Saint-Laurent-de-la-Salanque

Une des principales villes de la Salanque, et aussi une des plus peuplées

Saint-Laurent-de-la-Salanque, c’est un peu la capitale de la Salanque. La ville porte ce nom comme une confirmation de son statut de ville principale, autant sur le plan économique qu’urbanistique. Elle est fortement étalée, avec de nombreux lotissements qui recouvrent les anciennes terres agricoles de maisons individuelles, d’autant plus grandes qu’elles s’éloignent du centre-ville. Ce dernier est également vaste : il se compose d’un cœur de ville aux ruelles étroites et allongées, organisé autour d’une place rectangulaire servant de parking. La mairie, les salles des fêtes et les équipements publics se trouvent plutôt en périphérie immédiate du centre, le long de l’ancienne route reliant Claira au Barcarès — une route aujourd’hui complètement urbanisée et donc intégrée à la ville.


Le territoire, la campagne alentour

Le territoire de Saint-Laurent est typique de la Salanque : une zone très plate, peu élevée par rapport à la mer, donc sujette aux inondations, avec des terres composées essentiellement de vignes et de zones humides. On y observe beaucoup de plantes aquatiques, de roseaux, notamment depuis les nombreux chemins qui sillonnent la campagne, et surtout en approchant de l’étang. Près de celui-ci, les maisonnettes de pêcheurs témoignent d’une histoire locale, tout comme la vieille chapelle de Garrieux, perdue dans les champs. Le territoire communal accueille également une base militaire et les ruines d’un ancien site industriel ayant servi de base d’essais pour hydravions.


La vie à Saint-Laurent

À Saint-Laurent, la population, comme dans de nombreux villages de la plaine, est marquée par une certaine dualité entre familles locales et nouveaux habitants. Cette distinction se retrouve dans l’urbanisme, entre la vieille ville et les lotissements plus récents. Toutefois, ce clivage est de moins en moins pertinent : la municipalité œuvre depuis des années à créer une vraie unité, et aujourd’hui cette séparation n’a quasiment plus lieu d’être — ce qui n’est pas forcément le cas ailleurs dans la région.

C’est donc l’ensemble de la population qui participe activement à la vie locale, que ce soit à travers les associations, l’implication citoyenne, ou encore en soutenant l’économie locale et les projets d’aménagement.

Les associations sont nombreuses et variées. Une quinzaine d’associations culturelles proposent des activités telles que le chant, la danse, le théâtre ou la promotion de la culture catalane. Côté sport, une large gamme de disciplines est représentée : cyclisme, arts martiaux, rugby à XIII et à XV, marche, football, tennis, yoga, basket, krav maga, pétanque... il y a vraiment de tout à Saint-Laurent. D’autres associations ont un objectif éducatif ou scolaire ; certaines promeuvent des passions spécifiques (pigeons voyageurs, photographie), d’autres se consacrent aux activités manuelles ou aux jeux. Enfin, des associations pour les seniors et des associations patriotiques jouent aussi un rôle important et sont toujours appréciées par la population.


Équipements

Saint-Laurent-de-la-Salanque est une ville de taille importante, bien équipée pour répondre aux besoins de sa population. Pour la jeunesse, la commune dispose d’une crèche municipale, d’un relais d’assistantes maternelles, de deux écoles maternelles, de trois écoles primaires et d’un collège. Des accueils périscolaires, un centre de loisirs et un point info jeunesse complètent ces infrastructures.

La ville possède également une médiathèque, un city-stade, plusieurs terrains de sport et un gymnase moderne, permettant la pratique de nombreuses disciplines.

Enfin, plusieurs fresques murales viennent égayer l’espace public en mettant en avant l’histoire de la commune. À l’entrée de la ville, par la route de Claira, une fresque rappelle notamment la présence historique d’une base d’essai d’hydravions sur l’étang.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Le patrimoine de Saint-Laurent-de-la-Salanque est constitué principalement de son église, dédiée à Saint Laurent. D'origine romane, elle a été complétée entre 1775 et 1860. Son mobilier se compose du retable du maître-autel (XVIIIe et XIXe siècles), du retable de la Sainte Trinité (XVIIIe siècle), de panneaux peints du XVIIIe siècle, de toiles des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, d'un ex-voto marin de 1848 ainsi que de plusieurs statues du XVIIIe siècle : Saint Gaudérique, la Vierge des Sept-Douleurs, deux Christ des XVIIe et XVIIIe siècles, et un bénitier du XVIIe siècle.

Dans le village se trouve également une croix en fonte, dite des "Impropères" (XIXe siècle), ornée d'instruments de la Passion.


La base d'essais d'hydravions

Base d'essais d'hydravions

Base d'essais d'hydravions

Sur le territoire de Saint-Laurent-de-la-Salanque se trouve une curiosité industrielle : la base d'essais d'hydravions de l'entreprise Latécoère, construite dans les années 1930 et aujourd'hui à l'abandon.

En savoir plus sur la base d'hydravions de Saint-Laurent.


L'étang de Salses

L'étang de Salses

L'étang de Salses

Aussi appelé étang de Bages ou étang de Saint-Hippolyte, l'étang de Salses est partiellement sur le territoire de Saint-Laurent-de-la-Salanque. Il constitue un écosystème aquatique intéressant à plusieurs égards. La conchyliculture y est bien développée.

En savoir plus sur l'étang de Salses.


Béranger de Pallol

Béranger de Pallol était un poète et troubadour du XIIIe siècle. Il a donné son nom à un hameau de la ville.


Histoire

La Salanque est une terre fertile, propice à la culture maraîchère et fruitière. Cela implique cependant que le sol ne conserve pas bien les vestiges préhistoriques, raison pour laquelle nous connaissons peu de choses sur cette période dans la région. Vers -500, les Celtes envahirent le Roussillon, mais furent délogés par les Romains en -128, eux-mêmes chassés en 412 par les Wisigoths. En 735, les Wisigoths furent anéantis par les Sarrasins venus du Maghreb, qui occupèrent le Roussillon jusqu’à la reconquête franque en 811. C’est à partir de cette date que débute l’époque médiévale, marquée par le découpage en comtés.

Dès la reconquête, des églises furent bâties un peu partout dans la région pour attirer les populations venues du Nord de la France. Il est très probable que c’est ainsi que St Laurent est apparu. À cette époque, la plupart de la plaine du Roussillon n’était constituée que de lagunes et de petits deltas, rendant l’habitat difficile à construire et à vivre.

Les premières habitations de St Laurent apparaissent vers le IXe ou Xe siècle, construites autour d’une ancienne abbaye dédiée à Saint Laurent, fondée en 850. Elle se situait sur l’actuelle place de la Concorde, au débouché de l’avenue Arago, et aurait été établie par des moines bénédictins fuyant l’invasion sarrasine. La première mention écrite de St Laurent date de 968 : le village est alors nommé Villa S. Laurentii, situé à l’embouchure de « La Gly ». Le village initial s’est formé autour de la chapelle, et l’on trouve trace d’une maison fortifiée en 1100 sur la partie haute de St Laurent, autour d’un puits au lieu-dit « Al pou de la villa ». La population était cependant dispersée dans des baraques de sanils, souvent en bord de lagunes, et se nourrissait essentiellement des produits de la pêche.

Aux alentours de l’an mil apparaît une nouvelle caste : les seigneurs. Le système féodal se met en place rapidement, et la paroisse de St Laurent devient une possession du seigneur local, dont nous ne connaissons malheureusement pas les premiers représentants. La première mention d’un seigneur date de 1193, année de la mort de Raymond de St Laurent. La seigneurie fut ensuite cédée à Alphonse d’Aragon, qui l’intégra à la couronne en 1204, en faisant un domaine royal. Le 2 février 1213, les habitants de St Laurent furent affranchis par Pierre II d’Aragon, une date importante, bien que fréquente au XIIIe siècle. Comme pour les cinq autres villes royales du Roussillon, le successeur de Pierre II, Jacques 1er le Conquérant, fit recenser les propriétaires du village dans un document nommé Capbreus, le plus ancien texte cadastral connu du Roussillon.

En 1369, Pierre IV fit élever les digues de la rivière de l’Agly (La Motte), complétant les travaux initiés par les Templiers pour réguler les crues. Puis, en 1495-1496, Don Enriquès bat les Français autour d’un château de bois construit sur le Grau et capture le gouverneur de Leucate.

On retrouve une mention de la seigneurie de St Laurent de la Salanque à la fin du XVe siècle : Bérenger VI d’Oms, membre de la puissante famille d’Oms, porte alors le titre de seigneur de Claira et de St Laurent de la Salanque, contrairement à ses prédécesseurs.

La seigneurie resta à cette famille jusqu’en 1682, date à laquelle un procès intenté 250 ans plus tôt aboutit : la famille d’Oms est condamnée à restituer les terres au roi, y compris St Laurent. En 1692, le premier pont en bois est construit sur l’Agly. Durant le XVIIe siècle, la nouvelle église est bâtie sur les bases de l’ancienne église romane, et elle constitue l’actuelle paroisse de St Laurent. Elle possède un orgue de Théodore Puget, installé en 1873.

Jusqu’en 1930, Saint Laurent de la Salanque et Le Barcarès ne formaient qu’une seule commune, Le Barcarès étant alors un hameau.


Liste des maires de st Laurent de la Salanque

Périodes Maires
1790-1791 Malpas Sébastien
1791 Tine Jean
1791-1793 Canal Jacques
1793-1795 Riu Joseph
1795-1800 Malpas Andreu
1800-1802 Guiter-Reynalt Jean
1803-1814 Sanyas Pierre
1814-1820 Guiter André
1821-1827 Sanyas Pierre
1828-1829 Riu Prosper
1829-1831 Joué-Guiter Honoré
1831-1832 Bonnet Laurent
1833-1834 Artès François
1835-1840 Riu Raymond
1841-1845 Bonet Laurent
1846-1848 Mourat Eugène
1849-1851 Bonet Laurent
1852-1854 Sanyas Antoine
1855-1859 Reynès Pierre
1860-1865 Besombes Jules
1866-1877 Mourat Eugène
1878-1879 Bonet Etienne
1880-1891 Canal Nicolas
1892-1893 Parpère Antoine
1894-1895 Henric Vincent
1896-1897 Parazols Joseph
1897-1900 Manya Henri
1901-1910 Canal Antoine
1911-1918 Mourat-Astor Eugène
1919-1924 Combacal Raymond
1925-1934 Joué-Delmas Augustin
1934-1940 Vidal-Barragué Laurent
1941-1944 Canal Benjamin
1944-1945 Berthomieu Théodore
1945-1952 Vidal-Barragué Laurent
1953-1982 Cadène Amédée
1983-2002 Marquès René
Depuis 2002 Sire Fernand


Informations techniques

Nom Saint-Laurent-de-la-Salanque Nom catalan Sant Llorenç de la Salanca Code commune 66180
Canton La Côte Salanquaise Arrondissement Prades EPCI Perpignan Méditerranée Métropole
Région Salanque Altitude 7 m Coord. GPS 42.771679 Est / 2.992629 Nord
Superficie 12 km2 Population 10010 h. Code postal 66250
Gentillé Laurentins, Laurentines

Etymologie

Saint Laurent est le Saint protecteur de la ville. La Salanque, c'est la région au centre de laquelle se trouve la ville.


Héraldique

Blason StLaurentDeLaSalanque

Expression héraldique

De gueules au grill de Saint-Laurent d'or en pal, le manche en pointe, tenu par une main de carnation parée d'argent.

Description

La description héraldique telle qu'elle est exprimée ci-dessus ne correspond pas au dessin du blason réel actuellement utilisé par la mairie. Si elle correspondait, le blason serait entièrement rouge, avec une grille jaune et un manche orienté vers le bas, tenu par une main blanche.

Explications

Le blason de Saint-Laurent-de-la-Salanque est en deux parties : d'une part, un bateau rappelle le passé maritime de la ville, sur fond bleu ; d'autre part, le grill évoque le martyr de Saint Laurent, sur fond rouge. Si vous suivez bien l'expression héraldique, vous constaterez que sa description ne correspond pas à ce blason : il n'y est pas fait mention de la barque catalane ni de la couleur bleue. En fait, je suppose que ma description héraldique est erronée, car le blason tel qu'il est réellement utilisé se trouve partout en ville.


Cartes postales anciennes

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Situation et accès

Saint-Laurent-de-la-Salanque se trouve, comme son nom l'indique, dans la plaine de la Salanque, au nord du département. Elle est limitrophe du Barcarès.



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