Miralles

Ancien village abandonné dont la présence est toujours marquée

Ancien village qui ne s’est jamais vraiment développé, Miralles est aujourd’hui un lieu accueillant pour les visiteurs de passage, dans un environnement paradisiaque. Cependant, son accès reste assez difficile.

Ancien village qui ne s’est jamais vraiment développé, Miralles est aujourd’hui un lieu accueillant pour les visiteurs de passage, dans un environnement paradisiaque. Cependant, son accès reste assez difficile.

Miralles est le nom donné à un lieu où s'était regroupée une population de fermiers, agriculteurs, paysans et ouvriers agricoles divers pour peupler cette vallée de Prats-de-Mollo. De l'aube du début du millénaire au XVe siècle, ce village s'est développé tranquillement avant de disparaître assez rapidement. Sur ses ruines s'est créé l'ermitage Notre-Dame du Coral, qui est l'héritier de Miralles.

Vu son histoire parcellaire, il est normal de ne pas avoir beaucoup d'informations sur ce lieu. Toutefois, on peut indiquer que l'environnement particulièrement boisé du site est clairement un atout.


Photos


Histoire

Lors de la conquête de la Septimanie par les Sarrasins, le Roussillon se dépeupla rapidement. Si bien que, 80 ans plus tard, une fois ces mêmes Sarrasins repoussés au-delà des Pyrénées, la vallée du Tech était complètement désertifiée. Or, les Carolingiens avaient la ferme intention de repeupler le secteur. Une fois la région pacifiée, ils firent édifier des abbayes au cours des IXe et Xe siècles, lesquelles fondèrent des sanctuaires dans des lieux reculés. Les pionniers firent alors leur apparition dans ces régions isolées, et c’est ainsi que fut créée la "Villa Mirales", dont on trouve une première trace en 936.

Cette villa possédait pour lieu de culte une modeste chapelle — on pourrait presque dire un gros oratoire — bâtie sur les vestiges d’un ancien lieu de culte païen. Le 11 des calendes de décembre 987, Oliba Cabreta, comte de Besalú, donna à Saint-Pierre de Camprodon un alleu qu’il avait constitué dans la villa de Miralles. Cette villa était alors délimitée par le territoire de Serralongue (qui possédait alors Lamanère), la villa d’Avellanadell, la paroisse de Rocabruna et la ville de Pratos (Prats-de-Mollo).

En 1218, Jacques Ier, roi d’Aragon, confirma au monastère de Camprodon la donation faite par son père des villas de Miralles et d’Avellanadell. Le 4 des ides de juillet 1255, Gui, abbé de Saint-Pierre de Camprodon, accorda à Bernard Rocha, de Miralles, paroisse de Sainte-Juste et Sainte-Ruffine (Prats), diocèse d’Elne, une pièce de terre en nature de devèze au lieu-dit « Les Combes de Miralles ».

Le 11 des calendes d’août 1263, Guillaume Hugues, seigneur de Cabrenc et de Serralongue, mit fin à un différend opposant Mathieu, abbé de Camprodon, à Arnaud, batlle de Miralles. Il fut stipulé, entre autres, que les hommes, femmes et enfants, nés ou à naître à Miralles, appartiendraient comme hommes propres à l’abbaye de Camprodon. En vertu du droit d’« alberge », le batlle, représentant du seigneur, serait logé chez le vassal.

En 1322, le batlle royal de Prats contesta à l’abbé de Camprodon la batllie de Miralles. Une sentence rendue le 3 des ides de mai de la même année donna raison à l’abbé. Le 11 des calendes de septembre 1322, Raymond de Miralles, batlle de la villa éponyme, reconnut être homme propre du monastère de Camprodon et de Raymond, son abbé, pour le manse et la batllie qu’il possédait en fief à Miralles. Il lui prêta donc foi et hommage.

Mais le 20 juin 1392, un document témoigne d’une perte de pouvoir de l’abbaye : Pierre Donat, mandaté par Yolande, reine d’Aragon, fit une donation au curé de Miralles sans que l’abbé n’en soit informé. À cette époque, le seul pouvoir conservé par l’abbé de Camprodon était celui de nommer les curés de la chapelle primitive de « Sainte-Marie de Corallo ».

Le 2 février 1428, un violent tremblement de terre ravagea le village. Un énorme éboulis emporta les maisons — les traces en sont encore visibles aujourd’hui — et des vestiges d’habitations apparaissent parfois sous les pierres. Toujours est-il qu’aucun document ultérieur ne mentionne de batlle à Miralles, et seules quelques maisons restèrent habitées jusqu’au XVIIIe siècle. Le village s’éteignit donc au cours de ce siècle.

Mais une légende rapporte que la statue de la Vierge de l’ancienne chapelle fut retrouvée intacte, des années plus tard, dans les décombres. Cette découverte déclencha une dévotion locale à la Sainte Vierge. Un sanctuaire fut alors érigé sur les ruines de la chapelle primitive, marquant le début de l’histoire de Notre-Dame du Coral.



Informations techniques

Nom Miralles
Région Vallespir Coord. GPS 42.350853 Est / 2.495342 Nord

Etymologie

Le nom de Miralles provient du nom du premier propriétaire d’un domaine. Le lieu a été successivement désigné comme "Alode de Miralles" (936), "Villa Mirales" (987), "Villarem de Miralles" (1287), "Villars de Miralles" (1329), "Villar de Millares" (1417) et simplement "Miralles" à partir du XVIIIe siècle.



Situation et accès

Miralles est un village historique niché au cœur des montagnes, accessible uniquement à pied. Il se situe à environ deux heures de marche de Prats-de-Mollo, une heure et demie de Lamanère et à 45 minutes du col d'Ares. Une route reliant Saint-Marguerite, au col d'Ares, à Lamanère passe à environ 1 km du site. Le village s'étend au pied d’un éperon rocheux de moyenne altitude, sur lequel a été érigé par la suite l'ermitage de Notre-Dame du Coral, un lieu de pèlerinage empreint de sérénité.



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