Caramat

Un site médiéval totalement disparu de nos jours.

Nous sommes ici sur le site d’un ancien village aujourd’hui totalement disparu. Si l’on fouillait le sol, on y trouverait sans doute quelques vestiges de l’époque médiévale. En attendant, il s’agit surtout d’un site naturel composé de prairies et de bois, dominant la vallée du Capcir.

Le lieu est très joli, même s’il n’y a pas grand-chose à y faire.

La description de ce site est simple : il n'y a rien à voir.

Il s'agit juste d'une colline boisée à partir de laquelle le visiteur a une magnifique vue sur la vallée du Capcir et ses champs à perte de vue. De là, on voit le village de Puyvalador et l'on peut distinguer d'autres villages ou hameaux comme Réal, Odeillo de Réal, Villeneuve de Formiguères. À noter que si l'on poursuit la route qui longe la montagne, on passe dans le département de l'Aude, vers Axat.

Caramat n'est donc pas une destination touristique, c'est juste le lieu où se trouvait un ancien village désormais complètement disparu. Seul point d’intérêt, mis à part la vue bien sûr, c'est la possibilité de faire quelques balades le long de cette colline. Attention toutefois à ne pas vous approcher trop près de la carrière de pierre qui se trouve derrière : elle pourrait être dangereuse.

Caramat n'intéressera donc que les amoureux de l'histoire locale, qui découvriront sur place le site d'implantation de l'ancien village.

Photos

Histoire

Vers la fin du IX^e siècle, seule l’église de Formiguères est mentionnée (833). Il faut dire que les comtés n’avaient été conquis par les Francs que peu de temps auparavant (entre 793 et 811). Ces derniers, en particulier Charlemagne, instaurèrent le système féodal. La vallée de l’Aude devint une possession du comte de Razès, et le resta jusqu’en 877, date à laquelle elle passa sous l’autorité du comte de Cerdagne, rattachant ainsi la vallée à la Catalogne plutôt qu’au Languedoc. Vers la même période, l’abbaye de Saint-Jacques de Joucou, en Razès, encouragea le comte à fonder des églises en Capcir. L’objectif était de fédérer les populations montagnardes autour des édifices religieux. C’est dans ce contexte qu’apparaît Caramat.

À la fin du IX^e siècle, Caramat est cité sous le terme de villula. Il s’agissait d’un petit hameau, comprenant quelques manses tout au plus, à la différence d’une villa (village structuré). La villula de Caramat appartenait à l’abbaye de Saint-Jacques de Joucou. Son église dépendait de celle de Formiguères, qui bénéficiait du statut d’église archiprêtrale. En 1286, le village est mentionné comme possession de Guillem de So, vicomte d’Évol. Ce puissant seigneur détenait la plupart des hameaux du Capcir, à l’exception de Puyvalador et Formiguères, cette dernière étant une ville royale.

Informations techniques

Nom	Caramat
Région	Capcir	Coord. GPS	42.669190 Est / 2.131557 Nord

Situation et accès

Caramat est un lieu du Capcir où se trouvait autrefois un village. Au fil du temps, le village a été abandonné, les maisons sont devenues des ruines, et celles-ci ont disparu. Aujourd'hui, le nom même de Caramat est tombé dans l'oubli, ne laissant qu'une simple indication sur la carte IGN pour évoquer ce lieu de vie. En pratique, il s'agit d'une petite colline boisée, tout au nord du département des Pyrénées-Orientales, au fond du Capcir (une vallée située au nord de Mont-Louis, dans laquelle se trouvent Les Angles et La Llagonne). Cette colline se trouve après Puyvalador, sur la gauche en remontant la départementale.

Pour y accéder, il faut monter à Mont-Louis, suivre la route vers La Llagonne, traverser Formiguères, puis dépasser Puyvalador. La colline de Caramat se trouve juste après ce dernier village. Mais la vraie question n'est pas comment s'y rendre, mais plutôt pourquoi y aller ?