De quoi s'agit-il ?
L'église Saint-André de Rivesaltes est un édifice imposant dont l’architecture respecte les canons classiques des grandes églises de la région. Elle ne présente donc pas de particularités marquantes par rapport aux autres églises locales. On retrouve d’ailleurs un plan similaire à celui de la cathédrale de Perpignan, bien que cette dernière ait été construite bien avant.

Eglise St André
L'église Saint-André a été construite en 1660 sur les bases d'une église romane du XIIe siècle, démolie en 1629 et donnée à l'abbé de Lagrasse, un riche monastère de l'Aude. Le clocher fut ajouté seulement en 1709, si bien que pendant près de cinquante ans, l'église n’en possédait pas.
De nos jours, l'église est partiellement enclavée parmi les maisons voisines, notamment le centre paroissial qui jouxte la partie ouest. On accède facilement aux deux portes, dont l'une est condamnée. L'entrée principale se fait par le narthex, un porche protecteur avant de pénétrer dans l'église. L'édifice est vaste et monobloc, avec une nef unique se terminant par un chœur au chevet plat. Chaque côté comporte cinq chapelles séparées par des murs-buttors qui reçoivent la poussée des arcs doubleaux en ogive soutenant la voûte. Ces arcs sont en pierre de Baixas, tandis que l'église elle-même est construite en pierre de rivière, localement extraite de l’Agly.
Parmi les éléments de mobilier remarquables, on trouve un très bel orgue dont certaines tulipes sont disposées horizontalement, une originalité notable. La chaire est également en très bon état. La cuve baptismale est un bloc de pierre taillé à la main. À droite de l’entrée se trouve une mise au Calvaire particulièrement impressionnante.
Les peintures de l’église sont également intéressantes, notamment un tableau représentant Saint-André et ses apôtres, copie de l’œuvre du peintre suisse Charles Gleyre (1806-1874), conservée au musée de Montargis. L’original, réalisé en 1845, illustre la dispersion des apôtres, chacun partant prêcher de son côté. L’église contient également le retable du maître-autel daté de 1676 et un orgue fabriqué en 1824 par les frères Grinda, financés par la fortune de Vincent Carrère et complétés par des dons publics.
Le mobilier est presque entièrement classé : le retable du maître-autel date de 1678, celui de Saint-Jean-Baptiste du XVIIe siècle, celui du Sacré-Cœur du début du XVIIe siècle, le "Miracle de Soriano" des XVIe et XVIIe siècles, celui de la Sanch de 1707, Saint-Gaudérique du XVIIe siècle, le Rosaire de 1675, Saint-Bonaventure et Saint-Joseph du XVIIIe siècle, ainsi que ceux de Saint-Jacques et du Carmel également du XVIIIe siècle. L’église conserve deux fragments de retables du XVIe siècle, les boiseries de la tribune et la chaire du XVIIIe siècle, ainsi que l’orgue de 1824. À l’extérieur, trois inscriptions tumulaires datent respectivement de 1258 et 1669. La mise au tombeau située à l’entrée est un groupe de statues des XVIe et XVIIe siècles. Les toiles et autres statues datent pour leur majorité du XVIIe et XVIIIe siècles. La grande toile de la chapelle du Rosaire représente la bataille de Lépante.
Plan de l'église

Plan de l'église
- Maître-autel
- Sacristie
- Chapelle du Rosaire
- Chaire
- Chapelle Notre-Dame du Mont Carmel
- Porte St André
- Orgue
- Chapelle St Gaudérique
- Chapelle de la Sanch
- Mise au tombeau
- Nef
- Porte Notre-Dame
- Narthex
- Vuve baptismale
- Accès à la tribune
- Chapelle St Jacques
- ChapelleSt Joseph
- Sacristie St Joseph
- Chapelle St Bonaventure
- Chapelle St jean-Baptiste