Targasonne

Un bien beau village de Cerdagne, plus connu pour son environnement que pour son village

Targasonne, village typique de Cerdagne, séduit davantage par son environnement que par le village lui-même. Aux beaux jours, le paysage de montagne, alternant cultures et végétation naturelle, s’illumine de couleurs vives et chaleureuses.

Et si vous avez la chance de pratiquer le parapente, vous bénéficierez d’une vue spectaculaire sur toute la Cerdagne !

Targasonne, village typique de Cerdagne, séduit davantage par son environnement que par le village lui-même. Aux beaux jours, le paysage de montagne, alternant cultures et végétation naturelle, s’illumine de couleurs vives et chaleureuses.

Et si vous avez la chance de pratiquer le parapente, vous bénéficierez d’une vue spectaculaire sur toute la Cerdagne !

Le village de Targasonne présente un urbanisme assez curieux. Construit autour d’un minuscule cœur de village, il s’est développé en trois quartiers périphériques qui, ensemble, manquent un peu de cohérence. On imagine que cette disposition n’était pas pensée pour séparer les quartiers, mais qu’elle résulte plutôt de la topographie du terrain.

La commune s’est en effet bâtie le long de la départementale 618, qui relie Mont-Louis à Ur. Le cœur du village se trouve sur la gauche en allant vers Ur, composé essentiellement de la mairie, de l’église avec son cimetière attenant, de la piscine et de quelques maisons anciennes regroupées sur une surface très restreinte, sans véritable réseau de rues. Un peu plus à l’ouest, du même côté de la route, se situe le Veïnat de Baix (le « hameau bas »), qui n’est guère plus qu’un croisement avec une dizaine de maisons. De l’autre côté de la route se trouvent le Veïnat de Dalt (le « hameau haut ») et la Solana, un quartier plus récent formé de maisons modernes s’étirant sur le flanc de la montagne — la *solana* désignant en catalan un versant ensoleillé.

Côté équipements publics, Targasonne ne dispose que de peu d’infrastructures, à l’exception notable de la piscine, un petit complexe aquatique ludique qui attire les habitants des villages voisins. Pour le reste, les équipements publics sont plutôt classiques.

La vie à Targasonne paraît tranquille, en partie dépendante de l’activité plus soutenue des villes alentour. L’activité économique locale est limitée : on y trouve un électricien, un plombier, un vétérinaire et un dentiste. Pour les autres services, il faut se tourner vers les communes voisines.

La renommée de Targasonne tient surtout à la centrale solaire Thémis et à ses fameux chaos. Les chaos de Targasonne sont des amas de roches sphériques offrant des possibilités d’escalade dans un cadre naturel spectaculaire. L’environnement du village est l’un de ses atouts majeurs : situé sur le plateau cerdan, sur un versant très ensoleillé à une altitude élevée mais modérée, il est entouré de champs et de forêts. Plusieurs sentiers de randonnée permettent de découvrir ces paysages, notamment ceux menant aux chaos.

Vers l’ouest, une route conduit à plusieurs sites intéressants : d’abord à Thémis, la centrale solaire expérimentale construite au début des années 1980 pour tester l’énergie solaire, avant que la France ne se tourne massivement vers le nucléaire. Cette centrale fonctionne toujours, est utilisée pour la recherche scientifique, et se visite.

Dans ce même secteur, un vaste champ verdoyant, légèrement en pente, sert de point de départ aux passionnés de vol à voile, qui s’y retrouvent nombreux les week-ends ensoleillés pour préparer leurs équipements et s’élancer dans les airs.

Enfin, dans les environs, on trouve deux villages aujourd’hui abandonnés et totalement disparus : l’un datant du XIIe siècle, l’autre d’époque préhistorique.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Targasonne possède plusieurs éléments intéressants d’un point de vue culturel et patrimonial. Son église est dédiée à Saint-Saturnin et date du XIIe siècle. Elle présente une nef romane et une abside refaite ultérieurement. L’édifice renferme un retable de Saint-Nicolas (début XVIIe siècle), un retable du Christ (XVIIe siècle), une Vierge assise du XIIIe siècle ainsi qu’une statue de Saint-Saturnin du XVIIIe siècle. Deux pierres tombales, dans le petit cimetière, sont datées de 1694.

En plus de l’église, le territoire de Targasonne possède deux chapelles, toutes deux consacrées à Saint-Vincent. La première contient un retable datant de 1770, tandis que l’autre est aujourd’hui en ruine.


Les chaos de Targasonne

Chaos de Targasonne

Chaos de Targasonne

Le territoire de Targasonne est mondialement connu pour ses chaos : d’imposants blocs de granit arrondis par l’érosion naturelle et disposés de manière apparemment anarchique sur un site de 4 km de long. Ces rochers offrent aux amateurs d’escalade une infinité de voies adaptées à tous les niveaux. Mais le site est avant tout un lieu de promenade, où les enfants apprécient particulièrement le caractère labyrinthique des lieux.

En savoir plus sur les chaos de Targasonne.


Villalte et Avellanosa

La chapelle de Vivalta

La chapelle de Vivalta

Sur les hauteurs du site des chaos de Targasonne se trouvait un ancien village médiéval nommé Villalte, datant du XIIe siècle. Les cartes IGN conservent la trace de ce lieu aujourd’hui disparu. Un peu plus au sud-ouest se situe Avellanosa, un site préhistorique également indiqué sur les cartes. Découvert par l’archéologue Pierre Campmajo, il présente un habitat du IVe siècle avant J.-C., avec de la céramique typiquement cerdane, preuve de l’unité culturelle de la région. Les chaos de Targasonne ont attiré les premiers habitants dès 2000 ans avant J.-C., à l’époque du bronze.


Thémis

Themis

Themis

Thémis ? Quel drôle de nom !

Il s’agit d’une centrale solaire, construite dans les années 1970 pour tester la rentabilité de la production d’électricité solaire par rapport à d’autres sources, notamment le nucléaire. Initialement conçue pour expérimenter, elle a ensuite été transformée en centre de recherche, fonction qu’elle conserve aujourd’hui.

Le site est impressionnant : il se compose principalement d’une tour où se concentrent les rayons de nombreux héliostats sphériques. Plusieurs bâtiments complètent l’ensemble, et il est possible de visiter la centrale. La visite est vivement recommandée, surtout pour les enfants, grâce aux ateliers de découverte des énergies proposés par le personnel. Ces derniers repartent souvent avec de petits robots fonctionnant à l’énergie solaire !

En savoir plus sur la centrale solaire de Thémis.


Le dolmen de l'Arrel

Le dolmen de l'Arrel

Le dolmen de l'Arrel

Le dolmen de l'Arrel est un dolmen long et bas situé au nord-est du territoire de Targasonne, à la limite de celui d’Egat, dans la vallée de la source de l'Arrel. Un sentier de randonnée permet d’y accéder, bien qu’il soit assez exigeant. Une alternative consiste à se rendre en voiture jusqu’au site de parapente ; lorsque la route tourne vers l’ouest, le dolmen n’est plus qu’à 100 mètres !


Histoire

Préhistoire et Antiquité

L'histoire de la Cerdagne remonte assez loin dans le temps. Si nous n'avons pas vraiment de restes de la lointaine époque du Paléolithique, il n'en est pas de même pour le Néolithique, dont les civilisations ont érigé, entre autres, des dolmens et quelques menhirs. Malheureusement, pas à Targasonne, où la présence d'habitat n'est attestée qu'au Ve siècle avant J.-C. On sait qu'à cette époque les Keretanis occupaient la Cerdagne. Ceux-ci nous ont laissé de nombreuses traces de leur présence, et à Targasonne, c'est au cœur même du village que l'on a retrouvé ces vestiges.

Par la suite, les Keretanis disparurent, mêlés aux différentes civilisations qui leur succédèrent, en particulier les Romains (-128), qui occupèrent et firent fructifier le plateau cerdan, même si c'était beaucoup moins que dans la plaine. À la chute de l'Empire romain, les Wisigoths ne se sont guère aventurés en Cerdagne (408), pas plus que les Sarrasins (735). Il fallut attendre l'arrivée des Carolingiens en 811 pour que commence l'histoire du village.


Moyen Âge

Lorsque les territoires du Roussillon et de la Cerdagne furent occupés par les Francs, Charlemagne y appliqua le système féodal. La Cerdagne devint un comté, de même que Bésalù et le Roussillon, le tout rattaché à la marche d'Espagne, un espace militaire de la taille approximative du Languedoc-Roussillon actuel.

Chrétiens, les Francs favorisèrent le développement des églises, fédérant les habitations et créant ainsi les villages. C'est ainsi que voit le jour Targasonne. Cependant, nous n'avons pas de texte mentionnant le nom de Targasonne durant le Haut Moyen Âge. Pour trouver une première trace du village, il faut étudier l'église Saint-Saturnin, qui présente les caractéristiques d'une église du XIIe siècle. À cette époque, les églises initiales, quand elles existaient, furent remplacées par d'autres, plus solides et plus vastes : ce sont les églises romanes que nous connaissons aujourd'hui.

La Cerdagne passa ensuite au comte de Barcelone, devenu roi d'Aragon. Sous la lignée des rois d'Aragon, la Cerdagne connut un certain essor. En 1659, le traité des Pyrénées coupa en deux le plateau cerdan, mais cette séparation n'eut semble-t-il pas d'influence sur le village, qui vit passer en 1794 les armées espagnoles et françaises lors de la guerre déclenchée l'année précédente.



Informations techniques

Nom Targasonne Nom catalan Targasona Code commune 66202
Canton Les Pyrénées Catalanes Arrondissement Perpignan EPCI CC Pyrénées Cerdagne
Région Cerdagne Altitude 2123 m Coord. GPS 42.499026 Est / 1.995742 Nord
Superficie 8 km2 Population 195 h. Code postal 66120
Gentillé Targasonnais, Targasonnaises


Situation et accès

Targasonne est en Cerdagne, à quelques kilomètres au nord de la route qui mène à Puigcerda.



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Drapeau catalan Les Pyrénées-Orientales

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