De quoi s'agit-il ?
Le four solaire de Sorède a servi à l'une des toutes premières expérimentations de ce genre faites dans le monde. Il est le fruit du travail du Manoel Antonio Gomes dit "Padre Himalaya", surnom donné à cause de sa grande taille. Il était physicien, moine et portugais et, de passage à Sorède, il y construisit un four solaire révolutionnaire. Ses essais faits, il le démonta et et poursuivit ses essais au Canada, puis dans toute l'Europe. La machine avait été monté à dos de mulets et d'hommes par les sorédiens.
Son four solaire est de type "Pyrhéliophore" comme indiqué sur le panneau d'explication installé sur place.
Site du four solaire "Pyrhéliophore"
C'est sur ce site que Manoel Antonio Comes dit Padre Himalaya, physicien portugais fut un des premiers à expérimenter un four solaire.
Durant l'été 1900 c'est à dos d'hommes et de mulets que des artisans de Sorède vont monter puis installer la machine du savant. Ce four était composé d'une parabole de plusieurs mètres de diamètre équipée de petits miroirs de verre disposés en quinconce et fixés sur une structure métallique qui pouvait être orientée vers le soleil. La chaleur du soleil concentrée par les miroirs vers un four situé au centre de l'installation permit au savant d'obtenir en août 1900 une température de 2500°.
On peut voir encore de nos jours le rail circulaire de béton sur lequel pivotait la machine et aussi les restes de la plate-forme construite en pierres sèches. Ce lieu a donc vu naître le premier four solaire jamais réalisé dans le monde.
Après s'être livré à un certain nombre d'expériences durant trois mois sous le vieux château d'Ultrera, le savant déménaga son matériel et partit poursuivre son travail aux Etats-Unis où il fit construire un four solaire beaucoup plus grand à St Louis en 1904.
La commune de Sorède reste la première au monde a avoir accueilli sur son territoire une plate-forme expérimentale en matière d'énergie solaire et dont les applications scientifiques seront développées plus tard notamment à Mont-Louis et Odeillo.
De nos jours il ne reste de ce site que quelques dalles bétonnées et des pièces métalliques rouillées, mais le four a été complètement recréé et il sert à des fins pédagogiques.