Port-Vendres

Un ancien village de pêcheurs, dernier à exercer encore cette activité

Port-Vendres est un ancien village de pêcheurs, à mi-chemin entre station balnéaire et port de pêche. Avec ses quais magnifiquement aménagés, le port a fière allure, surtout l’été, lorsqu’il s’anime au rythme des groupes de musique venus égayer les terrasses des restaurants.

Difficile de dire du mal de Port-Vendres : c’est une belle ville, agréable à vivre.

Port-Vendres est un ancien village de pêcheurs, à mi-chemin entre station balnéaire et port de pêche. Avec ses quais magnifiquement aménagés, le port a fière allure, surtout l’été, lorsqu’il s’anime au rythme des groupes de musique venus égayer les terrasses des restaurants.

Difficile de dire du mal de Port-Vendres : c’est une belle ville, agréable à vivre.

Port-Vendres est une magnifique ville de la côte Vermeille, juste au sud de Collioure. C’est une ville récente, créée officiellement en 1823, mais elle existait réellement depuis bien longtemps puisqu’il s’agit du premier comptoir phénicien construit en Roussillon. On peut dire que Port-Vendres est l’une des toutes premières villes des Pyrénées-Orientales, et qu’il s’agissait à l’époque de la porte d’entrée du monde occidental pour le monde oriental. Rien que ça !

La ville se caractérise aujourd’hui essentiellement par son port. C’est lui qui la fait vivre, c’est lui qui est son origine, c’est lui aussi qui occupe une part importante de son urbanisme. Car Port-Vendres est construite autour de son port : ce sont d’abord des installations portuaires, puis des logements et des aménagements permettant de vivre dans cette baie des Pyrénées. De nos jours, évidemment, on est sur une ville moderne, qui s’est ouverte à d’autres activités économiques, culturelles et sociales. C’est une ville qui communique beaucoup avec ses voisines, dont la population profite du cadre de vie agréable, tout en bénéficiant d’une activité professionnelle facilement accessible.


Le port

La ville de Port-Vendres est donc centrée sur son port. C’est la géographie de la baie qui a déterminé l’urbanisme de la ville. Cette baie a pour particularité d’être très profonde, bien plus que celle de Collioure, qui fut abandonnée au profit de Port-Vendres comme port royal. Mieux protégée, plus profonde, elle permettait aux bateaux de guerre et de commerce de manœuvrer plus facilement. La baie est surtout longue : tout autour, des quais ont été construits, et ce sont eux qui, aujourd’hui, rythment la vie des habitants. Les quais du côté nord sont de loin les plus animés : on y trouve de nombreux restaurants, bars, et sites touristiques. C’est là que se vendent et partent les croisières le long de la côte rocheuse, les navettes à destination des ports alentour, ainsi que les excursions pour observer les dauphins et les baleines. Car oui, la côte rocheuse est peuplée de ces animaux, et c’est bien réel.

Côté sud, les quais sont davantage consacrés à l’activité économique du port : arrivées et départs des ferrys à destination du Maghreb, des îles méditerranéennes, chargement et déchargement des navires apportant légumes, fruits et matériels manufacturés. Le port de Port-Vendres est une porte d’entrée en Europe, un haut lieu de l’activité économique locale. Mais c’est aussi un port de pêche important, l’un des derniers de la côte. Si vous regardez les immatriculations des bateaux dans tous les ports de la région, vous verrez qu’elles commencent par les lettres PV, comme Port-Vendres, ville d’immatriculation régionale.

Enfin, le port est aussi un haut lieu de la culture catalane. N’oublions pas que c’est à Port-Vendres que se trouve la baie de Paulilles, magnifique anse et superbe lieu de baignade, qui abrite surtout, dans l’ancienne dynamiterie Nobel, l’atelier départemental de restauration des barques catalanes. Grâce à cet outil, ces barques en voie de disparition ont été récupérées, restaurées et remises à flot dans tous les ports du département. Et c’est à Port-Vendres que tout cela se passe !


Urbanisme

Atout majeur de la baie, l’anse qu’elle forme est protégée par une petite colline qui s’avance dans la mer et qui forme, à l’arrière, un secteur un peu plus plat qu’ailleurs. Cela a permis la construction des rues sous la forme d’un quadrillage régulier, une curiosité pour les villages catalans. La ville s’organise donc autour de ces rues étroites, longues et en pente, qui accueillent non seulement les habitations, mais aussi les services publics comme les écoles. En montant un peu plus haut, on atteint les flancs des collines environnantes : les rues y épousent alors le relief et serpentent en surplombant la baie. Plus on monte, plus la vue est splendide, évidemment.

À l’est, la ville est vite arrêtée par deux éléments : la voie ferrée et la montagne, bien plus abrupte ici. La voie ferrée reste un lien important pour les villes de la côte. Bien plus utilisée autrefois qu’aujourd’hui, elle est encore bien visible tout au long du littoral. Les gares de ces villes sont des éléments importants, au même titre que la mairie ou le monument aux morts.

Enfin, la partie sud de la ville est la plus industrielle : c’est là que se trouve le port de commerce. Mais en montant sur les hauteurs, on accède à l’une des rares zones résidentielles de Port-Vendres, formant un contraste dans le paysage. La plupart des bâtiments publics de service se situent un peu plus au sud : on y trouve la station d’épuration, la déchèterie et la gare industrielle.


Cadre de vie, vie sociale, associations

Le cadre de vie à Port-Vendres est... excellent. Et c’est avant tout le sport qui y est mis à l’honneur. Les équipements dans ce domaine sont nombreux : un parc sportif avec un terrain de rugby, un de football, plusieurs de tennis, mais aussi un dojo, une salle pour les sports doux, un véritable gymnase et un boulodrome. Il y a également un city-stade pour les jeunes de la ville.

La commune propose un très grand nombre d’associations à ses administrés, dans des domaines variés. Côté sport, on trouve par exemple l’aïkido, la danse, le basket, la randonnée, le handball, la gymnastique, le Minh Long (art martial vietnamien traditionnel), la plongée bien sûr, le Qi Gong, etc.

Dans le domaine des loisirs, on compte une association de bricolage, une chorale, du patchwork, et même une association historique de tapisserie. Pour les plus âgés, deux clubs du troisième âge sont présents. Les passionnés de culture et de patrimoine y trouveront aussi leur bonheur. Enfin, il faut souligner la présence d’associations patriotiques et à vocation sociale, particulièrement actives dans la commune.

Vraiment, la vie associative de Port-Vendres est impressionnante.


Photos


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Port-Vendres possède plusieurs bâtiments et monuments célèbres.

L'hôtel Pams, l'actuelle mairie, date du XIXe siècle. L'église paroissiale Notre-Dame de Bonne Nouvelle fut consacrée en 1888. Son extérieur est de style romano-byzantin et sa nef est néo-gothique. Elle contient des ex-votos et des statues des XVe et XVIe siècles. Le sémaphore de Port-Vendres fut fermé le 14 avril 1814, puis rétabli après sa modernisation en 1895 en tant qu'observatoire météorologique. Il assurait la sécurité de la navigation durant le XIXe siècle. Le monument aux morts est également intéressant, car il a été réalisé par Aristide Maillol.

Citons aussi le monument Sidi-Ferruch, élevé à l'occasion du centenaire de la présence française en Algérie (1830-1930) et ramené en France en 1962, qui se trouve dans la cour de la redoute Béar. Cette redoute fut construite au XIXe siècle, mais Port-Vendres possède sur son territoire une autre redoute : celle du Fanal. Les deux sont inscrites aux monuments historiques. Militairement, Port-Vendres possède également le fort de la Mauresque, une batterie de 500 et le fort de la Galline (fin XIXe siècle).

D'un point de vue militaire, il faut savoir que l'ensemble du cap Béar est sur le territoire de Port-Vendres, et que le fort Béar l'est également. Il se trouve sur le point le plus élevé du cap, face à la mer.

En savoir plus sur le fort Béar.


C'est également sur ce cap que se trouvent le phare en marbre rose de Villefranche-de-Conflent, datant du début du XXe siècle, ainsi que le poste de radioguidage maritime à proximité. Un peu plus au sud, on trouve l'anse de Paulilles, une plage aménagée de façon écologique, et Cosprons, un hameau situé un peu plus à l'intérieur des terres.

En savoir plus sur Paulilles et Cosprons.


L'obélisque

L'obélisque

L'obélisque

L'obélisque est un monument à la gloire de l'indépendance des États-Unis. Le bas de l'obélisque comporte quatre bas-reliefs en bronze rappelant le traité d'alliance et de commerce (signé le 6 février 1778) entre la France et les "insurgents" après leur victoire à Saratoga. L'un des bas-reliefs représente l'arrivée de la frégate "La Sensible" avec à son bord l'envoyé du Roi apportant le traité. Port-Vendres est jumelé depuis 1990 avec Yorktown, une ville des États-Unis en Virginie, à l'entrée de la baie de Chesapeake, célèbre pour la reddition anglaise qui marqua l'indépendance des États-Unis.

Cet obélisque a été construit par l'architecte Charles de Wailly, dont la construction commença le 28 septembre 1780.


La baie de Paulilles

Paulilles

Paulilles

La baie de Paulilles est une magnifique anse de la côte rocheuse au sud de Port-Vendres. Elle a été aménagée dans les années 2000 pour en faire une petite station balnéaire, tout en conservant son aspect sauvage. Le parking a été installé à environ un kilomètre, aucun bâtiment n'est visible sauf un restaurant en retrait. C'est l'un des plus beaux spots des Pyrénées-Orientales, à découvrir absolument !

En savoir plus sur la baie de Paulilles.


Le hameau de Cosprons

Le hameau de Cosprons

Le hameau de Cosprons

Cosprons est un hameau sur le territoire de Port-Vendres, situé à l'ouest dans une vallée proche. De l'extérieur, il ressemble à un village classique, mais c'est bel et bien un hameau. Son église date du XIIe siècle.

En savoir plus sur le hameau de Cosprons.


Le cap Béar

Le cap Béar

Le cap Béar

Le cap Béar est un cap de moyenne importance, premier rencontré en descendant vers le sud après Port-Vendres. Il est remarquable par sa végétation et sa faune, mais aussi par les différentes constructions bâties au fil du temps. L'une des plus visibles est le phare, élevé en 1905 pour remplacer le phare du fort Béar, jugé trop éloigné du rivage et datant de 1836.

En savoir plus sur le cap Béar.


Le fort Béar

Le fort Béar

Le fort Béar

Le fort Béar est une construction de la fin du XIXe siècle, bâtie sur un édifice militaire datant de l'époque de Vauban, au cap Béar. Sa construction visait à verrouiller les frontières françaises, conformément au plan de Serré de Rivière. Il remplit sa fonction jusqu'au milieu du XXe siècle, période durant laquelle une station radio goniométrique fut installée (1949). En 1960, cette station fut remplacée par un radome.

En savoir plus sur le fort Béar.


La tour de la Madeloc

La tour de la Madeloc

La tour de la Madeloc

La tour de la Madeloc est une ancienne tour de surveillance dominant Collioure et Port-Vendres, au sommet d'une colline bien visible. Elle se situe dans le prolongement du château de Collioure et de la tour de la Massane, un peu plus haute et à l'ouest.

Cette tour est bien conservée, mais malheureusement équipée de nombreux dispositifs de télétransmission aérienne, une curiosité rare sur un monument historique.

En savoir plus sur la tour de la Madeloc.


Histoire

Port-Vendres possède une histoire très ancienne. Fondée par les Phéniciens au VIe siècle avant J.-C., elle était alors un port de commerce reliant le monde occidental au monde oriental, le seul de ce type en Roussillon. Toutefois, sa situation géographique, enclavée dans les Pyrénées, limita sa prospérité et la ville déclina peu à peu. Pourtant, elle ne disparut pas complètement, comme en témoigne une mention de « Port-Vendre de Coplioure » dans le testament de Jacques Ier le Conquérant en 1272, indiquant alors que Port-Vendres et Collioure formaient une seule entité. Leur séparation s’effectua naturellement, du fait de leur localisation géographique distincte.

Au tournant du XVIIe siècle, en 1599, Port-Vendres était particulièrement dégradée, ce qui entraîna d’importants travaux au XVIIIe siècle. En 1700, face au besoin d’accueillir un grand nombre de galères, la décision fut prise de creuser un nouveau port. Mais, après de nombreuses difficultés techniques rencontrées par ingénieurs et terrassiers, les travaux furent abandonnés en 1709. Ils reprirent finalement en 1772, permettant la fin de la construction du port.

La commune de Port-Vendres fut officiellement créée en 1823, en réunissant des portions des communes de Collioure et de Banyuls-sur-Mer. À la fin du XIXe siècle, le fort Béar fut construit sur l’éperon rocheux au nord de la ville. Parallèlement, la défense côtière fut renforcée par les batteries de la Mauresque et du cap Oullestrell, deux ouvrages datant de 1846 qui témoignent encore aujourd’hui des dernières fortifications d’inspiration médiévale, avec leurs mâchicoulis. Après la guerre de 1870-1871, de nouvelles fortifications furent édifiées autour de Collioure, notamment sur la crête Madeloc avec les batteries de la Galline, des 500 et de Taillefer, ainsi que la construction du fort Béar dominant Port-Vendres et le cap du même nom.


Guerre de 1939-1945

Port-Vendres faillit subir de lourds dégâts en 1944. Vers la fin de la guerre, les Allemands, qui avaient pris position sur la côte rocheuse, préparaient une éventuelle retraite. La population était de plus en plus convaincue qu’un débarquement aurait lieu sur nos côtes, alimentée par diverses rumeurs.

Le 19 août 1944, les Allemands quittèrent précipitamment la région. Ne voulant pas laisser derrière eux leurs armes et munitions, ils firent sauter leurs entrepôts. À Perpignan, le couvent des Carmes perdit même son toit lors de ces explosions. À Port-Vendres, le plus grand danger venait des mines marines disposées en prévision d’un débarquement allié. Ce matin-là, à 8 h, après avoir évacué les derniers habitants, les Allemands firent exploser ces mines. Les ouvrages fortifiés sautèrent les uns après les autres, puis, à partir de 14 h, ce fut le tour du quai Oly et de la gare maritime. Plusieurs caboteurs furent coulés et les cuves de mazout explosèrent, créant un gigantesque écran de fumée qui facilita la retraite allemande.



Informations techniques

Nom Port-Vendres Nom catalan Port-Vendres Code commune 66148
Canton La Côte Vermeille Arrondissement Céret EPCI CC des Albères, de la Côte Vermeille et de l'Illibéris
Région Côte Vermeille Altitude 655 m Coord. GPS 42.518209 Est / 3.105664 Nord
Superficie 15 km2 Population 3969 h. Code postal 66660
Gentillé Port-Vendrais, Port-Vendraises

Etymologie

Le nom de la ville vient de Portus Veneris, le Port de Vénus. Cette référence antique se trouve d'ailleurs sur le blason de la ville.


Héraldique

Blason PortVendres

Expression héraldique

d'azur à la galère antique d'or habillée d'argent, en pointe, surmontée de trois tours mal ordonnées aussi d'or, maçonnées de sable, ouvertes et ajourées du champ.

Description

Le blason de Port-Vendres se distingue par sa composition originale, bien que sa description ne soit pas si complexe. Examinons-la de plus près pour comprendre les différents termes utilisés. Tout d'abord, un blason qui n'est pas divisé commence toujours par sa couleur de fond. Ici, l'expression "d'azur" signifie que le fond est bleu. La galère représentée est "d'or" (jaune), "habillée d'argent" (avec une voile blanche), et elle est "en pointe", c'est-à-dire située au bas du blason. Les trois tours "surmontent" la galère, ce qui signifie qu'elles se trouvent au-dessus d'elle. Elles sont "mal ordonnées", ce qui indique qu'elles ne sont pas alignées. Ces tours sont également "d'or" (en jaune), "maçonnées de sable" (les joints entre les pierres sont noirs, "sable" étant le terme héraldique pour noir), "ouvertes" (avec des portes visibles), et "ajourées du champ", ce qui signifie que les fenêtres sont de la même couleur que le fond, ici le bleu.

Explications

Le blason de Port-Vendres évoque la vocation maritime de la ville, illustrée par la présence d'un voilier. L'aspect antique de la galère fait référence à une fondation remontant à cette époque. Les trois tours sont une référence à la tour de Madeloc, un élément notable du paysage local.


Cartes postales anciennes

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Trois cartes postales disponibles




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Drapeau catalan Les Pyrénées-Orientales

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