Port-Vendres

Un ancien village de pêcheurs, dernier à exercer encore cette activité

Intéressante ville que Villeneuve-de-la-Raho ! Située en bord du lac artificiel qui porte son nom, la ville est très bien équipée en infrastructures de qualité et dispose d'un grand nombre d'associations qui forme un tissu social solide. Et en plus son environnement est tout à fait agréable !

Intéressante ville que Villeneuve-de-la-Raho ! Située en bord du lac artificiel qui porte son nom, la ville est très bien équipée en infrastructures de qualité et dispose d'un grand nombre d'associations qui forme un tissu social solide. Et en plus son environnement est tout à fait agréable !

Généralités

Villeneuve-de-la-Raho est un village de taille moyenne située à quelques kilomètres au Sud de Perpignan. Il se trouve au sommet d'une colline peu élevée qui permet d'avoir une très jolie vue sur la plaine du Roussillon, pour les maisons qui ont la chance de pouvoir en profiter. Cette situation permet aussi de la repérer facilement.

Initialement située à la base de la colline, Villeneuve de la Raho s'est déplacée à son sommet durant le XVe siècle, il y est toujours. La vieille ville s'articule autour d'une place rectangulaire qui sert de parvis de l'église, une place autour de laquelle on trouve les principaux commerces de proximité : Boulangerie, bar, bureau de presse, etc. D'autres commerces se trouvent le long de la rue principale passant juste devant la place, et une superette est disponible un peu plus bas en direction de Perpignan, derrière la mairie. Les rues de la ville sont typiquement catalanes : Etroites et plutôt courtes, donc si vous y montez en voiture, il faudra la garer un peu plus loin. Peu avant d'arriver au sommet vous trouverez un grand bâtiment administratif relativement moderne, face à la poste : C'est la mairie, elle accueille aussi le siège de diverses associations et une salle des fêtes.

Si les rues sont proprettes, il n'y a pas de quoi s'extasier non plus, Villeneuve est certes joli, mais pas plus que d'autres villages du même style. Son urbanisation s'est largement répandue sur la plaine puisque toute la colline est construite, et là, les lotissements sont très différents les uns des autres. Les plus éloignées en remontant vers le Nord, sont les plus récents, ils disposent d'une belle entrée et de murs bordés de pelouses et d'arbres. Un peu plus à l'Est il y a des bâtiments collectifs de petites tailles, de style moderne. On peut les trouver beau, ils me semblent plutôt impersonnels. Côté Sud, les lotissements sont plus anciens, les maisons datent des années 80 ou 90, mais les infrastructures sont correctement entretenus ce qui leurs donnent finalement plus de charme que les nouvelles résidences.


Les équipements

Quand on pense aux équipements de Villeneuve, on pense essentiellement à son grand lac, composé de 3 retenues dont une sert de station balnéaire. Très agréable en toutes saison, c'est l'été que le lieu est le plus animé. On y trouve des bars, des restaurants, quelques équipements de loisirs, mais ce n'est pas une "grande" station balnéaire comme peuvent l'être le Barcarès ou St Cyprien. Ce lac n'appartient pas au village, il appartient au Conseil général des Pyrénées-Orientales qui l'entretien et le modernise constamment.

En savoir plus sur le Lac de Villeneuve-de-la-Raho.


Vu que la ville a augmenté sa population rapidement les services à la personne se sont naturellement multipliés : Professionnels de santé et commerces de proximité, par exemple. La ville dispose d'un groupe scolaire (au nom de Joseph Sauvy, natif du village), d'un PIJ (Point Info Jeunesse), un accueil de loisirs. Il y a aussi 4 salles communales, de tailles différentes, qui peuvent être louées par la population (préférentiellement, mais pas que). Attention, il n'y a pas de location de salles pour des activités commerciales. Villeneuve est aussi doté d'équipements sportifs : Gymnase moderne, stade de foot et de rugby, skate park, etc. Et rappelons qu'au bord du lac il y a un camping, ce qui est assez rare pour un village de cette taille.

Sinon il faut savoir que Villeneuve possède aussi une petite zone artisanale et deux domaines viticoles réputés, le Mas Sauvy et le Cap de Fouste.


Les associations

Pour un village de 4000 personnes, le nombre d'associations est relativement élevé, mais il n'y a rien d'extraordinaire, toutefois. Il y a plusieurs associations sportives, certaines profitant du lac (un club d'aviron par exemple), mais pas seulement : Sport d'équipe, de combat, de fitness, il y a un peu de tout à Villeneuve. Les associations culturelles sont moins nombreuses, elles tournent autour de la musique et du théâtre. Enfin les associations patriotiques sont présentes également mais dans une moindre mesure. On sent que la vie sociale de Villeneuve, si elle existe et est vivace, n'est pas la structure la plus importante du lien social dans la population.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Villeneuve-de-la-Raho ne dispose que de peu d’éléments patrimoniaux, mais le principal, la chapelle Saint-Julien, est magnifique.


La chapelle Saint-Julien

La chapelle Saint-Julien

La chapelle Saint-Julien

Il s’agit du centre initial du village, à l’époque de sa fondation. À l’origine, Villeneuve-de-la-Raho se trouvait à cet emplacement, et la chapelle faisait office d’église paroissiale. Elle a été utilisée jusqu’au XVe siècle, avant d’être remplacée par une nouvelle église construite au sommet de la colline. Classée monument historique en 1912, cette chapelle romane, de type monobloc, possède un chevet en hémicycle orné de lésènes et d’arcatures aveugles, typiques de l’art roman.

En savoir plus sur la chapelle Saint-Julien.


La retenue d’eau de Villeneuve

Le lac

Le lac

Le lac de Villeneuve est un lieu remarquable, à la fois site de promenade, station balnéaire et réserve ornithologique. Ce lac artificiel est également utilisé par les canadairs comme point de ravitaillement rapide dans la lutte contre les incendies.

En savoir plus sur le lac de Villeneuve.


Autres éléments du patrimoine

La nouvelle église, édifiée au XVe siècle et remaniée au XVIIe, se trouve sur la place principale, au sommet de la butte. Elle abrite un retable du maître-autel datant de 1690, un Christ du XVIIIe siècle et deux bustes reliquaires remarquables. Si elle n’a rien d’extraordinaire en soi, sa façade est propre, bien entretenue, et son clocher-mur est d’un style classique.

Le monument aux morts, modeste, représente un soldat. Il est situé dans une cour le long de la rue principale, en descendant vers la voie rapide, et reste toujours bien entretenu.

Tout en haut de la butte se trouve également le vieux cimetière, aujourd’hui abandonné. Il doit rester intact pendant encore un siècle avant qu’une réaffectation du terrain soit possible, ce qui donne à cette zone un aspect un peu fantomatique. Le cimetière surplombe le lac et possède en son centre une vieille croix en pierre, typique de ce type d’endroit.

Derrière le cimetière se dresse la table d’orientation, un promontoire remarquable offrant une vue splendide sur le Canigou et les villages environnants. Bien qu’elle vieillisse doucement, elle permet encore de situer les principaux reliefs de la région.


Histoire

L'histoire de Villeneuve-de-la-Raho commence durant l'Antiquité, plus précisément à l'époque romaine. Alors que la Via Domitia passait à proximité, trois villas romaines étaient en activité sur le territoire actuel de la commune. Rappelons qu'une villa romaine était avant tout un important domaine agricole dont le responsable était souvent un vétéran de la légion romaine.

La première de ces villas était située au "Puig Berges", sur les propriétés du mas Sauvy. Il s'agissait de la plus grande du secteur. Le site fut découvert en 1836 mais subit d'importantes dégradations lors de travaux agricoles entrepris par le propriétaire, M. Sauvy, visant à rendre arable une terre stérile pour la culture de la vigne. Ces travaux révélèrent du mobilier romain, des monnaies médiévales de Melgueil associées à des squelettes, ainsi que des vestiges de construction. Malheureusement, tout ce matériel archéologique fut dispersé et détruit au XIXe siècle, époque où l'on se préoccupait peu de la préservation historique. Des fouilles furent menées en 1991, permettant de mettre au jour un site comprenant trois silos de 3,40 à 4,90 m de diamètre. Ils semblent dater de 50 après J.-C., le site ayant été successivement détruit et reconstruit jusqu’en 120. Il s’agissait d’une villa romaine de grande importance.

La deuxième villa romaine se trouvait près du mas "Val Marie" et date du Ier siècle. Le site fut découvert grâce à un profond travail agricole. Il s’agissait d’un établissement romain modeste.

Enfin, la troisième villa se situait au lieu-dit "Les Olivèdes", sur l’emplacement actuel du camping municipal. Ce site comprenait des lampes à huile et des monnaies. Au début du XXe siècle, quelques murs d’époque étaient encore visibles, mais les vestiges ont disparu au fil des années avec l’aménagement du lieu.

Après la chute de l'Empire romain et les invasions wisigothiques puis sarrasines du Roussillon, l'histoire ne nous a laissé aucune trace du passage de ces peuples. Il faut attendre le IXe siècle et la reconquête de Charlemagne en 811 pour observer des signes d'activité humaine à Villeneuve.

Au IXe siècle, Villeneuve n'était qu'un petit regroupement de maisons autour d'un édifice religieux. Très peu de renseignements nous sont parvenus de cette époque, et l'on sait peu de choses sur les premiers temps du village. En 1196, il est fait mention d'une fortification sur la butte, probablement une tour ou une petite bastide, qui fut rasée par le roi de France Philippe III en 1285. En 1271, Villeneuve possédait également une léproserie en ruine, construite au retour des croisades.

En 1279 puis en 1313, des documents citent loco vocato villa veteri (la "ville vieille"), probablement en lien avec l'existence d'une "ville neuve". S’agissait-il d’une ancienne ville carolingienne tombée en ruine avant le XIIIe siècle, ou d’un lieu d’habitat pré-carolingien (villa romaine ou wisigothique) ? Ce village initial était situé en contrebas de la butte, au sud-est, autour de l'ancienne église romane Saint Julien et Saint Basilice, construite avant 1149 (l’expression ad terminale Santi Juliani de Vilanova apparaît dans un acte de donation des comtes du Roussillon aux Templiers).

Divers propriétaires apparaissent sur ce territoire, qui relevait du chapitre d'Elne. L'abbaye d'Arles au XIe siècle et Grimau d'Ortaffa en 1171 possédaient des terres à Villeneuve. L'expansion des Templiers en Roussillon à partir du Mas Deu leur permit de contrôler rapidement de nombreux terrains dans la plaine, et cet ordre religieux devint au XIIIe siècle l'un des principaux propriétaires du village. En 1286, les vicomtes de Canet vendirent des biens de Villeneuve à l'abbaye de Fontfroide. La première mention d’un moulin à eau date du XIIe siècle. Entre 1308 et 1310, un canal d’alimentation en eau fut creusé, reliant Thuir à Perpignan et passant par Villeneuve. En 1340, les droits féodaux sur le village firent l’objet d’un litige entre l’abbaye cistercienne de Fontfroide et les vicomtes de Canet, qui fut tranché en faveur de l’abbaye.

Le recensement de 1358 indique que Villeneuve comptait 32 feux, soit environ 200 habitants.

Le château de Villeneuve fut reconstruit par les moines à partir du XIVe siècle, marquant son transfert sur la butte. Malheureusement, ce château disparut en 1850 pour permettre la construction du nouveau cimetière.

Un tournant important dans l'histoire de Villeneuve eut lieu en 1419 lorsque les moines de Fontfroide vendirent le village à Marti Jaubert pour une somme modeste. Le village se déplaça alors définitivement au sommet de la butte, sous la protection du nouveau château. De l'ancien village, il ne reste que quelques vestiges, notamment les fondations d'une tour. La population déclina rapidement : à la fin du XVe siècle, Villeneuve ne comptait plus que 8 feux. C’est de cette époque que date la construction de la nouvelle église, également consacrée à Saint Julien et Saint Basilice. Remaniée au XVIIe siècle, elle abrite un retable du maître-autel de 1690, un Christ du XVIIIe siècle et deux intéressants bustes reliquaires.

En 1577, la seigneurie de Villeneuve fut acquise par Louis de Llupia, issu de la puissante famille de Llupia. Elle passa ensuite, en 1633, à la famille Ca Cirera par alliance matrimoniale, puis, par un autre mariage entre Manuela de Ca Cirera et Miquel de Pinos, à la famille barcelonaise de Pinos.

Au fil des recensements, la population évolua lentement : en 1732, Villanova de Rao comptait 25 feux (environ 150 personnes), en 1799, 76 habitants, en 1822, 34 feux, en 1906, 694 habitants et en 1946, 517 habitants.

Au XVIIIe siècle, Villeneuve reste un village pauvre : peu d'artisans et essentiellement des paysans. Un texte de 1780 indique que Villeneuve est un très petit village situé au bord de l'étang qui porte son nom, avec une production limitée à une maigre récolte de blé et quelques prairies. En 1808, le cadastre napoléonien montre que les meilleures terres étaient consacrées aux céréales, la vigne étant très minoritaire, et que l’élevage y était également répandu.

Durant le XIXe siècle, les paysans se tournèrent vers des cultures plus rentables : vignes, olives et élevage. Cela permit d’augmenter leurs revenus et vit apparaître les premiers grands propriétaires, issus de la noblesse perpignanaise ou gavaxine. Ces propriétaires possédaient la quasi-totalité des meilleures terres et créèrent plusieurs grands mas dans la plaine, tels que le mas Fusta et le mas Cahors. En 1830 apparurent les grandes exploitations viticoles : le mas Tardieu (actuel "Cap de Fouste") et le mas Sauvy, suivis plus tard du mas de la Cave (aujourd'hui englouti par le lac), du mas de l'Étang, du Val Marie (appartenant à Sauvy), du mas Richemont et du mas Romeu. Il fallut attendre vers 1890 pour que toutes ces grandes exploitations s’ouvrent aux petits producteurs.



Informations techniques

Nom Villeneuve-de-la-Raho Nom catalan Vilanova de la Raho Code commune 66227
Canton La Plaine d'Illibéris Arrondissement Prades EPCI Perpignan Méditerranée Métropole
Région Plaine du Roussillon Altitude 62 m Coord. GPS 42.633168 Est / 2.915338 Nord
Superficie 11 km2 Population 4270 h. Code postal 66180
Gentillé Villeneuvois, Villeneuvoises


Situation et accès

Villeneuve-de-la-Raho est un village au sud de Perpignan, à environ 5 km. On y accède par la route d'Argelès, qui est la voie la plus logique, mais si vous êtes du côté de TecnoSud à Perpignan, vous pouvez prendre la départementale qui y mène directement, celle qui longe la zone "TechnoSud 2" en direction du mas Palegry. Si vous passez par là, vous serez du bon côté si vous allez au lac, et si c'est pour le centre-ville, il suffit d'aller tout droit à l'entrée du village.

Sinon, si vous arrivez de la voie rapide Perpignan-Argelès, vous avez une sortie "Villeneuve-de-la-Raho" assez près de Perpignan. La route qui mène au village est étroite et sinueuse, ce qui est plutôt surprenant de nos jours. Vous pouvez aussi arriver de Perpignan par l'ouest (du centre commercial "Auchan"), la route passe devant le domaine viticole "Cap de Fouste". Enfin, il existe une autre route pour venir à Villeneuve, celle de Bages ; on arrive alors par le sud.



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