Saint-André

Un village des Albères à l'attractivité indéniable

Saint-André est une commune de moyenne importance du sud de la plaine du Roussillon, entre Saint-Génis-des-Fontaines et Argelès-sur-Mer. Charmante ville à deux pas de la plage, elle bénéficie d’une situation géographique privilégiée, près des montagnes des Albères et desservie par une route menant à la fois à la plage, vers le Vallespir, et vers Perpignan.

Lorsqu’on traverse le village, on ressent une sensation de calme, une impression étrange d’être dans une ville à la fois moderne et ancrée dans le passé, une ville où la population semble partager des valeurs humaines. C’est sûrement la présence des vieilles pierres qui crée cette atmosphère. La ville s’organise le long de l’ancienne route Argelès-Le Boulou, désormais une route locale, au bord de laquelle se trouve le centre historique. Ce dernier est centré autour de l’ancienne abbaye Saint-André, qui a donné son nom à la ville, une abbaye puissante durant l’ère troublée du bas Moyen Âge. L’abbaye était entourée d’un rempart dont il reste des traces ; une porte médiévale témoigne de ce passé important. La place centrale, rectangulaire, a été récemment bien remise à neuf, moderne, avec une jolie fontaine sèche, accueillant un bar-restaurant tout comme les enfants du village. La ville s’étend aussi le long de quelques routes, plutôt des rues qui se transforment rapidement en routes longues et espacées, ce qui ouvre de vastes espaces agricoles très proches du centre. C’est d’ailleurs une curiosité urbanistique de Saint-André que la campagne s’invite à la ville. Cette description de l’urbanisme est complétée par la présence de quelques quartiers récents aux maisons individuelles telles qu’on les fait de nos jours.


Équipements et services publics

Les équipements de Saint-André sont tout à fait classiques pour une ville de cette taille. Pour la jeunesse, elle dispose d’une école maternelle, d’une école primaire et d’un collège moderne, situé à l’ouest de la ville. Elle a aussi une cantine en plein centre-ville, une médiathèque et quelques commerces de bouche : plusieurs restaurants et traiteurs, une épicerie, un petit supermarché et une boulangerie. Et pour couronner le tout, elle dispose aussi d’une brasserie !

Quelques artisans ont aussi élu domicile à Saint-André. On y trouve des métiers du bâtiment, des professionnels de santé, quelques coiffeurs, un établissement de pompes funèbres, un tatoueur, et quelques professionnels de la mobilité : garagiste, casse automobile.

Du point de vue du patrimoine, Saint-André aide le visiteur avec un office de tourisme et surtout une maison de l’art roman, à proximité de l’abbaye.


Associations

Saint-André ne se distingue pas particulièrement par ses associations, mais elle n’a pas à en rougir non plus. La vie associative est assez dense, avec une forte tendance à faire la fête : comité des fêtes, jumelage, groupe artistique, etc. La ville possède aussi un grand nombre d’associations culturelles, à vocation catalane parfois, sociales souvent.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Le patrimoine de Saint-André est relativement riche, avec une prédilection pour l'art roman. La ville abrite d'ailleurs une maison de l'art roman, située juste à côté de l'ancienne abbaye. Mais Saint-André possède aussi plusieurs autres éléments intéressants : l'ancienne église Sainte-Marie del Prat, aujourd'hui très ruinée, une petite chapelle dédiée à Saint-Michel, un passage médiéval à travers le rempart, ainsi que quelques fontaines pittoresques.

Une autre particularité du patrimoine de Saint-André n'existe plus aujourd'hui. Il s'agit du site appelé "Els Milanets", situé le long de la route reliant Argelès au Boulou, côté nord. Il s’agissait d’un terrain vague, sans élément remarquable, dont le nom est lié à une borne milliaire.

Une borne milliaire est une borne d’étape sur les routes de l’Antiquité romaine, mises en place lors de la structuration du territoire par l’Empire romain. Après la conquête du Roussillon par Rome en 121 av. J.-C., des routes furent tracées pour relier les différentes villes et territoires. Ces routes étaient segmentées en portions d’environ 1 400 m, et à chaque étape, une borne milliaire était érigée. Le site "Els Milanets" conserve ce nom en mémoire de l’une de ces bornes, même si celle-ci n’a plus survécu. (Une borne milliaire est visible, par exemple, dans l’église de Saint-Hippolyte.)


L'église St André

Église St André

Église St André

L'église paroissiale Saint-André date du XIIe siècle pour la construction que nous connaissons aujourd'hui. Elle a remplacé une église antérieure, dont nous conservons encore des vestiges pré-romans. La nef unique est épaulée par des contreforts intérieurs servant de collatéraux. Le linteau sculpté du portail est surmonté d'une fenêtre. L'église abrite également une table d'autel et un bénitier du XIIe siècle, ainsi que des fragments de peintures murales de la même époque sur un mur du cloître. Un autre fragment de peinture datant du XIIIe siècle est également présent, ainsi que deux cippes romains découverts sur place.

L'église contient aussi cinq statues remarquables : une Vierge à l'Enfant (XVIIe siècle), un Saint Gaudérique (XIXe siècle), une Sainte Marie-Madeleine (XVIIe siècle), un Saint Benoît (XIXe siècle) et un Saint Antoine (XVIIIe siècle). Toutes ces statues sont en bois polychrome, doré et sculpté. Parmi les tableaux, on peut citer la "Transverbération de Sainte Thérèse", attribuée à Guerra (seconde moitié du XVIIe siècle).

En savoir plus sur l'église paroissiale St André.


L'église Ste Marie del Prat

Église Ste Marie del Prat

Église Ste Marie del Prat

L'église Sainte-Marie del Prat est une ancienne église de Saint-André. Elle est aujourd'hui en ruine, mais ces vestiges ont été mis en valeur, malgré le fait qu'ils donnent sur un petit parking. Les arcades et quelques autres éléments typiques restent visibles, ce qui constitue l'essentiel. Cette église se situe à proximité de l'ancienne abbaye.


La chapelle St Michel

Chapelle St Michel

Chapelle St Michel

La chapelle Saint-Michel est une très petite chapelle située à proximité immédiate du collège, que les collégiens connaissent bien. Elle possède une nef simple, à laquelle a été ajoutée ultérieurement une petite salle annexe. L'intérieur est largement peint en bleu, imitant le ciel, comme c'était la tradition autrefois. Elle contient un petit autel.


Taxo d'Amunt

Taxo d'Amunt

Taxo d'Amunt

Taxo d'Amunt est un petit hameau situé sur le territoire de Saint-André, à l'est, dans la campagne. Il est relativement petit, avec essentiellement une belle maison de maître et un domaine agricole important. On y trouve également un calvaire intéressant et quelques maisons plus modestes.

En savoir plus sur Taxo d'Amunt.


Histoire

La situation géographique de Saint-André, au pied des Albères, n'était pas idéale pour les premières civilisations venues s'installer dans la région. Si la lointaine période paléolithique nous est inconnue, il est probable que le territoire où se trouve aujourd'hui la ville n'ait pas été habité. Au Néolithique, en revanche, nous avons retrouvé des vestiges de nos ancêtres, un passé relativement récent, les hommes préhistoriques de cette époque étant descendus des collines pour pratiquer l'élevage et l'agriculture en bordure de plaine.

Par la suite, les Celtes occupèrent la région vers -500, puis les Romains (conquête en -121). Ces derniers ont laissé quelques vestiges, notamment deux cippes conservés dans l'église, attestant de l'occupation des lieux dès les premiers temps. Puis vinrent les Vandales (408) et surtout les Wisigoths (412), qui s'installèrent sur l'actuelle Espagne ainsi qu'en Aquitaine et en Languedoc-Roussillon. La plaine du Roussillon se dota alors de quelques bâtiments sur les collines, mais aucun vestige de cette époque n’a été retrouvé ici, pas plus d’ailleurs que pour la période sarrasine : venus déloger les Wisigoths en 739, les Sarrasins se contentèrent de traverser la région, la vidant de sa faible population.

C’est donc une région quasiment dépeuplée que Charlemagne conquit (définitivement en 811) avec ses Francs. Commence alors l’époque médiévale. À cette époque, le site sur lequel se trouve aujourd'hui la ville était exempt de toute construction. Motivés par Charlemagne et ses successeurs, des moines vinrent s’installer dans le Roussillon et y bâtirent des abbayes devenues célèbres. C’est ainsi qu’apparut le monastère carolingien de Saint-André, protégé par Louis le Débonnaire. La construction d’un monastère, rapidement fortifié, s’accompagna naturellement de celle de quelques maisons, les premiers paysans venant y chercher la protection des moines. Un hameau se forma, qui deviendra plus tard la ville que nous connaissons.

Au XIIe siècle, le jeu de pouvoir entre les différents comtés fit que l’abbaye de Lagrasse prit en charge le monastère de Saint-André. Cette abbaye était une puissante confrérie des Corbières.

Pour l’anecdote, à la Révolution française, le village de Taxo d'Amont fut rattaché à la commune de Saint-André.



Informations techniques

Nom Saint-André Nom catalan Sant Andreu de Sureda Code commune 66168
Canton La Côte Vermeille Arrondissement Céret EPCI CC des Albères, de la Côte Vermeille et de l'Illibéris
Région Les Albères Altitude 77 m Coord. GPS 42.551629 Est / 2.971606 Nord
Superficie 10 km2 Population 3400 h. Code postal 66690
Gentillé Andréens, Andréennes

Etymologie

Saint André est le saint patron de la ville, formée autour de l'abbaye qui porte son nom.


Héraldique

Blason StAndre

Expression héraldique

de sable aux trois fasces componées d'or et de gueules.

Description

Le blason de Saint-André est une arme parlante, c'est-à-dire que sa représentation graphique évoque directement le nom de la commune. Saint André y est représenté "en carnation", c'est-à-dire dans ses attributs de Saint, avec une croix en forme de X qui fait référence à son supplice. Le nom de la commune est inscrit dans une banderole placée en chef, la partie supérieure du blason.



Situation et accès

Saint-André est situé dans la plaine du Roussillon, au pied des Albères, le massif montagneux qui sépare la France de l'Espagne. Pour s'y rendre depuis Perpignan, le plus simple est de prendre la direction d'Argelès-sur-Mer, puis de bifurquer, une fois sur place, vers Le Boulou. Une route longe les Albères et dessert toutes les localités environnantes.



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