Histoire
L'hôpital de Perpignan possède une histoire très ancienne, débutant au XIIe siècle. Il faisait partie de l'ensemble collégial de Perpignan, comprenant le cloître-cimetière Campo Santo, l'église Saint-Jean le Vieux, la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste, la chapelle Funeraria, la chapelle du Dévot-Christ et l'hôpital Saint-Jean. Il se situait donc en plein centre-ville, à proximité immédiate de la cathédrale.
Au XIIe siècle, sous le comte Arnaud-Gausfred, la paix s’installe progressivement et les habitants, soucieux de leur prochain, créent des structures pour prendre en charge les pauvres. Dans cet esprit chrétien de charité, plusieurs hôpitaux voient le jour dans la région. Celui de Perpignan est fondé le 4 avril 1116 par le comte du Roussillon, sur l’emplacement des maisons actuelles de la rue Bartissol et du cours Maintenon. Il reçoit le nom d'hôpital Saint-Jean, en référence à la paroisse voisine.
L’hôpital fonctionne sans incident majeur jusqu’en 1809, lorsqu’il devient l’"hospice de la miséricorde". Le véritable hôpital moderne, tel que nous le connaissons aujourd’hui, s’installe alors près de l’ancien hôpital militaire, à côté du couvent des franciscains. En 1908, l’hospice ferme définitivement, et la « font de l’hospital » — la fontaine située devant la cathédrale — conserve le souvenir de l’ancien édifice.
Pour répondre à la croissance de la population perpignanaise, l’hôpital est déplacé au nord de la ville, construit selon un modèle classique pour l’époque avec des pavillons individuels disposés en cercle, datés de 1914 à 1924. Dans les années 1960, il change de nom pour devenir l’« Hôpital Joffre », en hommage au maréchal originaire de Rivesaltes.
Au début du XXIe siècle, les pavillons vieillissants sont remplacés par un ensemble moderne, dont la livraison partielle a eu lieu en 2008. À cette occasion, l’hôpital reprend son nom d’origine, Saint-Jean, et constitue désormais un établissement moderne et fonctionnel.