Salveterra

Un bien beau château sur un plateau aride, au Nord d'Opoul.

Salveterra est le nom initial du château d'Opoul, situé au nord des Pyrénées-Orientales. Les vestiges de ce château à l'histoire tourmentée occupent tout un plateau calcaire facilement accessible.

Aujourd'hui, les visiteurs peuvent se promener librement parmi ses ruines, partiellement restaurées.

Salveterra est le nom initial du château d'Opoul, situé au nord des Pyrénées-Orientales. Les vestiges de ce château à l'histoire tourmentée occupent tout un plateau calcaire facilement accessible.

Aujourd'hui, les visiteurs peuvent se promener librement parmi ses ruines, partiellement restaurées.


De quoi s'agit-il ?

Salveterra est une ancienne place-forte des Pyrénées-Orientales, curieusement assez peu connue. On l'appelle habituellement "Château d'Opoul" car ce sont les ruines que l'on peut voir au-dessus du village, sur un plateau calcaire.

Il s'agit d'une ancienne citadelle importante. Elle occupait tout le plateau, qui est de forme triangulaire, la pointe tournée vers le nord. Les falaises mesurent entre 5 et 20 m de haut et sont difficilement escaladables (du moins en armure !). Elles ont toutefois été rehaussées sur tout le plateau par un mur d'enceinte. Le château lui-même était au sud, et il en reste encore des pans de murs. Il était équipé de meurtrières et de mâchicoulis, dispositifs de défense classiques de l'époque. On accède aussi à une salle voûtée et à ce qui semble être une partie de l'église castrale.

Le village s'étendait à l'intérieur des remparts, au nord. Il existe toujours des citernes, qui sont deux vastes trous creusés à même la roche et maçonnés en voûte sur le dessus. L'énorme capacité de ces deux citernes laisse penser que l'eau était probablement une denrée rare par ici, ce que confirme la géologie locale.

On peut aussi trouver un large fossé qui séparait le plateau en deux : d'un côté le château proprement dit, de l'autre le reste de la ville fortifiée, avec des défenses moindres. Il reste encore de nos jours une tour près du fossé.

Depuis quelques années, des travaux de réhabilitation du château sont en cours. Chaque année, une campagne de reconstruction a lieu, remontant des murs ou des passages dans leur état d'origine. C'est un travail énorme, mais qui avance peu à peu et que l'on peut parfaitement identifier lorsqu'on est sur place : on voit bien que certaines constructions sont bien plus récentes que d'autres.


Visite

Ce site est libre d'accès, on peut s'y rendre à volonté. Il est toutefois déconseillé d'y aller par grand vent : non seulement c'est désagréable, mais c'est aussi dangereux. Une fois sur place, suivez les flèches peintes : elles mènent au plateau en empruntant la piste qui monte en pente (relativement) douce. Les plus casse-cous escaladeront la falaise : il n'y a que quelques mètres facilement accessibles à mains nues.


Histoire

Lors du rattachement du Roussillon au royaume d'Aragon en 1172, la frontière restait floue. Officiellement située au Pas de Salses, elle se trouvait en réalité plus au nord, sur la ligne de crêtes des Corbières. Face à l’expansion du royaume de France dans la région, Jacques Ier le Conquérant décida de renforcer la frontière. Il séjourna à Perpignan pendant huit mois, entre 1245 et 1246, pour diriger les opérations qui aboutirent à la construction de remparts dans la plupart des villages du Roussillon, ainsi qu’à l’édification de forteresses sur les Corbières. Le 15 mai 1246, il ordonna la construction d’une forteresse sur le site du château d’Opoul, sur un plateau rocheux dominant le village à 400 mètres d’altitude.

Jacques Ier déclara : « Qu’il soit connu de tous que nous, Jacques, par la grâce de Dieu roi d’Aragon, pour l’honneur et l’utilité de tout le Roussillon, faisons construire une forteresse sur le podium appelé autrefois Castlart d’Oped, et nommé à présent Salveterra. »

Cette forteresse s’inscrivait dans une ligne de défense formalisée par le traité de Corbeil (1258), comprenant au sud Força-Réal, le château de Tautavel, Salveterra et Salses, et au nord, les forteresses royales françaises de Peyrepertuse, Quéribus et Aguilar.

La citadelle était une véritable petite ville, dotée de tous les corps de métier nécessaires pour assurer une autonomie presque totale. Pour inciter la population à s’y installer, Jacques Ier accorda de nombreux privilèges, mais il fallut redoubler d’efforts pour convaincre des migrants de s’installer sur ce plateau aride, aux conditions de vie difficiles et à l’espace limité.


Déclin

Malgré son activité initiale, la citadelle se dépeupla progressivement en raison de ses conditions de vie ardues. La peste de 1348 fit également de nombreux ravages. Au XVe siècle, le village de Salveterra fut peu à peu abandonné au profit d’Opoul. À la fin du XVIe siècle, le château fut pris par Dalmau Descallar, qui reçut en récompense du roi la châtellenie de Puyvalador. Le château continua de jouer un rôle de sentinelle jusqu’en 1639, année où il tomba sans grande résistance devant les troupes françaises de Louis XIII, le 10 juin.

Depuis, le château a progressivement disparu, mais ses vestiges sont aujourd’hui protégés et constituent un site de promenade très apprécié des Catalans.

Situation et accès

Salveterra signifie "la terre qui sauve", c'est-à-dire la terre sur laquelle on est sauvé. Ce nom reflète le désir de son concepteur d'accorder de grands privilèges à ceux qui accepteront de s'y installer. Et il y avait de quoi hésiter, car la forteresse se trouve sur un plateau calcaire aride au nord-ouest d'Opoul.

Pour s'y rendre, il faut aller à Opoul, un village des Corbières situé tout au nord du département des Pyrénées-Orientales. Une fois là-bas, suivez la route de Vingrau. Sur votre droite, après le village, une route mène au château d'Opoul. C'est la même route qui conduit à Périllos. Notez que cette route est très sinueuse : montez avec prudence et garez-vous sur le terre-plein, au pied du château.



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