Pia

Un village aux atouts indéniables mais qui pourrait être perfectible

Troisième ville du département par son nombre d’habitants, Pia dispose d’un patrimoine historique intéressant, mais probablement encore trop peu mis en valeur. Pour ce qui est de la vie sociale, c’est incontestablement un bon endroit, avec de nombreuses associations, de nombreuses festivités et une vie économique dynamique.

Et en plus, on y est proche de Perpignan et de toutes les commodités qui y sont liées !

Troisième ville du département par son nombre d’habitants, Pia dispose d’un patrimoine historique intéressant, mais probablement encore trop peu mis en valeur. Pour ce qui est de la vie sociale, c’est incontestablement un bon endroit, avec de nombreuses associations, de nombreuses festivités et une vie économique dynamique.

Et en plus, on y est proche de Perpignan et de toutes les commodités qui y sont liées !

Pia est une ville de la Salanque, située entre Bompas et Claira. Limitrophe de Perpignan par le Nord, elle était historiquement un petit village catalan qui s'est considérablement agrandi en deux vagues : la première dans les années 1970-1980, la seconde dans les années 2010-2020. Village traditionnel, ses vieilles familles sont profondément ancrées dans la vie locale, à tel point que les anciens désignent les passants en les reliant toujours à une famille du village, par des expressions comme « c’est le fils de... » ou « c’est la petite de... ». À Pia, la notion de classe d’âge est sacrée : on se connaît parce qu’on a grandi ensemble, dans la même classe, en partageant les mêmes activités. C’est une tradition qui tend à s’estomper, mais qui reste vivace chez les habitants anciens du village.


Le territoire

Le territoire de Pia est typique de la Salanque. Il se compose de terres maraîchères sur la partie basse, tandis que les hauteurs sont faites de terres plus caillouteuses. Cette particularité s’explique par la présence de la petite rivière Llabanère, qui, crue après crue, a déposé d’importants limons sur les terres basses au nord de Pia, s’étendant jusqu’aux digues de l’Agly, à environ 2 km. Au sud, les zones non construites sont surtout occupées par des vignes ou des friches.


Un urbanisme parfois étonnant

L’urbanisme de Pia pourrait être qualifié d’« extravagant », même si cela reste un peu exagéré. On a parfois l’impression qu’il n’y a pas eu de réelle cohérence dans la conception des quartiers. La vieille ville est centrée autour de son église, point central typique des villages bénéficiant de la "trêve de Dieu". Cette trêve, édictée au XIe siècle à Toulouges, interdisait toute violence à moins de 30 pas d’une église. Pour se protéger, les habitants construisirent donc les maisons en cercle autour de l’église, avec un deuxième cercle formé par des murs situés exactement à 30 pas. Ce dispositif est encore visible en vue aérienne.

Autour de ce centre, quelques rues longues et droites ont vu le jour dans les années 1940-1950, notamment la « rue neuve », symbole de l’expansion hors du centre. Dans les années 1970-1980, plusieurs lotissements modernes de maisons individuelles se sont construits, mais c’est surtout le plateau du Crest qui a connu la plus grande évolution. Cette vaste zone, alors occupée par quelques entreprises et maisons individuelles, a été urbanisée par petites phases. Cette planification parcellaire a conduit à un manque de cohérence dans la circulation : les rues menant aux nouvelles habitations ont été créées sans avenues transversales, rendant la circulation difficile aujourd’hui, avec des rues étroites à sens unique et de nombreux détours.

La deuxième vague d’urbanisation, dans les années 2010, a vu naître au sud-est de grands lotissements où la logique de circulation est mieux respectée. Néanmoins, ces nouveaux quartiers sont critiqués pour leur manque de diversité architecturale : les maisons sont quasi identiques, construites sur des parcelles uniformes de 200 à 500 m², sans mixité d’habitat (petits immeubles, terrains variés, etc.), ce qui limite le brassage social.

Pia ne dispose pas d’une grande place centrale conviviale, mais seulement d’une rue principale. Le centre manque d’éléments décoratifs attractifs : ni fontaine, ni statues. Trois grands espaces sont présents, mais l’un est un parking, l’autre une friche industrielle, et le troisième un parc récemment réaménagé avec des jeux pour enfants, une belle amélioration signée par la nouvelle équipe municipale. Le reste du centre-ville semble plutôt figé, avec peu d’innovations, surtout un entretien de l’existant. En comparaison, des villes comme Pollestres, proches en taille, paraissent plus agréables à vivre.


La vie sociale et les commerces

Pia possède une vie sociale active et importante. Les habitants se connaissent et participent volontiers aux activités municipales et associatives. Les associations sont nombreuses et dynamiques, couvrant des domaines variés : sport (rugby à XV et XIII, tennis, handball, basket, arts martiaux, krav maga), aide sociale (scolarité, personnes âgées), culture, patriotisme, etc.

Cependant, le commerce local est assez limité pour une ville d’environ 10 000 habitants. On y trouve quelques boulangeries, une ou deux boucheries, une supérette, deux coiffeurs, deux bars et quelques points de restauration rapide, ce qui est peu comparé à des villes comme Saint-Laurent-de-la-Salanque ou Thuir qui offrent davantage de cafés et restaurants conviviaux, particulièrement appréciés le week-end. La faiblesse du commerce s’explique en partie par le centre-ville peu attractif. Les fêtes locales attirent cependant une forte affluence, comme ce fut le cas lors du festival de musique Festin’Pia, désormais disparu.

Pia souffre d’une mauvaise réputation, souvent injuste. Malgré des équipements modernes et une vie sociale riche, la proximité de la cité Bellus, souvent stigmatisée, ainsi que la zone industrielle voisine, contribuent à ternir son image. Le centre-ville vieillissant n’aide pas non plus à redorer ce blason, mais Pia mérite mieux.


Activité économique

L’activité économique de Pia est en réalité très importante. La zone industrielle Perpignan-Nord s’étend en grande partie sur son territoire, dynamisant l’économie locale. On y trouve également des secteurs économiques proches de la Nationale. Toutefois, cette vitalité économique ne profite pas directement à la majorité des habitants, à l’exception des revenus fiscaux pour la commune. Les commerces locaux restent peu nombreux, comme évoqué précédemment.

Par ailleurs, la ville compte de nombreux artisans exerçant dans divers domaines, ce qui constitue une autre force de son tissu économique.


Equipements

Les équipements municipaux sont satisfaisants. La ville dispose de deux écoles maternelles, deux écoles primaires et un collège. Pour les tout-petits, une crèche et un relais d’assistantes maternelles très dynamique complètent l’offre, ainsi qu’une halte-garderie, un accueil périscolaire, une cantine et un point info jeunesse. Pour les seniors, une maison de retraite est présente.

La médiathèque est moderne et bien aménagée, avec un renouvellement régulier des collections. Plusieurs salles peuvent être louées, ainsi que deux espaces de loisirs situés dans la campagne environnante : la San Jordi et La Salut.

Sur le plan sportif, Pia possède deux terrains de rugby, plusieurs terrains de tennis avec fronton, un boulodrome, et surtout un gymnase moderne regroupant plusieurs salles de sport, une salle de musculation et un dojo. Cependant, pour une ville d’environ 10 000 habitants, on note l’absence d’une salle de danse et d’un dojo de plus grande taille. Le skate-park, équipement pourtant commun ailleurs, fait également défaut.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Le patrimoine de Pia est bien plus riche que ce que la ville met en valeur. On y trouve différents éléments intéressants, et évidemment, le plus classique est son église dédiée aux Saints Cyr et Julitte. Il s'agit d'une église du début du XXe siècle, typique de l'architecture catalane de cette époque en Salanque, avec un grand volume intérieur, une nef unique et une série de chapelles latérales conduisant le visiteur à un chœur baroque au retable assez simple. L'église dispose également d'une tribune au-dessus du porche. Elle est construite en cayroux et galets de rivière, ce qui n'a rien d'étonnant par ici. Son clocher est particulièrement haut, équilibré en termes de décoration, et se termine par une flèche, ce qui est inhabituel dans la région. Cette église paroissiale se situe à l'emplacement de l'ancienne église romane, dont il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges, et jouxte logiquement l'ancien château. De ce château, on peut encore voir le portail en pierres calcaires et, surtout, la série de tours cylindriques qui en délimitaient le pourtour. Ces tours ont été transformées en maisons individuelles et sont habitées de nos jours. Il suffit de prendre les rues adjacentes pour les voir et retracer ainsi la forme de l'ancien château.

Mis à part ces éléments, Pia dispose aussi d'un ancien lavoir remis en valeur, bien que souvent sale, d'un monument aux morts classique (sur la route de Bompas), et d'un autre monument commémoratif à la mémoire de Jules Delamer, ancien préfet, conseiller général et maire de Pia de 1894 à 1900.


Notre-Dame-de-la-Salut

Notre-Dame-de-la-Salut

Notre-Dame-de-la-Salut

Le territoire de Pia possède, entre la ville et Rivesaltes, un ancien ermitage que l'on appelle ici Notre-Dame-de-la-Salut, ou plus simplement "La Salut". Il s'agit du site d'un village disparu au XIVe siècle, qui survécut péniblement jusqu'au XVIe. À partir du XVIIe siècle, l'église du lieu fut convertie en ermitage, et c'est à ce moment que le nom de La Salut supplanta l'ancien nom du village : Ortolanes (des "Horts", d'où vient le mot "horticulture").

En savoir plus sur Notre-Dame-de-la-Salut.


Histoire

Préhistoire

L’histoire de Pia commence assez tard : on ne retrouve des traces écrites du village que dans des documents du XIIIe siècle. Mais le site est intéressant pour les terrasses de la Llabanère, la rivière qui traverse Pia. Ces terrasses, situées entre Pia et Rivesaltes, à quelques mètres d’altitude (dans une zone aujourd’hui urbanisée), ont livré des pierres taillées datant de -500 000 ans, soit 50 000 ans avant les plus anciens habitants de la grotte de Tautavel. La présence d’hommes préhistoriques en ces lieux, même à une époque aussi reculée, n’a donc rien d’étonnant.

Mais entrons dans l’histoire documentée à travers les mots de Pierre Vidal, dans son ouvrage Guide historique et pittoresque dans le département des Pyrénées-Orientales. Rassurez-vous, il l’a écrit en 1899.

Pia : Ce nom paraît être une abréviation du latin Appia; mais l’histoire de la période romaine est muette sur cet endroit, qui était peut-être la villa d’un “Appius”. Au Moyen Âge, les archevêques de Narbonne étaient seigneurs du lieu. C’est, en effet, un de ces prélats qui fit construire le château (1245–1257). Les habitants de ce village ont eu, pendant longtemps, comme les Béotiens en Grèce et les Champenois en France, la réputation d’avoir l’esprit obtus et grossier. Les “Pianenchs” étaient devenus un sujet d’amusement, et cependant, ils ne sont pas moins intelligents que le reste des Roussillonnais. Le village est gai et coquet, entouré de riches vignobles et de bouquets de verdure bien irrigués.

Sous les murs de Pia passe le torrent de la Llabanère qui, en temps d’orage, charrie les eaux dévalant du versant sud des collines de Peyrestortes.

Cela dit, il faut reconnaître que, d’un point de vue étymologique, Pia dérive bien du nom du propriétaire romain Appius ou Appia, qui aurait développé un domaine agricole en ces lieux. Des restes de mosaïques romaines y ont d’ailleurs été découverts, mais n’ont malheureusement pas pu être conservés.


Moyen Âge

Le site de Pia, probablement déserté à la fin de l’Antiquité, reprit vie au Moyen Âge. Après la fuite des Sarrasins en 811 devant les troupes de Charlemagne, la région fut largement dépeuplée. Les religieux vinrent alors y fonder des abbayes ; l’évêché d’Elne retrouva une grande importance, et l’on construisit un peu partout des chapelles pour fidéliser les pionniers francs venus du Nord repeupler la région.

Dans la partie nord de la plaine, une chapelle fut édifiée sur le site de Rivesaltes, une autre à Pia, et deux autres entre les deux : l’une à Tura (aujourd’hui disparue), l’autre à Ortolanes (devenue l’ermitage Notre-Dame de la Salut).

La première mention écrite de Pia apparaît en 901, sous la forme Villa Apiano. À cette époque, une villa désigne déjà un petit bourg. Le lieu appartenait alors aux vicomtes de Narbonne, Leudivicus et son épouse Arsinde. La raison de leur possession est incertaine, mais elle pourrait remonter à une donation royale faite à un ancêtre méritant, sans doute pour récompenser sa fidélité lors des luttes contre les Sarrasins. En 901, le couple vend Pia à l’évêque d’Elne (à l’exception des revenus, tels que la dîme et autres bénéfices, qui seront vendus séparément par leurs enfants en 925).

Pia commence alors à prospérer sous l’autorité de l’évêché d’Elne, bénéficiant notamment des dons généreux du comte du Roussillon, Gausfred Ier, envers ce haut dignitaire religieux. On retrouve une mention de Pia en 991 à travers son église, construite dans ces années-là. Dédiée à saint Cyr, elle est toujours placée sous ce patronage aujourd’hui, bien qu’elle ait été reconstruite à deux reprises.

Une autre mention du village apparaît en 1100 dans des chartes d’affranchissement et des actes de concession d’eau destinés à l’irrigation des terres.

À partir du XIe siècle émerge la famille seigneuriale de Pia. Comme souvent, les habitants les plus riches ou influents parvenaient à acquérir les droits sur le village, parfois en les achetant à l’évêque. C’est probablement ainsi qu’un notable local devint le premier seigneur de Pia. La seigneurie fut transmise de père en fils durant environ deux siècles, avant de revenir à l’archevêque de Narbonne, qui en avait déjà la possession en 1359.

Cette période de prospérité s’appuya sur une organisation typique du Roussillon médiéval. Le seigneur fit ériger une enceinte fortifiée et un château, dès 1249. L’ensemble formait ce que l’on appelait la "cellera", un noyau villageois fortifié. Construite avec les matériaux locaux (pierres de rivière, galets, briques rouges et mortier), la cellera abritait tous les éléments essentiels à la vie communautaire : le château pour se réfugier, l’église (lieu de culte mais aussi forum villageois), les habitations, et les bâtiments de stockage comme le grenier à grains.

La cellera de Pia avait un plan rectangulaire aux angles très arrondis, presque circulaire. Elle était flanquée de tours circulaires, dont certaines ont été transformées plus tard en habitations. Quelques pans de murs subsistent encore aujourd’hui. Lorsque vous vous promenez au cœur du village, observez les vieux murs : les plus délabrés datent souvent de cette époque.

Le passage de la seigneurie sous la juridiction de l’archevêché de Narbonne est d’autant plus notable que Pia était le seul village de l’ancien évêché d’Elne à dépendre de ce diocèse. On retrouve cette singularité dans le recensement effectué en 1359 par Pierre IV d’Aragon sur les anciennes terres du royaume de Majorque : Pia comptait alors 155 feux, soit près d’un millier d’habitants — une population importante pour l’époque.

À partir du XIVe siècle, les documents désignent le village sous le nom d’Apià. Vu son importance, une seconde église fut construite au sud, en dehors de la cellera : l’église Saint-Michel. On atteste de son existence dès 1338 ; elle se situait approximativement au nord de l’actuelle poste. D’ailleurs, juste en face de celle-ci, une niche abrite une statue de saint Michel, rappel discret de cet édifice disparu.

Parmi les autres édifices religieux, Pia possédait également un couvent (d’où le nom de la rue “Carrer Clos del Convent”) ainsi qu’une léproserie.


Renaissance

Le XVe siècle fut marqué par la première reconstruction de l'église Saint-Cyr (1449). Aux XVIe et XVIIe siècles, la guerre franco-espagnole fit de nombreuses victimes, en particulier lors de l’invasion française de la Salanque entre 1642 et 1646. Des villages entiers furent vidés de leurs habitants (comme Claira), mais ce ne fut pas le cas de Pia. La signature du traité des Pyrénées, qui scinda la Catalogne en deux, rendit Pia dépendante du roi de France. L'évêque de Narbonne vendit alors le village à un bourgeois de Perpignan, un certain Bertrand Joli, dont la fille Émérentienne épousa Guillaume d'Oms. C'est ainsi que Pia passa, au XVIIIe siècle, dans les mains de la famille d’Oms. La seigneurie fut ensuite transmise à la famille Delpas, qui la conserva jusqu’à la Révolution.

En 1858, l’église Saint-Cyr et Sainte-Julitte fit à nouveau parler d’elle : trop délabrée, elle dut être détruite, puis reconstruite selon les critères de l’époque. Elle fut d’abord agrandie, la population de Pia ayant fortement augmenté, et adoptée dans un style baroque alors en vogue. Les travaux durèrent plusieurs années, et l’église ne fut rendue au culte qu’en 1879. De nos jours, elle contient cinq retables remarquables du XVIIIe siècle : Sainte Germaine, Sainte Catherine, Saint Joseph, Saint Pierre et le retable de la Passion, ainsi qu’un sixième du XVIIe siècle, consacré à Saint Grégoire.

Sur le mur extérieur de l’église, on trouve une étrange pierre gravée (voir les photos), faisant référence à la construction du château. Notez que le "7 des calendes de juin 1242" correspond au 26 mai 1242 :

L’an de grâce 1242, et le sept des calendes de juin fut commencée l’œuvre de ce château par Raymond Pierre Icher-Magre, sous l’autorité et l’ordre de Guillaume de la Broue, par la grâce de Dieu, Archer de la Sainte Église de Narbonne, qui commit à la surveillance de cette construction Raymond de Monteils, son curé d’Alest, Guillaume Doucesi étant bailli.

Précisons enfin que le symbole de Pia est l’âne. Si vous souhaitez en connaître la raison, rendez-vous dans la section Légendes.



Informations techniques

Nom Pia Nom catalan Pia Code commune 66141
Canton La Côte Salanquaise Arrondissement Prades EPCI CC Corbières Salanque Méditerranée
Région Salanque Altitude 29 m Coord. GPS 42.745000 Est / 2.919167 Nord
Superficie 13 km2 Population 10733 h. Code postal 66380
Gentillé Pianencs, Pianencques

Population

Années Feux Habitants
1358 155
1365-70 135
1378 36
1381 36
1424 36
1470-90 70
1515 70
1643 69
1725-32 165
1740 177
1792 976
1798 1019
1806 1062
1846 1452
1856 1529
1872 1656
1886 1953
1896 1854
1911 1872
1931 1693
1936 1675
1946 1581
1954 1725
1962 1937
1968 2147

De nos jours, la population de Pia dépasse les 12 000 habitants. On constate un déficit des naissances en raison des deux guerres mondiales. Quant à la chute démographique du XIVe siècle, elle est probablement liée à un problème statistique : en 1381, il ne s'agissait que d'un décompte des feux royaux. Cependant, cette baisse reflète également l'impact de la peste, qui a sévi à la fin du XIVe siècle dans tous les villages du Roussillon.


Etymologie

Les différentes sources que l'on a pour savoir d'où vient cet étrange nom de Pia mènent toutes à un certain Appia ou Appius, un militaire romain ayant fondé un domaine agricole, domaine qui se serait transformé en village à l'époque carolingienne.


Héraldique

Blason Pia

Expression héraldique

Parti : au premier d'argent à la fasce de gueules, au second de sinople plain.

Description

Le blason de Pia présente une particularité, car la description héraldique ci-dessus ne correspond pas exactement à la représentation usuelle du blason. Analysons cette description plus en détail. Ce blason est dit "Parti", ce qui signifie qu'il est divisé en deux parties égales verticalement. La première partie, "au premier", est décrite comme "d'argent à la fasce de gueules", c'est-à-dire un fond blanc avec une bande horizontale rouge. La seconde partie, "au second de sinople plain", indique que cette moitié est entièrement verte (sinople) sans autre décoration (plain). Selon cette description, la bande rouge devrait se trouver uniquement sur la partie blanche du blason, et non sur la partie verte, comme on pourrait le croire à première vue.

Explications

Le blason de Pia est assez simple : il est bicolore, blanc et vert, avec une bande rouge. Toutefois, dans la représentation que l'on trouve sur les plaques publiques portant le nom des rues de la ville, le vert apparaît beaucoup plus sombre, donnant l'illusion d'un bleu marine. Cependant, il s'agit bien de vert. L'origine de ces couleurs n'est pas clairement établie, mais elles ont été reprises dans les couleurs des clubs sportifs du village, qui sont également en vert et rouge.



Situation et accès

Pia se trouve dans la plaine du Salanque, juste au nord de Perpignan. D'ailleurs, le polygone Nord, qui est une grande zone industrielle de Perpignan, se situe en fait sur le territoire de Pia. On y accède par le Vernet ou par la route de Narbonne, avec une sortie "Pia".



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