Histoire
Citée la première fois en 1215 sous le nom de Sancta Maria de Corniliano, il est possible qu'il s'agisse de la première église du village, qui se serait déplacé
par la suite mais sans qu'on en ai la preuve. On retrouve cette église au siècle suivant en 1341 (Sancta Maria de Paradiso alias del Vilar), puis en 1596 : Eremita
de Nostra Senyora de Paradis.
C'est donc en 1596 que l'on a la preuve de la présence d'un ermite à Notre Dame du Paradis. Cette pratique, qui est née dès l'ère carolingienne, était restée
marginale jusqu'au XVIIe siècle, époque de l'essor de l'érémitisme. A partir de la fin du XVIIe siècle, la plupart des ermitages catalans étaient fondés, souvent
sur les restes d'une ancienne paroisse ou d'une chapelle castrale. Ici il s'agissait d'un édifice religieux abandonné, peu isolé (contrairement à ce qu'on peut
imaginer habituellement). Il faut dire que les ermites étaient des membres de la société catalane : On les respectaient, ils étaient écoutés comme des personnes
détenant la sagesse, le savoir. (voir le Dossier sur les ermites)
Notre ermitage apparaît ensuite en 1688 sous le vocable Hermita de Nostre Senyora de Corneilla dels Aspres, puis il suivra l'histoire classique des ermitages
sans évènements marquants, du moins jusqu'à la révolution française.
C'est en effet en 1790 que furent promulgués les lois déclarant les biens de l'Eglise comme des propriétés de l'Etat. Tous les édifices religieux qui n'étaient
pas des paroisses furent vendus comme biens d'Etat, les ermites étant priés de se fondre dans la société civile. Notre Dame du Paradis n'échappa pas à la règle,
mais l'ermitage pu rouvrir ses portes en 1829 grâce à l'assouplissement des lois anti-cléricales. C'était d'ailleurs le cas pour beaucoup d'autres ermitages, la
plupart de ceux qui n'ont pas rouvert sont aujourd'hui en ruine, oubliés de tous.
Peu après, en 1859, la chapelle subit une restauration, qui fut complétée en plusieurs étapes au XXe siècle entre 1965 et 1973. Il faut savoir que de
nos jours, une association créé en 1971, "Les amis de la chapelle Notre Dame du Paradis" s'occupe de ce bâtiment. Par ailleurs, Notre Dame du Paradis accueille dans
ses murs un intéressant retable daté de 1850.