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St Féliu d'Amont




. Description      . Photos      . Situation et accès      . Patrimoine      . Histoire      . Héraldique

Surnommée 'la ville aux sept fontaines', St Féliu d'Amont peut se targuer d'en avoir conservé 3 en parfait état, par exemple la fontaine Ste Appolonie, à l'extérieur du village. C'est en partant à leurs recherches que vous découvrirez le mieux ce charmant village aux ruelles étroites, donnant le meilleur de lui-même aux moments où l'on s'y attendant le moins.

Ainsi une gravure dans un linteau, le tympan de l'église, le donjon apparaissent-ils soudainement sous la lumière. L'église, dont le texte ci-dessous en relate l'histoire, est vraiment le monument principal du village, bien avant le donjon. Tout d'abord parce qu'il est plus central, ensuite par son parfait état de conservation.

Comme souvent dans les villages catalans, il y a deux fêtes, celle du St Patron et celle du village. La première se déroule le jour de la Ste Appolonie, le 9 février. La deuxième est plus commerciale, plus estivale aussi : le jour de la Ste Marie, le 15 août. Dans le cas de St Féliu d'Amont, la fête d'été n'est pas une fête "inventée" pour l'activité touristique, il s'agit de la vraie fête patronale du village. Amusement garanti !


Photos


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Situation et accès

St Féliu d'Amont est une ville assez petite située en plein cœur du Ribéral, entre Le Soler et Millas. Pour vous y rendre au départ de Perpignan, vous devez prendre la Nationale 116 en direction de l'Andorre, St Féliu est sur la rive droite, à approximativement 20 Kms de la préfecture des Pyrénées-Orientales.

Carte des communes

Coordonnées GPS : 2.7222792690 N, 42.6853813900 E.


Patrimoine, curiosités à voir sur place

L'église Ste Marie

L'église primitive est citée en 941 sous le nom de "Eglise paroissiale de Ste Marie de St Féliu d'Amont", l'église actuelle fut batie en grande partie sur cette église primitive. Consacrée par Vadalde, évèque d'Elne, elle est réaménagée une première fois au XIe siècle : on supprime le chevet qui est remplacé par une abside semi-circulaire décorée d'arcs aveugles, puis on ajoute le clocher, qui a vocation de donjon. On divise aussi la nef en quatre travées séparées par des piliers soutenant des arcs diaphragmes.

Puis, suite à l'installation du prieuré d'Augustins, elle sera modifiée une seconde fois un peu avant 1142, avec l'ajout d'un collatéral sur la façade Sud, qui sera peu à peu obstrué par d'autres éléments architecturaux aux cours des siècles. La construction est en galets de rivière noyés, avec un appareillage précis. Les angles sont en pierres de taille. Le tympan est décoré d'un agneau timbré d'une croix dans une mandorle, le tout soutenu par deux anges, une représentation classique. En 1794, les révolutionnaires ont grandement abimé cette représentation. Puis au XIVe siècle elle subira encore des modifications importantes avec l'ajout d'un chemin de ronde, ce qui accrut la vocation de défense de l'édifice.

De nos jours, elle abrite d'intéressantes pièces : Une statue de Notre Dame de la Salvetat du XIVe siècle en marbre blanc, statue polychrome de 55cm. Il s'agit d'une Vierge couronnée tenant l'enfant Jésus sur son bras gauche et un livre ouvert dans la main droite. Cette statue a été rénovée assez récemment. La table d'autel a une particularité, c'est un bloc de pierre du VIIe siècle couverte de graffiti. Ces graffitis ont donné le surnom de "Notre Dame des Lettres" à cette église.

Elle contient également une croix processionnelle du XVe siècle (52cm x 38) formée d'éléments en cristal de roche, taillée et assemblés sur une monture en cuivre doré (monument historique depuis le 30 septembre 1911), des bustes reliquaires de Ste Appolonie (1806) et St Gaudérique (1805) en bois sculpté signé Boher (monuments historiques depuis le 22 juillet 1977), et une table d'autel du VIIe siècle en ardoise sculpté (1,50m x 1,80) (monument historique depuis le 30 septembre 1911)

L'église elle-même est aussi inscrit aux monuments historiques depuis le 1er octobre 1926.


Autre patrimoine

Mis à part l'église, St Féliu possède un oratoire du XVIIe siècle, ainsi que des vestiges des remparts du XIIIe siècle avec deux tours. Dans le village, quelques maisons conservent leur porte en pierre du XVIIe siècle.


Histoire

Préhistoire et antiquité

Comme un peu partout en plaine ou le long des rivières, nous n'avons pas de traces de la lointaine époque préhistorique, les sols ne permettant pas la conservation de vestiges exploitables historiquement. Les premières traces d'activités humaines sur le territoire de St Féliu d'Amont datent de l'époque romaine. Les romains, maître de la région depuis -121, avaient beaucoup bâtis, en particulier des chemins de communication. L'un d'eux reliait Castelnou à Tautavel et passait par St Féliu d'Amont, il nous en reste quelques traces aujourd'hui encore.

Le village tel que nous le connaissons apparaît à l'époque carolingienne, après la reconquête du Roussillon par les Charlemagne (811). A la suite des soldats l'Eglise fit bâtir de nombreux édifices religieux pour concentrer les populations nouvellement émigrées du Nord de la France et venues s'installer sur ces nouvelles terres. Ainsi furent construite la plupart des églises.


L'origine de St Féliu d'Amont : Le prieuré de la Salvetat

Celle de St Féliu d'Amont est citée la première fois en 941, elle était dédiée initialement à Ste Marie. On ne connaît pas les premiers possesseurs de l'église, et donc du village, mais on sait que durant le XIe siècle elle sera transférée au monastère de chanoines de Saint Ruf (qui fut réuni au séminaire de Perpignan en 1699). La raison en était la création d'un prieuré de moines augustins, qui utilisèrent l'église Ste Marie. Ce prieuré est probablement une fondation des vicomtes de Castelnou qui installèrent Gausfred, le premier prieur dont la tombe est visible à gauche du portail. Ce prieuré avait un statut un peu particulier dans la mesure où les moines vivaient à la fois sous la règle du clergé régulier (des moines coupés du monde) et séculier (vivant dans le siècle, c'est à dire aux côtés de la population). L'église Ste Marie était donc à la fois l'église de la communauté monastique et l'église paroissiale du village qui s'était construit à ses côtés. D'ailleurs les cinq rues du village médiéval partent en étoile des fortifications.

De nos jours le prieuré, nommé "Notre Dame de la Salvetat" (en français "Notre Dame de la Sauveté") est au centre du village, ce qui prouve que ce dernier s'est construit sous sa protection. Au Moyen-âge les monastères étaient de vrais places fortes, au même titre que les châteaux. Créer une "sauveté" était la garantie pour les populations de bénéficier de la protection des moines, donc un bon moyen de peupler une région. C'est là tout l'origine de St Féliu d'Amont.


Moyen-âge

Peu à peu le village s'est agrandi. Au XIIIe siècle le jeune roi Jacques 1er le Conquérant fait renforcer les défenses de son territoire, et chaque village un peu important reçoit une enceinte fortifiée. Ce fut le cas de celle de St Féliu. Cette enceinte n'avait qu'une porte, elle donnait sur un glacis assez important.

Par la suite St Féliu deviendra un village à vocation agricole. La sécularisation du prieuré en 1592, sécularisation prononcée par le pape Clément VIII, sonnera la fin du soutien religieux des moines à la population. Le roi Philippe II l'incorpora alors à la Cathédrale de Gérona, l'église devenant uniquement paroissiale.


Renaissance et époque moderne

Le village subira les dégâts de l'invasion française durant la guerre de 1630, avant de devenir définitivement français en 1659 suite à la signature du traité des Pyrénées. Sous l'ancien régime la famille Ros reçut le marquisat de St Féliu, formé des deux villages réunis.


Héraldique

Description du blason de St Feliu d'Amont

Expression héraldique

d'azur semé de fleurs de lys d' or, à la Vierge de carnation, nimbée aussi d'or, vêtue d' argent, tenant de sa dextre un sceptre d'or et posant ses pieds sur un croissant aussi d'argent brochant sur une nuée du même, mouvant de la pointe.

Description

Ce blason n'est pas si compliqué qu'il n'y paraît. Sa description commence par la couleur du blason, ici "l'azur", donc le bleu. "Semé de fleurs de lys" signifie qu'il y a de nombreuses fleurs un peu partout. L'or fait référence à la couleur jaune, c'est un terme héraldique. La Vierge est dite "en carnation", c'est à dire avec les attributs de la Sainteté. Elle est aussi "nimbée d'or", c'est à dire que sa tête est auréolé de jaune. Elle est vêtue "d'argent" (de blanc). Sa "dextre", c'est sa main gauche. La Vierge "broche sur une nuée du même", ce qui signifie qu'elle se superpose au fond sur une nuée de nuages. "Du même" signifie "de la même couleur que ce qui a été dit précédemment" (ici, le croissant, qui est "argent"). Le fait qu'il soit mouvant de la pointe signifie que la nuée semble sortir de la pointe du blason.

Explications

Le blason de St-Féliu-d'amont existe depuis 1790. Il représente la Vierge de l'Immaculée Conception, flottante sur une Lune posée sur des nuages. Le fond du blason est bleu parsemé de fleurs de lys, la Vierge étant par tradition la reine du ciel.



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