Elne

Belle ville de la plaine du Roussillon, Elne est aussi l'une des plus riches en terme de patrimoine.

De Collioure, tout a été dit ! Magnifique ville de la côte catalane, nichée au fond d'une large crique bordée par un imposant château médiéval et une église au clocher emblématique, sa vue générale n'a d'égale que ses petites ruelles typiquement catalanes, qui s'animent du matin au soir, surtout en été !

Rien à dire : Collioure est vraiment l'une des plus jolies villes de France.

De Collioure, tout a été dit ! Magnifique ville de la côte catalane, nichée au fond d'une large crique bordée par un imposant château médiéval et une église au clocher emblématique, sa vue générale n'a d'égale que ses petites ruelles typiquement catalanes, qui s'animent du matin au soir, surtout en été !

Rien à dire : Collioure est vraiment l'une des plus jolies villes de France.

Collioure est surnommée la perle de la côte vermeille, et il faut bien dire que ce surnom lui va comme un gant. La ville est située dans une baie étroite, entourée de montagnes, au fond d'une vallée peu encaissée. La végétation de la vallée est faite de nombreux pins qui ont été conservés et qui se trouvent donc toujours entre les maisons.

Le cœur de ville est très dense, il y a peu de rues et elles sont étroites, piétonnes et ne permettent pas le passage de véhicules motorisés, ce qui donne un certain charme. La ville a su encourager les habitants à mettre en valeur leurs maisons, elles sont quasiment toutes bien entretenues, avec des fleurs aux balcons et de nombreuses plantes qui donnent un air printanier, même en d'autres saisons.

Ce cœur de ville est limitrophe de la plage, la séparation n'est faite que par l'ancienne enceinte médiévale, largement percée depuis pour permettre au flot de visiteurs de passer librement de la ville et ses commerces à la plage. Si cette dernière est faite de galets, elle offre un panorama magnifique, avec une vue sur les collines environnantes. L'église Notre-Dame-des-Anges et son clocher caractéristique apportent un plus à la carte postale.


Collioure est-elle une ville intéressante à visiter ?

Sérieusement, y a-t-il quelqu'un qui se pose la question ? Mais bien sûr ! Elle est même très intéressante !

La ville n'est, en soi, pas très grande, le centre se compose juste de quelques rues un peu longues, très étroites et évidemment piétonnes, qui ont un charme fou. Ce qui est intéressant à Collioure, c'est la lenteur avec laquelle on avance dans les rues. Chaque maison, ou presque, a été reconvertie en magasins, en ateliers d'art, en galeries d'art, en boutiques diverses et variées. Impossible d'avancer à grands pas sans rater tout un tas de choses intéressantes ! Aussi est-il indispensable de se rendre sur place pour flâner, au rythme lent des familles de touristes ou des personnes âgées du village, mais aussi pour s'émerveiller de la beauté des maisons décorées, des balcons fleuris et des rues colorées dans un style généralement catalan... évidemment.

Vos pas vous mèneront, sans aucun doute possible, à l'église Notre-Dame-des-Anges, une bien belle église qui vaut surtout pour son clocher unique dans le département. C'est un ancien fanal reconverti, et bien qu'on ne le sache pas, ce dôme si caractéristique a été installé il y a seulement quelques décennies, alors que l'église elle-même a plus de trois siècles ! D'ailleurs, lorsque vous regardez l'église de la plage principale, vous remarquerez une étrange fortification en brique rouge, avec des petites meurtrières. Eh bien... ça n'a rien de militaire, ce sont juste des latrines !

Après l'église, évidemment, vous continuerez votre marche vers le promontoire Nord qui offre une belle vue sur les plages d'Argelès-sur-Mer, et plus loin sur St Cyprien. Si vous avez de bons yeux, vous verrez aussi Canet-en-Roussillon et, pourquoi pas, le Barcarès. Tout au fond, le front de mer s'élève : ce sont les falaises de Leucate, qui marquent la limite avec le département voisin de l'Aude. Mais revenons à notre promontoire. Juste derrière l'église, vous verrez une petite chapelle, au bout de l'église. Autrefois isolée, elle fut construite en l'honneur de St Vincent, dont la légende raconte que ses reliques furent ramenées à Collioure par bateau, passant donc par ici.

Du bout de la digue, vous avez une vue incroyable sur la baie de Collioure, une vue à ne surtout pas rater. Le fier château de Collioure se dresse, massif et protecteur. Il fut construit pour les rois de Majorque, qui y avaient là une résidence d'été. Ils en avaient une autre au château de Formiguères, en Capcir, pour y prendre le frais. Quant à leur château principal, c'était bien sûr le fameux palais des rois de Majorque. Le château de Collioure est désormais une propriété du Conseil Général des Pyrénées-Orientales. Il est particulièrement bien entretenu et se visite pour une somme modique. Intéressant, surtout en plein été, ses salles sont assez rafraîchissantes.

De l'autre côté du château, la plage s'étire, à l'abri d'un front de mer en béton assez bien masqué. C'est une construction plus moderne, un système anti-chars construit par les Allemands en 1944 pour éviter un débarquement allié. Derrière, la ville est étroite car la montagne est très présente ici. Vous visiterez utilement la jolie église des Dominicains dont la silhouette se détache, et en levant les yeux vous verrez un curieux mausolée beige et un moulin à vent. C'était un moulin destiné à la fabrication d'huile d'olive, il date du XVIIIe siècle.

Si vous êtes en forme et avez envie de randonner un peu, suivez le sentier qui grimpe dans la montagne, il vous mènera droit au fort St Elme, un ancien fort modifié par Vauban. À cheval entre les communes de Collioure et Port-Vendres, c'est maintenant une propriété privée, mais il est visitable. Quand vous arrivez là-haut, vous vous apercevrez que vous auriez pu monter en voiture ou, mieux, avec le petit train touristique de Collioure !

Envie de prolonger la balade ? Remontez la route des corniches à pied jusqu'au parking supérieur, il y a un chemin qui part vers Argelès-sur-Mer, il longe la mer du haut de la falaise. Il mène au fort carré, interdit d'accès mais que l'on peut longer. Si vous continuez le chemin, vous arriverez à Argelès-sur-Mer, le point de départ de ce sentier que l'on appelle, bien sûr... le sentier des douaniers. Ce sentier continue son chemin vers Port-Vendres, et longe la côte jusqu'en Espagne. Une belle balade, mais à faire par portions, à moins de le prévoir par étapes.


Les plages

Collioure ne possède que 3 plages le long de la baie. La plage principale est au pied de Notre-Dame-des-Anges. C'est une plage de galets. Elle est la plus emblématique car elle se trouve face à l'église, la vue y est magnifique. Évidemment en plein été, elle est bondée. La seconde plage, un peu moins courue, est située après le château, le long de la route qui passe un peu en hauteur. Elle est dominée par la tour d'Avall. C'est la seule plage de sable de la baie, et elle est vraiment belle, quoique très peu large. La troisième est la plus petite, elle est de l'autre côté de la baie. Elle aussi propose une vue fantastique puisqu'elle fait face à la ville, mais elle est vraiment petite, et ce ne sont que des galets.

À Collioure, nous sommes loin de l'ambiance festive des grandes stations que sont Canet, Argelès ou le Barcarès. Le charme de la ville, associé à ses monuments historiques, donne un sentiment de romantisme décuplé par la présence de nombreux peintres, amateurs ou non. Il faut savoir que Collioure est la patrie des "fauves", ces peintres du début du XXe siècle.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Collioure possède un patrimoine assez riche. Tout d'abord, la chapelle Saint-Vincent (1642), une chapelle construite sur un rocher de schiste à l'extrémité de l'anse de Collioure. Vous en avez un dossier détaillé en cliquant ici. Il y a aussi Saint-Nicolas du cimetière (1558) et Saint-Sébastien de la Punta (1528), sans compter les nombreux oratoires que l'on trouve un peu partout sur le territoire de la ville.

Elle possède aussi un ancien couvent de dominicains du XIVe et XVe siècle, dont l'église, classée aux Monuments Historiques, est à nef unique et dotée de chapelles entre les contreforts. Cette église conserve encore des vestiges de son cloître du XIIIe siècle, vendu en 1938 et qui se trouve actuellement converti en cave coopérative vinicole, le Cellier des Dominicains. (Onze des arcades du cloître ont été rachetées par la commune et réinstallées dans le jardin du parc Pams en 1993.)

Notre-Dame de Consolation est un ermitage situé à quelques kilomètres dans les terres. Voyez ici le dossier qui lui est consacré. Collioure est également connu grâce à son paysage si caractéristique dans lequel se trouve toujours l'église Notre-Dame des Anges. Elle aussi a un dossier à lire en cliquant ici.

Sinon, l'architecture militaire est aussi grandement représentée : le Fort Saint-Elme (dossier ici) domine la ville et celle de Port-Vendres, le château royal bien sûr (dossier ici), le fort du Miradou qui est issu de la transformation par Saint-Hilaire en 1674 d'un ancien château médiéval, la tour de la Douane (XIVe siècle), celle de la Madeloc (XIVe siècle aussi). De plus, sur le Pla de "les Forques", au-dessus de Collioure, un complexe exceptionnel composé du Fort Rond et du Fort Carré fut construit entre 1726 et 1770. Il avait pour rôle de protéger les fortifications existantes, les progrès de la balistique les rendant moins efficaces. Le Fort Carré, avec la tour de l'Étoile et le chemin couvert, est toujours tel qu'il a été construit en 1758, puis modifié en 1824. Il est classé depuis le 11 février 1991. Durant la Seconde Guerre mondiale, il a été assez abîmé (du fait qu'il fut occupé), puis il a aussi subi des dégradations récentes (tags par exemple). Citons aussi la batterie Dugommier, qui a été citée plus haut.

Reste enfin un riche patrimoine civil, dont les rues du village ne sont les derniers représentants. Le moulin de Collioure est aussi une œuvre directement venue du Moyen Âge, il est utilisé aujourd'hui encore. À son propos, une plaque annonce, à ses pieds, son histoire.


L'église Notre-Dame des Anges

Église Notre-Dame des Anges

Église Notre-Dame des Anges

C'est l'église paroissiale de Collioure. Internationalement connue pour sa beauté, mais surtout pour la beauté de son environnement, elle date du XVIIe siècle. Son clocher est l'ancien fanal d'entrée du port, mais son dôme si caractéristique — et unique dans le département — est beaucoup plus récent.

Si l'on ne devait conserver qu'une seule des caractéristiques de Collioure, ce serait cette église, sans aucun doute !

En savoir plus sur l'église Notre-Dame des Anges.


Le château des Rois de Majorque

Le château des Rois de Majorque

Le château des Rois de Majorque

Le château de Collioure est une forteresse du XIIIe siècle, mais développée sous les Rois de Majorque au XIVe. Résidence d'été des rois de cet éphémère royaume de Majorque, il partageait cet honneur avec le château de Formiguères, en Capcir. C'est une lourde forteresse composée de nombreuses salles, de galeries, d'un donjon et de remparts qui ont actuellement la forme arrondie caractéristique de l'architecture espagnole du XVe siècle, comme c'est le cas sur le château de Salses, par exemple.

Ce château appartient au Conseil Général des Pyrénées-Orientales, il se visite. Et en plus, il n'est pas très cher !

En savoir plus sur le château royal de Collioure.


La chapelle Saint-Vincent

La chapelle Saint-Vincent

La chapelle Saint-Vincent

La chapelle Saint-Vincent est cette curieuse construction, au bout de la digue, qui fait face à l'église. Construite en 1642, elle était initialement sur un îlot qui a été rattaché à la terre plus tard.

En savoir plus sur la chapelle Saint-Vincent.


La tour de la Madeloc

La tour de la Madeloc

La tour de la Madeloc

La tour de la Madeloc est une ancienne tour de surveillance dominant la ville de Collioure et celle de Port-Vendres, au sommet d'une colline bien visible. Elle est dans le prolongement du château de Collioure et de la tour de la Massane, un peu plus haute et à l'ouest.

C'est une belle tour bien conservée, mais malheureusement dotée de nombreux équipements de télétransmission aérienne, une curiosité qui n'arrive plus guère depuis longtemps sur un monument historique...

En savoir plus sur la tour de la Madeloc.


L'ermitage Notre-Dame de Consolation

L'ermitage Notre-Dame de Consolation

L'ermitage Notre-Dame de Consolation

L'ermitage Notre-Dame-de-Consolation est un ancien ermitage à l'ouest de Collioure, un peu dans la montagne. Il a été reconverti en chambres d'hôtes de nos jours, mais c'est un ancien lieu pieux de grande importance, historiquement parlant.

En savoir plus sur l'ermitage Notre-Dame de Consolation.


Le moulin à huile

Le moulin à huile

Le moulin à huile

Sur les hauteurs de Collioure se trouve un moulin à vent très bien visible de la baie. C'est un moulin à huile datant du XIVe siècle. Encore en fonction de nos jours, il se visite sur demande.

En savoir plus sur le moulin à huile.


Le fort Saint-Elme

Le fort Saint-Elme

Le fort Saint-Elme

Le fort Saint-Elme est un ouvrage militaire dominant la baie de Collioure et la ville voisine de Port-Vendres. Il a été construit à partir du XIVe siècle, puis remanié au XVIIe et XVIIIe siècles. Il fait partie des grandes fortifications de la région.

En savoir plus sur le fort Saint-Elme.


Histoire

Préhistoire

Située sur la côte méditerranéenne, l’anse de Collioure ne semble pas avoir été habitée durant la Préhistoire. Les premières traces d’activité humaine dans la région remontent au Néolithique ancien, aux alentours du IIIe millénaire av. J.-C. Le peuple qui occupait les Albères édifia les premiers dolmens et menhirs, dont certains sont encore visibles aujourd’hui.


Antiquité

Vers -500 commence la période antique, avec l’invasion du Roussillon par les Celtes. Ce sont eux qui auraient fondé Collioure et, semble-t-il, lui donné son nom. Il s’agissait probablement d’un important port de commerce, avec des liaisons régulières avec la Grèce dès le VIe siècle av. J.-C.

Après l’arrivée des Romains, la ville fut intégrée à leur empire. Il s’agissait moins d’une conquête militaire que d’une expansion progressive destinée à exploiter les ressources et les infrastructures celtiques. Devenue romaine, Collioure était alors appelée « Cauco Illiberis » (Illibéris étant l’actuelle Elne) et poursuivit son activité commerciale, notamment dans le vin. Des vestiges d’une tombe romaine ont été retrouvés au col de Mollo.

En 408, les peuples germaniques, fuyant les Huns, cherchèrent refuge dans l’Empire romain, alors en déclin. Cela précipita sa chute. Ces peuples finirent par s’installer durablement : le Roussillon fut intégré à l’Empire wisigothique de Toulouse, qui couvrait le sud de la France et la péninsule ibérique. Hélas, aucune trace de l’occupation wisigothe à Collioure ne nous est parvenue — pas plus que de celle des Sarrasins, repoussés par les Francs après 735, et définitivement chassés du Roussillon par Charlemagne en 811.

Commence alors l’époque carolingienne.


Moyen Âge

Devenu maître du Roussillon, Charlemagne y institue le système féodal et découpe la région en comtés. Collioure est rattachée au comté du Roussillon, mais n’est alors plus qu’un bourg déserté. Au Xe siècle, des Francs venus du nord commencent à reconstruire la ville autour d’une église, probablement sous l’égide d’une grande abbaye des Albères, comme Saint-Pierre de Rodes ou Saint-Génis-des-Fontaines.

Collioure apparaît dans un acte de donation de terrain, établi par Pierre II, comte de Barcelone et roi d’Aragon, au profit des Templiers du Mas Deu. Ce terrain, situé entre le port et le château médiéval, fut utilisé pour construire une maison fortifiée destinée à protéger leurs intérêts. L’année suivante, l’évêque d’Elne leur céda l’église et les revenus afférents. Bien que la ville ne fût pas une propriété templière, elle en était proche.

Le château médiéval, propriété du roi, fut progressivement agrandi. Le port se développa, et Collioure prit de l’importance dans la région. Après la défaite de Muret, le roi Jacques Ier d’Aragon, dit le Conquérant, se tourna vers la mer, faisant du royaume d’Aragon une puissance maritime. Les ports de Collioure, Port-Vendres, et des îles Baléares devinrent des bases navales.

À la fin du XIIIe siècle, Jacques Ier lança un recensement foncier pour calculer l’imposition dans les villes royales. En 1295, deux dignitaires rédigèrent à Collioure un document appelé « capbreu » : le plus ancien cadastre conservé pour une ville catalane.

Capbreu de Collioure

Principale enluminure du Capbreu de Collioure, XIIIe siècle (cliquez pour voir tous les capbreus)

Collioure devint une ville du royaume de Majorque pendant près de 80 ans. En 1424, le pouvoir local passa à Bérenger V d’Oms, qui transmit ensuite ses titres à ses descendants. En 1428, il fut nommé châtelain de Collioure par la reine Amélie et reçut le bailliage, que sa famille conserva jusqu’à la Révolution. La ville passa alors sous l’influence de cette puissante lignée.

Passée à la couronne d’Aragon, Collioure fut brièvement occupée par Louis XI, qui la rebaptisa Saint-Michel entre 1475 et 1481, avant qu’elle ne soit rendue à l’Aragon par Charles VIII. Charles Quint fit renforcer le château et construisit le fort Saint-Elme, qui fut néanmoins pris par Turenne en 1642. Le fort resta aux mains de la famille d’Oms jusqu’au XVIIe siècle, lorsqu’Antoine d’Oms transmit l’alcayde de Collioure à son neveu Henri de Sentmanat.

Au XVIe siècle, les fortifications furent renforcées une première fois, puis de nouveau après le traité des Pyrénées (1659). Collioure, devenue place forte, tomba aux mains des Français en 1642, lors de la guerre de Trente Ans. Vauban y mena d’importants travaux défensifs : le château fut entouré d’un glacis, ce qui entraîna la destruction de la vieille ville. Les habitants furent déplacés plus au nord, sur l’actuel site de Collioure.


XVIIIe et XIXe siècles

En 1793, les Espagnols reprirent temporairement Collioure, avant qu’elle ne soit reconquise par le général Dugommier en 1794. La batterie provisoire installée face au fort Saint-Elme fut transformée en position permanente en 1844, sous le nom de « batterie Dugommier ». Elle marque l’évolution vers la fortification polygonale partiellement enterrée. Les dernières fortifications datent de 1871, avec la création de routes stratégiques et des batteries de la Galline, des 500, de Taillefer, ainsi que la construction du fort Béar.

Un autre événement marquant du XIXe siècle fut l’introduction du protestantisme banyulenc. En 1889, le douanier Denis Blanc éveilla à la foi protestante les pêcheurs du quartier du Faubourg. Le mouvement se développa jusqu’à Argelès. Dès 1896, des cultes furent organisés à Collioure. Le temple protestant fut construit au début du XXe siècle par l’architecte danois Viggo Dorph Petersen, également concepteur du château de Valmy et du temple d’Amélie-les-Bains. Il fut inauguré le 4 mars 1906 en présence du pasteur Camille Lénard.

Peu à peu, Collioure perdit son intérêt militaire avec la pacification franco-espagnole. Le port fut déclassé et retrouva sa vocation de port de commerce et de pêche. La ville se tourna vers la viticulture, comme beaucoup de communes du Roussillon, et produisit des vins de qualité.

De nos jours, Collioure est une ville charmante, touristique, et fière de ses traditions vivantes.



Informations techniques

Nom Collioure Nom catalan Cotlliure Code commune 66053
Canton La Côte Vermeille Arrondissement Céret EPCI CC des Albères, de la Côte Vermeille et de l'Illibéris
Région Côte Vermeille Altitude 655 m Coord. GPS 42.523989 Est / 3.083313 Nord
Superficie 13 km2 Population 2517 h. Code postal 66190
Gentillé Colliourencs, Colliourencques

Etymologie

L'origine du nom de Collioure est incertaine. Il semble qu'il soit issu de l'expression Kouk-Illi-Berri signifiant "Port de la ville neuve" dans les langues pré-romanes.


Héraldique

Blason Collioure

Expression héraldique

D'azur au château d'or, ouvert et ajouré du champ, maçonné de sable, soutenu d'une mer d'argent ombrée aussi d'azur.

Description

La ville de Collioure a un blason relativement simple, qu’il convient de détailler à partir de son expression héraldique.

Lorsque le blason n’est pas divisé en plusieurs parties, son expression commence toujours par la couleur dominante. Ici, il est "d'azur", c’est-à-dire bleu. Il est orné d’un château d'or (jaune), "ouvert et ajouré du champ", ce qui signifie que sa porte et ses fenêtres sont de la même couleur que le fond bleu. Le château est "maçonné de sable", ce qui indique que les joints des pierres sont de couleur noire. Ce château repose sur une mer "d'argent" (blanche) ombrée d'azur (avec des reflets bleus).

Explications

Le blason de Collioure représente à la fois la ville royale et maritime, symbolisée par le château royal d’or et la mer. Il est surmonté d’une couronne royale et accompagné d’une devise latine : "Cui Dominus Contulit Splendorem", qui signifie "Dieu lui donna la splendeur". Cette citation biblique évoque le personnage de Judith.


Cartes postales anciennes

1

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Une carte postale disponible



Situation et accès

Collioure est la première ville de la côte Vermeille, la côte rocheuse formée par les Pyrénées lorsqu'elles plongent dans la mer Méditerranée. C'est une côte découpée de blocs de schistes saillants entre lesquels la mer s'engouffre parfois de façon virulente. De temps à autre, la côte est adoucie par une baie de sable, baies dans lesquelles se sont développées des villes. Collioure est la plus au nord, c'est aussi la plus accessible.

Pour vous rendre à Collioure, vous pouvez utiliser votre voiture, mais si vous n'êtes pas hors saison, oubliez cette option. Surtout, oubliez-la, même en juin ou septembre. Les places de parking sont très limitées et il y a de grandes chances que vous repartiez frustré de n'avoir pu vous arrêter. Si par hasard le parking du haut, à l'entrée de Collioure, est disponible, allez-y sans hésiter, vous n'aurez pas beaucoup d'autres chances. Si vous insistez, essayez le parking de la gare, il n'est pas loin du centre et assez grand... mais inaccessible le dimanche matin, le marché empêche son accès.

Mon astuce pour vous rendre à Collioure en toute tranquillité :

Garez-vous à la gare d'Argelès-sur-Mer et prenez un billet de train pour Collioure. Ça ne coûte presque rien (moins que l'essence que vous perdrez), il y a des TER toutes les heures et vous arrivez directement en ville. Si vous avez traversé Collioure en râlant de ne pas pouvoir vous garer, poursuivez jusqu'à Port-Vendres, longez les quais du port, remontez derrière le haut-mur, au petit rond-point et suivez les panneaux "Gare". Le billet coûte 2,50 € l'aller-retour, 3 minutes de trajet à la climatisation : c'est VRAIMENT le bon plan. Les dégourdis qui viennent de Perpignan partiront d'Elne : à peine plus cher, mais encore moins de tracas pour se garer qu'à Argelès.



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