De quoi s'agit-il ?
Ce dolmen fait partie d'une succession de trois dolmens au sommet du Serrat d'En Jacques, une colline à l'Est de St-Michel-de-Llotes. Il est constitué de deux rangées de dalles plates, relativement étroites, disposées verticalement et parallèlement (les orthostates). La dalle de couverture est lourde et épaisse. La chambre mesure environ 1 m3 et présente une forme presque parfaitement cubique, ce qui est inhabituel, car les pierres formant les dolmens ont rarement des dimensions régulières. L'édifice est orienté du Nord-Ouest vers le Sud-Est.
La datation précise reste difficile, mais la structure, le couloir et la forme de la chambre suggèrent une édification au Néolithique final, vers la fin du IIIe millénaire avant J.-C. Ce dolmen est remarquable par la qualité de ses gravures : la dalle horizontale est ornée de nombreuses cupules reliées quatre à quatre, formant des croix, qui pourraient avoir un rapport avec les premiers temps de la christianisation. Une rigole assez marquée fait le tour de la dalle, probablement destinée à recueillir des liquides versés lors d’offrandes (vin, lait, eau) aux défunts. La fonction principale du dolmen reste funéraire, servant de tombe collective à l'époque néolithique.
Le tumulus a été reconstitué : il s'agit d'une sorte de galette de pierres amoncelées de 7 m de diamètre, au centre de laquelle se dresse le dolmen. Toutes les pierres sont locales, principalement du schiste. Ce dolmen est à mettre en relation avec d'autres mégalithes de la région, notamment le dolmen du Serrat d'En Jacques et celui d'A Fourna, tous situés sur la même colline.