Memorial de Rivesaltes

Un haut-lieu de l'histoire du XXe siècle en Roussillon

Du béton pour rappeler les conditions de vie des prisonniers, du bois pour habiller le musée.

Telle est la structure du Mémorial du Camp de Rivesaltes, un lieu d'étude et de mémoire consacré à ce camp militaire qui a vu passer successivement les réfugiés espagnols de la Retirada, les Juifs, homosexuels et Tsiganes destinés à la déportation durant la Seconde Guerre mondiale, les harkis de la guerre d'Algérie et bien d'autres populations encore.

Ce mémorial est vraiment impressionnant et permet de découvrir tout un pan de l'histoire du XXe siècle. On n'en ressort pas tout à fait comme on y est entré.

Du béton pour rappeler les conditions de vie des prisonniers, du bois pour habiller le musée.

Telle est la structure du Mémorial du Camp de Rivesaltes, un lieu d'étude et de mémoire consacré à ce camp militaire qui a vu passer successivement les réfugiés espagnols de la Retirada, les Juifs, homosexuels et Tsiganes destinés à la déportation durant la Seconde Guerre mondiale, les harkis de la guerre d'Algérie et bien d'autres populations encore.

Ce mémorial est vraiment impressionnant et permet de découvrir tout un pan de l'histoire du XXe siècle. On n'en ressort pas tout à fait comme on y est entré.


De quoi s'agit-il ?



Le mémorial de Rivesaltes est un lieu d'information et de mémoire dédié à tous ceux qui ont été internés au camp Joffre au cours de son histoire et qui y ont souvent laissé la vie. Il s'agit d'un musée ouvert en 2015, initié par le Conseil général des Pyrénées-Orientales sur le lieu même du camp.

Les objectifs du mémorial sont de rendre compte de l'histoire de l'internement en France pendant la Seconde Guerre mondiale, de l'histoire du camp de Rivesaltes et de celle des œuvres d'assistance humanitaire au XXe siècle (en particulier le rôle majeur de la maternité d'Elne). On y découvre également comment se forment les flux migratoires dans le monde, leurs origines et leurs destinations, ainsi que les raisons qui poussent une population à quitter son territoire pour en rejoindre un autre. Un éclairage intéressant et bienvenu.


Architecture

Le musée présente une architecture assez étonnante. Enterré, il adopte la forme générale d'un long couloir dont le plafond s'élève progressivement. L'impression donnée est celle d'un envol, comme si l'ancienne génération passait le relais à la suivante. De l'extérieur, le mémorial est entièrement enfoui dans le sol, afin de laisser la vue se propager sur l'ensemble des bâtiments du camp. Sa forme légèrement courbe à l'extrémité donne l'impression d'une piste d'aviation, symbolisant l'envol.


Parcours

À l'intérieur, le bâtiment est austère, conformément à la volonté de l'architecte. Les murs en béton brut rappellent les baraquements du camp, et le grand espace central procure un sentiment d'écrasement. La luminosité, volontairement réduite, renforce cette atmosphère intime. La plupart des informations sont présentées sur deux longues tables éclairées, organisées en plusieurs thèmes selon un ordre chronologique : la Retirada, l'internement pendant la Seconde Guerre mondiale, les harkis, le centre de rétention administrative, etc. Les textes sont simples, clairs et variés. Après une mise en contexte et des explications historiques supplémentaires, les tables proposent des témoignages, des travaux universitaires ou des objets illustrant la vie de l'époque. La partie sur les conditions de vie durant la Seconde Guerre mondiale est particulièrement marquante.

En complément, d'autres supports audiovisuels sont proposés : petit auditorium, casques, écrans de cinéma. Chaque dispositif évoque un événement ou un thème vécu par les victimes du camp. À la fin du parcours, une extension sur le sujet migratoire est présentée sous forme d'animation, élargissant la réflexion du local au global.


Le Mémorial du Camp de Rivesaltes constitue un outil essentiel pour l'apprentissage de l'histoire, particulièrement pour la population locale, souvent peu informée des tragiques événements qui se sont déroulés si près de chez eux.


Histoire du Camp de Rivesaltes

L'histoire du camp de Rivesaltes est détaillée sur la page qui lui est consacrée : Le Camp Joffre.


Histoire

La construction du musée

L'histoire de ce projet débute en 1998, avec les premières discussions entre les communautés concernées pour la création d'un espace de mémoire. Harkis, associations de républicains espagnols et institutions juives locales sont progressivement consultés pour déterminer la manière dont ce lieu de mémoire devrait prendre forme.

Parallèlement, des actions de commémoration voient le jour autour du camp : érection de stèles (dès 1994 pour les Juifs, 1995 pour les harkis, et 1999 pour les Espagnols), expositions temporaires et journées commémoratives. Devant l'accueil favorable du public et l’intérêt historique du projet, le Conseil général décide de s’engager officiellement. Le camp est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques et une convention d’objectifs est signée en 2000, prévoyant la construction d’un mémorial et la création d’une commission historique représentant toutes les associations impliquées.

Il faut attendre trois ans, en 2003, pour qu’une pré-configuration du Mémorial soit présentée. La version finale, adoptée en 2005, est celle de l’architecte Rudy Ricciotti. Différentes équipes interviennent alors : concepteurs, scénographes, paysagistes, etc. Dans la foulée, Robert Badinter accepte de parrainer le projet.


Photos du projet

La phase suivante est administrative : le Conseil général acquiert les 42 hectares de l’îlot F, terrains jusqu’alors propriété de l’armée, qui servent de base au Mémorial. Les premières esquisses sont présentées au public dès 2006.

Les travaux débutent fin 2006, avec une livraison prévue pour la fin 2009. Dès l’ouverture, des actions pédagogiques sont mises en place pour sensibiliser le public, et plus particulièrement les jeunes, à l’histoire du site et à sa mémoire.

Situation et accès

Le mémorial, inauguré en 2016 par le Premier ministre de l'époque, Manuel Valls, est construit sur le site du camp Joffre, au Nord-Est de Rivesaltes. Pour se rendre sur place, le mieux est de passer par l'entrée de l'autoroute Perpignan-Nord. Au rond-point, il faut suivre "Rivesaltes". Le mémorial est indiqué dès cet endroit.



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