Canohès

Importante ville au Sud-Est de Perpignan, Canohès est très dynamique.

Village typiquement catalan, Canohès est centré autour d’un cœur de ville compact aux rues étroites et courtes. Il illustre parfaitement le dynamisme local, tant sur le plan économique que festif. Propre et bien entretenu, le village bénéficie également d’équipements adaptés aux besoins de ses habitants.

Et pour couronner le tout, son environnement immédiat est agréablement verdoyant !

Village typiquement catalan, Canohès est centré autour d’un cœur de ville compact aux rues étroites et courtes. Il illustre parfaitement le dynamisme local, tant sur le plan économique que festif. Propre et bien entretenu, le village bénéficie également d’équipements adaptés aux besoins de ses habitants.

Et pour couronner le tout, son environnement immédiat est agréablement verdoyant !

Village catalan on ne peut plus classique, Canohès respire le bonheur de vivre dans un environnement agréable et de bonne qualité. Il est doté d’équipements adaptés à sa population, et la vie ne semble pas trop perturbée par les quelques inconvénients liés à sa position géographique, proche de Perpignan. On a longtemps considéré Canohès comme un village-dortoir, sans âme, habité uniquement pour sa proximité avec Perpignan. Bompas, au nord de Perpignan, était dans le même cas, mais l’un comme l’autre ont su développer une véritable vie communale en un temps relativement court.


Jeunesse

Les équipements de la ville pour la jeunesse sont assez complets. Tout au début de la chaîne des âges, on trouve les bébés et jeunes enfants. Leurs parents seront heureux d’apprendre que Canohès dispose d’une crèche et d’un relais d’assistantes maternelles. Pour les enfants un peu plus âgés, la commune propose des écoles maternelles et primaires, avec des services de garderie avant et après l’école, ainsi qu’une cantine. Pour les préadolescents et les adolescents, la ville met à disposition une maison de la jeunesse qui propose des activités tout au long de l’année. On sent les efforts faits par la ville pour non seulement mettre en place des services courants, mais aussi aller au-delà, dans le but de rendre la ville attractive.


Grand âge

À l’autre bout du spectre des âges, Canohès a développé de nombreuses prestations pour les personnes âgées. Toute l’année, diverses activités sont proposées en fonction des âges et des capacités de chacun : excursions, gymnastique adaptée, loisirs créatifs, etc. La ville a investi dans l’humain pour cela : une personne est dédiée à l’accompagnement en bus des personnes âgées non véhiculées ou ne pouvant plus se déplacer seules. Elle leur propose régulièrement des sorties à la découverte du département. Un service de portage de repas à domicile est également disponible, ainsi qu’un système de téléassistance en cas de besoin.

Ce n’est pas pour rien que la ville a obtenu le label « Bien vieillir ».


Associations et vie sociale

La vie sociale à Canohès ne se résume pas aux nombreuses associations de la ville : c’est aussi un véritable état d’esprit. Ici, on ressent une volonté d’appartenance à une même communauté, sans pour autant tomber dans le repli sur soi des villages d’autrefois. L’idée de participer à la vie du village, de consommer localement et de faire vivre la ville est bien présente. Ce sont les municipalités successives qui ont encouragé cette dynamique, et cela fait plaisir à voir, tant cela s’oppose à l’image d’une ville-dortoir.

On retrouve cet esprit dans la préservation des traditions catalanes. À priori, on ne s’attend pas forcément à ce qu’une ville en périphérie de Perpignan ait développé une forte identité catalane, mais c’est le cas, notamment grâce à plusieurs associations liées au terroir local.

En parlant d’associations, il faut souligner leur grand nombre : plus de 70 font vivre la commune. On y trouve un peu de tout : associations solidaires, sportives, patriotiques, culturelles ou de loisirs. De nombreux sports, parfois originaux, sont proposés. Mais on retrouve aussi les grands classiques, comme le comité des fêtes, le soutien scolaire ou diverses amicales.


Vie économique

Du point de vue économique, la ville possède sur son territoire de nombreuses entreprises : on en compte près d’une centaine. Les principaux secteurs sont ceux du bâtiment, de l’automobile, de la banque, des services à la personne (coiffeurs, esthéticiens), ainsi que de nombreux professionnels de santé, restaurateurs et prestataires immobiliers. Ce n’est évidemment pas tout : d’autres services sont aussi proposés à Canohès, comme l’assistance informatique ou les métiers de l’édition.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Côté patrimoine, en plus des éléments indiqués ci-dessous, Canohès possède deux curiosités. La première est le tombeau d’Auguste Estrade, natif de la ville. Ce personnage a vécu au XIXe siècle. Il était un riche propriétaire viticole qui conçut une locomotive expérimentale, capable d’atteindre les 120 km/h. Son tombeau est particulier : il s’agit d’une réplique d’un tombeau romain de style athénien, le Trophée chorégique de Lysicrate (334 av. J.-C.), situé à Athènes. L’architecte Viggo Dorph Petersen en a supervisé la construction, Auguste Estrade en ayant lui-même dessiné les plans.

La seconde particularité concerne les canaux d’alimentation en eau de la ville. L’un d’eux date de l’époque des rois de Majorque : il va d’Ille-sur-Têt à Perpignan en traversant Canohès. Il s’agit d’un canal de surface, c’est-à-dire ouvert. Un autre canal mérite également l’attention : le tunnel de Las Cobas. C’est un émissaire souterrain dont l’origine est difficile à dater, aucun document ne permettant de le situer précisément dans le temps. Certains avancent qu’il aurait été construit par les Templiers, mais il semblerait plutôt qu’il soit l’œuvre des moines de Lagrasse. Ce tunnel, creusé dans le tuf et partiellement réalisé en « cairous », passe sous le ruisseau de Les Canals et débouche dans l’agouille de Mailloles, à laquelle il apporte les eaux de La Prade, permettant ainsi leur drainage.


L’église Saint Cyr et Sainte Julitte

L'église Saint Cyr et Sainte Julitte

L'église Saint Cyr et Sainte Julitte

L’église paroissiale de Canohès est un bel édifice de style roman, remanié à plusieurs reprises. Elle conserve des éléments très anciens tout en présentant des modifications réalisées au fil de son histoire. Aujourd’hui, elle trône au centre de la ville, au point le plus élevé, comme c’est souvent le cas dans les communes environnantes.

La partie la plus ancienne de l’église semble remonter au XIe siècle, en pleine période romane. C’est du moins ce que laisse penser le style classique des absides en hémicycle décorées d’arcatures, visibles ici. On y trouve également de lourds piliers très larges, caractéristiques de cette époque. Le matériau de construction, en revanche, ne l’est pas : il s’agit de galets de rivière, un matériau banal utilisé jusqu’au milieu du XXe siècle, qui ne reflète pas l’époque de construction. À l’inverse, la fenêtre à deux arcs géminés est typique du XIe siècle, avec une colonne centrale massive et un chapiteau sculpté. La porte d’entrée était autrefois située sur la façade sud et devait être décorée d’un portail sculpté. À cette époque, la toiture était en charpente de bois, car l’on ne maîtrisait pas encore la construction de voûtes solides. L’église initiale, bâtie sur des vestiges de l’Empire romain, était plus étroite qu’aujourd’hui. En effet, au XIIe siècle, la charpente fut remplacée par une voûte, et deux nefs latérales furent ajoutées. Les murs d’origine servirent alors de contreforts pour soutenir la nouvelle voûte.

Aux XIVe, puis XVe siècles, le chevet fut renforcé par l’ajout de deux contreforts. C’est également de cette époque que datent les peintures visibles sur la voûte de l’abside. Les modifications suivantes sont bien plus tardives : en 1842, d’importants travaux de réfection furent entrepris sur la porte, le toit et le clocher. Un nouveau portail fut percé, celui que l’on connaît aujourd’hui. En 1876, le curé de la paroisse, un certain abbé Courp, fit percer le mur nord sous les arcades, puis fit de même côté sud deux ans plus tard. Ces travaux, entrepris sans grande réflexion, provoquèrent l’effondrement de la voûte. En 1884 commencèrent alors les travaux de réparation, qui consistèrent à créer deux arcades méridionales en brique. Il semblait alors évident qu’il était impossible de reconstruire la voûte ; une charpente en bois fut donc installée, recouverte d’un enduit pour lui donner l’apparence d’une voûte. Les travaux durèrent jusqu’en 1887, année où le culte put enfin reprendre dans l’église.

Durant le XXe siècle, l’église fut dotée de plusieurs statues, d’un maître-autel, de vitraux et de chapelles latérales. Les travaux de restauration suivants furent entrepris en 1966 et portèrent sur l’intérieur de l’édifice. On restaura les murs et les colonnes de l’abside, les deux fenêtres est et sud, ainsi que les peintures du XIVe siècle sur la voûte. Si vous êtes curieux, sachez que la cage entourant la cuve baptismale en marbre est tout ce qu’il reste de l’escalier en fer menant à la tribune, autrefois située au-dessus de l’entrée.

L’église est dédiée à Saint Cyr et Sainte Julitte. Saint Cyr est également connu sous le nom de Quir (en catalan). Il était le fils de Julitte, qui vivait en Cilicie (Asie Mineure), précisément à Tarse. Julitte fut martyrisée avec son fils Cyr, alors âgé de seulement trois ans, ce qui explique leur reconnaissance comme saints dans la tradition catholique.

Les fresques du chœur

S’il y a bien un élément de l’église de Canohès qui attire immédiatement l’œil, c’est cette grande fresque située au-dessus du chœur. Elle semble très ancienne et magnifiquement restaurée. C’est en partie vrai, mais en réalité… elle est presque contemporaine !

En effet, nous savons que les églises romanes étaient autrefois richement décorées : les murs étaient couverts de peintures décoratives aux couleurs vives. De nos jours, il ne subsiste généralement que des traces de ces œuvres (à l’exception de quelques cas remarquables). Dans les années 1970, le curé de Canohès entreprit de dégager les différentes couches d’enduit accumulées au fil du temps sur les murs du chœur. Il mit alors au jour quelques fragments de peintures datant du XIVe siècle. Toutefois, ce n’est qu’en 2021 que le nouveau curé, en accord avec la mairie, fit repeindre la fresque dans le style de l’époque, en y reproduisant volontairement des traces d’usure dues au temps. Une initiative originale, qui donne l’illusion d’une fresque authentique du XIVe siècle bien conservée, alors qu’il s’agit en grande partie d’une œuvre contemporaine.

Cela dit, certains éléments du décor sont bel et bien authentiques : on peut en voir au-dessus de la fresque, mais également intégrés directement dans celle-ci, mêlés à l’œuvre contemporaine.

Vous comprendrez ainsi pourquoi la partie centrale représentant le Christ dans une mandorle semble parfaitement conservée : elle n’a volontairement pas été « vieillie », contrairement au reste de la composition.

Les peintures modernes ont été réalisées par l’artiste Pierre Henri Rousseau, spécialiste des œuvres religieuses.


Le lavoir

Le lavoir

Le lavoir

C’est vers la fin du XIXe siècle que furent construits les lavoirs dans les villages catalans. Un lavoir, c’est un lieu important, tout comme peuvent l’être les places principales, les caves coopératives ou les églises. Ce sont des lieux de sociabilité, de rencontre entre les habitants — ou plutôt les habitantes, en l’occurrence. Autrefois, on lavait le linge à la rivière ou dans les canaux, mais ces pratiques, peu pratiques et non organisées, relevaient souvent de l’anarchie : chacun se débrouillait comme il pouvait. À partir de la fin du XIXe siècle, la construction de lavoirs facilita grandement la tâche et permit d’organiser un peu mieux les journées des Canouhardes.

Celui de Canohès fut construit en 1894 par l’architecte Fournols. Il est alimenté par le correch dels Roumanis. Si, à l’origine, le bassin était un simple bloc de ciment posé au sol, il est aujourd’hui surélevé pour faciliter le lavage. Le toit et le mur de protection datent d’une époque légèrement postérieure.


La cave coopérative

La cave coopérative

La cave coopérative

La cave coopérative de Canohès est un bâtiment monolithique et purement fonctionnel, situé à l’extérieur de la ville, en direction de Toulouges. Si, de nos jours, elle est moins utilisée pour la production que pour la vente, elle reste un site important de la commune, attirant des visiteurs venus acheter des bouteilles directement sur place.

Historiquement, cette cave date de 1931. Elle est née de l’initiative de 72 vignerons de Canohès qui, en février de cette même année, décidèrent de sa construction. Les travaux commencèrent dès l’achat du terrain, le 8 avril 1931. Le conseil d’administration était alors dirigé par Boniface Escudier, ancien maire (1904–1912) et syndicaliste agricole. À sa mise en service, la cave produisait un total de 3 866 hectolitres, un volume relativement important comparé aux caves des communes voisines.


Histoire

Le territoire de Canohès, comme la quasi-totalité de la plaine, n’a pas permis la conservation de restes préhistoriques : le sol, trop acide, a peu à peu détruit les traces de nos lointains ancêtres. Par la suite, ni les Ibéro-Ligures ni les Celtes n’y ont laissé d’empreintes durables, ce qui n’est pas rare : de tels vestiges restent extrêmement rares en Roussillon.

À partir de -121, les Romains colonisent militairement la région. Mieux organisés, ils structurent les terres en domaines et bâtissent les édifices nécessaires à leur vie quotidienne. À Canohès, la présence d’un four à tuiles atteste de leur installation. Ensuite, l’histoire se tait — comme c’est souvent le cas dans la région. La chute de l’Empire romain entraîne l’arrivée des Wisigoths (408), puis des Sarrasins (735), mais il faut attendre le haut Moyen Âge et la conquête par Charlemagne (811) pour que débute véritablement l’histoire du village.

La première mention écrite de Canohès date de 853, sous la forme *Kanoes*. Au Xe siècle, le village appartient aux comtes d’Empúries. Puis, au XIIe siècle, les Templiers du Mas Deu acquièrent, grâce à de nombreux dons, un vaste domaine foncier incluant plusieurs terres à Canohès. Ces acquisitions débutent dès 1146. À partir de 1155, les moines achètent même des hommes propriétaires de leurs terres.

À la fin du XIIe siècle, l’église et le village sont donnés à l’abbaye de La Grasse, puissante abbaye de l’Aude qui possédait de nombreux hameaux en Roussillon. Dédiée à Saint Cyr, l’église de Canohès est à nef unique, dans le plus pur style roman pour l’édifice d’origine. Elle subit des transformations en 1876, puis en 1878 avec l’adjonction de collatéraux (d’abord au nord, puis au sud). Ces travaux provoquent l’effondrement de la voûte romane du XIIe siècle. L’abside est en arc outrepassé. Son mobilier est remarquable : une statue de Saint Gaudérique (XVIIe siècle), de Saint Cyr et de Sainte Julitte (XVIe), deux Christ (XVIIIe), une Vierge (XIVe), ainsi qu’une toile peinte du XVIIe siècle. Une pierre funéraire du XVIe est visible sur la façade. Cette église existe toujours et se trouve au centre du village.

La ville fut fortifiée, probablement au XIVe siècle. Les murailles furent régulièrement entretenues et modifiées. Aux XVIe puis XVIIe siècles, une nouvelle porte fut construite. Cette porte existe encore aujourd’hui.



Informations techniques

Nom Canohès Nom catalan Cànohes Code commune 66038
Canton Perpignan-5 Arrondissement Prades EPCI Perpignan Méditerranée Métropole
Région Plaine du Roussillon Altitude 104 m Coord. GPS 42.651353 Est / 2.836053 Nord
Superficie 9 km2 Population 6534 h. Code postal 66680
Gentillé Canouhards, Canouhardes

Etymologie

L'étymologie de "Canohès" n'est pas évidente et prête à discussion. L'une des hypothèses est que le nom vient du pluriel de Canoha ou Canou, désignant un petit hameau de la banlieue, La Prade.



Situation et accès

Canohès est relativement proche de Perpignan. Bien qu'elles ne forment pas une seule agglomération, leur proximité fait de Canohès une ville influencée économiquement par Perpignan. Elle est située au Sud-Ouest de la préfecture des Pyrénées-Orientales et s'y accède par la route de Thuir.



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