De quoi s'agit-il ?
Nous sommes à la fin du XIIIe siècle. À cette époque, Perpignan était dirigée par des consuls, représentants de la ville. La cité se développant rapidement (Saint-Jacques venait d’être achevée, Saint-Matthieu était en cours de construction), il devint nécessaire de disposer d’un lieu pour leurs réunions : l’ancêtre de la mairie, aujourd’hui le vestibule de l'hôtel de ville.
La cour à arcades et le bâtiment administratif furent construits plus tard, aux XVIe et XVIIe siècles. En 1448, à côté du consulat, fut édifié l’hôtel de la Généralitad. Ce bâtiment servait de centre administratif pour la levée des impôts en Roussillon, Vallespir et Cerdagne. Il accueillait également les sessions des Corts de Barcelone, d’où son nom actuel de Palais de la Députation. Après l’annexion française, il devint le siège du conseil souverain, puis tribunal durant la Révolution.
Parties en accès libre
Bien qu’il s’agisse d’un bâtiment public, tous les locaux ne sont pas accessibles. Néanmoins, trois espaces peuvent être visités librement.
Tout d’abord, la salle des mariages, située à gauche en entrant dans le patio. Accessible depuis le vestibule, elle est accompagnée d’un document explicatif. Bien que petite pour une salle de mariages de la préfecture des Pyrénées-Orientales, elle est richement décorée de statues et de tableaux. L’atmosphère y est chaleureuse grâce au bois et aux tissus, et le plafond à caissons est une véritable merveille.
Cette salle était autrefois la chambre des consuls de Perpignan, à l’angle Sud-Est. Son plafond, de style hispano-mauresque, remonte au début du XVIe siècle. Les décorations néo-classiques datent de la fin du XIXe siècle, préparées pour la venue de Napoléon III (visite qui n’eut jamais lieu). L’ensemble a été rénové en 2008.
Ensuite, le patio mérite un arrêt. Décoré d’une fontaine ornée d’une statue d’Aristide Maillol, il est entouré sur deux côtés d’arcades légères donnant sur des galeries abritant les bureaux publics. Les galeries datent du XVIe et début du XVIIe siècle, et les ouvertures sont également du XVIIe siècle.
Enfin, vous pouvez monter à l’étage par l’escalier de marbre, large et doté d’une rambarde sculptée, qui mène au balcon du premier étage donnant sur le patio. Bien que simple, ce balcon abrite la sculpture originale en fer d’une caravelle, visible sur le toit. La caravelle sur le toit est une copie ; l’originale se trouve ici, sur le balcon.
À l’étage se trouve également la salle Paul Alduy, du nom de l’ancien maire de Perpignan. Ancienne chapelle Saint-Jean reconvertie, elle n’est plus ouverte au public.