Les Thermes du Boulou sont l'un des établissements thermaux des Pyrénées-Orientales. Historiquement, c'est aussi une ancienne usine de production d'eau minérale, ce qui est logique et justifie sa présence sur ce site. Le site se trouve bien sûr dans la ville du Boulou, au sud de Perpignan.

De nos jours, l'établissement thermal fonctionne tout à fait normalement sauf en janvier et février, deux mois plutôt froids pendant lesquels les curistes viennent peu. Le reste de l'année, ils sont plus nombreux, spécialement en août, septembre et octobre, une période pendant laquelle il est possible de concilier soins et plaisirs. Les atouts de cette station sont essentiellement ceux liés à la qualité de l'eau. C'est une eau riche en magnésium et naturellement gazeuse, une curiosité relativement rare (la source Perrier, dans le Gard, l'est aussi). Elle contient aussi du bore, du cuivre, du fer et du fluor. Les chimistes la décrivent comme bicarbonatée sodique, carbo-gazeuse et chlorurée sodique. Elle a des vertus contre les troubles hépatiques et digestifs, les maladies cardio-vasculaires et l'obésité.

Les thermes occupent un vaste terrain au sud du Boulou. Ils se composent de différents bâtiments construits à l'ouverture des lieux, en 1859, avec le captage des sources. L'usine d'embouteillage fut créée ultérieurement. Cette ancienne usine a d'ailleurs été transformée en salle de fitness ; son plafond conserve encore la vieille charpente métallique soutenant le toit d'usine. Les autres bâtiments, notamment les anciens bâtiments administratifs de l'usine, ont été transformés en salles de soins, en bureaux ou en autres espaces utiles aux soins thermaux. Ce sont pour l'essentiel des pavillons parfaitement refaits et entretenus selon un style à arcades assez typique dans la région. De vastes pelouses, elles aussi parfaitement entretenues, améliorent encore la qualité de vie ici, formant un centre thermal d'une grande qualité.

Un mot aussi sur l'ancienne usine d'embouteillage d'eau du Boulou. Autrefois, cette eau était présente sur toutes les tables lors des fêtes – et pas seulement lors des fêtes d'ailleurs. C'étaient des bouteilles en verre transparent avec une étiquette reconnaissable entre mille. L'eau avait un goût particulier que l'on reconnaissait. Tout le monde, dans les villes et villages du département, avait quelques bouteilles d'eau du Boulou au cellier : c'était un produit de consommation courante.