Château de Boaça

Un domaine agricole qui a disparu depuis le début du XXe siècle

Voilà un château que l'on ne connaît plus, et pour cause : il a disparu depuis longtemps déjà. Présent encore dans la mémoire de certains habitants d'Alénya, il s'agissait davantage d'un vaste domaine agricole que d'un château de style Renaissance tel qu'on se l'imagine aujourd'hui.

Voilà un château que l'on ne connaît plus, et pour cause : il a disparu depuis longtemps déjà. Présent encore dans la mémoire de certains habitants d'Alénya, il s'agissait davantage d'un vaste domaine agricole que d'un château de style Renaissance tel qu'on se l'imagine aujourd'hui.


De quoi s'agit-il ?

Peu d'informations sont disponibles sur ce château. Bien qu'assez connu à Alénya, sa réputation n’a guère dépassé les frontières locales, et pour cause : il n’existe plus aujourd’hui.

Un personnage illustre est cependant associé à ce lieu : le général Hippolyte Albert Cambriels (1816-1881), général de division. Sa biographie indique qu’il est décédé le 21 décembre 1891 au château de Boaça, dans les Pyrénées-Orientales.


Photos


Histoire

La première mention de Boaça date de 1228, où l'on trouve un certain Andreu de Mosselos, propriétaire des terres à Alénya, Boaça et Mosselos, pour le compte du seigneur de Canet. Les trois lieux étaient des embryons de villages, mais seul Alénya en est devenu un. La même année, Ramon de Canet céda ses droits de "mouvance et de directe" sur une propriété située à Boaça à l'hôpital St Jean de Perpignan.

Le château a été construit au XIVe siècle sur les bases d’une tour ancienne, carrée, ayant servi de donjon. À priori, c’est un membre de la famille Blan qui obtint le privilège de construire ce château à vocation défensive, à proximité du "castrum" d’Alénya, la motte castrale des premiers temps médiévaux. Le château était entouré de larges fossés, tout comme la "cellera" d’Alénya. Il possédait un clocher dont la cloche, aujourd’hui inutilisée, se trouve dans celui de l’église de Catllar. On peut encore y lire le nom du donateur.

D’après les anciens d’Alénya, le trajet séparant le château de Boaça et l’église d’Alénya était jonché de trous servant d’aération à une galerie reliant les deux bâtiments. On imagine les joies des enfants découvrant pour la première fois ce terrain de jeu.

Au XIXe siècle, le château n’avait plus le même aspect qu’à l’époque médiévale : le mas était devenu un domaine agricole. Déjà au XVIIe siècle, le seigneur ne vivait plus dans le château mais en ville, où le confort était supérieur, laissant à son régisseur le soin de gérer le domaine. L'annuaire statistique et historique de Deville des Pyrénées-Orientales, couvrant les années 1850 à 1890, mentionne : "Beau château de Saint Martin de Boaça, appelé aujourd’hui mas Blan, dont les quatre angles sont flanqués de tours." L’appellation "Saint Martin" n’est pas anodine : elle provient de la chapelle castrale médiévale qui lui était dédiée, chapelle détruite au XXe siècle. À la fin du XIXe siècle, les propriétaires n’étaient plus la famille Blan, mais la famille Gout de Bize. Prosper Gout de Bize, riche notable d’Alénya, fut maire du village de 1863 à 1877.

La séparation des pouvoirs entre Boaça et Alénya est attestée par un document de 1405, indiquant que les seigneurs étaient respectivement Pere Blan et Berenguer des Vivers. Les deux sites ne dépendaient donc pas du même pouvoir temporel. Cet accord montre également que Boaça disposait de plus de terres de pâturage qu’Alénya.


Cartes postales anciennes

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Situation et accès

Le château de Boaça est un château du XIVe siècle situé à proximité d'Alénya, sur la route de Théza. Il a été transformé au fil des ans en domaine agricole. La famille qui l'occupait était la famille Blan, et ce château est aussi nommé "Mas Blan". Il a été détruit en 1974 pour faire place à une résidence de vacances.

On ne peut donc pas se rendre sur place, car il n'y a plus rien à voir de nos jours.



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