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Château de Cérola




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Situation et accès

Le château de Cérola est aujourd'hui en ruine. Il était situé dans le défilé des Graüs, au niveau de Thuès-les-Bains. Ce graüs, c'est l'endroit où la vallée de la Têt se rétrécit et fait un zig-zag au niveau de Thuès. Pour se rendre sur place, ce n'est pas évident. Il faut se rendre dans la zone en véhicule individuel et se garer du côté du centre de réadaptation fonctionnelle. Ensuite, un chemin grimpe dans la colline juste derrière, mais il n'est pas facile à suivre. On est là dans de la vraie randonnée, pas très longue, mais plutôt difficile.


Coordonnées GPS : 42.5319783400 N, 2.2478264660 E.


De quoi s'agit-il ?

Le château de Cérola n'existe plus de nos jours, il s'agit d'une ancienne place-forte des IXe au XIVe siècle qui eut une grande importance dans l'histoire des Pyrénées-Orientales. Elle se trouvait au sommet d'un piton rocheux, au dessus du défilé des Graüs, à Thuès-entre-Valls.


Géographiquement, la Cerdagne n'est accessible que par la vallée du Capcir, au Nord, ou par la vallée de la Têt, à l'Est. Cette dernière était contrôlée par différentes citadelles dont la principale était celle de Villefranche.

Mais un peu plus haut, le défilé des Graüs était équipé de trois places fortes qui rendaient l'accès au plateau cerdan encore plus difficile. A l'entrée du défilé se trouvait la tour de Niobol ou Nioule. Bâtie sur une presqu'île, elle se trouvait entre le tunnel et les bains de Canaveilles. Le chemin de Cerdagne passait dans les fosses de cet avant-poste, ce qui obligeaient les voyageurs à passer à découvert devant la fortification.

A sa sortie, le château de Cérola empêchait tout passage. Plus grand, plus solide, il était la pièce maîtresse du dispositif défensif des Graüs. Les deux édifices n'étaient distants que de 200m, ils avaient pour point commun d'être construits sur la rive gauche de la Têt. Sur la rive droite, un peu plus haut il nous reste les ruines d'une fortification, sorte de poste de surveillance et d'appui au combat. Il s'agit d'un enclos de 5m sur 3 dont les côtés Est ou Ouest sont peu abordables. Deux bouts de muraille sortant des angles portaient un plancher sur lequel les défenseurs pouvaient combattre plus facilement. Ce troisième château était sur le territoire d'En, alors que les deux premiers étaient sur celui de Canaveilles.


Etymologie

Le nom de Cérola vient de la montagne sur laquelle est bâtie le château : Erola. Erola désignait initialement un vaste territoire comprenant différentes paroisses : Exalada, Canaveilles, En, etc. On retrouve au fil des années des orthographes différentes : Sérola par exemple.



Histoire



L'ensemble des trois fortifications ont donc été construit au XIe siècle, durant les premiers temps carolingiens. Elles furent détruites au XIVe siècle, époque où le roi d'Aragon fit démolir les forteresses tenues par ses ennemis, partisans du roi de Majorque. C'est ainsi que finirent la tour de Niobol et le château de Cérola, depuis en ruine. Aux pieds du château de Cérola s'étaient agglutinées les maisons de la population locale, comme c'était le cas un peu partout dans la région. Le village ainsi construit portait le nom d'Exalada (Eixalada, Exalda).

En fait, l'appellation Exalada ou Cérola dépendait de la personne : les moines indiquaient leur alleu d'Exalada et les comtes d'Evol leur château de Cérola, mais il s'agissait bien du même lieu. Vu que les comtes détenaient le château pour le compte du roi d'Aragon, puis de Majorque, c'était bien le nom de Cérola qui était le nom "officiel", celui que l'on retrouve dans les fogatges par exemple.




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