Céret





En tant que sous-préfecture des Pyrénées-Orientales Céret a récupéré pas mal d'activité économique et culturelle du secteur. Ce n'est pas la ville la plus grande, mais son centre est beaucoup plus dynamique, il y a beaucoup plus de commerces qu'ailleurs, et d'entreprises aussi. Une ville comme Le Boulou est plus proche des axes de communication, et pourtant, bien qu'elle soit elle aussi assez dynamique économiquement parlant, Céret semble plus vive. A Céret il y a également des administrations qu'il n'y a pas ailleurs, sous-préfecture oblige. Ceci draîne pas mal de monde, d'autant plus que la ville s'est doté d'un grand musée d'art moderne, réputé nationalement, ainsi que de plusieurs salles d'exposition plus petite et même des galeries d'art.

La ville elle-même est centrée sur la vieille-ville, qui reçoit la plupart des visiteurs. Le château en est la porte d'entrée traditionnelle, même si elle n'est là que parce que l'histoire nous l'a légué, elle n'a plus aucun rôle urbanistique. Mais le château est impressionnant, ainsi posé entre les platanes. Derrière le centre est assez dense, seules les avenues aérent le centre ville qui, sans elles, ne serait constitué que de petites rues étroites. L'ensemble serait étouffant, mais heureusement ce n'est pas le cas. Au contraire les platanes plantés sur les trottoirs apportent de la verdure en plein centre et on a l'impression, à Céret, d'être dans une ville calme, à taille humaine, et mettant à disposition tout ce qui est nécessaire. En sortant du centre on trouve de grandes zones résidentielles un peu différentes de celles que l'on croisent dans les villes de la plaine, dont les lotissements sont récents. Ici, ils sotn généralement un peu plus anciens.

L'impression générale que laisse Céret est bonne, la vie sur place semble agréable.



Situation et accès

Céret est une sous-préfecture du département des Pyrénées-Orientales, il s'agit d'une ville de moyenne importance qui se trouve à l'entrée du Vallespir, au Sud de Perpignan. Pour s'y rendre il suffit de suivre la route du Perthus, en direction de l'Espagne, et de bifurquer au Boulou. Les panneaux indicateurs vous y mèneront tout droit.

Il faut compter une bonne demi-heure au départ de Perpignan. Si vous arrivez dans la région par l'autoroute, il faut sortir à la sortie "Le Boulou". C'est la dernière avant l'Espagne (ou la première française, en fonction de votre direction...) Dans ce cas, vous vous retrouvez directement à la bifurcation et Céret n'est plus très loin.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


Céret possède de nombreux vestiges de son histoire, à commencer par les fortifications dont on peut voir une grande partie, ainsi que les portes de France et d'Espagne (XIVe siècle).

Au point de vue religieux, le patrimoine de Céret se caractérise par l'éparpillement des chapelles. Ainsi trouve t-on les couvents et chapelles suivantes dans la ville ou dans les mas alentours : Couvent des capucins (il contient un retable du XVIIIe), ancien hôpital St Pierre (Statues de St Pierre et St Paul en marbre du XIVe), chapelle St Roch, chapelle St Augustin (aujourd'hui une habitation privée), chapelle St Augustin au mas Ribes, Sainte-Anne au mas Compagnyo, Ste Isabelle au mas Carol, St Joachim au mas Parer, St Louis-Roi au mas des Capellans, St Jordi (romane), et la chapelle Ste Marguerite (au château d'Aubiry). Il faut aussi signaler la présence d'une ancienne chapelle dite Chapelle St Sébastien, également appelée Notre Dame du pont. C'est une maison particulière aujourd'hui, il reste dans le garage des vestiges de l'entrée. Elle date du XVe siècle et se trouve face au pont du Diable. Elle a été en grande partie détruite suite à des travaux d'agrandissement de la maison. Elle contient une inscription en catalan médiéval disant "L'an du seigneur 1483 fut édifié la présente chapelle dudit pont neuf"

Citons enfin la fontaine dite "Font dels nou raigts", du XVe siècle, et le monument aux morts, une œuvre de l'artiste Aristide Maillol.


Le château d'Aubiry

Le château d'Aubiry

Le château d'Aubiry

Le château d'Aubiry est un magnifique édifice du début du XXe siècle construit par Pierre Bardou, fils de Joseph Bardou, créateur des papiers à cigarettes JOB qui avait succédé à son père. Commencé en 1894, il ne fut achevé que six ans plus tard, en 1900. L'architecte était Vigo Dorph Petersen, un danois très en vogue dans le Roussillon qui construisit également le château de l'Esparrou, par exemple.

En savoir plus sur le château d'Aubiry.


L'église paroissiale St Pierre

L'église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre

L'église paroissiale St Pierre fut construite entre 1723 et 1779 sur l'emplacement d'une église romane, elle en conserve son clocher et le portail en marbre du XIVe siècle. Dans cette église, il y a plusieurs styles architecturaux : Pré-roman, roman (clocher et cuve baptismale), gothique (6 chapelles) et baroque (chœur et coupole). Son mobilier est plutôt intéressant : Deux orgues, dont un de 1880, les retables du maître-autel (1809), de St Joseph et St Antoine (XVIIIe), de l'Immaculée-Conception (1656 et XVIIIe) et du Rosaire (XVIIIe). Elle contient aussi deux inscriptions funéraires datées de 1284 et 1304 ainsi qu'une inscription sur la porte (1398). Les peintures de la coupole sont du XIXe, elles sont classées et viennent d'être restaurées. La coupole a été faite par Viguier en 1863, elle représente "L'exaltation de St Pierre". Elle a été complété en 1880 par les 4 archanges qui occupent les trompes de la coupole.


Le pont du Diable

Le pont du Diable

Le pont du Diable

Pour accéder à la ville, Céret s'était doté d'un superbe ouvrage d'art à présent complètement défiguré par un édifice bétonné moderne. L'histoire de ce pont est bâti à partir d'une légende dont seuls les anciens catalans se souviennent parfaitement, les autres ayant déformés peu à peu le récit.

Le pont du Diable de Céret

Voici ce que l'on en disait à la fin du XIXe siècle. La suite de ce chapitre est une copie du texte de Pierre Vidal datant de 1899 dans son livre "Guide historique et pittoresque dans le département des Pyrénées Orientales."

Ce pont est une des curiosités du pays et il est classé, avec juste raison, parmi les monuments historiques. Il n'a qu'une seule arche, d'une hardiesse inouïe. Avec le pont de Brioude, lequel n'existe plus, le pont de Céret est le plus grand et le plus curieux de l'ancienne France. L'ouverture de l'arche à 45m45e; sa largeur est de 4m; la distance de sa clef de voûte au niveau des eaux ordinaires est de 22m30. (...) Plusieurs archéologues on prétendu que notre pont remonte à l'époque romaine, à raison de sa forme en plein cintre; mais l'architecture gothique ne méconnut point ce genre d'arceau (...)

Notre savant ami Salsas a d'ailleurs péremptoirement démontré que le pont fut construit en 1321. Le travail avait été entreprit aux frais de la ville de Céret, mais diverses communes du haut-Vallespir contribuèrent pécuniairement à l'achèvement de cette oeuvre magistrale. Anciennement, dit la légende, Céret ne communiquait avec la rive gauche du Tech qu'au moyen d'une simple passerelle de planches posées sur de gros cailloux. Au moindre orage, les eaux emportaient ce pont rudimentaire.

Un nouveau pont de pierre fut construit à cette époque là. C'est cette construction qui fut la base de la légende du diable à qui le pont doit son nom.

Lire la légende du pont du diable.


Ermitage St Georges del Pla del Carner

Ermitage St Georges del Pla del Carner

Ermitage St Georges del Pla del Carner

Il s'agit d'un ancien ermitage situé entre la route allant de Céret à Maureillas et le Tech. Oublié de tous, c'est aujourd'hui un bâtiment en mauvais état.

Son histoire commence le 6 février 1387, jour de la fondation d'une chapelle érémitique sur la plaine del Carner. Une fois bâti, elle accueilli son premier ermite dont on a une trace le 7 septembre 1401. Six ans plus tard un document atteste de Sent Jordi del Plan del Carner, puis elle disparaît de l'histoire.

St Georges réapparaît en 1688 dans la liste des ermitages du diocèse d'Elne (hermita de Sant Jordi). Il subira les foudres de la révolution française, avec le départ de l'ermite et l'obligation d'arrêter cette pratique religieuse. Depuis l'édifice est abandonné.

En savoir plus sur St Georges.


L'ermitage Saint-Ferréol

L'ermitage Saint-Ferréol

L'ermitage Saint-Ferréol

Saint-Ferréol est un ermitage situé au Nord de Céret, dans les collines des Aspres. Au sommet d'une colline et donc parfaitement visible de loin, c'est un important lieu de culte cérétan qui est aussi un lieu de villégiature, de nos jours.

En savoir plus sur l'ermitage Saint-Ferréol.


La fontaine des neuf jets

La fontaine des neuf jets

La fontaine des neuf jets

La place centrale de Céret est occupée depuis 1313 par la fontaine des neuf jets. Cette fontaine, très connue ici, est de loin la plus ancienne de la ville. Elle faisait partie du réseau d'alimentation en eau claire de la ville, un réseau absolument nécessaire à cette époque.

Cette fontaine est surmontée d'un lion, symbole de l'union de l'Aragon, région d'appartenance de Céret, et de la Castille. Cette sculpture a été ajoutée au XVe siècle, lors de l'unification de ces deux royaumes, prémices de la construction de la future Espagne. L'eau de la fontaine était recrachée par la bouche du lion, qui était tournée vers le Sud. Mais après le traité des Pyrénées, qui octroya le Roussillon à la France, le lion fut tourné vers le Nord et on y ajouta la phrase "Venez Cérétans, le lion s'est transformé en coq".


Les mines de marbre

Carte des carrières de marbre de Céret

Si la production de cerises est une activité assez récente à Céret, il en est une qui est vraiment ancienne, c'est l'extraction du marbre. Le marbre blanc de Céret est réputé dans toute la région, nombreux sont les bâtiments qui en ont utilisé pour leurs décorations : le couvent des dominicains, les portails de l'église d'Elne et de Perpignan, les chapelles à sorède, St Génis, le Boulou, Millas, Arles sur Tech, etc.

L'extraction du marbre a commencé dès le IVe siècle, à la fin de l'époque romaine. Les carrières sont toutes situées le long de ce que l'on appelle la "route de la forêt", une route qu'empruntait les marbriers et qui fut construite pour leurs usages. Pour la tracer ont a dû édifier de nombreux ouvrages d'art (aqueduc, murs de soutènement en pierres sèches, empierrement, etc.) Des carrières, le marbre descendait vers la plaine par cette route, mais un chemin menait aussi vers l'Empourdan (Espagne), ce qui améliorait les délais de livraison aux commanditaires espagnols. Les dernières carrières ayant été en fonction sont indiquées sur cette carte. Du Nord au Sud, on trouve :

  • Carrière du Mas Carol,
  • Carrière Armangué,
  • Carrière neuve sous le Mas d'En Fils,
  • Carrière ancienne sous le Mas d'En Fils,

Et tout au bout de la piste, les deux carrière du bois de la ville :

  • Carrière ancienne du Bois de la Ville,
  • Carrière neuve du Bois de la Ville.

Il y avait aussi, le long de cette piste, une carrière de talc. Elle n'était pas la seule du département, on en trouve d'autres, par exemple à Escaro.


Palol

Situé au Sud de Céret, Palol est un ancien village indépendant mais qui fut rattaché à Céret en 1823, il est devenu un hameau de cette ville. On en trouve une première trace en 1277 sous le nom de "Palatiolo superiori et inferiori", ce qui atteste que ce lieu était divisé en deux parties distinctes, l'un au Nord et l'autre au Sud du Tech. Celle au Sud étant sur les hauteurs, il s'agissait du "Palatiolo superiori". Les limites de Palol au moment de la fusion avec Céret sont connues, elles ont été établi le 23 mai 1819 par le géomètre Bernard Charbatié : Au nord, par le territoire de Céret, au levant, par le territoire de Maureillas, au midi, par le territoire de La Selva, et au couchant, par le territoire de Céret.


Histoire

Le territoire de Céret ne nous a pas légué de vestiges de la période préhistorique. Il faut dire que la ville est aux pieds des Albères et pas à flanc de collines, lieux d'habitats classiques de nos lointains ancêtres.

Par la suite, ni les ibéro-ligures, ni les celtes, ni même les romains ne nous ont laissés de traces. En 408 les wisigoths occupent la région, puis en sont délogés trois siècles plus tard par les sarrasins : Là non plus nous n'avons pas d'éléments historiques concrêts, mais c'était il y a si longtemps que c'est plutôt normal, les vestiges de cette lointaine époque sont rares dans la région. En fait il faut attendre la conquête du Roussillon par Charlemagne pour que commence l'histoire de Céret.

La première mention de Céret date du IXe siècle. En 1282 le seigneur de la ville était Guillaume IV, vicomte de Castelnou, qui tenait la seigneurie d'Ava sa femme, elle même la tenant de son père, Pons Vernet, qui la tenait lui-même en fief pour les comtes d'Ampurias.

Guillaume décida de donner une indépendance toute relative à la ville. Il convoqua la population et annonça la nomination de 4 consuls à choisir dans la population, élus annuellement. Afin de garder un certain pouvoir, Guillaume exigea que ces 4 consuls lui prêtent serment avant d'officier. Cette façon de redonner une partie du pouvoir à ses sujets étaient dans l'air du temps. Elle dénotait soit d'une volonté pure d'améliorer la vie des habitants en leurs laissant le pouvoir décisionnaire, soit d'une manipulation que l'on appelerait aujourd'hui politique qui servait les intérêts du seigneur, celui-ci pouvant vendre ce droit, ou l'échanger, ne serait-ce que contre la fidélité des habitants envers son seigneur. Voyez la charte octroyée à la ville de Perpignan pour plus de détail sur les consuls.

Quarante ans plus tard, aux alentours de 1321, le pont du diable fut construit. Les frais de construction ont été tenu par la ville mais aussi quelques autres villages tirant un bénéfice de ce pont. La seigneurie passa ensuite aux mains de Françoise, la fille de Guillaume IV de Castelnou, en 1312. Celle-ci la donna par mariage à Pierre de Quéralt, son mari. En 1348 Pierre de Quéralt la légua par testament à son fils Gérard, mais en 1360 on retrouve la trace du seigneur de Céret sous le nom de Pierre Blan, qui en confirme les privilèges. Au XVe siècle Céret appartenait aux vicomtes de Périllos.

L'histoire de Céret ne s'arrête pas là. Cité toujours privilégiée par ses seigneurs, elle eu en même temps que Ille (sur Têt) des droits spéciaux à partir de 1641 jusqu'en 1660. Quelques années auparavant, en 1581, les cérétans accueillirent un couvent de Capucins. En 1648, c'est un couvent de Carmes qui s'y installe. Entre les deux couvents la rivalité a grandi pour en arriver à une véritable guerre des communautés religieuses. La révolution française mis fin à cette situation conflictuelle en détruisant les deux couvents, qui commençaient à sérieusement casser les pieds aux habitants.

A noter que Céret eu le privilège d'accueillir en 1660 une conférence entre Marca, commissaire pour la France et Seroni, représentant d'Espagne, afin de fixer la frontière définitive entre les 2 pays, l'accord de l'île aux faisans n'ayant été que purement formel (le fameux traité des Pyrénées)

Après la révolution française l'évènement majeur est la prise de la ville par les troupes du Général Ricardos, lors de la guerre franco-espagnol de 1793. Cette guerre dura de 1793 à 1795, elle consista essentiellement pour les espagnols à occuper le Sud de la plaine du Roussillon, la vallée du Tech et la Cerdagne, puis de se faire repousser par les français au delà de la frontière, ceux-ci occupant le Nord de l'Espagne, avant que la guerre s'enlise et que soit signé le traité de paix. Céret, occupé dès 1793, sera liberée l'année suivante.

Sous la restauration le village poursuit son agrandissement. Sous le règne de Napoléon III un nouveau canal fut construit, afin d'amener l'eau jusqu'à un nouveau moulin.


Céret dans les années 60

Par la suite Céret devient un village agricole assez important, dont la spécialité est la production de cerises. C'est toujours le cas aujourd'hui, Céret est connu pour la qualité de ses cerises. D'ailleurs un marché spécial a été créé, marché que cette photo montre (dans les années 60) A cette époque la ville comportait déjà 5000 habitants, là où les autres en avait à peine un millier. Les cerises primeurs étaient à leur plus haut niveau de production, 3000 tonnes par ans (contre 250 à 300 tonnes aujourd'hui) Il y avait une coopérative, un marché de gros, et cette activité faisait vivre une grande partie de la population, le reste travaillant aux deux usines d'espadrilles et de souliers (Seilles, Maler). D'autres artisans étaient bouchonniers, tonneliers, fabricants de chaises, de pipes, de lacets, etc.


Médaille de la Reconnaissance française

La ville de Céret a reçu la médaille d'argent de la Reconnaissance française. Cette médaille est une citation à l'ordre de la nation créé par Raymond Poincaré en 1917 pour "services exceptionnels, actes de dévouements répétés accomplis au péril de la vie pour la France, soit à titre civil, soit au titre de la résistance". Seuls 6 villes ont reçu cette distinction, dont Céret et Cerbère.


Héraldique

Blason Ceret

Expression héraldique

d'azur aux deux clefs de Saint Pierre passées en sautoir et reliées d'une chaîne, le tout d' argent, au chef d' or chargé de quatre pals de gueules.

Description

Voilà un blason intéressant, pas trop compliqué. Tout d'abord, si un blason n'est pas scindé en plusieurs parties, son expression héraldique commence par sa couleur, ici "d'azur", c'est à dire "bleu". Le motif est parfaitement décrit, il est qualifié "d'argent", qui est le nom que l'on donne à la couleur blanche en héraldisme. "Le chef" représente la partie haute du blason. Ce dernier est "d'or", c'est à dire jaune, est il est "chargé" (c'est à dire qu'il contient) quatre "pals" (bandes verticales) de "gueules" (rouges)

Explications

Le blason de Céret représente les clefs de St Pierre sur fond bleu surmonté d'Aragon (c'est à dire des armes de Catalogne, or à quatre pals de gueule). St Pierre, c'est bien sûr le Saint patron de la ville.


Cartes postales anciennes

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Drapeau catalan Les Pyrénées-Orientales

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