Village éclaté en plusieurs hameaux, il n'y a pas un mais des lieux où vivre, à Los Masos
Los Masos, près de Prades, est une commune éclatée en différents hameaux sur une vaste région agricole. C’est cette vocation agricole qui a façonné ce village, éparpillant les manses d’autrefois près des cultures.
De nos jours, Los Masos est agréable à vivre, mais très calme.
Los Masos, près de Prades, est une commune éclatée en différents hameaux sur une vaste région agricole. C’est cette vocation agricole qui a façonné ce village, éparpillant les manses d’autrefois près des cultures.
De nos jours, Los Masos est agréable à vivre, mais très calme.
Los Masos est une commune des Pyrénées-Orientales située à seulement 4 km au sud de Prades. On est ici en plein Conflent, plus précisément dans la plaine de la Têt, la rivière locale. Le village se distingue par une organisation urbaine assez particulière.
Le territoire de Los Masos, de forme vaguement rectangulaire et de taille modeste, comprend plusieurs agglomérations. La principale est Llonat, au nord, avec un petit centre-ville compact et de grands lotissements modernes. Cette zone est complétée par une vaste zone résidentielle au nord-est, composée de nombreuses maisons éparses. Plus au nord, le hameau de Marotxes se présente comme un petit noyau urbain de faible importance. En suivant la route vers le sud, on rencontre le hameau de Vellanet, aussi petit que Marotxes, entouré d’une route bordée de nombreuses maisons dispersées. Enfin, au fond de la vallée, au sud, se trouve Lloncet, également modeste. Ces trois hameaux présentent des situations contrastées, certains proches de l’abandon, d’autres bien entretenus avec une vie sociale active.
L’économie de Los Masos repose à la fois sur le commerce local et les entreprises implantées sur son territoire. On y trouve un bar-restaurant, une entreprise d’événementiel, ainsi qu’un brocanteur. En dehors d’un taxi et d’un paysagiste, la majorité des entreprises locales évoluent dans le secteur du bâtiment, avec des maçons, peintres, électriciens, et autres corps de métier.
La vie associative de Los Masos n’est pas la plus fournie du département, mais une quinzaine d’associations contribuent néanmoins à fédérer les habitants autour de projets communs, de sports et d’activités solidaires, domaine dans lequel ces associations sont particulièrement actives.
Le principal élément patrimonial de Los Masos est son église, dédiée à Sainte-Marie, à Llonat. Construite en blocs de granit au XVIIe siècle, elle remplaça celle du Roure, emportée en 1632 par un glissement de terrain. Elle abrite un curieux Saint-Joseph à l’Enfant, un Saint-Michel terrassant le dragon, et, au centre du maître-autel, la Mare de Déu de la Crinyana (du Carignan) tenant une grappe de raisin et son fils.
L’église initiale de Los Masos, datant du XIIe siècle, était le siège d’une ancienne paroisse aujourd’hui disparue. Construite dans un style classique pour l’époque, selon l’art roman, elle possédait une nef unique couverte d’une voûte en berceau brisé, se terminant par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. C’est cette église qui fut détruite par un glissement de terrain au XVIIe siècle.
Il existe également une autre chapelle sur le territoire de Los Masos : la chapelle Saint-Sébastien, située dans le hameau de Ballanet. Elle fut construite au XVIIe siècle par les propriétaires terriens du hameau, sur la place centrale.
Par ailleurs, le hameau de Llonat possède toujours un lavoir public ainsi que la tour de Navarre, datant du XVIe siècle.
Quant au hameau de Joncet, son nom vient des « joncs », la plante (mentionné en 1371 sous la forme Juncet). L’un des bâtiments présente un impressionnant renflement, annonçant la présence d’un four à pain à l’intérieur. On y trouve également un abreuvoir-lavoir et un puits.
Los Masos n’est pas exempt de vestiges préhistoriques : au sud de Ballanet, une pierre portant dix-huit cupules est visible. Une cupule est un petit creux semi-circulaire, probablement destiné à l’écoulement de l’eau lors de rites religieux.
C’est durant la Préhistoire que commence l’histoire de Los Masos. Avec un territoire assez vaste et un emplacement privilégié — à l’abri des premières collines et proche de la plaine — le site avait tout pour plaire aux habitants du Néolithique récent. La preuve d’un habitat dans la région par la civilisation dite mégalithique se manifeste par la présence d’un dolmen. Bien sûr, un dolmen n’est pas chose rare en Conflent, mais ils sont tout de même plus nombreux dans le Fenouillèdes ou les Albères.
La disparition de nos lointains ancêtres fit place aux Ibéro-Ligures, puis aux Celtes (vers -500) et enfin aux Romains (à partir de -121). Bien que ces derniers aient fortement marqué le Roussillon, Los Masos ne conserve pas de traces de leur présence. Nul doute pourtant qu’un domaine agricole y ait été installé.
Par la suite, ni les Wisigoths (412), ni les Sarrasins trois siècles plus tard (739), ne laissèrent de vestiges, mais dans leur cas, c’est quasiment le cas partout. Il faudra attendre la reconquête par Charlemagne, en 811, pour que s’installe la féodalité et qu’apparaissent les premiers villages tels que nous les connaissons. Le territoire de Los Masos se peupla alors de pionniers francs venus du nord de la France, à la suite des moines. Chacun avait son rôle : les soldats pacifièrent le Roussillon, les moines y installèrent la foi chrétienne, et les habitants purent alors s’y établir. Mais sur un territoire aussi vaste, ce ne fut pas un, mais quatre hameaux qui se créèrent. Chacun eut sa propre histoire, mais tous furent réunis au sein d’un cinquième hameau plus important, qui deviendra le point de départ de Los Masos. Ce dernier hameau a aujourd’hui disparu ; il ne reste que les ruines de son église.
En 1561, une tour est construite pour protéger la population des bandits qui rôdaient dans la région. Elle fut érigée après l’autorisation donnée par le procureur royal à Jean Navarre, du lieu "Dels Masos". Il s’agissait d’une tour défensive, munie de meurtrières et entourée de fossés. Elle a été rénovée depuis quelque temps et transformée en complexe socioculturel sous le nom de "Tour Navarre".
L’église actuelle, dédiée à la Nativité de Notre-Dame, fut construite en 1686. Elle possède un superbe retable du maître-autel daté de 1700, ainsi que plusieurs autres assez intéressants : le retable du Christ (réalisé entre 1702 et 1736), celui de la Vierge (1772), de saint Joseph et de saint Michel (XVIIIe siècle).
On retrouve Los Masos mentionné sous le nom de "Mazols" dans un document datant de 1774.
| Nom | Los Masos | Nom catalan | Los Masos | Code commune | 66104 |
| Canton | Les Pyrénées Catalanes | Arrondissement | Perpignan | EPCI | CC Conflent-Canigó |
| Région | Ribéral | Altitude | 564 m | Coord. GPS | 42.640881 Est / 2.485350 Nord |
| Superficie | 6 km2 | Population | 976 h. | Code postal | 66500 |
| Gentillé | Marquixanois, Marquixanoises | ||||
Los Masos est une ville du Ribéral, du côté de Prades. C'est une ville éclatée en plusieurs hameaux, ce qui fait qu'il n'y a pas vraiment de centre-ville. Plus exactement, la ville est située au Sud de Prades.
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