Ortaffa est un village un peu à l'écart des autres, un village tranquille, assez resserré sur son centre, équipé correctement. Il est en lien direct avec son voisin Brouilla avec lequel il partage une route. Quand on traverse Ortaffa, on est agréablement surpris : la ville semble ordinaire, et pourtant, un peu partout, il y a des preuves d’efforts faits, au fil des années, pour la rendre originale, plus intéressante, plus belle que certains de ses voisins. On est partagé entre l’envie de dire qu’on est là dans un de ces nombreux villages catalans qui se ressemblent tous, et celle de constater qu’il y a une originalité à Ortaffa.
Cette originalité tient dans quelques éléments du patrimoine, dont la fameuse tour-clocher qu’il y a devant la mairie. De forme étrange, rappelant la tour Eiffel, elle est imposante, massive, et ne passe pas inaperçue. Les restes de l'ancien château ne passent pas inaperçus non plus. Si on distingue bien l’ancienne place-forte transformée en appartements, la vieille tour de style Renaissance est magnifique, à moitié mangée par le lierre. Un peu plus loin, un curieux château d’eau se dessine, trapu et bas. Puis vient l’église dédiée à Sainte Eugénie, petite comme une chapelle de campagne, mais au sommet de la colline, dominant le village. Le cimetière est toujours à ses pieds, contrairement à la plupart des villages de la plaine qui ont déménagé leur cimetière loin des maisons et reconstruit leurs églises un peu à l’écart. À Ortaffa, ce n’est pas le cas : l’église rappelle curieusement la disposition des villages tels qu’ils étaient au XIIe siècle.
Structure de la ville
Situé le long de la route d'Elne à Banyuls-dels-Aspres, Ortaffa se compose d'un noyau central plutôt petit et dense, et de lotissements étalés sur trois secteurs géographiques : au nord, derrière l’église ; à l’ouest ; et de l’autre côté de la rivière, au camp de la Garriga, un coin plus petit. Le quartier de l’Oliveda peut être vu comme un quatrième quartier, au sud. Mais le sud d’Ortaffa est plutôt réservé aux équipements de la ville : école, terrain de foot et rugby, tennis.
Les lotissements sont plutôt aérés, avec des parcelles grandes. Certaines rues, toutes en longueur, donnent l’impression d’une ville très grande, mais en fait il n’en est rien : Ortaffa est plutôt un petit village. La partie centrale est sur un mamelon terreux au sommet duquel se trouve l’église. Toutes les maisons, récentes ou anciennes, qui se trouvent sur la partie nord sont sur des terrains légèrement vallonnés et offrent parfois de jolies vues. Sinon, il faut habiter dans le centre, avec une vue dégagée au sud-ouest pour profiter à plein d’une vue sur les Albères et au loin le Canigou.
Équipements, vie sociale
Le village dispose des équipements classiques pour une telle commune : écoles maternelles et primaires, crèche et relais d’assistantes maternelles, point information jeunesse, et aussi une cantine. Pour les personnes âgées, une association s’occupe d’elles en cas de nécessité.
Sinon, le village est desservi par des transports scolaires et urbains, et dispose de quelques équipements sportifs. Du point de vue associatif, Ortaffa en compte une petite vingtaine, habituellement. On y trouve des clubs de sport comme le foot et le rugby, la danse et le tennis, un autre de randonnée, du yoga et de la musculation, du karaté, et pour changer du sport, il y a des clubs de théâtre, d’informatique et l’habituel association d’anciens combattants que l’on retrouve un peu partout dans tous les villages de France.
La vie à Ortaffa semble assez tranquille, à l’écart des grandes villes touristiques.