancé au galop. Le fond du blason fait référence au drapeau catalan.



Situation et accès

Saint Hippolyte se trouve dans la plaine de la Salanque, tout au Nord du département. C'est une zone géographique parfaitement plate entre Saint-Laurent et Salses. On s'y rend par la route qui relie Rivesaltes et le Barcarès, elle part de la route de Narbonne, au Nord de Perpignan.

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