De quoi s'agit-il ?

Le sentier longe l'étang un moment, puis s'enfonce dans les dunes avant de former une boucle et de revenir vers l'entrée. Attention : vers la fin, le chemin devient si étroit qu'il est facile de se perdre. Pas de panique toutefois, la route est juste à proximité et, grâce à l'absence de relief, l'entrée du parc reste visible de loin : vous ne pourrez pas vous égarer !

Pour info pratique, il faut compter entre 30 minutes et 2 heures pour faire le tour, selon que vous marchiez tranquillement ou que vous vous arrêtiez à chaque panneau pour découvrir et mettre en pratique les informations présentées. À noter que certains panneaux sont conçus pour les enfants : jeux, quizz, cubes interactifs et dessins réalisés par les élèves du Barcarès. Un petit plus toujours sympathique !

La faune

L'atout majeur du parc des Dosses est sa richesse écologique. Parmi les espèces les plus fréquentes, on trouve l'échasse blanche, l'alouette calandrelle, le gravelot à collier interrompu ou l'aigrette garzette. Le site sert également de refuge pour de nombreux reptiles. Pas d'inquiétude : ces espèces ne sont pas dangereuses !

En dehors des oiseaux, le parc accueille de nombreuses espèces marines : éponges, anémones de mer, méduses, vers plats et annélides, seiches, escargots, huîtres, oursins, crabes, crevettes et même des anguilles.

On peut signaler une espèce particulière : le psammodrome des sables (Psammodromus hispanicus), un petit lézard gris et vert tacheté. Il est endémique aux départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, où il vit principalement dans les vignes, mais on le trouve aussi dans le parc des Dosses !

La flore

Géologiquement, le site est constitué de dunes de sable, dont certaines très basses, presque imperceptibles à l'œil nu. Le sol est donc majoritairement sableux, tassé par le temps et les intempéries. La flore s'est adaptée à ce milieu : environ 30 % du parc, notamment la partie Nord et les bords de l'étang, restent nus et très arides. Près de 40 % de la surface est occupée par des jonçaies et des hautes herbes sèches. La partie Est et Sud est parsemée de tamaris, de beaux arbres aux fleurs roses. Le centre du parc abrite de magnifiques phragmites, ressemblant à des brins de blé mais se terminant par un plumeau élégant. Près de l'entrée, on trouve des ephredas, petits bosquets d'environ un mètre dont les tiges sont ornées de petites boules rouges en saison. Les sousouïres, situés à la lisière Ouest près de l'étang, forment des bosquets serrés de 30 à 50 cm de hauteur, aux feuilles charnues d'un vert vif remarquable.

Les plantes jouent un rôle écologique fondamental : elles fixent les berges grâce à leurs racines ramifiées, la salicorne agit comme une éponge, le tamaris limite les effets du vent, etc. Certaines sont halophiles, adaptées à la présence de sel, comme la roquette de mer ou la salicorne. La végétation reste basse, car le vent de tramontane, fort et continu, empêche le développement de plantes hautes. Seuls les tamaris parviennent à s’élever. Ces espèces contribuent également à former un paysage harmonieux et résilient.

L'activité humaine

La plaine du Roussillon et la Salanque sont restées longtemps insalubres. Ce n'est qu'au Moyen Âge que ces territoires furent drainés, permettant l’agriculture et l’élevage. C’est à partir de cette époque que débute l’activité humaine sur la lagune du Barcarès. Le nom de la ville, signifiant "les barques" en catalan, reflète cette activité principale : la pêche.

L'étang offrait une source alimentaire abondante. Pour en exploiter les ressources, les habitants de Saint-Laurent-de-la-Salanque, ville proche, construisirent des baraques de pêcheurs en sanill, des roseaux fins assemblés en brasse pour former murs et toits. Ces constructions traditionnelles sont encore visibles, au port du Barcarès et à l'entrée du parc des Dosses. La pêche se pratiquait à partir de barques catalanes, bateaux allongés, pointus aux deux extrémités, dotés d’une voile latine portée par un mât incliné. De telles barques sont encore visibles dans plusieurs ports du Roussillon, comme à Collioure. Ces embarcations permettaient de pêcher dans l’étang, mais aussi de récolter des moules près des hauts-fonds. Cette pratique perdure aujourd'hui, bien que certaines espèces soient moins abondantes.

Règlementation

Le parc des Dosses, comme tout parc naturel en France, est soumis à une réglementation stricte. Outre l'interdiction de circulation des véhicules à moteur, voici les principales règles à respecter :

• Il est interdit de cueillir fleurs ou plantes.
• Les chiens sont interdits.
• Les feux sont interdits.
• Il est obligatoire de rester sur les sentiers balisés.
• Déposer des déchets, y compris verts, est interdit.
• Le camping est interdit.

La chasse et la pêche ne sont pas totalement interdites, mais elles sont strictement réglementées. Il est impératif de se renseigner sur les autorisations et périodes de pratique avant toute activité.

Étymologie

Le nom "Dosses" est le pluriel du mot "dos" (dorsum en latin). Il fait référence à des ilôts successifs qui, vus de loin, ressemblaient à plusieurs dos émergeant de l'eau.