De quoi s'agit-il ?
Le fort Béar est une construction de la fin du XIXe siècle, bâtie sur un édifice militaire datant de l'époque de Vauban, au cap Béar. Sa construction fut entreprise pour verrouiller les frontières de la France, conformément au plan de Serré de Rivière. Il remplit cette fonction jusqu'au milieu du XXe siècle, période durant laquelle fut installée une station radio goniométrique (1949). En 1960, cette station fut supprimée pour laisser place à un radome.
Certains éléments purement défensifs du fort furent détruits à partir de 1949. Les canons de gros calibre furent découpés et envoyés à la ferraille. Les portes et fenêtres, équipées de crochets destinés à être verrouillés par de lourdes poutres pour empêcher la pénétration d’obus, furent peu à peu retirés. Le pont-levis, quant à lui, était encore fonctionnel en 1960.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, le fort appartient toujours à l’armée et n’est donc pas visitable.
L'attaque terroriste de 2015
Il est impossible de passer sous silence l’un des faits marquants récents concernant le fort Béar : l’attaque terroriste du 13 juillet 2015 visant un officier commandant du fort.
Ce jour-là, un commando islamiste de trois personnes a tenté d’assassiner un officier marin, membre du commandement du sémaphore militaire du cap Béar. La cible n’avait pas été choisie au hasard, puisqu’un des trois terroristes avait été guetteur dans cette zone sensible et connaissait donc bien le terrain. Au fil de ses rencontres sur Internet, il s’est rapproché de deux autres personnes et, à trois, ils tentèrent l’assassinat, qui échoua. Ils furent arrêtés peu après, et leurs projets de rejoindre l’État islamique furent découverts. Au moment des faits, les assaillants avaient entre 17 et 23 ans.
Le tribunal des assises des mineurs de Paris les a jugés en avril 2018 : ils ont été condamnés à neuf ans de prison, alors qu’ils encouraient jusqu’à vingt ans.