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Prades




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Histoire

Le territoire de Prades ne possède pas de vestiges de l'époque préhistorique. Nos lointains ancêtres ont pourtant vécus dans les collines du Conflent, qui étaient pour eux idéales (boisées, proches de la plaine, douces au climat). Quelques autres communes des environs possèdent, en guise de preuve, des dolmens ou menhirs, bien que l'érection des mégalithes soient apparue assez tardivement (-2200).

En fait l'histoire de Prades remonte à l'époque romaine. C'est la présence de pièces romaines retrouvées sur le site de la construction de la ville qui nous l'indique. Mais si les romains ont vécus sur ce lieu, nous n'avons pas la preuve qu'ils aient été à l'origine de la construction de la ville. Après la chute de l'empire romain, les Vandales (408) puis les wisigoths (412) prirent le Roussillon, mais ni les uns ni les autres n'ont laissé de traces visibles à Prades. En 739 les sarrasins prennent le Roussillon, les populations wisigothiques (chrétiennes) quittent la région qui se désertifie. Il faudra attendre l'arrivée de Charlemagne et sa conquête des Pyrénées (811) pour que commence la période carolingienne.

Au IXe siècle l'église St Pierre de Prades est construite. Bien sûr comme partout ailleurs en Roussillon et Cerdagne ce n'est pas la construction du bâtiment en soit qui est importante mais ce qu'elle représente : la possibilité pour les habitants des métairies éparses de se regrouper au plus près d'un lieu reconnu par tous. C'est donc la construction de l'église qui a marqué le début de ce regroupement, et donc de la création véritable de la ville.

Durant l'année 843 eu lieu le premier évènement important de l'histoire de Prades. Cet année là Sunifred, comte du Roussillon et son épouse Ermessinde donnèrent l'église à l'abbé Andedatus, de l'abbaye de La Grasse, en Languedoc. Cette abbaye recevait alors non seulement l'église, mais aussi les terres qui en dépendaient et les habitants eux mêmes, comme c'était le cas pour les terres appartenant aux nobles. Cette église St Pierre sera reconstruite au milieu du XIIe siècle suivant le style roman. Elle est dotée pour l'occasion de son clocher (30m de haut par 6 de côté sur 5 niveaux).

En 1276, le Royaume de Majorque est créé par Jacques II d'Aragon. Le Conflent passe sous sa domination, mais loin des éternelles restrictions imposées par les rois d'Aragon Jacques II donne de nombreux avantages à ses nouvelles terres. Prades en profite largement et les habitants vouent alors un culte à son bienfaiteur. Malheureusement pour la ville, le royaume de Majorque est repris militairement par Pierre IV d'Aragon en 1344. Le troisième et dernier roi de Majorque Jacques II s'enfuit en France alors que le Conflent repasse à l'Aragon.

En 1347 il prends sa revanche. A la tête d'une nouvelle armée il envahit la Roussillon, puis le Conflent et la Cerdagne. Prades l'accueille à bras ouvert, mais quelques jours plus tard le roi d'Aragon Pierre IV reprends la ville dont la population n'eu pas trop à souffrir de la vengeance grâce à l'intervention du pape en personne. En 1350 un hôpital est créé à Prades. Mais il ne sera réellement important qu'en 1588, au moment où Jeanne Noguer y fait construire une chapelle dédiée à Notre Dame d'Espérance.

En 1423 la ville s'est doté d'un consulat, conformément à ce qui se faisait à l'époque, bien que légèrement plus tardivement que les autres villages. Et c'est seulement vers la fin du XVIe siècle que le domaine royal acquis le droit de justice ! Un document daté du 31 mai 1581 fait état d'un fait important pour la communauté : les consuls de Prades adressent une supplique à Honoré d'Oms, camérier de La Grasse, destiné à obtenir la cession d'un pailler ou d'un grenier à foin attenant à l'édifice religieux dans le but d'agrandir celui-ci. Cette demande a été accordé.

En 1773 le siège de la Viguerie du Conflent passa de Villefranche à Prades, alors ville plus importante. Cette importance fut conservée jusqu'en 1865, date à laquelle fut donnée la sous-préfecture à la ville. Elle la conserva jusqu'à nos jours.

Les principaux bâtiments historique de Prades ont été construits à des périodes diverses. Ainsi l'église St Pierre fut édifié de 1606 à 1696 sur les restes d'une église romane du IXe siècle. La mairie date de 1850, alors que le palais de juste lui est postérieur de 7 ans (1657)

Concernant l'histoire moderne, on peut citer ce qui se passa dans la ville en 1940. Le 3 juin 1940 la ville de Menton est menacée par les troupes de Mussolini qui tentait de pourchasser les italiens ayant fuit le fascisme. Les autorités militaires décident l'évacuation de la population civile, par prudence. Le 7 juin 1940 15700 mentonnais sont conduits dans les Pyrénées-Orientales où ils sont répartis dans 83 communes. 1500 arrivent à Prades, ils y resteront 6 mois.



Patrimoine, curiosités à voir sur place

L'église St Pierre

Dans le courant du XVIIe siècle, l'église construite au IXe siècle disparut, elle a été remplacée par une autre consacré à St Pierre. Grande comme une cathédrale, St Pierre de Prades est une église de l'âge baroque. Elle fut construite entre 1606 et 1699 sur l'emplacement exact de l'église romane primitive. Elle est meublée de retables baroques, dont la pièce principale est celui du maître autel, réalisé par le sculpteur catalan Joseph Sunyer de 1696 à 1699. C'est le plus grand retable baroque de France. Il s'agit d'une commande des consuls de Prades. St Pierre y est représenté, immense, habillé en pape, entouré de quatre tableaux en bois retraçant sa vie : la marche sur les eaux, la délivrance de St Pierre de la prison, la remise des clefs par Jésus, sa crucifixion la tête en bas. Ce retable comprend également une représentation des douze apôtres et de nombreux anges aux ailes déployées qui sonnent la trompette.

St Martin de Canoha

Sur le territoire de Prades, entre Ria et Prades, il existe une autre église : St Martin de Canoha. Il s'agit d'un édifice construit durant le XIe siècle suivant le style roman catalan. Elle est à nef unique voûtée en berceau et terminée par une abside semi-circulaire. Extérieurement son chevet est richement décoré d'arcatures aveugles. Son clocher mur est une construction moderne. A l'intérieur il y a un retable datant de 1613. St Martin est de nos jours un propriété privée.

Il faut avoir à l'esprit qu'autrefois St Martin de Canoha était un village autonome.

La Sacristie

La Sacristie est un hameau de Prades, situé au Sud.

Autres éléments du patrimoine

Le territoire accueille aussi deux oratoires, l'un consacré à Notre-Dame de Montserrat, l'autre à St Gaudérique. Sur la place St Côme et St Damien, il y a une niche contenant les deux Saints patrons des chirurgiens. C'était l'emplacement de l'ancienne église de Prades, devenue une maison individuelle. Et il faut citer aussi le canal de Bohère, qui passe au Sud de la ville est irrigue la plaine du Roussillon.

Les nombreux automobilistes qui passent le long de la RN116 connaissent bien, pour la plupart, la grosse cheminée d'usine. C'est un vestige d'un site créé en 1874 par le maître de forge Remy Jacomy (1818-1889) qui en fit une usine métallurgique. En 1884 elle est reprit par le baron Chefdebien (1838-1914) qui la transforma en usine chimique produisant la fameuse poudre "Chefdebien" reconnue pour ses vertus contre la maladie de la vigne.



Situation et accès

Prades se trouve dans le Bas-Conflent, à peu près au centre du département. C'est une ville de moyenne importance, sous-préfecture, qui se trouve dans la vallée de la Têt, peu avant que celle-ci se rétrécisse, laissant la place à la Nationale sinueuse que l'on connait pour monter en Cerdagne.

Carte des communes

Coordonnées GPS : 42.61754591 N, 2.423703919 E


Héraldique

Description du blason de Prades

Expression héraldique

écu en losange : d' azur semé de fleurs de lys d' or, à l'écusson en bannière d' argent chargé de Saint Pierre de carnation, vêtu de gueules et de sinople, nimbé d'or, tenant de sa dextre une paire de clefs du même et de sa senestre un livre aussi d'or.

Description

Le blason de Prades a une expression héraldique assez longue, détaillons-là pour mieux la comprendre... et surtout voir en quoi la représentation faite ci-dessus différence de la description. Cette dernière commence par indiquer sa forme : en losange. Celui-ci est "d'azur" (couleur bleue en héraldique) semé de "fleurs de lys d'or", donc ayant un peu partout des fleurs de lys jaunes. Au centre, il y a un écusson contenant St Pierre "en carnation", c'est à dire avec ses attributs de Saint. A l'opposé, il aurait pu être "au naturel", c'est à dire représenté en tant que simple homme.

St Pierre est vêtu de "gueules et de sinoples" (de rouge et de vert), nimbé d'or (auréolé de jaune), il tient dans sa "dextre" (main gauche) les clefs "du même". Cette expression signifie que la couleur des clefs est la même que celle du dernier élément décrit, ici l'auréole. Les clefs sont donc jaunes. Sa "senestre" (main droite) tient un livre "aussi d'or" (donc jaune)

Explications

Le blason de Prades est à l'effigie de St Pierre, le saint patron de la ville. Il tient dans la main droite un livre, dans la gauche des clefs. Sur la représentation ci-dessus, il est apposé sur un fond d'Aragon, c'est à dire jaune à quatre bandes verticales rouges, mais sa description héraldique prouve qu'il devrait l'être sur un fond bleu à fleurs de lys.

Pourquoi un tel blason ? Tout simplement parce que St Pierre est le Saint Patron de Prades, ce qui est assez commun. Le bleu et les fleurs de lys sont bien sûr deux symboles de la royauté française.



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