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Sainte-Marie-la-Mer





Sainte-Marie-la-Mer, c'est une petite ville en bord de mer, comme son nom l'indique. Elle a une station balnéaire bien connue dans la région, mais cette station est distincte de la ville, à 2Kms à l'intérieur des terres. On peut donc parler, comme sa voisine Canet-en-Roussillon, de deux sites : Sainte-Marie-la-Mer et Sainte-Marie-la-Mer plage, comme on appelle par ici la station. L'urbanisation avançant, à certains endroits les deux se touchent, mais on est quand même sur des sites différents.

Cette page ne concerne que la ville.

en savoir plus sur la station balnéaire de Sainte-Marie-la-mer.


Une ville assez tranquille

La vie à Sainte-Marie-la-Mer est relativement calme. Comme toutes les stations balnéaires il faut distinguer la période estivale du reste de l'année. Evidemment en été l'activité de la ville est supérieure à ce qui se passe en hiver, mais contrairement à d'autres stations de la côte, la ville ne profite que peu de l'afflux de touristes, c'est la station qui en profite. Dans la ville il y a bien plus de monde, les marchés se remplissent plus, les rues sont sillonées par les touristes, mais l'un dans l'autre les commerces n'augmentent que peu leurs activités. Par contre, à la plage, tout fonctionne bien mieux à cette période. Durant le reste de l'année la ville est à l'image de ses voisines, on y vit paisiblement.

La population de la ville est faible, mais suffisament importante pour que la ville ai quelques commerces. On parle de commerces de bouche essentiellement, mais quelques autres magasins proposent divers services, pour beaucoup des services à la personne.


Urbanisme

L'urbanisme de Sainte-Marie-la-Mer est similaire aux villes voisines. Située au bout de l'axe reliant Bompas à la plage, elle s'étend le long d'une ligne droite, l'ancienne route. La noyau central se trouve à deux pas de là, tout au bout de la route, lorsqu'elle bifurque vers Canet. On y trouve l'éternelle place centrale autour de la quelle s'articule les 3 institutions de tout village catalan (mais pas que) : La mairie, l'église, et le bar. ici, la place principale est vraiment jolie, elle fait penser à celle de Théza, une réussite aussi. Large et longue, les maisons qui l'entourent sont plutôt bien entretenues, et la place elle-même a des aménagements bien réalisés. A droite de l'église vous trouverez le monument aux morts, et derrière un passage une petite place de toute beauté sur laquelle un bar-restaurant saura vous accueillir sous un toit de parapluies multicolores. Comme en plus il y a pas mal de végétation à cet endroit, c'est tout simplement superbe. D'ailleurs d'ici il faut lever les yeux, on a une belle vue sur le chevet polygonal de l'église, une curiosité dans la région.

Le reste du centre est, par contre, assez classique. Des rues larges et courtes, des maisons alignées, souvent identiques, des façades rarement refaites, et beaucoup de voitures garées ne donnent pas une belle image de la ville. Ni plus ni moins qu'ailleurs, mais c'est quand même dommage.

En se dirigeant vers la station balnéaire on tombe sur un quartier plus récent fait de petits immeubles bas aux belles terrasses proches de quelques commerces, et d'une zone artisanales et comemrciales. Très appréciés des touristes, cette zone vit essentiellement de la population locale l'hiver.


Economie

Ca ne vous surprendra pas, mais l'économie de Sainte-Marie-la-Mer est beaucoup basée sur le tourisme. La station balnéaire est fortement équipée en commerces, surtout des restaurants et bars, et c'est une grande source de revenus pour la ville. Mais il ne faut pas oublier la zone artisanale et les différents commerces qui apportent leurs contributions toute l'année.

Il reste une source d'activité non négligeable à Sainte-Marie, et on s'en aperçoit quand on arrive sur son territoire : C'est l'agriculture. En effet, la ville est, comme ses voisines, riches en terres agricoles. On y pratique surtout le maraîchage, un peu les céréales, et quasiment pas de vignes, la terre étant inappropriée pour cette culture. Il y a parfois même de l'élevage, mais c'est rare.



Situation et accès

Sainte-Marie-la-Mer se trouve sur la Côte Radieuse, c'est le nom de la bande littorale des Pyrénées-Orientales. Cette station est exactement au Nord de Canet et au Sud de Torreilles, on y va soit en prenant la route inter-plages qui va de Saint-Cyprien au barcarès et même au-delà, soit en traversant Bompas et Villelongue-de-la-Salanque.


Photos


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Bien qu'il s'agisse d'un village de taille modeste, Ste-Marie-la-mer possède un patrimoine intéressant. Le patrimoine religieux est essentiellement composé de l'église paroissiale Notre Dame de l'Assomption, qui a pour caractéristique d'avoir un chevet roman de toute beauté. La ville possède aussi un joli clocher civil dont la base est une ancienne porte médiévale; et des vestiges de l'ancienne fortification dont tout spécialement une tour d'angle a été remise en valeur.


La tour d'angle de l'ancienne fortification

La tour d'angle

La tour d'angle

C'est en 1197 que le roi d'Aragon Pierre II donna l'autorisation au seigneur Raymond de Canet, propriétaire de la seigneurie de Sainte-Marie-de-Pabirans (Sainte-Marie-la-Mer), de construire des remparts. Ils furent construits sur la base d'un plan resctangulaire avec une tour à chaque angle, plus une 5e tour au milieu du mur Est. De nos jours il ne reste qu'une seule de ces tours, et encore, à l'état de ruine. Elle datait du XIIIe siècle et nécessita une restauration au XIVe siècle. Pour les réparations, la population fut taxée sur les biens vendus dans la ville.

Cette tour fait 6m2 au sol, elle est de forme circulaire. Elle servait de maison individuelle jusqu'en 1940, année de son effondrement. Elle fut abandonnée avant d'être remise en valeur par la municipalité par l'apposition d'un panneau historique.


Le portal

Le portal

Le portal

Sainte-Marie-la-Mer possède une ancienne porte médiévale que l'on appelle de nos jours le Portal. (Le portail, en catalan). Construite en blocs de marbre blanc, elle est en arc en plein cintre et elle est dépourvue de décoration. Elle a été surmontée, sans doute au XIXe siècle, d'une tour carrée à 2 niveau en cayroux (briques plates et pleines). Il était habituel, dans tous les villages catalans, que l'on fasse construire des clochers civils dotés d'une horloge, ici, on a profité de la hauteur de la porte médiévale pour faire une tour un peu plus petite qu'ailleurs.

Ce portail donne bien une idée de l'endroit par où passait la fortification du XIVe siècle. On devine que toutes les rues du centre-ville était protégées.


L'église Notre-Dame de l'Assomption

L'église Notre-Dame de l'Assomption

L'église Notre-Dame de l'Assomption

L'église paroissiale du village est une curiosité. Il est en effet rare de voir dans une église de la plaine du Roussillon, et encore plus de la côte, un chevet aussi massif que celui-là. C'était une partie du système de défense de la ville, ça explique sa construction massive, lourde et haute. Le chevet était d'ailleurs équipé, à l'extérieur, d'un chemin de ronde.

Le reste de l'église est assez classique, avec ses chapelles latérales et son chœur renaissance.

En savoir plus sur l'église Notre-Dame de l'Assomption.


La station balnéaire

La station balnéaire

La station balnéaire

La station balnéaire de Sainte Marie est une station familiale, géographiquement désormais rattaché à la ville, bien qu'une voie rapide les sépare. La station est sympathique, assez simple, étendue. C'est une station calme, au marché fréquent en été, avec diverses offres touristiques mais rien de vraiment tapageur. La station est vraiment familiale.

En savoir plus sur la station de Sainte-Marie-la-Mer.



Histoire

Dernier village avant la côte, Sainte Marie la mer est resté longtemps isolée car c'est à partir de là que commençaient les marécages. En effet, ce n'est qu'au XXe siècle que le littoral a été assaini, mais auparavant c'était une langue de terre que les habitants avaient du mal à traverser.

La première mention du village date du XIe siècle sous le nom de Santa Maria de Pabirans. Au XIIe siècle le lieu sera désigné par le nom de son église comme ça l'a souvent été ailleurs, le village se désignera alors Sainte Marie de la mer. Enfin, ce nom là, mais en catalan bien sûr. C'est durant le XIIe siècle que le bourg passe aux mains du seigneur Raymond de Canet. En fait, l'église de Ste Marie était un hameau comme l'étaient certains autres tout autour de Canet. Or, vu qu'à Canet il y avait un châtelain, il était normal que celui-ci prenne le contrôle de tous les hameaux environnants.

Passé sous contrôle aragonais, le Roussillon dû subir quelques années les assauts des français jusqu'au Traité de Corbeil (1258) qui fixa à Salses la frontière. Mais pendant ce temps chaque village dû se fortifier et apprendre à se défendre. C'est pourquoi Raymond de Canet sollicita l'autorisation de fortifier Sainte Marie pour le préserver des attaques extérieures, qui ne pouvaient provenir que des terres, pas de la mer, à cause des marécages. Vu que Pierre II le catholique (1196-1213), roi d'Aragon, désirait conserver ces terres il lui accorda cette possibilité, et c'est ainsi que le village fut entouré d'un rempart.

Par la suite Sainte-Marie est restée une possession des Seigneurs de Canet. Lorsque la vicomté de Canet fut créée en 1322, le village en devint tout naturellement une dépendance. En 1348 apparu pour la première fois l'épidémie de peste. Elle fit des ravages dans la population de Sainte Marie, beaucoup plus que dans les autres villages, toujours à cause des marécages tout proche. Cette épidémie réapparaîtra régulièrement jusqu'en 1429.

Par la suite la Catalogne s'opposa à l'Aragon, si bien qu'en 1462 Jean II d'Aragon tente de conquérir militairement ses propres terres, aidé par la France. Les habitants de Sainte Marie durent alors prêter main-forte aux vicomtes de Canet pour lutter contre les envahisseurs, mais ce ne fut pas suffisant. Pendant 10 ans ils devront subir l'occupant qui revient de 1475 à 1493.

Mais en 1493 Charles XII de France rend à Ferdinand II d'Aragon le comté du Roussillon, mais sa politique fut centraliste. Ecartés des grandes décisions, ce bout de terre éloigné de Madrid sera abandonné à son sort, jusqu'aux batailles de 1618 à 1648. A cette époque, Sainte Marie subit une série de batailles contre les français, puis contre les espagnols qui se faisaient aider des Tiercios, des mercenaires sanguinaires faisant régner la terreur sur tout le Roussillon. Passé à la France en 1659 par le traité des Pyrénées, Sainte Marie eu encore à subir les assauts des espagnols lors de la guerre de 1793, mais le village étant à l'écart des axes de conquêtes il eut plus de chance que d'autres.

Les remparts restèrent en place jusqu'au XIXe siècle, puis ils furent en partie démolis pour des soucis d'urbanisme. La station balnéaire de Sainte-Marie apparu bien après l'assainissement des marécages, durant les années 50. Son essor fut proportionnel à l'augmentation du tourisme, ce qui l'amène de nos jours à une plage plutôt populaire particulièrement appréciée des familles.


Etymologie

Le nom chrétien du lieu était initialement "Santa Maria de Pabirans", du moins c'est comme ça qu'on le trouve dans les textes anciens de l'époque où le village appartenait à la vicomté de Canet. Mais j'ignore d'où vient le mot "Pabirans".


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