Villefranche-de-Conflent



Ville majeure des Pyrénées-Orientales, Villefranche est sans aucun doute l'un des endroits les plus riches en patrimoine. C'est aussi une ville pleine de traditions ancestrales, de joie de vivre et de légendes catalanes qui ravivent les souvenirs des anciens et plaisent aux plus jeunes !

Ville majeure des Pyrénées-Orientales, Villefranche est sans aucun doute l'un des endroits les plus riches en patrimoine. C'est aussi une ville pleine de traditions ancestrales, de joie de vivre et de légendes catalanes qui ravivent les souvenirs des anciens et plaisent aux plus jeunes !

On a l'habitude de dire que Villefranche est une très jolie ville, et il faut bien reconnaître que c'est vrai. Située dans une vallée étroite, la ville a été construite à l'intérieur des lourds remparts qui en font le tour, remparts parfaitement conservés et entretenus. L'église Saint-Jacques, qui longe la place principale, est tout aussi bien entretenue. Il y a deux longues rues reliées par quelques rares ruelles transversales. Les maisons sont très belles pour la plupart, et il y a de nombreux détails architecturaux qui donnent à l'ensemble un cachet d'authenticité. L'absence de voitures dans la ville participe à un sentiment de plénitude (les rues sont très étroites, les voitures n'entrent que si nécessaire).

Une grande partie des maisons a été transformée en commerces, c'est une caractéristique de Villefranche. Il y a beaucoup de magasins de souvenirs, de tissus et de poteries. À voir en particulier le potier près de la porte d'Espagne, il a un grand espace et fabrique les objets devant vous. Villefranche est également connue pour ses sorcières (les bruixes, qui se prononcent "Broutchess").

Comme Villefranche se trouve à la moitié de la route pour relier Perpignan et la Cerdagne, c'est un arrêt intéressant pour se dégourdir les jambes. Il y a de grands parkings, parfois hélas complets aux jours de pointe, à un tarif tout à fait acceptable (2 € la journée, en 2013). Je ne saurais que trop vous conseiller de faire l'arrêt, ne serait-ce que pour vous balader, mais si vous pouvez en profiter pour visiter les remparts, les grottes ou le fort, ce n'est que mieux, car ça vaut le coup.


Patrimoine, curiosités à voir sur place




Le patrimoine de Villefranche-de-Conflent est très riche. C'est d'ailleurs une conséquence de l'importance historique de la ville au cours des siècles. On distingue des éléments militaires comme les remparts, le fameux fort Libéria sur les hauteurs de la ville, ou la redoute d'En Bullas, un petit édifice d'artillerie légère destiné à protéger des personnalités en cas de retraite. Elle est située au sommet d'un pic, sur la gauche, avant d'arriver à la vieille ville. Sinon, dans les environs, au sommet du pic au sud de la ville, il y a les tours de Badabanys, deux tours de surveillance datant des rois de Majorque et équipées de citernes.

Côté religieux, Villefranche héberge une église paroissiale dédiée à Saint Jacques et quelques chapelles plus ou moins éparpillées sur le territoire : Saint André de Belloc, dans les montagnes au nord ; Saint Étienne de Campilles, légèrement plus à l'ouest ; ou l'ermitage Notre-Dame de Vie, accroché à la falaise juste au-dessus des remparts. Il y a aussi plusieurs oratoires également disséminés et plusieurs croix, certaines réunies le long du chemin de croix de Notre-Dame de Vie.

La vieille ville possède deux portes militaires remarquables, les fameuses portes de France et d'Espagne, nommées d'après leurs orientations, quelques oratoires et statues diverses, le portalet (une porte d'accès aux remparts en arc très élargi) et un beffroi particulièrement caractéristique. Enfin, il faut citer les nombreuses façades de maisons individuelles, en particulier celles de la rue Saint-Jean, dont 19 sont inscrites aux monuments historiques (XIIe, XIIIe et XIVe siècles), l'hôpital du XIIIe siècle, également inscrit, l'ancien hôtel de ville, un bâtiment communal comportant des enfeus de l'ancien cimetière, la "maison Antée", la "maison Deixonne" et le pont Saint-Pierre, datant du XIIIe siècle.

Signalons aussi la présence à Villefranche d'un canal d'irrigation particulier, le canal d'Enconomary. Ce canal, créé dans les années 1200 par les frères du cloître des Franciscains, servait à alimenter le moulin à farine du jardin Martin, au pied du pont du Faubourg. Il prend l'eau de la Têt au Mas de l'Astourg, avec des ramifications et prolongements réalisés aux XIXe et XXe siècles pour alimenter l'usine "Keller et Leleu" et la SNCF. Il mesure 4 km de long.

L'église St Jacques

L'église St Jacques

L'église St Jacques

Religieusement, la ville se distingue par son église paroissiale, particulièrement intéressante. Elle est dédiée à Saint Jacques. Datant de 1095, année de la fondation de la ville, elle se compose d'un premier édifice à nef unique, dont la particularité réside dans le portail sculpté du XIIe siècle. Elle fut remaniée au XIIIe siècle avec l'adjonction d'une seconde nef.

En savoir plus sur l'église Saint Jacques.


L'hôtel de ville

L'hôtel de ville

L'hôtel de ville

L'hôtel de ville de Villefranche est un bâtiment imposant situé à l'entrée de la ville, sur le parvis de l'église. Il s'agit d'une construction typique du XIIe siècle, époque de son édification. L'édifice est surmonté d'un beffroi de 7 mètres de côté et 20 mètres de haut, construit à la même époque. Son sommet a été modifié en 1623 par l'ajout d'une pyramide sommitale. Historiquement, ce bâtiment abritait le siège de la viguerie du Conflent et servait de prison au rez-de-chaussée.

Sur la façade, remarquez le blason de la ville, finement sculpté.


St André de Belloc

St André de Belloc

St André de Belloc

St André de Belloc (Bel-loc, signifiant "Beau lieu") est le siège d'une paroisse désaffectée mentionnée pour la première fois en 1217. À cette époque, elle constituait une dépendance de la collégiale de Ste Marie de Corneilla-de-Conflent. L'édifice, toujours visible aujourd'hui, arbore un style roman catalan classique, caractérisé par une nef unique et une abside semi-circulaire. Sa voûte, effondrée, a été remplacée par une charpente en bois. À noter que cette chapelle est située à la limite entre Ria et Villefranche-de-Conflent, plutôt du côté de Villefranche, au nord de la ville.



St Etienne de Campilles

L'église St Etienne de Campilles

L'église St Etienne de Campilles

Campilles est aujourd'hui une simple chapelle entourée de ruines, pour ceux qui prennent le temps de la chercher. Mentionnée dans les textes dès l'an 906, soit moins d'un siècle après la reconquête du territoire par les descendants de Charlemagne, elle est d'origine romane et possède une voûte en berceau à nef unique. Son chevet est plat, contrairement à la majorité des églises construites ultérieurement, qui présentent un chevet en hémicycle.

En savoir plus sur Campilles.


L'ermitage Notre Dame de Vie

L'ermitage Notre Dame de Vie

L'ermitage Notre Dame de Vie

Il s'agit d'un ermitage situé géographiquement à l'ouest de Villefranche, accroché à la montagne. Jusqu'au XVIIIe siècle, il était nommé Notre-Dame de la Roca. En 1225, il devint le siège d'un prieuré, lequel fut supprimé en 1342 et remplacé par cet ermitage. Tombé en ruine, il fut restauré au XVIIe siècle, période marquée par l'essor des ermitages catalans. Sur le plan architectural, c'est un édifice de plan rectangulaire, sans chœur apparent. À noter que le bâtiment de l'ancien prieuré est juxtaposé à l'église.

En savoir plus sur l'ermitage Notre-Dame de Vie.


Les remparts

Les remparts de Villefranche-de-Conflent

Les remparts de Villefranche-de-Conflent

Militairement, on ne peut pas passer à côté des fameux remparts qui encerclent la ville et la défendent. Ils sont percés de la célèbre porte de France, construite en 1783, et de la porte d'Espagne, achevée en 1791. La tour du Diable, quant à elle, est d'origine médiévale (1454).

En s'y promenant, on remarque que le chemin de ronde, qui passe à leur sommet et fait tout le tour de la ville, est couvert. Ce choix résulte d'une volonté des défenseurs de se protéger des tirs ennemis potentiels venant des hauteurs environnantes. Vous constaterez également que ce chemin de ronde est percé de nombreuses meurtrières, parfois orientées vers l'extérieur, parfois vers l'intérieur. Cela traduit une certaine méfiance des Français, devenus maîtres de la vallée en 1639, envers les habitants, souvent enclins à se rebeller contre l'autorité.



Fort Libéria

Le fort Libéria

Le fort Libéria

La ville était également défendue par le Fort Libéria, situé sur les hauteurs, en aval. Il a été construit sur une pente raide, à flanc de montagne, et comporte trois niveaux, dont un quart a été ajouté ultérieurement à l'extrémité inférieure. La partie supérieure du fort est séparée du reste par un profond fossé, équipé d'une galerie de contre-escarpe. Il convient de noter l'absence de glacis, due au relief trop escarpé.

Ce fort fut construit entre 1681 et 1683, puis doté d'une petite garnison et de quelques pièces d'artillerie. Il fut renforcé sous Napoléon III entre 1850 et 1856, avant d'être abandonné au XIXe siècle. Déclassé, il fut ensuite racheté par un particulier qui en fit... une maison de retraite pour marins !

De nos jours, ce fort se visite, et la visite est fortement conseillée, car il est dans un excellent état de conservation. Il présente des copies de son armement et offre une vision réaliste de la vie des occupants au XIXe siècle. Et si vous avez des enfants, ils adoreront le long escalier souterrain reliant la ville à la cour du fort : une expérience fantastique !

En savoir plus sur le fort Libéria.



Les grottes des Canalettes

Grottes des Canalettes

Grottes des Canalettes

Par ailleurs, d'un point de vue géologique, le territoire de Villefranche abrite les célèbres grottes des Canalettes, un ensemble karstique de 10 km de long qui s'étend sous le massif calcaire de Fuilla.

En savoir plus sur les grottes des Canalettes.


La redoute d'En Bullas

La redoute d'En Bullas

La redoute d'En Bullas

La redoute d'En Bullas est un ouvrage d'art militaire servant à protéger la vallée de la Têt, au niveau de Villefranche-de-Conflent. Elle se trouve sur la gauche de la route en montant vers la Cerdagne, au sommet de la montagne qui précède la ville. Le texte ci-dessous est issu du panneau explicatif qui se trouve sur place.

Construite sur le sommet d'une butte, sur le plateau d'En Bullas, emplacement judicieusement choisi, la redoute s'opposait à toute attaque empruntant l'antique chemin de Ria-Sirach et permettait d'atteindre un objectif situé de ce côté de la Têt (objectif hors de portée du fort Libéria et des fortifications de Villefranche). Cette réalisation s'inscrit dans un programme global consistant à exploiter les ressources du relief et à tirer parti de la mobilité nouvelle de l'artillerie légère de montagne, tractée par des chevaux ou des mulets.

Sur le plateau d'En Bullas, le dispositif comprend la piste d'accès depuis Villefranche, la citerne de la Font de la Perdiu (à découvrir à proximité) pour assurer le ravitaillement en eau des hommes et des bêtes de trait, ainsi que la redoute.

Il s'agit en fait d'une batterie destinée à abriter, en cas de conflit, quelques pièces d'artillerie légère et leurs accessoires, sans occupation permanente. Elle se compose d'une petite casemate centrale, entourée d'une petite place d'arme à peu près circulaire, d'un parapet de tir, d'un fossé et d'un talus de contre-escarpe, le tout en pierre sèche.

Le style de construction très rustique permet de la situer dans le second tiers du XIXe siècle.


Les tours de Badabanys

Les tours de Badabanys

Les tours de Badabanys

Ce sont deux tours de surveillance situées sur la montagne en face de Villefranche, au sud. Véritables ouvrages d'art militaire, elles sont de nos jours en ruines, mais leurs restes ont parfaitement été mis en valeur.

En savoir plus sur les tours de Badabanys.


Le train jaune

Le train jaune

Le train jaune

Le petit train jaune est une liaison ferroviaire reliant Villefranche-de-Conflent à Latour-de-Carol. Véritable cordon ombilical liant la plaine du Roussillon à la Cerdagne, ce train a aujourd'hui essentiellement une vocation touristique, bien que de nombreux Catalans s'en servent pour monter aux stations de ski.

En savoir plus sur le petit train jaune.



Histoire

Préhistoire

Le site de Villefranche est avant tout un site préhistorique, comme en témoignent les très célèbres grottes d'En Gorner, des Canalettes et la Cova Bastera. Cette dernière a une double particularité. Tout d'abord, aux alentours de -12 000 ans, elle a servi de support à des hommes préhistoriques pour des dessins faits à la peinture rouge. Hélas, ces dessins n'ont rien de comparable avec ceux contemporains de la grotte de Lascaux. Deuxième particularité, la grotte sera fortifiée par Vauban durant le XVIIe siècle.


Origine de la ville

La ville de Villefranche-de-Conflent fut créée en 1095 par Guillaume-Raymond, comte de Cerdagne, petit-fils du comte Guifred, le fondateur de Saint-Martin-du-Canigou. On lui adjoint un commandement militaire, car sa situation encaissée lui permettait de barrer la route de la Cerdagne aux invasions toujours menaçantes des Sarrasins. Déjà à l'époque, le système défensif avait été étudié ; la ville était surveillée par un système de tours et surtout dotée d'un épais rempart.


Villefranche durant le Moyen Âge

En 1117, par le jeu des héritages, le Conflent et la Cerdagne passent aux mains des Comtes de Barcelone, dont le dernier devient roi d'Aragon. Cette année-là, la ville reçoit le siège de la Viguerie et le Tribunal. En 1263, le roi ordonna la construction de trois ponts de façon à faciliter l'accès à la ville. Les années qui suivirent marquent l'apogée de la ville.

Les remparts ont été consolidés par les souverains aragonais, puis un peu plus tard par Ferdinand V, roi d'Espagne. L'histoire de Villefranche-de-Conflent bascule en 1344. Jacques III de Majorque, maître du Roussillon, du Conflent et de la Cerdagne (ces trois régions étaient incluses dans le royaume de Majorque) se fait ravir son royaume par Pierre IV d'Aragon, son rival. Le Conflent est alors remis sous gouvernement aragonais. Mais sans abdiquer pour autant, Jacques III monte une armée et traverse le Conflent, tentant de renverser les villes perdues. Il faut dire que Villefranche, tout comme les autres villages, était en faveur de Jacques III qui, les années auparavant, leur avait laissé une grande liberté. La ville s'ouvrit donc à son ancien roi, mais ce fut de courte durée : défait à nouveau, Jacques III s'enfuit en France. Les villes repassèrent sous le contrôle de Pierre IV qui réprimanda fortement la population.

En 1377, un autre événement survint. L'infant Jacques, prétendant à la couronne d'Aragon, monte une expédition contre le Roussillon et remonte la vallée de la Têt. Là encore, Villefranche accueille à bras ouverts ce nouveau conquérant, la population laissant tomber la faible garnison du roi d'Aragon présente dans les enceintes.


De la prise du Roussillon par les Français à la guerre de 1793

Une nouvelle bataille livrée le 5 juillet 1654 se conclut par la reprise de la ville par les Français. La population, hostile aux Français comme la plupart des villages de la région, n'a pas accepté sa condition. Il y eut successivement la révolte des Miquelets, puis la Conspiration de Villefranche (en 1674), qui ralluma la guerre en Catalogne et amena Vauban à fortifier la région. Ce fut à cette occasion que fut construit le Fort Libéria. Mais l'insurrection fut de courte durée également, et Bernard de So, comte de Conat, le plus puissant des seigneurs locaux, eut pour charge de punir cette ville deux fois rebelle.

La période révolutionnaire fut assez violente à Villefranche. Il faut savoir que la ville hébergeait deux édifices religieux importants, construits à l'époque romane : le couvent St François et le campo santo St Paul (un campo santo, "champ saint" en français, était un cimetière particulier dont un seul exemplaire nous est parvenu : celui de Perpignan). À l'occasion de la révolution, ces deux bâtiments furent détruits, et les pierres furent disséminées un peu partout dans la ville. Ainsi, des travaux récents dans la cour de l'ancien hôpital militaire permirent de trouver un chapiteau et une base de colonne, réutilisés sur des portes cochères.

Durant la guerre franco-espagnole de 1793, la ville fut conquise par l'Espagne, mais pour quelques jours seulement. La ville perdit son importance au XVIIIe siècle et son déclin fut accéléré par le transfert de la viguerie à Prades en 1773.


Le XXe siècle : Désenclavement de la ville

Au début du siècle, Villefranche était un village relativement petit. Il était enclavé dans le creux de la vallée de la Têt et servait de village de repos aux voyageurs allant de la Cerdagne à la plaine. Afin de désenclaver la Cerdagne, il fut décidé de construire un train reliant Villefranche à Latour-de-Carol. La gare de Villefranche de ce que l'on appela par la suite le petit train jaune fut construite en 1904 ; elle fut l'une des premières à être bâties. Les moyens de transport allant croissant, la route menant en Cerdagne fut construite vers la fin du XIXe siècle. Cette route, dangereuse, était le siège de nombreux accidents. Villefranche garde le souvenir de celui de la diligence du 11 septembre 1907, qui versa dans la Têt à hauteur de la ville, mais sans qu'il y eût beaucoup de blessés, heureusement.


Souvenir des crues du Cady

Villefranche a été construite en bord du Cady, qui se jette dans la Têt. Cette rivière est sujette aux crues, comme n'importe quelle rivière descendant du Canigou. Déjà en 1869, une crue fit quelques dégâts dans les environs de la ville. Cela se reproduisit en 1919, puis en 1939, avant l'aïguat de 1940. L'aïguat, c'est le nom qu'on donne à une inondation par ici. Or, en 1940, il y eut des précipitations anormalement importantes, qui provoquèrent des crues un peu partout dans le Vallespir, les Aspres et la Têt. Les eaux s'accumulèrent et firent effondrer un pan de montagne entre Prats-de-Mollo et Le Tech, formant un barrage qui, lorsqu'il céda, provoqua d'inombrables dégâts dans toute la vallée. Cette épisode, bien connu des Catalans, masque un peu le fait que d'autres rivières provoquèrent des dégâts également, dans la vallée de la Têt et plus précisément, du Cady. C'est le 17 octobre 1940 que le Cady atteignit son maximum. Un repère est placé de nos jours sur les remparts, en mémoire de cet événement. L'eau pénétra par la porte de France et atteignit les premières maisons de la place Royale, mais heureusement, ici, la ville a été construite un peu en hauteur, ce qui ne provoqua pas une énorme catastrophe comme ailleurs. L'aïguat fut responsable de la mort de 48 personnes, quand même, et toute la plaine du Roussillon fut gravement inondée.

Par la suite, d'autres crues eurent lieu, mais heureusement avec moins d'importance. La dernière date de 1992.


Population

Voici l'évolution de la population depuis le XIVe siècle.


Années Habitants
1355 341
1359 411
1365-70 341
1378 171
1417 171
1424 127
1470-90 64
1515 69
1553 66
1700 143

Etymologie

Villefranche signifie qu'il s'agit d'une ville "franche", dont l'explication est donnée ci-dessus. Le Conflent, c'est bien sûr la région dans laquelle se trouve la ville.


Héraldique

Blason VillefrancheDeConflent

Expression héraldique

d'azur à l'étoile de huit rais d'argent, accostée de deux tours du même, soutenue d'une devise ondée aussi d'argent, surmontée d'un écusson du même chargé de trois fleurs de lys cousues d'or, l'écusson bordé du même et surmonté d'une couronne royale fermée aussi d'or, le grand écu à la bordure d'argent chargée de la devise VILLA FRANCA DE CONFLENT en lettres capitales de gueules.

Description

L'expression héraldique ci-dessus ne correspond pas tout à fait à la représentation qui lui est associée, bien qu'elle en soit très proche. Voici les différences notables à partir de l'analyse détaillée de l'énoncé :

La description commence par "D'azur", désignant la couleur bleue en héraldique. Le blason présente une étoile à huit rais (et non six comme sur le dessin), "d'argent" (blanc). Cette étoile est "accostée" de deux tours, c'est-à-dire placées de part et d'autre, et "du même" signifie qu'elles sont de la même couleur que l'étoile, ici blanche. La devise ondée représente une rivière, placée "soutenue" sous l'étoile centrale. Elle est également "d'argent" (blanche). L'étoile est "surmontée" d'un écusson, lui-même "chargé" de trois fleurs de lys "cousues d'or" (jaunes), et l'écusson est "bordé du même", c'est-à-dire d'or. Il est surmonté d'une couronne royale également d'or. Enfin, la description mentionne le grand écu à la bordure d'argent, qui contient la devise "VILLA FRANCA DE CONFLENT", inscrite en lettres capitales de "gueules" (rouge).

Explications

Le blason de Villefranche-de-Conflent reflète la symbolique militaire de la ville, avec l'ajout de deux tours et d'un soleil à huit branches, représenté au-dessus d'une rivière (la Têt). Ce blason catalan souligne également l'indéfectible attachement à la Catalogne, qui a perduré tout au long de l'histoire. Sous le blason, on peut lire la devise "Non Commovebitur".



Situation et accès

Villefranche-de-Conflent est une ville entourée de lourds remparts lui donnant un aspect moyen-âgeux. Elle est située au centre du département des Pyrénées-Orientales. Pour se rendre sur place il suffit, au départ de Perpignan, de prendre la Nationale 116 en direction de l'Andorre. Villefranche se trouve peu de temps après Prades, au moment où la vallée se rétrécit.

Il faut approximativement trois quarts d'heure pour se rendre sur place.



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Drapeau catalan Les Pyrénées-Orientales

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