D’une densité de population un peu plus importante que ses voisines, Pézilla est aussi une ville un peu plus dynamique, tant sur le plan économique que social.
Un village du Ribéral bien sympathique
D’une densité de population un peu plus importante que ses voisines, Pézilla est aussi une ville un peu plus dynamique, tant sur le plan économique que social.
D’une densité de population un peu plus importante que ses voisines, Pézilla est aussi une ville un peu plus dynamique, tant sur le plan économique que social.
Pézilla-la-Rivière est une ville de moyenne importance située dans le Ribéral, le long de la Têt, dont elle tire son nom. Ses habitants jouissaient autrefois d’une situation privilégiée, car son territoire est composé essentiellement de terres cultivables, sources d’alimentation et garantie de bonne santé. De nos jours, l’activité agricole a quelque peu diminué, bien sûr, mais la commune dispose encore d’un nombre important de terrains cultivés.
Le village lui-même est plutôt simple ; il ne se distingue pas particulièrement des autres de la région. On peut toutefois citer sa cellera, c’est-à-dire son cœur de village, car il est beaucoup plus marqué que dans les autres communes. La cellera est le noyau du village, un cercle de 30 pas autour de l’église, où se concentraient autrefois toutes les habitations et les réserves de nourriture. Chaque village catalan était structuré ainsi, conséquence d’une décision papale interdisant toute agression dans ce périmètre sacré. Cette zone fut par la suite fortifiée, et le rempart ainsi créé formait un cercle. À Pézilla, une longue rue circulaire entoure encore l’ancienne enceinte, ce qui marque nettement la délimitation de la cellera, une curiosité que l’on retrouve peu ailleurs, l’urbanisme moderne l’ayant souvent fait disparaître, du moins partiellement.
Le reste du village présente une structure classique : des rues longues, étroites et droites pour les constructions du XIXe siècle, plus larges et sinueuses pour les constructions récentes. La commune possède une très belle église (ressemblant fortement à celle de Saleilles), une ancienne église au cimetière, un clocher civil, ainsi que les vestiges de son enceinte fortifiée. Quelques belles maisons et le canal d’irrigation complètent ce tableau patrimonial.
Économiquement, Pézilla est plus active qu’il n’y paraît, grâce à un tissu d’artisans bien plus développé que les grandes entreprises. La ville compte une vingtaine d’artisans qui font vivre l’économie locale, dans les domaines de la construction, de la mécanique ou de l’aménagement. Le tissu associatif est également dense, avec de nombreuses associations sportives et culturelles. Côté festivités, elles sont réparties de manière classique tout au long de l’année, avec un pic durant l’été (Feu de la Saint-Jean en juin, festa major en août, castanyada en octobre, etc.).
Pézilla-la-Rivière est donc un village plutôt agréable à vivre, simple, doté d’une vie sociale épanouissante, et bénéficiant de la proximité de Perpignan. L’un des rares inconvénients que l’on pourrait lui trouver est sa distance par rapport au littoral : dans cette région, autant vivre soit tout près de la mer, soit en montagne, soit au cœur de la campagne. La plaine du Ribéral forme une zone intermédiaire qui a parfois l’inconvénient d’être un peu éloignée de tout.
Pézilla est un village relativement grand, et son patrimoine l’est aussi, ce qui n’est pas toujours le cas. En matière de patrimoine civil, on peut citer la porte du Rabailli, une ancienne porte fortifiée de l’enceinte médiévale du village. Cette enceinte, assez classique pour les villages catalans, servait à protéger le cœur du village, ce que l’on appelle ici la "Cellera" (prononcez "ceillère"). Elle a été transformée en clocher civil en 1882, avec l’installation d’une structure en fer forgé à son sommet et la mise en place d’une horloge. Dans la vieille ville, le visiteur croise plusieurs anciennes portes, datant des XVIIe et XVIIIe siècles.
Le patrimoine religieux est beaucoup plus important, avec l’église paroissiale tout d’abord, un superbe édifice élancé dédié aux Saintes Hosties. Sa construction fut lancée le 17 mars 1884 par l’architecte Eugène Eswald, de Paris, qui fournit les plans. En 1888, l’architecte danois Petersen prit la suite de la construction. Elle sera inaugurée le 3 avril 1893 à l’occasion du centenaire des Saintes Hosties. Elle contient un orgue de 1861 (restauré en 1979), un ancien tabernacle (XVIIIe), un Christ gisant (XVIIe), ainsi que diverses statues (XVIIe et XVIIIe siècles). La sacristie possède, quant à elle, des statuettes, des statues et des reliquaires des XVIIe et XVIIIe siècles. L’église a aussi son trésor, constitué d’une vingtaine de pièces datées entre les XIVe et XVIIIe siècles. Son plan est assez simple : elle est à nef unique, bordée de cinq chapelles latérales. Le chœur forme une vaste abside.
Pézilla possède une seconde église, située dans le cimetière. Elle est dédiée à Saint Saturnin et est d’origine romane, modifiée au XVe siècle. Elle contient trois statues du XVIIIe siècle et un élément de colonne antique.
Enfin, dans la ville, le visiteur peut voir la croix des Impropères et deux oratoires : Notre-Dame de l’Eixauc et Saint Sébastien. Notre-Dame de l’Eixauc est un petit édifice en briques rouges situé le long du chemin menant à Calce. Il se trouve aussi (et surtout) à proximité du canal d’irrigation de la ville. Au XIXe siècle, ce canal était extrêmement important : c’était la seule source d’approvisionnement en eau de la ville. Pour le protéger, les villageois firent construire cet oratoire. C’était une protection divine, bien sûr, mais force est de constater que le canal est toujours là ! Cet oratoire fut rénové en 1955 et inauguré une seconde fois le 31 juillet de cette année-là. À cette occasion, il fut équipé d’une nouvelle statue.
La chapelle Saint-Saturnin
Cette grande chapelle était l’église primitive de la paroisse, et comme toutes les églises de cette époque, le cimetière se trouvait tout autour, ce qui est encore le cas aujourd’hui. D’autres villages sont dans ce cas, comme l’église Saint-André, à Rivesaltes.
Cette chapelle est d’origine romane ; elle date d’une période située entre le Xe et le XIIe siècle. Elle a été largement modifiée au XVe siècle, avec l’ajout de la coupole, par exemple.
En savoir plus sur la chapelle Saint-Saturnin.
Comme un peu partout en plaine, la lointaine période préhistorique ne nous a pas légué de vestiges sur le territoire de Pézilla. Il faut dire que, pour ce qui est du Paléolithique, le sol est trop acide pour conserver des restes humains. Quant au Néolithique, les éventuels rares vestiges ont depuis longtemps été détruits par la main de l’homme au cours de 2500 ans de civilisation.
Aucune des civilisations antérieures aux Francs n’a laissé de traces sur le territoire qui nous intéresse : ni les Celtes (-500), ni les Romains (-128), ni les Wisigoths (408), ni les Sarrasins (735), qui se sont succédé en tant que maîtres du Roussillon. En 811, Charlemagne parvient à repousser les Sarrasins de l’autre côté des Pyrénées et met en place le système féodal. Le territoire de Pézilla est inclus dans le comté de Bésalu, et peu après, un premier document atteste de l’existence d’une paroisse en ce lieu : en 876. D’autres documents nous apprennent que la puissante abbaye de La Grasse était propriétaire du village.
Cette église est dédiée à Saint Saturnin. Elle est de style roman, construite entre les XIe et XIIe siècles. Elle fut remaniée durant le XIVe siècle avec l’adjonction de deux chapelles latérales formant un transept, l’édifice initial n’étant constitué que d’une nef rectangulaire et d’une abside semi-circulaire. Cette église contient également un très ancien autel romain dédié à Diane et à Apollon. Il provient de fouilles effectuées à Château-Roussillon en 1816.
On retrouve trace du village en 1411. Cette année-là, un acte de concession du canal d’alimentation en eau dérivé de la Têt est signé. Ce qui semble être une simple formalité est en réalité vital pour les habitants. L’eau, acheminée par canal, était à l’époque aussi importante que peut l’être l’électricité aujourd’hui. Elle apportait l’énergie nécessaire pour faire tourner les moulins à huile et à farine, irriguait les terres auparavant arides, évacuait les déchets, etc.
Par la suite, l’histoire de Pézilla suit celle du Roussillon. Conquise par l’Aragon lors de l’épisode du royaume de Majorque, la commune subit de nombreux dégâts durant la guerre de Trente Ans, au XVIIe siècle. Le traité des Pyrénées pacifia les relations entre la France et l’Espagne en fixant une frontière en 1659, frontière qui aurait pu être modifiée pendant la guerre de 1793, lorsque les troupes espagnoles passèrent à proximité du village en remontant la vallée de la Têt pour prendre la Cerdagne.
L’histoire récente nous montre la construction du groupe scolaire, toujours en activité. Quel élève sait qu’il fut bâti en 1867 ?
Nom | Pézilla-la-Rivière | Nom catalan | Pesillà de la Ribera | Code commune | 66140 |
Canton | Le Ribéral | Arrondissement | Prades | EPCI | Perpignan Méditerranée Métropole |
Région | Ribéral | Altitude | 243 m | Coord. GPS | 42.694116 Est / 2.769571 Nord |
Superficie | 16 km2 | Population | 3942 h. | Code postal | 66370 |
Gentillé | Pézillanais, Pézillanaises |
Pézilla de la rivière est issu d'une ancienne villa romaine nommée "Villa Pédiliani" ou "Villa Pécilianum", qui a donné son nom au village.
Expression héraldique
d'azur à la croix pattée alésée d'argent, cantonnée de quatre fleurs de lys du même, à la bordure aussi d'argent chargée de l'inscription PEZILLA en lettres capitales de gueules.
Description
L'expression héraldique ci-dessus présente certaines différences par rapport à la représentation réelle du blason. La première partie de la description est correcte : "d'azur" signifie "bleu", ce qui indique que le blason a un fond bleu. La croix pattée est "alésée", c'est-à-dire qu'elle ne touche pas les bords du blason. Elle est également "d'argent", c'est-à-dire blanche. Elle est "cantonnée de quatre fleurs de lys", ce qui signifie que les fleurs de lys sont placées aux quatre angles du blason. L'expression "du même" indique que les fleurs de lys ont la même couleur que la croix, soit blanche. Cependant, dans le blason réel, les fleurs de lys sont de couleur jaune, ce qui constitue une première divergence. Enfin, il est mentionné une bordure d'argent chargée de l'inscription "PEZILLA" en lettres capitales de "gueules" (rouges). Cette bordure n'apparaît pas sur le blason actuel, ce qui suggère que cette version pourrait être une ancienne représentation du blason.
Explications
Le blason de Pézilla-la-Rivière représente une croix pattée ornée de quatre fleurs de lys, le tout sur un fond bleu. La croix pattée fait référence à un élément architectural caractéristique du village, tandis que les fleurs de lys rappellent la royauté française. Le blason visible sur les plaques d'explication historique dans la ville diffère quelque peu de cette description, notamment par l'absence de la bordure et la couleur des fleurs de lys.
Pézilla-la-Rivière se trouve dans la plaine du Ribéral, le long de la Tet. Cette vallée est parcourue par la Nationale 116 qui monte vers l'Andorre, donc pour aller sur place, au départ de Perpignan, il suffit de la prendre, il y a une sortie à quelques kilomètres de Perpignan qui y mène.
Villes ou villages
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