Chapelle Saint-Saturnin

Une chapelle dans le cimetière de Pézilla, comme il en existe beaucoup

Cette jolie petite chapelle est l'église d'origine de Pézilla. Après le déplacement du village, elle a perdu de son importance. Rénovée à plusieurs reprises, elle offre aujourd'hui un bel aspect qui embellit le cimetière.

Son puits de lumière constitue également une curiosité.

Cette jolie petite chapelle est l'église d'origine de Pézilla. Après le déplacement du village, elle a perdu de son importance. Rénovée à plusieurs reprises, elle offre aujourd'hui un bel aspect qui embellit le cimetière.

Son puits de lumière constitue également une curiosité.


De quoi s'agit-il ?

Jolie chapelle située dans le cimetière de Pézilla, cette chapelle était initialement le centre du village, qui se trouvait alors plus à l'est qu’il ne l’est aujourd’hui. Magnifiquement restaurée en 1989, Saint-Saturnin est restée telle quelle depuis, offrant aux regards des passants ses particularités architecturales, comme les dents d’engrenage et les bandes lombardes. Mais c’est évidemment sa lanterne, sorte d’excroissance circulaire sortant du toit, qui constitue la curiosité la plus remarquable : cette lanterne est en fait un puits de lumière destiné à éclairer l’intérieur de la chapelle.

Son architecture est typique de l’art roman, mais différentes parties relèvent du style gothique. Cela est dû à la restauration du XVe siècle, qui en modifia l’aspect par endroits. C’est une chapelle de forme monolithique, comme toutes les églises romanes. Elle a été construite en galets de rivière, renforcée aux angles par des briques appelées « cayroux ». Son chevet est intéressant : il a la forme d’un hémicycle. Les rares ouvertures sont étroites ; il s’agit soit d’une petite fenêtre, comme au chevet, soit d’un œil-de-bœuf sur le transept.

Son mobilier est composé, entre autres, de trois statues du XVIIIe siècle et d’un élément de colonne antique.

Cette grande chapelle était l’église primitive de la paroisse et, comme toutes les églises de cette époque, le cimetière s’étendait tout autour — ce qui est encore le cas aujourd’hui. D’autres villages présentent la même configuration, comme l’église Saint-André à Rivesaltes. Ces églises romanes ou pré-romanes étaient les centres des communautés agricoles qui s’étaient peu à peu constituées dans la région, formant les noyaux des villages catalans, en quelque sorte.


Photos


Histoire

L’origine de la chapelle Saint-Saturnin remonte à l’année 876, lorsque l’église de Saint-Saturnin est mentionnée pour la première fois dans un document sous le nom d’Ecclesia sancti Saurnini. Cependant, des fouilles réalisées lors de sa restauration en 1989 ont permis la mise au jour de deux tombes wisigothiques des VIIe et VIIIe siècles, soit deux siècles avant la colonisation du Roussillon par les Francs.

La chapelle fut ensuite modifiée au XIVe siècle, selon l’architecture gothique alors en vogue. On la retrouve mentionnée dans un autre document relatif à l’emplacement du cimetière, en 1542. La coupole à lanterne ne fut installée qu’au XVIIe siècle, et c’est cet ajout qui lui confère son originalité par rapport aux autres chapelles catalanes. À partir du XVIIe siècle, mais surtout aux XVIIIe et XIXe siècles, et jusqu’au début du XXe, la pratique de l’érémitisme s’y développa. Pézilla accueillait ainsi un ermite à la chapelle Saint-Saturnin jusqu’en 1914, date de l’abandon de cette pratique. Le premier ermite s’y était installé avant 1688, puisque cette année-là, un document désigne le lieu sous l’appellation l’Hermita de Sant Sadorni.

Au tournant du XVIIIe siècle, l’ermitage subit les aléas de l’histoire : il est supprimé par la loi en 1790. Heureusement, en 1804, une lueur d’espoir renaît lorsque la chapelle est de nouveau ouverte au culte, offrant un refuge spirituel à la communauté locale. Le dernier ermite fut André Beffara.

Situation et accès

La chapelle Saint-Saturnin se trouve dans la village de Pézilla-la-Rivière, plus exactement dans le cimetière. Une fois sur place vous ne pouvez pas la manquer. Pézilla, c'est dans le Ribéral, un des villages qui se trouve le long de la Têt, un peu après le Soler.

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