Paulilles

Magnifique baie protégée, Paulilles est aussi un haut-lieu de la sauvegarde du patrimoine local

Ria est connu pour être une étape sur la route menant en Cerdagne, mais ce que l’on sait moins, c’est que c’est le lieu de naissance de Guifred le Velu, le premier comte de la dynastie catalane.

En cela, on peut dire que Ria est le berceau de la Catalogne !

Ria est connu pour être une étape sur la route menant en Cerdagne, mais ce que l’on sait moins, c’est que c’est le lieu de naissance de Guifred le Velu, le premier comte de la dynastie catalane.

En cela, on peut dire que Ria est le berceau de la Catalogne !

Que dire de Ria ?

Déjà, que cette ville est beaucoup plus grande qu'elle n'y paraît. En fait, tant qu'on ne s'y arrête pas, on ne connaît de Ria que la grande avenue passante, la RN 116. Mais si l'on entre dans la ville, vers l'église par exemple, on découvre de grands quartiers des années 70, des rues étroites bien plus anciennes, et des maisons tout ce qu’il y a de plus récentes. La ville cache bien son jeu. En s'y promenant, on croise des personnes âgées assises sur un banc, des enfants qui jouent au parc, des jeunes adultes au travail... Tout cela est très normal, mais inattendu. La première impression est celle d'une ville triste, sans âme, dans la banlieue de Prades, qui absorberait toute l'activité. Eh bien, c’est faux.

Il ne faut donc pas s'arrêter à l'avenue principale, terne et bruyante. N'hésitez pas à descendre dans les petites rues, ne serait-ce que pour vous rendre au château en ruine, une belle balade à faire en une petite demi-heure, parfaite pour se dégourdir les jambes. Et arrêtez-vous pour voir l'église : elle est sur le chemin et vaut le détour.

En ce qui concerne le nom officiel de ce lieu, on se perd un peu dans les appellations. À la création de la commune, en 1822, elle s'appelait "Ria" et réunissait Ria et Sirach. En 1973, Urbanya, devenu trop petit, a été rattaché à Ria et a pris le nom de "Ria-Sirach-Urbanya". En 1983, Urbanya a retrouvé son indépendance et la commune a pris le nom de "Ria-Sirach". La différence entre Ria et Sirach, c’est que Sirach a toujours été dans l'ombre de Ria, un peu plus petit et un peu moins peuplé. Mais aussi indépendant, jusqu'en 1822.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Eglise St Vincent et le château

Eglise St Vincent et le château

Eglise St Vincent et le château

L’église du village, dédiée à saint Vincent, fut construite au XIe siècle. Il s’agissait alors de l’église paroissiale. Entièrement détruite, elle fut reconstruite au XVIIe siècle. Le seul élément roman conservé de l’édifice est le clocher-tour, de plan carré, mesurant 22 mètres de haut pour 5 mètres de côté, et s’élevant sur quatre niveaux. De style lombard, il est percé d’archères datant du XIe siècle. Aujourd’hui, l’église abrite un curieux retable moderne du maître-autel, deux Vierges romanes, ainsi qu’un ensemble d’objets liturgiques du XVIIIe siècle : trois statues, le retable de saint Joseph, deux dalles funéraires, deux Christ en croix et une croix processionnelle. Le clocher et les vantaux de la porte, tous deux du XIIe siècle, sont classés monuments historiques.

Il faut noter que l’église est située à l’emplacement du village d’origine, lequel fut déplacé durant le Bas Moyen Âge vers son site actuel.

Le château de Ria est attesté dès 1194, bien qu’il soit en réalité antérieur à cette date. Il en subsiste encore aujourd’hui quelques ruines.

En savoir plus sur le château de Ria


Puits à glace

Puits à glace de Ria

Puits à glace de Ria

Ria possède un puits à glace situé en contrebas du village, le long de la Têt. On y accède par un petit escalier débouchant sur un étroit sentier qui longe la rivière. Ce puits à glace est un vaste bâtiment cylindrique dans lequel on tassait la neige en hiver. Sous la pression, celle-ci se transformait en glace. Conservée dans une citerne en pierre, idéalement orientée au nord, la glace pouvait se maintenir jusqu’à la fin de l’été.

Elle servait principalement à des fins médicales, mais aussi, ponctuellement, au rafraîchissement des aliments ou des boissons.

En savoir plus sur le puits à glace


St Christophe de Llugols

Village abandonné de Llugols

Village abandonné de Llugols

La commune de Ria possède également, sur son territoire, une seconde ancienne paroisse médiévale devenue ermitage : Saint-Christophe de Llugols. De style roman, comme la plupart des constructions de l’époque, la chapelle présente une nef unique voûtée en berceau légèrement brisé. Son abside, semi-circulaire, est voûtée en cul-de-four. L’édifice est doté d’un clocher-mur et d’un portail méridional en plein cintre. De nos jours, il abrite un retable remarquable datant de 1729, retraçant la vie de saint Christophe.

En savoir plus sur Llugols


Sirach

Sirach

Sirach

Ancienne commune indépendante du Conflent, le hameau de Sirach est aujourd’hui rattaché à la commune de Ria-Sirach, à laquelle il a d’ailleurs donné une partie de son nom. Il convient toutefois de nuancer le terme de « hameau », qui évoque généralement un lieu moribond, sans développement depuis des années, et un peu à l’écart de la commune principale. Or, ici, Sirach donne l’impression d’un véritable village indépendant. Il est d’ailleurs plus peuplé que certains villages disposant, eux, d’une existence administrative propre.

En savoir plus sur Sirach.


Saint-Sernin d'Eroles

Saint-Sernin d'Eroles

Saint-Sernin d'Eroles

Il s’agit d’une chapelle située à quelques centaines de mètres de l’église de Llugols, en direction du nord-ouest (ou, si vous préférez, au sud-est de Betllans). Bien qu’ayant été le lieu d’habitat d’une petite communauté, cette chapelle n’a jamais été une paroisse, le site étant trop modeste pour cela. On la trouve mentionnée en 1268 dans un document relatif à la dîme d’Eroles, tenue en fief par Bérenger d’En au nom de Dame Esclarmonde de Conat et de son époux Raymond d’Urg. Au XIVe siècle, Pierre Julia de Villefranche prête hommage pour les dîmes de Vallans, Eroles et Riutort. En 1378, le fogatge (recensement) des « feux royaux » indique qu’Eroles ne compte que trois feux, soit environ 12 à 15 personnes. Un certain Mathieu d’Eroles y est mentionné en 1408.

D’après ses caractéristiques architecturales, la chapelle semble avoir été construite entre le XIIe et le XIIIe siècle. Elle présente une nef unique voûtée en arc brisé, et une abside semi-circulaire couverte d’une voûte en cul-de-four.


Le patrimoine de Ria comprend également quelques autres éléments, comme deux oratoires : l’un consacré à saint Sébastien, en hommage à la protection qu’il apporta au village durant l’épidémie de peste noire (milieu du XIVe siècle), et l’autre à saint Antoine, qui a la particularité d’être situé à la jonction de quatre sentiers. Le bistrot de pays « Casa d’Arria » était un ancien relais de diligence. Par ailleurs, il reste des vestiges d’un four à chaux sur le chemin de Llugols.


Histoire

Ria était, sans aucun doute, un habitat préhistorique. Les collines du Conflent étaient idéales pour les hommes de cette époque : boisées, proches de la plaine, et bénéficiant d’un climat doux. Quelques autres communes des environs possèdent d’ailleurs, comme preuves, des dolmens ou des menhirs, bien que l’érection des mégalithes ne soit apparue que relativement tard (vers -2200).

Par la suite, ni les Celtes (vers -500), ni les Romains (vers -121), ni les Wisigoths ne laissèrent de traces sur le territoire de Ria. Après l’invasion sarrasine et le dépeuplement du Roussillon, c’est Charlemagne qui, en 811, parvient à reconquérir cette région et à la pacifier. Commence alors l’ère chrétienne, marquée par la multiplication des églises rurales. C’est dans ce contexte qu’apparaît le village de Ria tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Charlemagne mit en place le système féodal, en découpant son empire en comtés confiés à des proches. Chaque comte développa un système défensif en construisant des châteaux. Celui de Ria avait pour mission de contrôler l’entrée de la vallée de la Têt. C’est dans ce château qu’est né, au début du IXe siècle, Guifred le Velu, futur unificateur de la Catalogne.

Grâce à cet épisode historique, nous savons que Ria existait déjà aux premières heures de l’ère chrétienne en Roussillon. Sa première mention écrite remonte à 855 : Ria (Arria) y est citée comme possession de la toute jeune et puissante abbaye Saint-Michel de Cuxa. Aujourd’hui, les ruines du château de Guifred dominent encore le village, perchées sur un pic rocheux à 440 mètres d’altitude. Il n’en subsiste que quelques vestiges : une citerne et un pan de mur arasé.

Une autre mention de Ria apparaît en 1130, lorsque le comte de Barcelone, Raymond-Bérenger III, fait don de plusieurs manses de Ria à l’abbaye Saint-Michel de Cuxa. En 1175, un document mentionne Raymond d’Arria, chapelain (le 13 des ides de septembre). Dès 1134, les donations furent si importantes que la seigneurie de Ria passa entièrement sous le contrôle de l’abbaye, et y resta jusqu’à la Révolution.

Le XIXe siècle fut marqué par l’essor de l’extraction du fer dans le massif du Canigou. Cette activité attira de nombreuses personnes dans les vallées du Vallespir et de la Têt. La forge de Ria fut fondée au début du XIXe siècle, transformée ensuite pour la production de fer et d’acier vers le milieu du siècle, avant de fermer un peu plus tard.



Informations techniques

Nom Ria-Sirach Nom catalan Rià Code commune 66161
Canton Les Pyrénées Catalanes Arrondissement Perpignan EPCI CC Conflent-Canigó
Région Bas Conflent Altitude 1081 m Coord. GPS 42.608840 Est / 2.397812 Nord
Superficie 13 km2 Population 1324 h. Code postal 66500
Gentillé Ria-Sirachois, Ria-Sirachoises

Héraldique

Blason Ria

Expression héraldique

Coupé : au premier d'or à la croisette de gueules, au second de gueules à la fasce d'argent.

Description

Le blason de Ria combine plusieurs éléments d'héraldisme intéressants, en termes de couleurs, de forme et de présentation. Voyons comment il se décrit.

Le terme "coupé" indique que le blason est divisé en deux parties : la première en haut et la seconde en bas. Si la séparation avait été verticale, on aurait utilisé le terme "parti" (ou "écartelé" pour un blason divisé en quatre). Les blasons coupés sont rares dans les Pyrénées-Orientales. La première partie, en haut, est "d'or", ce qui signifie "jaune", et comporte une "croisette" (petite croix) de "gueules" (rouge). La deuxième partie, en bas, est "de gueules" (rouge) avec une "fasce d'argent", c'est-à-dire une bande horizontale de couleur blanche.

Explications

Le blason de Ria-Sirach est intéressant, mais malheureusement je ne connais pas sa signification exacte. Cependant, on peut noter que la description héraldique ne correspond pas exactement à la représentation commune, car la partie supérieure devrait être jaune, ce qui contraste avec certains usages.



Situation et accès

Ria-Sirach est une ville du Conflent situé dans la banlieue proche de Prades. Elle se compose de deux communes, Ria et Sirach, une "commune rattachée" à Ria depuis 1822. L'appellation officielle est "Ria-Sirach".

Pour se rendre à Ria-Sirach, il faut prendre la Nationale 116 en direction de la Cerdagne / l'Andorre, passer Prades et tout simplement suivre la route. Deux kilomètres après Prades, on entre dans Ria. Compter approximativement entre une demi-heure et trois quart d'heure pour vous y rendre, au départ de Perpignan.

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