Patrimoine, curiosités à voir sur place
L’église paroissiale St Pierre et St Félix de Calmeilles date du XIIe siècle. Elle est à nef unique, voûtée et son abside est semi-circulaire, selon un schéma
classique de l’art roman en Roussillon. Extérieurement, il ne faut pas manquer les décors du chevet. Intérieurement, l’église contient une statue de la Vierge à
l’Enfant du XIIe siècle, des fonds baptismaux en granit de la même époque, ainsi que des restes du baldaquin du XIIIe et des retables du XVIIe et XVIIIe siècle.
Notre Dame del Coll
Sur le territoire de Calmeilles se trouve un ermitage ancien, que l'on nomme indifféremment Notre Dame del Coll ou Nostra Senyora del Coll. Vous
en avez une description complète en cliquant ici.
Histoire
Bien qu'il n'ai pas été retrouvé de vestiges préhistoriques, le territoire de Calmeilles devait inévitablement être un lieu d'habitat de cette
époque. Ces collines des Aspres étaient largement peuplées par nos ancêtres, leurs hauteurs en faisaient
des refuge idéaux (plus bas, la plaine était marécageuse, plus haut il n'y avait pas assez de ressources naturelles pour survivre)
En fait, aucune des civilisations précédents l'ère chrétienne n'a laissé de traces à Calmeilles, ce qui est toutefois assez fréquent en Roussillon.
C'est dans un document indiquant les possessions de la familles d'Oms qu'apparaît pour la première fois ce lieu. Il s'agissait d'un des fiefs d'Arnald
de Montescot, seigneur de Camélas et d'Oms, établi au milieu du XIIIe siècle. Calmeilles semble être un lieu de peu d'importance, sous la domination
de Camélas plus au Nord.
En 1250 Calmeilles se voit doté d'un château destiné à défendre la position mais aussi à sécuriser les habitants du lieu. Il faut dire que depuis
peu le jeune roi d'Aragon Jacques 1er établissait la frontière la plus sûre possible entre la France et son royaume, et bien que le hameau ne soit pas
sur une ligne de front, il fut équipé d'un système de protection. La seigneurie passe ensuite au fils cadet d'Arnald, Bernard d'Oms, l'aîné conservant
le titre de seigneur d'Oms que possédait la famille. Bernard sera à l'origine d'une nouvelle branche de la Famille Oms, les
seigneurs de Camélas, qui conserveront la seigneurie de Calmeilles jusqu'au XVIIe siècle.
Le fils de Bernard prit sa succession, Guillaume, puis vient Bérenger, et enfin Guillaume, qui recevra grâce à son mariage la seigneurie de
Taxo d'Avall. Vu qu'il a eu deux fils, l'aîné Jean poursuivra la lignée des seigneurs de Calmeilles alors que le cadet
François prendra celle des seigneurs de Taxo et de Villelongue de la Salanque.
Jean a eu un fils, Urbain, suivit de père en fils par Guillaume, Guillaume et Guillaume (quelle originalité...), qui reçoit en dot la Seigneurie de
Pia, puis Antoine. Celui-ci décède laissant deux filles, Marie Anne et Dorothée, du coup la seigneurie de Calmeilles passe à son
frère, Bernard. Mais celui-ci décède sans héritier. Calmeilles devient alors une propriété des nièces, mais Marie Anne étant déjà décédé, c'est Dorothée
qui devient seigneur de Calmeilles. Or, Dorothée était en train d'entrer dans les ordres. Recevant cet héritage, elle se battît pour en sortir, mais les
intérêts de ses supérieurs étaient plus forts : contrainte de prendre le voile, elle décèdera au couvent des prieurs de St Sauveur, à Perpignan, laissant
son héritage à ce couvent.
C'est ainsi que Calmeilles passa sous cet ordre religieux en 1692. Ce couvent le conserva jusqu'à la révolution, date à laquelle les seigneuries se
sont transformées en communes.