Magnifique baie protégée, Paulilles est aussi un haut-lieu de la sauvegarde du patrimoine local
Village du Conflent isolé de sa tutrice Ria, Sirach bénéficie d’un bel environnement arboré, d’un centre-ville petit mais agréable, ainsi que d’une vie sociale bien plus dynamique qu’on ne l’imagine.
La vie sur place est d’ailleurs bien plus agréable qu’on pourrait le penser !
Village du Conflent isolé de sa tutrice Ria, Sirach bénéficie d’un bel environnement arboré, d’un centre-ville petit mais agréable, ainsi que d’une vie sociale bien plus dynamique qu’on ne l’imagine.
La vie sur place est d’ailleurs bien plus agréable qu’on pourrait le penser !
Ancienne commune indépendante du Conflent, le hameau de Sirach est désormais rattaché à la commune de Ria-Sirach, à laquelle il a donné une partie de son nom. Il faut dire qu’on n’est pas vraiment dans le hameau tel qu’on l’entend habituellement, c’est-à-dire un site moribond, sans développement propre depuis des années et un peu à l’écart de la ville principale : ici, Sirach est un vrai village indépendant, du moins c’est l’impression qu’il donne lorsqu’on le visite. D’ailleurs, il est bien plus peuplé que certains villages qui, eux, ont une existence administrative propre.
Sirach se trouve sur la rive droite de la Têt, au sommet d’une colline elle-même dominée par la charmante chapelle Saint-Jean de Dossorons. Le site est relativement peuplé, comme mentionné précédemment : il possède une place principale, des rues assez longues et étroites — pour la plupart piétonnes —, des aménagements urbains faits en pierres locales et particulièrement bien intégrés dans le paysage. Le tout est dominé par une imposante église, qui n’est désormais plus paroissiale. Ici, c’est Saint Clément qui est à l’honneur.
Les visiteurs pourront agréablement passer le temps à flâner dans les rues, même si c’est une occupation assez courte. Plus intéressantes sont les balades à faire dans la végétation environnante, riche et variée. Les départs de Sirach sont bien plus attrayants que ceux de Ria, coincée entre la voie ferrée et la Nationale. Faire un petit kilomètre de plus pour rejoindre Sirach est plus sympathique… sauf au retour, où, quel que soit le chemin que vous avez décidé de prendre, il vous faudra grimper pour rejoindre votre point de départ !
La vie à Sirach semble bien agréable, perchée au sommet de cette petite colline, sous le même soleil que sa voisine Ria, mais sans les nuisances liées aux voies de communication. C’est d’ailleurs probablement la raison du succès de ce lieu dans le département !
Le patrimoine de Sirach réside essentiellement dans son église. Dédiée à saint Clément, elle est de style roman et nous est parvenue dans un assez bon état de conservation. À l’origine, il s’agissait d’un édifice modeste, avec une nef unique voûtée en berceau brisé, se terminant par une abside semi-circulaire. Durant le Moyen Âge, peut-être au XIVe siècle, elle fut fortifiée par l’élévation de ses murs. Saint Clément possède un clocher-tour, construit ultérieurement, ainsi que deux chapelles latérales probablement de la même époque. Son portail roman s’accorde avec le chapiteau du même style qui soutient le bénitier. L’église abrite des statues des XVIIe et XVIIIe siècles, malheureusement partiellement endommagées par la foudre qui s’est abattue sur l’édifice en 1999.
Par ailleurs, Sirach possède sur son territoire une fontaine remarquable : la « Fount de Pau » (fontaine de la paix). Le village compte également un ancien château, aujourd’hui propriété privée, ainsi qu’un lavoir.
Le territoire de Sirach ne possède pas de vestiges de l’époque préhistorique. Nos lointains ancêtres ont pourtant vécu dans les collines du Conflent, qui étaient pour eux idéales : boisées, proches de la plaine et bénéficiant d’un climat doux. Quelques autres communes des environs possèdent, en guise de preuve, des dolmens ou des menhirs, bien que l’érection des mégalithes soit apparue assez tardivement (vers -2200).
Par la suite, ni les Celtes (vers -500), ni les Romains (vers -121), ni les Wisigoths n’ont laissé de traces sur le territoire de Sirach. Après l’invasion sarrasine et le dépeuplement du Roussillon, c’est Charlemagne qui parvient à reprendre cette région (en 811) et à la pacifier. Commence alors l’ère chrétienne, avec elle la multiplication des églises rurales. C’est ainsi qu’apparut le village de Sirach.
Dès son apparition dans les textes, au Xe siècle, Sirach était une possession de l’abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa. Elle le restera jusqu’à la Révolution française. On ne peut pas dire qu’à Sirach il y ait eu beaucoup de changements au fil des siècles. En 1823, la commune fut rattachée à celle de Ria, par décret de Louis XVIII, et cela contre l’avis des habitants. Les élus refusèrent carrément de siéger pour marquer leur désapprobation. Il faut dire que la commune de Sirach était foncièrement républicaine.
| Nom | Sirach | Nom catalan | Cirach |
| Région | Bas Conflent | Coord. GPS | 42.605280 Est / 2.403513 Nord |
Sirach est une commune rattachée à Ria, elle se trouve sur la rive droite de la Têt là où Ria est sur la rive gauche. Elle est un peu plus en altitude que Ria. Pour s'y rendre, au départ de Perpignan, il faut suivre la route d'Andorre, passer Prades et bifurquer sur la gauche deux kilomètres plus loin. Pas de panique, tout est très bien indiqué. Il faut compter à peu près une demi-heure à trois quarts d'heure pour s'y rendre en voiture.
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