De quoi s'agit-il ?
Un puits à glace est un petit édifice communautaire en usage à partir du Moyen Âge. L’idée était que les habitants d’un village profitent de la neige abondante en hiver pour disposer de glace durant l’été. Mais comment conserver de la glace tout au long de la saison chaude ?
C’était le rôle des puits à glace. Toujours édifiés côté nord du village, dans un endroit ombragé et réputé pour sa fraîcheur, ces puits étaient généralement de grand diamètre (environ 5 à 8 m) et assez profonds (souvent une dizaine de mètres). Ils étaient maçonnés selon les techniques locales : à Ille, par exemple, en galets de rivière liés au mortier, puis recouverts d’un toit maçonné. Un tunnel permettait d’accéder au puits à mi-hauteur. Le puits à glace d’Ille est plutôt petit et il n’en reste que la maçonnerie des murs. Pendant l’hiver, il était rempli de neige, dont le poids transformait les couches inférieures en glace. Peu à peu, le puits se remplissait jusqu’au sommet. Cette glace se conservait tout l’été, à condition que le puits reste le plus froid possible, d’où l’importance de son emplacement.
La glace servait au confort des habitants, mais aussi à des fins médicales. Autrefois, la plupart des villages possédaient un puits à glace, et certains les ont encore aujourd’hui. Le plus remarquable du département est sans conteste celui du château de Canet, dont le puits imposant est magnifiquement conservé. Ria et Bélesta ont également préservé leurs puits à glace.