Paulilles

Magnifique baie protégée, Paulilles est aussi un haut-lieu de la sauvegarde du patrimoine local

Si l’on vous parle de l’un des plus beaux sites du département, il y a de fortes chances que vous pensiez à Paulilles. Et vous auriez raison : Paulilles, c’est une superbe crique sauvage où les activités nautiques, tout comme la fréquentation des baigneurs, sont régulées, ce qui permet de préserver son caractère naturel.

En plus, il est possible de visiter l’atelier de sauvegarde du patrimoine maritime et de découvrir l’ancienne dynamiterie !

Si l’on vous parle de l’un des plus beaux sites du département, il y a de fortes chances que vous pensiez à Paulilles. Et vous auriez raison : Paulilles, c’est une superbe crique sauvage où les activités nautiques, tout comme la fréquentation des baigneurs, sont régulées, ce qui permet de préserver son caractère naturel.

En plus, il est possible de visiter l’atelier de sauvegarde du patrimoine maritime et de découvrir l’ancienne dynamiterie !

Paulilles est une station balnéaire récente, très récente. Elle a été créée de toutes pièces par le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, qui a racheté le site ainsi que l’ancienne usine de dynamite à partir de 2004. En 2006, les équipements sont déjà assez nombreux : parkings, activités diverses… Pour l’instant, vu que la plage est encore peu connue et assez petite, seuls les Catalans y viennent régulièrement. Peut-être que cela changera en 2006 avec la publicité faite dans le département pour ce nouveau site de baignade.

En pratique, le site de Paulilles se situe sur le territoire de Port-Vendres, comme tout le cap Béar. D’ailleurs, il existe un chemin côtier qui relie la plage au phare du cap Béar, et de là, la route permet de rejoindre Port-Vendres.

Les amateurs de calme regretteront peut-être le côté abandonné de la baie avant sa reprise par l’administration. Il est vrai que la demande en matière de plages est toujours croissante, et qu’il faut bien développer de nouveaux lieux d’accueil pour les touristes. Heureusement, il faut reconnaître que ces aménagements ont été particulièrement bien réalisés. Loin de dénaturer le site, Paulilles a été mis en valeur grâce à sa végétation, omniprésente. L’inévitable parking, très vite pris d’assaut, est situé à 2 km de la plage, relié par un chemin bétonné sur lequel ont été imprimés des motifs végétaux. C’est un détail, mais cela montre la volonté de ne pas banaliser l’aménagement par un béton uniforme. Quitte à le faire, autant que ce soit joli !

Sur place, le visiteur trouvera un petit bâtiment du Conseil Général, une sorte d’office du tourisme local, ainsi que différents bâtiments inaccessibles au public, qui abritent les ateliers de restauration des barques catalanes. Car c’est ici que l’art de la construction de ces embarcations est préservé. Les vieilles barques catalanes, typiques avec leurs mâts amovibles, sont restaurées ici.

Mis à part cela, on trouve sur place les anciens bâtiments de la dynamiterie Nobel, et bien sûr la plage. C’est une plage de galets, assez étroite mais plutôt longue, bien à l’abri grâce au cap Béar au nord. Elle dispose de quelques aménagements touristiques et de sécurité.


Histoire

La dynamiterie Nobel

Le site de Paulilles n’a jamais véritablement été habité avant le XIXe siècle. Il est probable que des pêcheurs aient occupé ponctuellement les lieux, mais aucun village ne s’y était développé. Tout change en 1870. Cette année-là, une usine de dynamite appartenant à la société Nobel PRB (Poudreries Réunies de Belgique) s’installe sur les hauteurs de la baie. Le site est stratégique : suffisamment éloigné de la frontière allemande — alors que la guerre franco-prussienne bat son plein — il offre un emplacement sécurisé. C’est Léon Gambetta en personne qui pose la première pierre, le 3 décembre 1870.

Cinq ans plus tard, devant le succès commercial de l’usine, une extension est ouverte en direction du littoral. Un nouvel agrandissement est réalisé en 1879, portant l’effectif à 100 employés. La dynamite produite à Paulilles sert notamment au creusement du canal de Panama.

La fabrication d’explosifs n’étant pas sans risques, deux accidents mortels marquent l’histoire du site. Le premier survient le 25 juillet 1877 et provoque la mort de trois personnes : deux ouvriers et un contremaître. À cette époque, 39 ouvriers et 46 ouvrières y travaillent quotidiennement. Le second accident a lieu le 25 juin 1882 à 23 heures : une explosion tue 19 personnes, dont 7 originaires de Banyuls-sur-Mer.

Au fil du temps, avec l’évolution des technologies, l’usine diversifie sa production : elle fabrique également de la nitroglycérine et des produits en caoutchouc. Un véritable village ouvrier se constitue autour du site, hébergeant entre 200 et 300 personnes jusque dans les années 1970.

En 1966, une partie de l’activité explosive est transférée à Tautavel. Les deux sites deviennent alors complémentaires : à Paulilles, on prépare des plaques de métal, ensuite envoyées à Tautavel pour y subir les explosions. Le site de Tautavel est d’ailleurs toujours actif aujourd’hui.

L’activité industrielle de Paulilles prend fin en juillet 1991, lorsque la préparation des plaques est transférée à la zone industrielle de Rivesaltes, afin de faciliter le transport et limiter les risques logistiques.

Dans les années 1980, un projet de port de plaisance voit le jour : le « Port Méry », du nom de Jean-Claude Méry, promoteur immobilier et membre influent du comité central du RPR. Le projet sera finalement abandonné.

En 1998, le Conservatoire du littoral acquiert le site, grâce à un financement partagé avec le Conseil Général. D’importants aménagements débutent dès l’an 2000. Aujourd’hui, le site est géré par le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, qui prévoit d’y ouvrir en 2008 un espace dédié à la mémoire industrielle du lieu, baptisé « Parc Nobel ».

Depuis 2008, des pistes sont également à l’étude pour la création d’un véritable musée, en partenariat avec la Catalogne Sud (afin d’intégrer l’activité industrielle de l’ensemble de la côte rocheuse dans une cohérence transfrontalière) et avec la fondation Nobel, en Suède.



Informations techniques

Nom Paulilles
Région Côte Vermeille Coord. GPS 42.502694 Est / 3.123186 Nord


Situation et accès

La baie de Paulilles se trouve après Port-Vendres, en direction de Cerbère. Au départ de Perpignan, pour y accéder, il faut prendre la route d'Argelès, puis poursuivre en direction de Port-Vendres, puis Banyuls-sur-Mer. Entre les deux, la baie de Paulilles est indiquée, à un rond-point.



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